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[poésie?]Non, rapport de voyage.

Céréales

Matrice périnatale
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25 Fev 2012
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Monsieur, Madame, psychonautes et autres, je m'excuse tout d'abord de mal rangé les choses :eek:
En réalité je voulais poster le texte que j'ai écris il y a peu sous THC & co dans les "expériences trip reports-blabla."
Mais ça ne narre pas vraiment, alors, pouf, je vais mettre ça là.
Pour moi c'est la même chose, mais, MAIS, sait-on jamais.

Je vais vous décrire un paysage. Promettez-moi de le lire comme si vous écoutez de la musique.
(Qu’importe si elle ne porte ni costard ni cravate)

La première chose que je me suis dit devant la page blanche, c’est qu’aucun texte ne peut sortir sans un nom de femme, sans une certaine nudité.
Alors j’imagine, je commence, je trace. Le contact de la pierre sur des pieds déchaussés, de la pierre à perte de vue, un homme qui court, qui vole, et Annabella, qui regarde, qui attend, Annabella qui n’existe pas et qui surplombe sur son nuage, la course. L’horizon. Les certitudes…
Une froideur insolente.
Un tremblement au fond de la conscience. Des lèvres qui vacillent, qui déblatèrent l’infinie. Qui n’ont envie de parler que des mille étoiles et des mille couleurs que l’on voit quand on ferme les yeux.

« Mais ce ne sont pas vraiment des étoile !» Dit le rire, « Ce ne sont pas vraiment des couleurs ! »
Alors il fait semblant de réfléchir, il fait le vide, et conclu :
« Tes étoiles sont des postillons ! Tes couleurs des âmes !»
Et la vie ?
« C’est un film trop long. Un apprentissage… »
Il ne sait plus ce qu’il dit.
«Et toi voilà que tu t’amuses, toi… »
Il fait des conclusions, il s’endort.
« Elle est là la leçon. Elle est dans le regard que tu portes. »
Il est fou.
Peut-être.

Et maintenant je me dis que la drogue ne mérite pas un nom si dur, et que la réalité de mérite pas une appellation si douce. La réalité est un mensonge, le monde est tout retourné, tout le temps.
Pourquoi le taire.
On s’en fout pas vrai ? On s’en fout de tout ?
On part ?
Je l’entends déjà d’ici, « Mais casse-toi » me dira le rire, et il aura raison, sans doute.
Ne plus rien dire, ne plus bouger, regarder le mur, regarder le mur en face,
Attendre la collision.
Regarder les effets d’l’acide, regarder les hommes.
Accélérer, ralentir.
Dormir tous les soirs les bras croisés, mourir tous les soirs
Et renaître quand ?
La vie, le vide, les trous dans le gruyère, et la merde qui sort des caniveaux, de la bouche d’égout, la bouche des hommes.

Pousser un enfant dans la plus noir de ses idées et déposer doucement le silence au fond de sa gorge, car cet enfant c’est toi, et tais-toi, et vie, comme dirait les autres, vie, et oublie pas le pain.
Et oublie pas ta femme, pas ton gosse. Oublie pas d’baiser et d’manger des fruits, surtout, hein.
Mais ça t’oublieras pas.

Viande cuite, cru. Déblatérations nocturne.

J’ai besoin de ma dose, vite, ma dose de musique. Se fondre dedans, oublier qui chante, qui écoute, qui vie. Il n’y a plus ni plafond ni sol. Juste l’impression sauvage d’être de plus en plus quelque chose, oui, quelque chose qui n’a plus d’existence, quelque chose qui hurle.
Le présent ! Le présent ! Au rythme des battements de son cœur,
Le présent, le présent, tic, tac,
Revenir à la ligne et respirer.
Un murmure
Chut.

Avec la musique on n’est pas objectif.
On pense, on croit bien penser,
On écrit, on croit bien écrire
Et à la fin tout est immangeable.
Mais sur le moment c’est sincère,
Ça coule doucement,
Ça

Grin
Gole

Je suis un mot bref prononcé trop vite,
Je suis une illuminée qui se jette par terre pour ne pas avoir à tomber
Je suis un roi en prison qui cherche l’heure qu’il est car il ne sait plus s’il fait jour ou nuit, dehors
Je suis un chat qui se lèche la patte et qui se demande si il sait penser, lui aussi
Je suis le pâle reflet de la lune sur le visage d’un mort qui git suspendu au-dessus d’un millier de roses.
 
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