Tridimensionnel a dit:
On a interdit un paquet de molécules synthétiques aussi (et interdire des plantes empêche également les entreprises pharma de s’en servir donc ça les emmerde tout autant). Mais si l’ensemble des produits non validés comme médicaments finissaient bannis, ça poserait d’énormes problèmes à toutes les enseignes alternatives (la production à la vente) et je doute qu’elles se laissent faire, quand on voit les difficultés qu’il y a eu à simplement dé-rembourser l’homéopathie ...
... je dis ça mais je me rends compte que je n’ai aucune idée des procédures par lesquelles doivent passer les alters pour avoir le droit de vendre leurs produits sans être accusés d’exercice illégal de la médecine... et donc je n’ai aucune idée de ce qui peut être légalement appelé un médicament.
Mais j’ai aucun doute sur le fait que ça entraînerait énormément de débats, avec des personnages publics prenant position pour la liberté de se soigner en dehors de Big Pharma justement, un accroissement de la méfiance envers les régulations sanitaires, enfin un gros bordel quoi.
Tout ça pour quelques milliers de connards (nous), je pense pas que ça en vaille la peine.
Ouai non, les entreprises pharmaceutiques peuvent toujours se servir de substances classées pour le développement ou la production de molécules, c'est juste très (très) encadré. Il y a plein de précurseurs par exemple qui sont classés alors qu'ils ont pas forcément de potentiels récréatifs, mais c'est juste pour éviter que ça circule librement (et donc éviter que ça alimente la production dans le marché noir). D'ailleurs je pense que les douaniers ont pas de problème à distinguer des pochons destinés à un petit nombre de consommateurs et les colis contenants des substances qui sont destinés au secteur pharmaceutique (d'un point de vue volume, conditionnement, etc, ça doit un autre délire).
C'est même vrai pour les plantes naturelles, en France par exemple on a des champs de pavots pour la production d'opiacés. C'est juste très réglementé (et donc couteux d'une certaine manière) et c'est pas à la portée de n'importe quelles entreprises.
Grosso modo pour préciser quand on dit qu'une chose est interdite c'est que son usage à titre réactif, sa possession, son trafic etc sont interdits, sauf autres indications spécifiées dans un autre texte de loi. (Or évidemment il y a des dispositions législatives pour permettre à certains secteurs de continuer leur affaire).
Encore une fois les RCs jusqu'ici c'est un marché gris, on profite surtout d'un demi-vide juridique et du fait qu'il y a plus d'échanges postaux que les douanes ne peuvent examiner. D'ailleurs ce serait intéressant de voir ce que l'UE fait du côté de la contrebande / contrefaçon de médicaments parce que c'est un sujet connexe.