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[schizophrénie] et stupéfiants.

LouisPinS

Neurotransmetteur
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9 Sept 2016
Messages
72
Cher psychonautes,
Je vais essayer ici de vous raconter un peu mon vécu.
Avant de commencer les drogues j'étais d'une intelligence rare (sauté 3 classes). Puis j'ai côtoyé des ados au lycée et j'ai commencé à goûter au cannabis tout doucement.
Cela m'a vite fait changer mes relations pour côtoyer les mecs cool, les fonceD.
J'ai fait une première teuf à tout juste 16ans ou j'ai juste fumé.
Le problème est que j'y prenais goût et sans m'en rendre compte je glissais vers l'échec scolaire. J'ai alors préparer un redoublement puis j'ai été pendant les vacances d'été à mon premier festival...


J'ai alors goûter au LSD25 (shiva) et s'en m'en rendre compte j'ai de plus en plus rapproché le milieux de la nuit et y ai pris goût.

Mais ce que je ne savais pas c'est que j'avais un potentiel schizophrène qui sommeillais en mois.

J'ai d'abord fait plusieurs dépression, par exemple je n'ai pas parlé pendant un an...
Mais quand ça allait mieux je recommençais toute sortes de drogues jusqu'au jour où ma copine m'a quitté.

J'ai alors littéralement explosé un plomb (et ma porte de chambre).
Il a fallu que je sois hospitalisé 2mois.
J'ai refait deux séjours, le dernier pour des raison bcp plus soft. (Celui du milieu pour avoir perdu connaissance dans la rue après une 'quette de tramadol et de Tercian).

Je vous passe les détails, 2 semaines d'isolement, des séjour en service pour malade difficile, etc.

Cela fait bientôt un an que je n'y suis plus retourné et après 5 ans de traitement j'ai tout arrêté d'un coup et j'ai du fuir car je n'avais pas le droit...

Cela fait 4 mois que je suis SDF et que je n'ai touché aucun médoc !
J'ai alors compris que tout se passait dans ma tête et que c'était à moi de m'auto-soigner.
Je continue les produits mais de façon presque épicurienne et surtout pour préparer des TR.
Aujourd'hui je vis très bien mes défonces car j'ai par contre arrêté de me bourrer la gueule en Même temps.

J'ai trouvé un endroit au chaud pour cette hiver et je prépare une série de TR soft sans combos ni doses violente, seul l'addiction me fait peur...

Voici mon histoire,
Bon voyage à vous !
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
17 Sept 2011
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16 405
Je continue les produits mais de façon presque épicurienne et surtout pour préparer des TR.
Si c'est vraiment uniquement positif, tant mieux. Par contre en général le forum n'accueille pas de TR sur les produits autres que psychédéliques en général, sauf utilité particulière de mise en garde vis à vis des dangers. On peut faire des rapports de stimulants sous cette forme : http://www.psychonaut.com/rapports/51838-exemple-de-rapport-tolere.html

Donc je ne te garantis pas que ton TR sera bien reçu si ça concerne le speed. A voir ce que tu souhaites transmettre à travers.
 
D

Dreamea

Invité
Mais ce que je ne savais pas c'est que j'avais un potentiel schizophrène qui sommeillais en mois.
J'ai l'impression que tout le monde a ce potentiel, qu'il est forcément libéré ça et là, à tel moment, et qu'on appel ça de la schizophrénie pour rassurer les gens qui ont sois-disant toute leur tête. Après il y a peut-être des questions de degrés et de prononciation plus ou moins continue des "symptômes", l'autre face de la médaille ou l'absence desdits symptômes pouvant être classée dans telle ou telle autre "maladie".
Bon courage en tout cas :/
 

Phoenix

Glandeuse pinéale
Inscrit
2 Jan 2017
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174
Hey hey,
Merci pour ton témoignage, j'ai trouvé ça plutôt touchant.
En fait c'est (malheureusement ? je ne sais pas) assez courant comme histoire. J'ai sauté 2 classes aussi, toujours tout réussi sans effort, douée partout... Et puis, les hauts potentiels finissent très fréquemment, tôt ou tard, à côtoyer ces milieux alternatifs de la drogue, la nuit, etc.
Pour ma part, ç'a été relativement tard (18 dû à un contexte familial favorable, au fait que j'étais dans la lancée de mes études, mais j'ai enchaîné bien des conduites autodestructrices avant ça (relationnelles, psychiques, mes études de médecine acharnées à 16 ans..).
Ca n'est pas forcément négatif, à mon avis ; la sur-pensée, les questions existentielles et métaphysiques continuelles, le besoin de toujours aller vers le "plus", la soif de découverte, avec le sentiment de ne pas trouver sa place dans cette société et dans les voies pré-formées (surtout quand on attaque les questions d'orientation à 16-17-18 ans), la marginalisation, tout ça fait que tu kiffes naturellement toutes les portes que les drogues t'ouvrent. Le souci est dans l'addiction, (tu peux aussi dire merci au fonctionnement HP pour les tendances à l'extrême :) ), dans la fuite que peuvent t'offrir les substances relativement à ton fonctionnement ainsi qu'à ton décalage, surtout.
L'essentiel, à mes yeux, c'est de t'estimer suffisamment stable psychiquement pour ne pas te laisser entraîner vers le bas par ta consommation, et au contraire qu'elle ne fasse que supplémenter ton épanouissement personnel. C'est complexe.
Quant à la schizophrénie, c'est en effet un terme bien large pour décrire pas mal de trucs différents.
Je ne peux te dire que de faire attention à toi ; le fait que tu sois SDF et sans médocs (rien d'étonnant à ce que l'hôpital psy t'en aie dégoûté) est un risque en soi, tu n'as pas vraiment de filet de sécurité. Après, ta prise de conscience est plutôt positive et je pense que tu es sur le bon chemin :)
Bon voyage à toi :)
 
D

Dreamea

Invité
C'est récurent cette tendance à avaler du médoc à la pelle en HP ou c'est un cliché ? J'imagine que c'est au cas par cas évidemment mais est-ce que le traitement médicamenteux est systématique ? Si oui est-il abusif ?
 

Phoenix

Glandeuse pinéale
Inscrit
2 Jan 2017
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174
Malheureusement, c'est pas vraiment un cliché... Pour étudier le milieu psychiatrique depuis un bon bout de temps et avoir côtoyé un peu le milieu médical, l'HP use vraiment de techniques peu constructives. Médicamentation systématique, pas sûre mais extrêmement probable (faudrait contrôler), abusive à mes yeux oui. Après, il faut garder en tête que la visée de l'HP est de traiter les cas d'urgence, éviter la mise en danger du patient et de son entourage direct, et ça passe encore actuellement par une camisole chimique. Pas la meilleure solution mais faute de moyens de faire mieux..
Faut bien avouer qu'un schizophrène en décompensation, ou autre pathologie similaire, c'est pas simple à gérer et le temps de lui refroidir les idées, y a pas 150 solutions. Je ne suis pas contre la médicamentation, mais ça devrait être une béquille accompagnée d'une réelle thérapie et un accompagnement efficace et quasi permanent (d'où le fait que ce soit presque impossible, et que la majorité des patients schizophrènes "lourds" ne s'en sortent jamais à moins d'une grande rencontre, d'un truc qui fasse un déclic pour qu'ils se stabilisent), pas une camisole qui ne fait que dégoûter les patients qui ont séjourné en HP et qui préfèrent tout arrêter que de rester dépendants et léthargiques. Y a encore bien du boulot à faire dans ce domaine.
 

Percheman

Elfe Mécanique
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6 Déc 2016
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424
Alors, c'est marrant, ton post me chamboule un peu, je me retrouve en toi.
J'ai sauté trois classes, et j'en ai redoublé une. Sauf que, j'ai commencé assez (trop) tôt à prendre des prods. 14 ans. Avec ça, le début des premières teufs très vite.
Cette année, j'ai eu à faire un stage en HP pendant un mois, service protégé pendant tout le mois.
Ils m'ont gavé de médocs (je venais pour un sevrage d'alcool) : Seresta, Seroplex, Loxapac, Atarax, Imovane Tranxène et un Anti-histaminique dont j'ai oublié le nom.
Depuis, je suis "juste" sous Prozac.
J'ai bien failli finir SDF, aussi.
Et j'ai fait le tour de +- tous les prods (j'ai pas encore assez testé les RCs, et pas du tout la meuh).

Je te souhaite du courage, et heureux de savoir que tu es au chaud.


Lorsque j'étais en HP, c'est bien simple : personne était sobre, hormis le personnel. Que ça soit les benzos, les anxiolytiques, les neuroleptiques, les somnifères etc...
Rien que les horaires des traitements chez moi c'était :
8h
12h
18h
22H

Et certains avaient en plus 10h, 16h et 20h.
Je te laisse imaginer ce que ça implique niveau quantité de "traitements".
 

Phoenix

Glandeuse pinéale
Inscrit
2 Jan 2017
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174
Ah et encore, pour rebondir (anecdotiquement) sur le message de Percheman, même le personnel n'est que rarement sobre en fait. Là c'est même pas spécifique à l'HP, les métiers médicaux sont tellement mis sous pression que, de source sûre des proches que j'ai qui bossent en hôpital, y en a une booonne quantité qui sont sous anxio, benzo, somnifères et j'en passe.
Et je confirme pour la fréquence des médocs en HP :/
 

Percheman

Elfe Mécanique
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6 Déc 2016
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Au travail, en général, ils sont pas chire-dés quoi. Après c'est sûr, mass sont sous anxios/AD/canna/alcool, mais pas chire-dés de ouf au taf quoi.
 
D

Dreamea

Invité
mass sont sous anxios/AD/canna/alcool, mais pas chire-dés de ouf au taf quoi.
Mais scrogneugneu il n'y a plus de limite, on se la met à l'hôpital pour encadrer les patients dans l'euphorie, le bon plan pour se soigner sans trop pousser la médication c'est de faire partie du personnel en fait !
 

LouisPinS

Neurotransmetteur
Inscrit
9 Sept 2016
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72
À l'HP le soin par la médication est quasi obligatoire (99% des cas)
 

Supervixen

Holofractale de l'hypervérité
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5 Fev 2009
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6 918
Après trois séjours (de une à six semaines) en HP, je témoigne en effet du fait que les médocs y sont joyeusement fourgués à la pelle, mais je doute que ça puisse être "obligatoire". A moins que le patient soit dangereux et qu'il ait été établi, médicalement et juridiquement, qu'il n'a pas la responsabilité nécessaire pour juger de son traitement, je pense que les médocs sont plutôt "fortement suggérés" : on te les donne sans te préciser que tu as le droit de ne pas les prendre, mais c'est le cas. Lors de mon dernier séjour, j'ai commencé lors de mes passages à l'infirmerie à cesser de prendre un à un trois des cachetons qui m'étaient proposés (sur quatre : je n'ai gardé qu'un benzo, pour le soir), sans que personne ne me fasse la moindre remarque à ce sujet. On me tendait les pilules, je disais : "oh ça non c'est plus la peine", et c'est tout.
Mais c'est vrai que dans l'ensemble, ils essaient sûrement de maintenir le plus de calme possible avec des moyens humains de plus en plus réduits, et que les médocs constituent une facilité dans ce contexte comme dans d'autres (prison...).
 
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