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[champignons - 2,5g sec] Défragmentation

Jackal_le_chacal

Alpiniste Kundalini
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7 Jan 2013
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On a déjà beaucoup discuté de cette fois, et on le fera sûrement encore mais ce que je veux faire en priorité c'est de raconter, de mon point de vue, ce qui s'est passé,la manière dont je l'ai perçu, sur le moment, et après coups, pour que tu puisses t'en souvenir durablement, y inscrire ta propre perception et en les recoupant y trouver une "réalité"plus "objective". Alors je vais procéder comme un TR comme on dit dans le milieu, un trip report :


Substance : 2,5 g champignons mexicains secs chacun
Set : posés et tranquilles, aucune appréhension ou nervosité préalable
Setting : chez toi, la télé allumé, sans le son, avec de la musique lancée depuis ton pc branché a des enceintes, en compagnie de chien n°1, et de chat n°1(blanc) et chat n°2 (noir)
Heure de la prise :environ 22h


Pour la montée, je propose un petit massage du dos, c'était vraiment une super idée après coups, ça ne demande pas un effort particulier, simplement d'être conscient l'un de l'autre, parfait pour passer une éventuelle fatigue ou feignantise qui peut survenir brièvement. Je sens les effets, je ne sais pas vraiment au bout de combien de temps, mais une sensation de picotement au bout des doigts, une chaleur dans la poitrine, rien de révolutionnaire, mon autre moi, que Olivier appelle un chamane est là, il prend sa place tranquilou, il a l'habitude qu'on l'appelle maintenant, même si on a un peu attendu cette fois.

Alors je suis tranquilou, je me concentre sur toi alors que tu crains que je m'ennuie puisque toi tu vois des choses, les fameuses plumes de paon,que tu chevauche les vagues émotionnelles qui gonflent progressivement. Tu me demandes ce que je vois, je réponds "toi",tu fais la gênée. Après coups, il ne fallait pas le prendre dans ce sens là, je te voyais, ça n'était pas une formule romantique,non je te voyais et veillais sur toi. Mes mains sont d'abord chaudes,elles s'appliquent fermement dans ton dos, entre tes omoplates. tu dis que t'as pas de problème aux poumons, je réponds que ce ne sont pas les poumons que je vise : je suis connecté a ton cœur.

Est- ce que j'envoie des vibrations,une énergie ? Je ne sais pas trop, peut être que ça a eu une incidence sur ce qui s'est passé ensuite, ou peut être pas. En tout cas tu entends les vibrations de mes doigts. Comme tu vois les sons émis par les champignons, qui vibrent et palpitent, tout vibre et palpite. En fait, je ne m'étonne plus de ce constat, blasé tu pourrais dire, éventuellement (pour pas dire "peut être"tout le temps) Moi n°2 est là pour surveiller que tout se passe bien, pas pour faire le fou fou dans le cosmos. On est assis en tailleur sur ton canapé, c'est l'endroit sécurisé par excellence,renforcé par ma branche... Pardon ma main qui te soutiens, et te propulse en même temps.
Chat 1 et 2 se réveillent, il faut s'en occuper et on les rejoint par terre. Ce n'est pas seulement le fait qu'il faille s'occuper d'eux  mais la situation est déjà toute différente, débarrassée que tu es de ma main, tu vois des choses.Les chats sont de petits vermisseaux qui se tortillent dans la grosse couette mouvante, qui cherchent a se cacher ou qui errent au hasard.Comme tu prépares le biberon, tu me regardes stupéfaite alors que je me lève après avoir caressé un chat, tu ne vois plus comme d'habitude. Déjà tout te paraît étrange, les chats te paraissent nerveux, mais c'est toi qui me paraît nerveuse (... Oui, je sais, tu n'étais pas nerveuse ! ;)). Tes émotions se transmettent a eux avec une fluidité inédite, ils te fuient quand tu veux t'en occuper avec trop d'empressement - genre pour avoir la paix en fait. C1 vient me voir alors que je n'ai pas bougé du canapé, ronronnant en une petite boule et C2 commence a exprimer sa maîtrise de la technique humaine et son goût musical en trifouillant sur le clavier du pc. Il éteind la musique, change de morceau jusqu'à tomber sur du Schpongle, il va déambuler en titubant dans la pièce, "en rythme" on pourrait dire. C1 a faim, il faut lui donner le biberon mais, électrisé par ta nervosité il défonce la tétine a grands coups de dents, il crache (surement pour la première fois de sa courte vie), effrayé, lorsque tu essuies le lait qui s'est renversé avec des gestes trop hâtifs.
Je te propose d'aller nous installer juste devant ta porte sur la marche et de fumer un peu. Comme tu es toute occupée a tes analyses, j'y vais tout seul et admire les étoiles. Tu finis par venir, tu as froid et je dois rappeler que mes bras sont là pour pallier a ce problème. Alors que tu t'assois a mes côtés, je ne vois plus les étoiles, et tu ne sais plus ce que c'est que d'avoir froid, ou chaud d'ailleurs, tu es très loin. Chien1 qui aboi dans le noir te paraît loin, tu es dans une autre dimension, tu perçois d'autres réalités. Moi je suis là pour te soutenir avec ma main, "un bon gros arbre" c'est comme ça que tu me décris, ça me fait sourire et me renvoie a notre précedente soirée, c'est comme ça que je me sens en effet. Tu sens que tu vas mourir, que, comme tout autours de toi se défragmente, tu perçois le Tout, le Un. Tu crains de perdre la raison,tu veux revenir dans un lieu plus sûr,"pour te recentrer", comme j'ai dis, sur ton canapé. En fait tu viens par terre, face a moi, mais plus bas, alors que jet'invite encore a t'assoir.

S'ensuit une des conversations les plus fascinantes que j'ai jamais eue. Tu poses des questions, tu es très curieuse de choses que je sais, et tu sais que je les connais, malgrès mon effort d'humilité, je me la pète peut être un peu.Toi même tu avoues que tu te sens plus évoluée, plus sage que "les autres", je réponds qu'il faut savoir faire avec parce que effectivement, nous savons, pas eux. Et tu viens d'en savoir un peu plus, tu as approché l'essence du divin, tu perçois le Tout et le Un, que tu es une petite particule dans le fleuve implacable du cosmos, mais une petite particule indispensable, a la fois rien et tout. C'est pour cela qu'on est obligé a l'humilité, parce qu'on est rien, mais qu'on peut être fier de n'être rien (c'est une phrase que je t'avais dite lors d'une autre soirée chez toi, quand on peignait dans ton lit).
Tu dis que je ressemble a Harry Potter avec mes lunettes, moi que ça me convient, il fait de la magie Harry Potter ! Que tu es une rebelle, tu ne veux pas que je t'influence, et moi c'est ce qui m'intéresse - je remarque Chien 1 qui ronfle bruyamment juste a côté de moi - et que de converser avec un être dont la vision serait exactement conforme a la mienne, ça serait comme un chien qui ronfle a ses côtés, un son apaisant et serein mais qu'on fini par oublier.

Il me revient avoir parlé de la meilleure manière d'exprimer nos connaissances, par la constitution d'un groupe, d'autres qui savent, que la foi ne peut être plus forte que lorsqu'elle est partagée, que nous sommes voués a rencontrer, a nous organiser. Et puis une réflexion sur la gravité de la notion de culpabilité introduite par des apôtres catholiques au XIIeme siècle et qui ronge notre culture. Enfin, une autre sur le fait que la femme est capable du pouvoir de donner la vie alors que l'homme n'a que celui de la reprendre et que les relations sociales se sont construites autours de ce constat. En fait, comme je n'ai pas trouvé cette dernière très puissante, ben je me suis dis qu'il valait mieux que je m’arrête là et qu'il ne fallait plus parler.

Tant mieux, de toute façon on a regardé la télé, partagé nos impressions sur les visages simiesques et monstrueux qui défilent et surtout bien rigoler.
J'ai bien chercher a tenir le plus longtemps possible, mais ne voulant plus parler, et fatigué de rire,il n'y avait plus grand chose a faire.

Il est environ 5h du matin, et c'est fini.
 

Jackal_le_chacal

Alpiniste Kundalini
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7 Jan 2013
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On a toujours envie de savoir pourquoi le voyage avec les champignons s'est passé de cette façon, d'y lire des signes et des révélations alors même qu'il est loin d'être fini. Tu te demandes si tu dois les remercier, si le moment que tu vis est bon ou pas mais il faut attendre la fin de l'histoire pour remettre en ordre ce qui doit l'être et pouvoir comprendre l'intention. Comme au cours de notre discussion, je peux retrouver des questions laissées un peu au hasard et trouver une réponse a partir d'un nouveau cheminement de pensées, différent de celui que j'avais au moment où ces questions se sont matérialisées. Il me reste l'impression d'une aventure, avec les difficultés, des épreuves qu'on a surmontées, révélant de nouvelles aptitudes, en confirmant d'autres, en tout cas affirmant l'existence de deux entités puissantes en communion, qui grandissent au contact l'une de l'autre et se construisent leur vérité, leur univers.


J'ai été envoyé dans une prison de glace, dés les premiers signes évidents du départ, mes mains sont frigorifiées, je suis secoué de frissons hivernaux. Alors que je devais te couvrir de mes mains pour encourager une chaleureuse montée, elles ne font que marquer ton dos de la morsure du froid etc'est plutôt moi qui m'en sert pour me réchauffer. Être traversé par cette énergie froide m'est souvent arrivé lors de nos périples,on s'est même amusé à s'essayer de produire des vents chauds ou froids selon notre respiration, et l'inclinaison de nos auras. A chaque fois sinon, j'ai lutté pour changé la polarité : la chaleur me guide vers l'autre, le froid m'isole et ma paralyse. Nil'un ni l'autre n'est mauvais mais j'ai choisie depuis longtemps la voie de la lumière, de la chaleur et de l'enthousiasme.


Mais ce froid là a dépassé tout ce que j'ai connu jusque là. Irrésistible parce qu'il vient de moi,pas d'une énergie extérieure, il naît de mon souffle, d'habitude pareil a une brise méditerranéenne, il vient cette fois cristalliser mes narines a chacune de mes respirations. Les spasmes qui parcourent le bas de mon corps sont puissants mais j'ai pour habitude de les laisser prendre possession de moi : la glace progresse et s'empare de tout mon être, me traverse et m'emporte dans une prison. Je suis un cadavre.


De là où je suis, je vois des habitations, des sortes de bulbes violacés accrochés au sommet d'un plafond, peut être une gigantesque grotte. Mais personne n'habite cette ville enrobée d'une brume d'un bleu glacé. Il n'y a que moi,le cadavre. Et puis il y a comme des alvéoles d'une ruche suspendue ici et là, une mousse bleutée pend de chacune de ces formes, peut être le fruit maintenant inutile et périmé du travail des êtres qui ont pu exister ici a une époque reculée. Mais là encore je suis en train d'admirer l’esthétique désincarnée de cette étrange citadelle, car a mon niveau, si je baisse les yeux, tout est sombre, sans odeur, sans bruit, sans rien, je suis un cadavre.


Et puis il y a les recoins de la cité,des tunnels peut être autrefois exploités car ils regorgent de minerai émotionnel. Un minerai noir qui active des sensations de douleur lente et entêtante, des masses pointues qui frappent méthodiquement l'âme de celui qui s'est engouffré dans ce chemin qui sera son supplice éternel. Mais moi je ne fais que visiter ce lieu, les masses s'agitent comme un dessin qui s'anime sous mes yeux impavides. Je n'ai pas envie de voir tout ça, je veux marcher a la lumière en te tenant la main. Seulement, voilà quelques temps que je sais que la volonté n'a rien a voir avec le voyage mystique. J'ai été envoyé ici et je dois regarder. Pourquoi ? C'est la grande question.


De manière pragmatique, quoique pas tant que ça, je dirai que la paralysie de ma respiration, par une petite grippe a pu empêcher mon souffle de communiquer avec l'autre monde, l'Infini pour me dévier vers la route du Néant. Ou que la montée fut difficile pour parvenir a un plateau magnifique et terminer sur une descente tranquille.


D'une autre manière, et c'est plutôt celle ci qui a ma préférence, il est arrivé ce qui est arrivé car c'est ce qui devait arriver. Avec la fin du voyage, et la manière dont il s'est déroulé, s'imposant comme une suite directe de ce qu'on a vécu chez toi, de mon point de vue encore plus intense,mettant en évidence le fait que non seulement nous n'en avons pas fini avec les leçons des champignons, mais qu'il y a encore beaucoup a faire. Mais oui je suis d'accord avec toi : quand je sais l'usage que font les autres de ce miracle de la nature, on est très très très loin devant. C'est pas une raison pour s'en contenter, il faut s'enthousiasmer de nos périples a venir, de pouvoir partager ce niveau de conscience astral qui nous rend si fiers, a la limite de l'arrogance, fiers de notre puissance.


Enfin, il y a la manière du devin, qui voit dans ce voyage sous terrain une annonce de ma mort prochaine.Comme le vent mordant et insistant qui m'appelait loin de toi et de ton corps chaud et réconfortant. Je pensais a ça, alors que je fumais tourné vers le couloir, mon bras autours de ta hanche. Et tu avais sûrement raison de me rappeler a toi car mes pensées n'étaient pas plus joyeuses que ça. Je n'accorde pas trop de crédita cette perception car, comme tu l'as dis, le temps est relatif,c'est une période infiniment réduite car elle ne se compare qu'a l'Infini. Alors faire des prévisions sur ce qu'on appelle des mois ou des années alors que l'existence même du temps est impossible a quantifier me paraît du charlatanisme. Par contre, ça m'a rappelé a une vérité plus sûre ; je vais mourir un jour. Et ce jour là, a m'impliquer toujours plus près de toi, ce sera une douleur,tu perdras un complice et, parce que ce que nous avons vécu n'adviendra plus, et que ce qui fait de moi ce que je suis aura disparu pour rejoindre l'Infini, alors tu auras de la peine. C'est une réflexion inédite pour moi, car je sais le lien qui nous unis,aujourd'hui encore davantage qu'hier, si solide que nos âmes semblent se confondre. Je pense que la plupart des gens ne connaissent cette sensation qu'a l'approche de leur mort. Si je reste dans cette optique, c'est peut être le cas, remarque.


Il y a, je crois, un potentiel énergétique confié a chaque être qui a la charge de rendre ce qui lui reste a la fin de sa vie. Une sorte de pari de Dieu : avec les animaux et les végétaux, il récupère plus ou moins sa mise et l'énergie lui revient avec la même intensité. Avec les humains, il prend un risque, c'est ce qui doit l'amuser. Oui je crois qu'on peut faire disparaître l'énergie qu'on nous a confier, la faire tomber dans le Néant, qui peut être s'en nourrit. Oui je crois a contrario qu'on peut faire fructifier cette énergie et revenir a Ce qui nous a créer avec les bras chargés de Léonidas avec un sourire de bienheureux.


Je suis en tailleur, pris dans cette tempête de neige et l'idée du massage est abandonnée alors tu me regardes dans les yeux. Je soutiens ton regard, la tête glacée et mon intention morte et tu es prise dans une spirale. Tu dois percevoir la même chose car tu fixes ton attention, avec surprise,tu ricanes « Oh là là, t'es pas beau ! ». En effet, cette projection induite par la rencontre de nos regards,cette vision de mon âme inerte ne devait pas être ragoutante. Moi,je ne voyais plus en toi, non plus l'éclat de ton sourire ou la malice dans tes yeux, mais qu'un amas de chair absurde d'où émergeait ton œil livide, dépourvu d'expression et monstrueux. En voilà une épreuve pour deux amoureux, pire que de se voir vieillir,se trouver laids, même l'espace d'un instant.


Il y a eu, du moins je l'ai ressenti ainsi, une perte de repères, cherchant a te justifier, que cette vision n'était due qu'à la déformation des champignons. De même,alors que je ne retrouve pas la voie de la chaleur, tu te moques« Ben voilà, il est cassé, il va falloir le jeter ! », je le prends mal, je boude.
Allongée en une demi lune a mes pieds,tu sens que malgré tout je ne te vois pas, regrette ta position d'attente. Quand j'ouvre les yeux alors d'une petite voix adorable tu me demandes « Alors, tu m'aimes plus ? ». Je suis paralysé de l'émotion, je ne peux pas te prendre dans mes bras et te serrer contre moi jusqu'à te faire comprendre comme ta question n'a pas de sens, en tout cas pas avec l'intention nécessaire, alors je me contente de répondre que rien n'a changé, que tu ne dois pas douter, posant mes mains sur ta tête et tes jambes, je suis encore trop loin de toi.
Je suis transi et demande ta main mais elle ne donne rien, ne m'apporte aucun réconfort. Au point que c'est la mienne qui projette son énergie mortifère dans la tienne qui devient aussi froide et blanche que la mienne. Deux mains de cadavre.


Incapable de te rejoindre, en tout cas sans ton aide, car je sais déjà que c'est toi la seule qui sera capable de me faire revenir, je m'isole dans le froid et je vais admirer ce royaume morbide, c'est tout ce que je peux faire. Tout ce que je dois faire.


Alors tu ouvres la couette sous laquelle tu réfugies ta nudité et m'invite a te rejoindre. Je m'accroche a toi comme a la souche d'un arbre chaleureux, j'entends ton cœur battre alors que je ne sens plus le mien. Je suis si bien dans tes bras, la tête appuyée sur ta poitrine pour écouter le sonde la vie plutôt que le silence, le rien. C'est ton tour d'être la branche de mon salut et je m'empresse de te le dire, espérant que tu y trouves une fierté. Par ce geste tu signes le renversement de l'histoire, le rebondissement héroïque qui transformera les épreuves précédentes en autant d'actes de bravoure. Mais en même temps cette responsabilité te pèse et tu te lèves pour rejoindre la salle de bain. Je te suis mollement et te demandes où tu vas,dans l'intention, pourquoi tu m'abandonnes.


C'est à moi de me reprendre,d'utiliser l'énergie que tu m'as donné pour me mettre sur mes jambes et aller vers toi, enfin. Je titube mais je comprends que tu te sens mon infirmière, que de t'occuper de moi n'était pas dans tes projets, peut être que avais envie de fuir mon cadavre. Tu m'adis vouloir me laisser, t'éloigner pour que je puisse « voir »...


Cependant, je ne suis déjà plus un cadavre, j'ai assez de force vitale pour me tenir en éveil,conscient de ta présence, même si je refuse de soutenir a nouveau ton regard, mon âme ne sera pas assez belle ce soir.


Tu me prescris d'aller me moucher,d'abord avec hésitation puis affirme qu'il se passera quelques chose de bien si je le fais. Je l'ai fais. Et il s'est passé quelques chose de bien.


Peu a peu je suis venu a toi, avec la parole. En me posant des questions, je cherche des réponses, nos esprits se connectent en une puissante décharge d'enthousiasme. Je sens nettement qu'en me taisant, recroquevillé même quelques instants dans la méditation je retourne vers la cité de glace.Alors je me tourne complètement vers toi.


Je ne reviendrai pas sur la substance de notre conversation car, comme je l'ai souligné, ça ne pourra être mieux dit. Ne sois pas inquiète si tout ne te reviens pas clairement, ce dont nous avons discuté cette nuit là est profondément ancré en toi. Je le sais car j'étais un peu étonné que tu n'aies pas des envies de longues réflexions solitaires après notre dernière soirée champignon chez toi, néanmoins c'est comme si tu avais repris cette dernière expérience et qu'on en ai envisagées les conséquences lors de cette échange d'une puissance inédite.


Tu as ressentie la philosophie, acquis un niveau de perception, a mon avis celui qui sépare l'homo sapiens cynique de l'homme qui assume sa spiritualité et en tire une confiance inébranlable. Ce niveau de conscience agit comme la couche d'ozone de notre planète et protège celui ou celle qui le maîtrise,le ressens au plus profond de son être, du froid de l'absurde. Mais il n'est pas une fin en soi je crois : c'est a partir de lui que tu vas pouvoir t'aventurer sur d'autres angles de perception, qui seront autant de couches superposées qui fortifieront ton âme. En quelques sortes, la Voie de l'Empathie absolue, une branche de la Voie de L'Infini.


Tu me regardes, tu me couves de ton attention, avec le sourire, me demande même si ça ne me dérange pas. Bien au contraire, j'en ai besoin, j’espère pouvoir te faire partager mes visions, pourtant sinistres, je pense qu'elles sont sources d'apprentissage, que tu puisses voir ce monde a travers mon corps qui devient transparent dès que je reprends ma méditation.


Toutes ces pensées sont maintenant en toi, par un phénomène que décrit Jung, l'inconscient perçoit ce que les autres sens ignorent, le troisième œil retient les sensations, parfois a l’abri de la conscience, et les retranscrit lorsqu'il est actif.


Par cette conversation, tu as continué de me réchauffer, tu m'as indiqué ce que je devais faire, donné de la valeur a mon esprit. Par cette conversation, je t'ai communiqué cette perception presque charnelle de la sagesse, je t'ai aidée a faire grandir ta conscience. En discutant avec cette entité alanguie, bienheureuse, émerveillée de sa propre puissance, moi le rescapé encore parcouru de frissons, j'explore les voies contradictoires pour donner toujours plus d'ampleur a nos pensées.


J'ai appris de moi que je n'étais pas sensible a la peur, a l'angoisse. J'avance avec un détachement qui a pu te déconcerter alors que je ne me plaignais pas de mon état glacial alors qu'il m’empêchait d'aller vers toi. C'est ma force mais aussi ma faiblesse. J'ai appris qu'un grand trésor sommeil en toi, qu'il est encore retenu par des fêlures et que je peux t'aidera en ouvrir le coffre. J'aime bien ça, jouer avec des clés.


Si nos âmes obéissent a des images primordiales, a des mythes ancestraux d'un temps où les hommes étaient des anges alors nous étions des anges complices, liés par un énigmatique destin. Parce que plus que jamais me viens la sensation que rien n'arrive par hasard : de nos instincts qui peut être nous guident, consciemment ou inconsciemment, jusqu'à notre intellect, donc notre volonté, qui n'est finalement pas si importante que ça, voire illusoire, nous obéissons a ces images primordiales qui ont déjà vécu tout ça, nous obéissons a un schéma dessiné depuis longtemps, nous obéissons au destin.


Nous sommes tous Un mais il faut le ressentir dans son cœur alors nous devons commencer par ceux qui en sont persuadés, pour le moment, nous sommes les seuls, alors ne faisons qu'Un. Il n'y a qu'une façon de le faire comprendre al'autre, d'anéantir le doute, de dire « Nous Sommes »même si je n'ai pas réussi a le prononcer avec tout le naturel que j'aurai voulu : Je t'aime.
 

Mabenga

Glandeuse pinéale
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18 Oct 2015
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juste wouuhaa ! J'ai eu les frissons à certains passages. J'aime beaucoup le côté spirituel que vous entretenez; et je dois dire que ça fait chaud au coeur. Je suis un peu comme toi, comme vous, comme tout ceux qui sont porté vers l'élargissement de leur conscience, vers la perception de choses impoerceptibles.
Je n'ai jamais eu l'occasion de méditer avec des champignons, je dois dire que ça m'inspire beaucoup. L'iboga m'a donné de grande leçon, des phases d'inspirations qui ont amorcées des choses nouvelles en moi.
Le problème avec les champignons, c'est que c'est très risqué d'en faire venir en habitant en France, n'est ce pas? L'iboga, pareil c'est devenu impossible. Ma séance de méditation profonde, de défragmentation et de mise à jour du "sytsème" ne peut plus avoir lieu aux mêmes degrès; mais je me debrouille sans.
Là, j'aimerai faire pousser des cactus san pedro, puisque c'est encore un des rares produits enthéogènes autorisé.
Encore une fois, très beau récit, merci pour ce partage.
 
D

Deleted-1

Invité
Si tu kiffes découvrir de nouveaux états de conscience ou explorer différents états émotionnel en te confrontant à de nouvelles sensations, j'ai la solution !

Imagine sortir de ton conformisme et d'oser braver les risques de commander des champignons sur internet pour les importer en France, je t'assure que tu vas pas être déçu, ne serait-ce qu'au moment où tu remplis ton panier en ligne après avoir lu les descriptifs de chacun des produits proposés par le site, puis après pas mal d'hésitation et une fois sortie du doute, là tu valides ton achat et alors tu as ton premier frisson. Vient ensuite le moment de payer, et franchement quand tu commences à rentrer ton code de carte bancaire tu t'imagines tous les pires désagréments, les douanes saisissant ton colis, les flics débarquant un lundi vers 6h23 du matin...ou même une arnaque de la part du shop...en plus de transpirer une sueur froide, ton estomac en fait des siennes et tu relâches quelques gazs pour évacuer tout ce stress.

Maintenant tu attends ton colis, pendant ces quelques jours tu alternes entre doute, stress mais aussi tu te rassures comme tu le peux, jusqu'au moment où le facteur passe enfin, et alors là tu te sens comme le roi du monde avec ton bien le plus précieux à tes yeux dans ce moment présent qui est juste magique faut se l'avouer, c'est la première phase d'extase avant de goûter à ta future récolte.

Je dis ça si t'as vraiment envie de te défoncer, parce qu'avec les San Pedro tu seras passés à autre chose avant qu'il ne soit prêt à être consommé..:)
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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Le problème avec les champignons, c'est que c'est très risqué d'en faire venir en habitant en France, n'est ce pas? L'iboga, pareil c'est devenu impossible. Ma séance de méditation profonde, de défragmentation et de mise à jour du "sytsème" ne peut plus avoir lieu aux mêmes degrès; mais je me debrouille sans.

Sans vouloir t'inciter a faire des actes que ta maman réprimerai, acheter une growbox et faire pousser tes champis, c'est pas plus risqué que ça. Pour l'iboga aussi, ça n'est vraiment pas impossible d'en recevoir d’Afrique du sud! Quand il y a volonté, il y a passage, et je ne parles pas forcément que du plug! ;) ;) ;)
 

Mabenga

Glandeuse pinéale
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MDr Laura Zerty, j'ai bien rigolé. Oui oui, je l'ai déjà ressenti tout ça, et les shop sur le net j'y vais reguierement, j'ai déjà commandé des trucs légaux. Des graines de voacanga, on dit que ça ressemble à l'iboga. Pfff que dalle ouai, j'ai bouffé 80 graines hier, et rien.
Après pour l'iboga, je pense qu'il faut avoir des connaissances sur places, non? J'ai déjà fait des recherche sur le net, je ne vois pas où en trouver. C'est vrai que ça passe bien ça, pour en avoir déjà ramené du Gabon dans mes valises, et aussi à l'époque où j'avais des contacts sur place qui me faisaient des colis.
Mais légalement, les spores c'est interdit? Ahlala, on peut pas nous laisser vivre en paix, on a 30 ans, la tete sur les épaules, une très bonne morale, des valeurs spirituelles, un mode de vie sain, une réflexion individuel et approfondie, et on nous casse les bonbons
 

tylermath

Matrice périnatale
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6 Déc 2015
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"De là où je suis, je vois des habitations, des sortes de bulbes violacés accrochés au sommet d'un plafond, peut être une gigantesque grotte. Mais personne n'habite cette ville enrobée d'une brume d'un bleu glacé"

Ça donne froid dans le dos ^^

Tu es effectivement parti très loin lol
 
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