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Votre parcours avec les Prods.

Miramax

Elfe Mécanique
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5 Août 2012
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Tout est dit dans le titre!

Je ne pensais pas venir aussi souvent ici au départ, et au final je trouve que c'est est un forum très interessant.

Un thread pour parler de nos experiences avec les prods, ce que ça nous a apporté, en bien ou mal et ce que ça a changé en nous!
Bon je me lance, ça évitera du blabla inutile!

Tout d'abord, petite contextualisation: enfant j'étais un garçon naïf, timide, et je manquais un peu de confiance en moi. J'étais plutôt bon élève et très sportif (ça a toujours canalisé mon agitation), quoiqu'un peu indiscipliné. J'ai grandi jusqu'à mes 10 ans avec la conviction que "la drogue c'est mal", mon père me le rappelant régulièrement.
Un jour, vers mes 10 ans, mon père me révèle qu'il arête le shit, et que ça fait 15 ans qu'il en consomme tous les jours.. PARDON?? Mais il m'avait toujours dit que c'était de la merde et le croyais.

Une barrière psychologique était tombée, et pour moi c'était un mini-drame à l'époque.

Autre chose pour comprendre mes motivations, je me suis toujours senti en décalage avec les gens en général, j'écoutais du Pink Floyd et les Talking Heads à 10 ans, de la techno à 13, ce ne sont que des exemples, mais d'une manière générale j'ai toujours aimé les choses après que la masse des gens les aient apprécié.
J'ai toujours eu un petit côté "rebelle", ou en tout cas j'ai toujours aimé la contradiction.


13 ans, premières découvertes


Un jour, avec mes amis d'enfance, on a fumé notre 1ère clope, le côté interdit était merveilleux
Ceci dit ça ne m'a pas + emballé que ça, excepté l'aspect interdit.

Très vite après, le 1er spliff..

Ça n'a pas été une réussite, je n'ai pas apprécié l'effet cassant, je me suis dit que c'était pas mon truc.

Simultanément, j'ai expérimenté l'alcool, pas grand chose juste 3 bières quand j'avais la maison pour moi tout seul. En tout cas je me sentais l'âme d'un grand rebelle qui essaie pleins de trucs de fous!
Mais là pareil je n'ai pas + apprécié que ça, ça m'agaçait de devoir boire pour obtenir un effet.

Quelques années après (à 15 ans), une amie m'a fait tester l'inhalation de déo.
Je pense que j'ai grillé quelques neurones avec ça, au départ ça aurait du n'être qu'un essai, et c'est devenu assez régulier pendant 5 ans environ. Dès que ça n'allait pas, je respirais ça profondément, et pendant quelques minutes je déconnectais complétement.
Personne chez moi ne se posait la question de pourquoi les serviettes de bain sentaient le déo.. (C'était ce qui faisait office de filtre).

Parallèlement j'ai appris à me connaitre un peu + mieux sous weed et alcool, même si ce n'était vraiment pas le nirvana.


18 ans, le monde des "grands"

Vers mes 18 ans, j'ai vécu tout seul (enfin en coloc, mais à l'aventure quoi) à Berlin, dans le but de "parfaire mon allemand" pour mes études.
Ça a viré au drame personnel pour moi, j'ai perdu 10 kilos parce que je ne voulais pas dire que je n'avais plus de tunes à ma famille, à ma mère pour ne pas l’inquiéter, à mon père parce qu'on était en conflit très fort (on l'a toujours + ou -été). Je faisais un repas par jour, et ma relation amoureuse n'a pas survécu à la distance .
Ce jour là, j'étais désespéré, au fond du trou et le type qui tenait le cyber-café ou j'étais me propose de la Coke..

"Génial!! Comme dans les films" je me dis.
Je suis passé instantanément du stade limite suicidaire à l'euphorie la + complète. C'était incroyable.. Et le lendemain, ce fut horrible, une seule idée m’obsédait: il fallait que je tape.
J'ai trouvé le type qui m'avait fait essayer, en mode "Il m'en faut-il m'en faut-il m'en faut!!" , et là il m'a rendu, je pense, un très grand service, en refusant de m'en redonner, (il disait regretter).

Avec du recul, je suis sûr et certain que j'aurais fini accro pendant un long moment s'il n'avait pas refusé.

Après 3 mois je rentre en France assez déprimé et fatigué, mais fermement décidé à reprendre mes études de Langues étrangères à la Fac.

A cette période (19ans), je commence à aimer de + en + l'Electro-Tech, et je sors beaucoup (pour fuir l'appart de mon père, chez qui j'étais revenu)
Seul problème c'est assez peu conciliable avec des études (quand je sortais la nuit, je pouvais pas me lever pour aller en cours)

Un mec de la cité ou je vivais à l'époque, flairant le bon coup, me propose de l'XTC (un cœur rouge). Je me renseigne sur le produit, après tout pourquoi pas.
1ère soirée sous ça (le 1er Avril 2004, je m'en rappellerai toujours).. BOOM!! Merveilleux comme sensation (le son est super, je danse trop bien, et j'adore tout le monde), c'était donc ça! Le lendemain je vais en cours sans dormir, aucun problème!!
A cette époque je suis limite prosélyte, j'ai trouvé MA drogue, et rien ne peut m'arriver.

Les boites, c'est jeudi, vendredi et samedi soir (Ah le 287 sur Paris..), toujours sous "bonbons"..

..Quelques mois plus tard, j'ai de nouveau lâché la fac, "de toute façon ces culs-serrés ne comprennent rien à la vrai vie".
J'ai eu mes 1ers soucis judiciaires, et bien sûr mes relations avec mon père sont chaotiques (contraint de devoir tout lui avouer).
J'ai aussi arrêté le Basket, trop fatigué pour ça.
J'ai perdu quelques kilos, et je suis irritable.


Une certaine "normalisation"

2004, J'ai 19ans, au pied du mur, plus personne ne croit en moi. Il faut que j’arrête tout ça, ou au moins que je prenne du recul.
Je reprends mes études (Un Bts en alternance que j'ai obtenu), je reprends aussi le sport; et parallèlement j'organise un peu mieux mon emploi du temps de défoncé, pour que ça n'interfère plus avec ma vie "normale".
Je vis seul, et entame un petit suivi de 6 mois (de ma propre initiative), pour éviter que mes problèmes avec mon père ne gâchent ma nouvelle vie, pour éviter de reproduire les mêmes erreurs en somme.

A cette époque je sors toujours régulièrement (une à 2 fois par mois), mais je gère mieux, j'ai un peu muri.
C'est durant cette période que je fais la connaissance de mes 2 meilleurs amis, rencontrés dans un contexte de fête et de défonce, et au final on est resté inséparables. On partage tout, et surtout progressivement autre chose que la défonce (même si on continue à proder).



2010, back to basics

Tout doucement on se détache de tout ça, si bien qu'on fait même une coupure de 2 ans. Pas qu'on ait décidé de plus rien prendre, on est pas fâché avec les prods, mais le Redlight et le 287 (Les repères de perchés ou on allait sur Paris) ont fermé, et puis on est tous un peu en couple, ce qui facilite pas les sorties "n'importe nawak".
Un peu par hasard, en 2010, on se remet à taper (une fois tout les 6 mois), jusqu'à cette année, ou on a découvert la MD.

Personnellement je préfère ça à la C, à partir du moment ou ça reste occasionnel.



La découverte des psychés


Cet été, grande découverte, j'ai tapé de la Kéta par erreur (http://www.psychonaut.com/k%E9tamine/43164-voyage-subi-%E9tait-ce-de-la-k%E9tamine.html), et même si je me suis fait une bonne frayeur (heureusement que mes 2 acolytes étaient là!), j'ai aimé après coup les perspectives que ça ouvrait.
Mon prochain "objectif" est de faire connaissance avec le LSD, même si j'ai pris un quart de carton en teuf (encore une découverte, à 27ans), je n'ai pas pu me faire une idée précise de son pouvoir.



Conclusion

J'ai grandi, j'ai muri.
Plus jeune, je recherchais la défonce à n'importe quel prix, je voulais tester mes limites. Surtout je n'étais pas heureux dans ma vie, et je fuyais la réalité avec les prods.
Désormais je ne fuis rien parce que ma vie me plait; quand parfois je prode, je passe une bonne soirée avec mes potes et quand je vais mal je ne prod pas.

Je suis aussi content d'avoir réussi à un peu mieux maitriser ma conso (environ une fois tous les 2 ou 3 mois).

Merci pour ceux qui ont le courage de lire ce pavé jusqu'au bout; à dire vrai, je ne sais pas si ça va intéresser grand monde, mais je me dis que ça peut être enrichissant de confronter nos expériences..
 

shankara

Sale drogué·e
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25 Oct 2011
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Bonne idée ce thread, ça peut permettre de prendre du recul sur certaines consos...
perso mon parcours est assez "neuf", vu qu'en dehors du cannabis que je fume depuis plus ou moins 7ans et les nombreuses cuites du lycée, je ne connais les prods que depuis 2ans. Je me retrouve pas mal dans ta description de toi à 19ans, je suis complètement partie en vrille en L1 après avoir découvert, d'un coup, le monde de la teuf et du LSD...j'ai lâché la fac d'un coup, sans prévenir mes parents bien sûr, en continuant à sortir 3, 4fois par semaine, en boîte ou en free...jusqu'à ce que je me rende compte que j'avais perdu toute confiance en moi et toute notion de la réalité par la même occasion, et arrêté les quelques trucs qui me faisaient kiffer avant...que j'avais remplacé de bons potes par des camarades de défonce, que j'avais que le mot "prod" à la bouche, que je me mangeais des sales redescentes en plein milieu de semaine à pleurer sans raison...bref la déprime. Après j'ai mis pas mal de temps à me chercher, j'ai bougé d'ici pour explorer là-bas, j'ai rencontré de nouvelles personnes qui venaient d'autres pays et d'autres milieux et c'est là que j'ai réalisé que j'avais vraiment fait n'importe quoi (ah et j'ai découvert psychonaut aussi, ça m'a appris la curieuse notion de "Rdr" :prayer:) Maintenant je ne prode plus quand je vais mal, et même quand j'ai l'impression d'aller bien j'y réfléchis à deux fois. Bref toujours paumée mais un peu moins conne :roll:
 

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Holofractale de l'hypervérité
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30 Oct 2011
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Rien de bien intéressant de mon coté, mais en gros, j'ai pas vraiment de parcours ^^
J'ai commencé a tâter la weed et l'alcool vers 16 ans, J'en prend toujours de temps en temps, mais rien de bien régulier.
Puis j'ai découvert les psyché et drogues "dures" vers mes 22 ans, aujourd'hui 2 ans après, c'est comme ma conso d'alcool et de weed, une fois de temps en temps en soirée :)
 

Fanter

Elfe Mécanique
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24 Juil 2012
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Pour m'a part j'ai touché qu'au LSA (HBW) . En faite j'aime prendre des trucs que quand je sais d'où ça vient, si on me propose un joint je vais systématiquement refuser, je sais pas c'est compulsif x)

Enfin je sais bien qu'avec les chimiques (K , LSD ...) on peut pas savoir donc bon (à part le DXM qu'on peut extraire soi même), la je vais pas faire ma tête dur.

Sinon coté perso je me suis toujours senti pas pareil que les autres, niveau vêtements, musique, et surtout je rigole toujours de tous et ça en énerve certain :). Mon film préféré étant Las Vegas Parano (Trainspotting aussi), un beau jour pour la énième fois que je le regardais j'ai fait une petite recherche sur la Mesca et suis tombé sur un smartshop bien connu. Ou j'ai commandé des Trip-e et Druds fantasy (c't'arnaque d'ailleurs ) et puis je suis tombé sur ce forum ou je me suis bien renseigné sur les différents prods' ;)
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Sacré parcours Miramax. Le coup du déo, wow...

Pour ma part j'ai tapé ma première cuite à 16 ans avec des amis, on s'est vraiment marré et l'alcool a très vite inondé toutes nos soirées. Premier pétard à 18 ans pour mon anniversaire. J'ai pas trop aimé, mais de nouvelles tentatives plus tard m'ont bien plus et comme ça tournait beaucoup dans mon entourage c'est devenu régulier. Mais comme je n'en achetais que rarement c'est resté dans la limite du raisonnable. J'ai aussi tapé quelques bad trips. Fumant avec des habitués, les joints étaient bien chargés.

Très vite j'ai été intéressé par les hallucinogènes mais n'ayant aucun contact dans le milieu teuf, je n'ai pas pu y toucher tout de suite. J'ai bien dû acheter deux buvards et un comprimé en festival, mais à chaque fois je me faisais arnaquer. Aujourd'hui je suis finalement bien content que ce n'étaient pas des vrais produits à l'époque.

A une fête on me fait essayer le popers. Grosse marade, je suis dingue de ce truc. Je réessaie à deux ou trois reprises.

Un pote me parle de l'eau écarlate et j'en sniffe à quelques occasions. A chaque fois on rigole bien, et je vis notamment deux sacrés concerts avec ce produit là, Aphex Twin et Brain Damage. Mais comprenant un peu le danger des inhalants, je me calme finalement sur les deux produits suscités.

En 2011 à Dour, on me fait découvrir la MDMA. WOW, cette claque, j'ai vu de mes groupes préférés et ai apprécié leur show et le public comme jamais je ne l'aurais imaginé. Cela restera gravé dans ma mémoire à jamais.

Puis je m'inscris très vite sur Psychonaut pour partager mon expérience et tant qu'à faire en apprendre plus sur les psychédéliques. J'aimerais vivre une vraie expérience psychédélique. Mon rêve, le LSD. Mais trop inaccessible. On me conseille sur un topic que j'ai ouvert le 2C-D et j'apprends même où je peux en acheter. Je fais mon premier achat de RC et vis un sacré trip.

Puis j'essaie à 3 reprises, à nouveau le 2C-D, et me voilà parti dans des expérimentations régulières, qui maintenant sont hebdomadaires.

Mon premier contact avec les vrais stims se fait avec le 4-MEC. J'apprécie sur le coup et finit par en acheter 2 grammes. J'en tape régulièrement depuis et je comprends par moi-même le piège que pose la facilité de ces produits. Je me promets cette semaine de ne pas en racheter avant un moment.
 

Miramax

Elfe Mécanique
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5 Août 2012
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je suis complètement partie en vrille en L1 après avoir découvert, d'un coup, le monde de la teuf et du LSD...j'ai lâché la fac d'un coup, sans prévenir mes parents bien sûr, en continuant à sortir 3, 4fois par semaine, en boîte ou en free...jusqu'à ce que je me rende compte que j'avais perdu toute confiance en moi et toute notion de la réalité par la même occasion, et arrêté les quelques trucs qui me faisaient kiffer avant...que j'avais remplacé de bons potes par des camarades de défonce, que j'avais que le mot "prod" à la bouche, que je me mangeais des sales redescentes en plein milieu de semaine à pleurer sans raison...bref la déprime

shankara: Dans un sens cette période m'a servi, même si juste après j'étais un peu fragilisé aussi, maintenant je sais que je ne veux pas ça. Le monde de la nuit n'est pas pour moi, pas dans ces conditions en tout cas; c'est dur de tenir longtemps là dedans. Et puis j'ai vu tellement de trucs bizarres pendant cette période, que j'ai un peu de recul maintenant. Je pense que ça serait à refaire, je le referai, en gardant en tête que j'ai de la chance de n'avoir pas trop de séquelles de cette période, mis à part quelques problèmes de concentration parfois!


Le coup du déo, wow...

Sludge: C'était du pur mindfuck, très bref, mais vraiment n'importe quoi quand j'y repense. Le seul aspect "positif", c'est que quand + tard j'ai abusé avec l'ecsta, au point que parfois ça devenait délirogène, j'avais peur bien sûr, mais je n'étais pas terrorisé non plus.
Il y a beaucoup de termes que toi (et d'autres sur ce forum) emploient (2C-D, 4-MEC etc.) que je ne comprends pas encore, je passe pas mal de temps à rechercher des infos à chaque fois!


Sinon coté perso je me suis toujours senti pas pareil que les autres

Fanter: Je crois qu'on est beaucoup dans ce cas là, sur ce forum et utilisant les prods en général!
Et sinon, n'ayant jamais regardé Las Vegas Parano, j'essaie de combler mon retard, mais je dois avouer que j'ai un peu de mal à rentrer dans l'univers du film! Ça viendra bien un jour, je me rappelle que Pulp Fiction m'avait soulé au début (à jeun), puis je l'ai regardé sous weed et depuis c'est un de mes films préférés!


Puis j'ai découvert les psyché et drogues "dures" vers mes 22 ans, aujourd'hui 2 ans après, c'est comme ma conso d'alcool et de weed, une fois de temps en temps en soirée

CookiezSlayer
: Pour moi ça (l'alcool, la weed et tout le reste) n'a de sens que dans ce contexte maintenant (attention je ne juge personne, bien au contraire!)

PS: Merci à tous pour avoir eu la patience de lire mon pavé! ;)
 

Fanter

Elfe Mécanique
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24 Juil 2012
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j'ai un peu de mal à rentrer dans l'univers du film!

Si tu le regardes en pleine journée je le trouve bof bof LVP. Mais dès que tu le regardes quand t'es bien crevé à 4h du mat' il prend une toute autre forme (sous THC ou autres ça doit bien marcher aussi :weed:)
 

schtroumpfette

Psycho disparu·e
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11 Juin 2007
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S'il existe des personnes prédisposées à l'abus, j'en fais certainement partie.
J'ai compris dès les prémisses de mon adolescence que changer mon état de conscience était un jeu qui m'amusait beaucoup. C'est ainsi qu'à 11 ans je me prenais ma première cuite, qu'à 12 ans je fumais ma première clope puis me pétais moi aussi les neurones à coup de déo en attendant l'occas' de goûter le canna. Ce fût chose faite l'été suivant. Et je savais que ce n'était qu'un début : à 13 ans j'avais déjà pris la décision d'au moins tester l'ecstasy un jour, lorsque je serais plus âgée... De mes 14 à mes 16 ou 17 ans, j'ai fumé des quantités non négligeables de weed tout en me mettant assez régulièrement des cuites monumentales lors de soirées dont c'était la finalité : chacun amenait ce qu'il pouvait – vodka, bière, rhum, whisky, vin, passoa, liqueur ou malibu, peu importe, tout le monde buvait de tout et finissait par se vomir dessus – alors qu'on avait à peine 15 ans!! Je ne compte pas le nombre de blackout que j'ai fais à cette période-là, où je me suis même retrouvée plusieurs fois dans des états pas loin du coma... Quand j'y repense aujourd'hui, ça me fait froid dans le dos!.

(Ah oui pour être complète faut rajouter que pendant ce temps-là j'étais sous xanax aussi, mais sauf une fois ou deux où j'ai triplé ou quadruplé la dose "pour voir", je n'ai pas souvenir d'en avoir vraiment abusé, c'était avant tout un traitement et j'étais juste contente que ça atténue mes crises d'angoisse).

Entre temps j'ai découvert les soirées drum'n'bass et le monde des free, et bien que j'y ai accroché tout de suite, contre toute attente j'ai fréquenté ce milieu pendant plus de deux ans sans rien consommer d'autre que de l'alcool et des joints. J'ai plus rien goûté de nouveau jusqu'à mes 18 ans (peut-être un flacon de poppers l'année d'avant...), mais cette année-là, à Dour, j'ai pris une pilule en compagnie de ma meilleure amie. Elle n'a pas du tout aimé l'expérience et en est resté là ; tandis pour moi cette soirée a marqué un tournant. J'ai encore été très raisonnable pendant quelques mois, m'autorisant une pilule tous les trois ou quatre mois, puis à l'approche de l'été j'ai goûté le speed, la coke, la MDMA en cristaux, la kétamine... L'année d'après c'était le LSD puis très vite après les champis... L'année suivante j'ai pris mon premier RC...

Au bout de maintenant six années de conso chimique, je dois dire que j'suis passée par un bon nombre de phases différentes et successives avec un bon paquet de drogues. Globalement, ça suit toujours plus ou moins le même schéma, je repète les mêmes étapes avec des prods différents :

a) je découvre une nouvelle substance, je l'expérimente de façon occasionnelle et prudente pendant quelques mois
b) au bout d'un moment, j'accélère la cadence, pour une raison x ou y (exemple typique: le début des vacances)
c) j'y prends goût, j'abuse, et comme tout se passe bien, je continue d'abuser
d) je finis par payer mes abus d'une façon ou d'une autre : déprime / psychotage / addiction / bad trips à répétition ...
e) face aux conséquences négatives que ma conso a sur moi, je décide d'arrêter
f) pour m'aider à tourner la page, je (re)découvre une autre substance ...

... vous devinez la suite des événements.

Enfin là, à 24 ans, j'ai tout de même l'impression de m'être bien calmée, par rapport à y a quelques temps. J'suis plus toute fofolle à vouloir tester le moindre RC qui sort pour l'ajouter à mon "tableau de chasse" perso (j'suis toujours curieuse de certains trucs, mais mon enthousiasme a trouvé ses limites) ; et j'suis plus à me retourner violemment la tête chaque weekend - ce qui ne veut pas dire que je ne le fais plus jamais, mais la plupart du temps même si je me pète un peu ça reste raisonnable, je garde le contrôle tout du long.
 

Ouroboros

Holofractale de l'hypervérité
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1 Déc 2010
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on a tous ete jeune
 

elpablow

Neurotransmetteur
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16 Mai 2012
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Voilà mon parcours ,

Alors j'ai commencé à fumer de l'herbe avant même ma première cigarette je devais avoir 12-13 ans puis vers 14 ans j'ai fumé quotidiennement de la weed à haute dose couplé à l'alcool dont je suis vite tombé accro , car la fumette sans l'alcool ne plaisait plus et vice versa pour l'alcool sans la fumette.

A mes 16 ans je commence à me défoncer aux antitussifs "codéiné" pour être honnête , je ne sais pas vraiment ce qui m'avait attiré dans ce genre de défonce.De mes 16 à 18 ans je fumais 5 g de weed par jour et le soir je buvais compulsivement , du genre à boire 6 bières 50 cl en 1 h et puis finir au shot de vodka , pendant ces 2 ans je vivais seul , du coup je n'avais plus la force de regarder derrière moi et j'entretenais un rapport salutaire après chaque cuite / défonce comme si la seul chose me venant à l'esprit c'était ce sentiment de vouloir boire toujours plus ou fumé plus ...

De là , j'ai décidé d'arrêter la boisson car je voyais vraiment le changement physiquement et mentalement , je devenais comme les gens que je jugeait d'ivrogne autrefois.Je suis parti revivre chez mes parents ou là j'ai eu beaucoup de mal à ne plus boire , oui car la fumette je n'ai jamais su arrêter ou plutôt je n'en n'avais pas vraiment l'envie , mais pour moi , bien que la fumette amène un bon tas de psychotage il m'était primordial de me focaliser sur l'alcool.Ce fut 6 mois / 1 an de rapport mitigé avec la boisson mais là ça y est j'en suis enfin sorti , je peux enfin boire sans forcément être en quête d'être ivre mort .

18 / 19 ans , je décide de changer d'horizon au niveau des drogues , bien que là ou je vis la consommation de certains stims est devenu banal (mais ça je crois qu'il n'y a pas que chez moi ) donc bon j'avais déjà une attirance toute particulière pour la C (que j'ai pris à plusieurs reprise , mais que dans certains cadres je n'ai jamais franchi le cap de tapé de la C seul chez moi , enfin bref trop long à expliquer) , mais ne voulant réitérer un chemin abusif , je me suis promis de pas déconner avec les stims.Ensuite je me suis intéressé au psychédélique qui reflétait vraiment ce que je cherchais , à savoir non pas le renfort d'un sentiment ou d'une sensation , mais plutôt une altération de la pensée , des sens ; de la conscience , etc.Le genre de cliché qui attire tout le monde , mais bon c'est ce que moi j'en avais retiré des mes infos à ce moment.

Puis tout c'est enchaîner très vite , première prise de champi 2 mois avant mes 19 ans , une deuxième prise 1 semaine après , le jour de mes 19 ans je test Dame Sally pour la première fois (test non concluant) , début juin je refais un test avec Sally qui me fera décollé ,entre temps j'avais gobé une demi pilule de 2 c-d venant d'un shop en ligne , qui d'ailleurs à part un grincement de dents et une petite stimulation ne m'avais pas fait grand chose.Et pour finir j'ai mangé 1 g de cubensis qu'on l'on m'a donné au Hadra , pas plus tard que lundi et en soit ça ne vaut pas la peine d'être mis en TR ni même d'en parler.Donc voilà mon petit parcours avec la drogue.
 

or@nge

Banni
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15 Sept 2010
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Iop

Je ne sais pas quand j'ai eu la première envie de "décoller", j'ai l'impression d'être né avec, le théralene de ma grand mère qui m'a donné ça nourrisson? mes parents et la clope? mes parents et leurs repas arrosés? Ou simplement mes gènes? Je ne cherche pas de coupables, je suis comme je suis, mais je sais aussi que j'ai toujours eu envie de planer.

Donc la clope trop jeune, 10 ans, pas pour faire grand, mais pour inhaler un produit qui devait surement être agréable, bon au début, ça tourne la tête, mais vite fait, je me rend compte que c'est pas ce que je recherche, j'arrête pas pour autant.

L'alcool avec ma petite copine à 11 ans, a force de faire les cons la mère de celle ci appelle le médecin et donc on a du stopper un peu nos mercredis après midi.

Splif, 12 ans, ma sœur s'en rend compte et fracasse le seul qui pouvait m'en procurer, j’arrête donc donc pour un certain temps. Je ne sais pas si j'étais pas prêt ou s'il n'avait que de la merde, mais de toute façon je trouvais ça pas génial génial.

l'alcool avec des potes le weekend et dès qu'on peut, pas vraiment drole, mais bon on picole quand même tout ce qu'on trouve, dégeuler le porto, mauvais souvenir^^.

Re le splif vers 15 ans, début d'un amour inconditionnel, d'une religion, d'une façon de vivre qui me restera jusqu'a 33-34 ans, aujourdhui c'est juste si on me fait tourner une fois tous les mois ou moins encore. commencé très rapidement à vendre des barrettes (2g à l'époque, puis beaucoup plus lourd, voir se servir à l'étranger. vers 24 j'arrette tout bizness pour une auto production intensive qui durera 10 ans.

vers 17 ans une claque aux fumentergyl (beladonne /datura) "ça fait rien" en tout cas j'en étais persuadé, j'ai quand même chassé l'ours dans un bois vers Bordeaux^^. Un autre test aux stilnox, la par contre je prends une claque, mais j’arrête au bout de la boite car je ne savais pas m'en procurer.

Au même age premier essaie de la coke, bof bof, elle devait pas être terrible je ne recommencerais que 3 ans plus tard, mais intensément cette fois ci.

les champis à l'armée, j'avais 20 ans, enfin un truc qui marche bien, depuis pas une année sans cueillette^^.

entre 21 et 33 ans pas de sortie sans drogue en tout genre, taz, speed coke, lsd, MD, ce qui passe fait l'affaire, c'est la teuf du jeudi au dimanche.

Vers 33 ans j'arrete toutes conso intensive, sauf la coke, toujours par le nez, trop de potes partis en couille avec la base. un voisin qui prend jamais l'apéro sans, passe souvent à la maison. Mais je n'achète plus rien, ça devient un principe car trop de potes à l'hombre.

Vers 36 ans quelques essais d'RC (inscription sur ce forum, pour avoir des infos), les effets sont moins bons que les drogues que je connais déjà, j'abandonne, mais les shops qui en distribuent font aussi des truffes et des champis, pour les anniv et les 1er de l'an ça sert pas mal.

Aujourd’hui les champis n'arrivent plus par la poste, j'ai perdu trop d'euros avec la douane ou la malhonnêteté de ces sites, je décide d'acheter une box pour faire moi même. La c'est cool j'ai de quoi faire la teuf de temps en temps, mais pas trop d'abus, de toute façon ça sert a rien d'en prendre trop souvent ça fait que diminuer l'effet et ça me va bien.


Ce que je me suis toujours interdit,l'injection, l'héro (testé vite fait mais dans l'idée que cela ne me plairait pas de toutes façons), la coke basé, la Ké.


Voila pour moi!

tchouss
 

superflu

Holofractale de l'hypervérité
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20 Sept 2011
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"Faux" commencement entre mes 12 et 14 ans, avec des lianes (loooool) et quelques clopes. Premières sensations d'interdit, début des "envies".

Début avec l'alcool vers 14 ans, premières cuites, un peu façon Schtroumpfette à se réveiller sans se rappeler de la soirée, j'adorai ça.

A 15 ans je commence à fumer des joints, et me mettrai au cigarettes. Un an plus tard je fume les deux régulièrement. Et j'aime la beuh.

Pas d'évolution jusqu'à mes 18 ans, premier Poppers, première douille de Salvia qui me donnera un véritable aperçu de ce quoi peut être capable la drogue.

Vers 19 ans première ligne de coke, vraiment pourrie, pas d'effet notable, premier cacheton en concert, escroquerie plus que certifiée...

1 an après je pars en Asie, je goute aux champis (pas très puissants), à l'opium... Je suis toujours pas vraiment dans le délire...

Et 2 ans plus tard, Erasmus, départ direction l'Allemagne, 30 km de la Hollande... Vazy que ça re-test les champis, et que ça adore ça (je ferai une dizaine de trips dans l'année), vazy que ça test la MD, et que ça adore ça. Je me met (en moins de 2 mois) rapidement à en prendre tout les weekends. Premier choc depressif 6 mois après. Je décide de me polytoxicomaniser afin de pas toujours prendre le même truc. Un peu de speed, un peu de c, un peu de ghb...

"ARRET DE CETTE PUTE DE CLOPE" --> Je me bats contre le démon et le tue.

Depuis cette année, tendance à abuser de la MD en baisse, je découvre les RC's, j'essaye d'Ethylphenidate, le 6-apb...

Et il y a une bonne semaine je me fait rouler sur du LSD alors que j'en avait vraiment grave envie.

To be continued...
 

cedJohns

Glandeuse pinéale
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6 Août 2012
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Voici mon parcours d'environ 18 ans,

Depuis mes 11 ans jusqu'à aujourd'hui: Miss la clope. Consommation ultra-régulière
De 11 ans à il y a deux semaines: Le cannabis. Consommation ultra-régulière, vivais dans mon quotidien
De 13 ans à aujourd'hui: L'alcool (De façon plus moins modéré, n'a jamais constitué un problème d'addiction, c'est parsemé)
De 18 ans à aujourd’hui: Les champignons (environ une bonne centaine de voyages) parfois des truffes en dépit d'avoir des champis.
De 18 ans à 24 ans: La MDMA et la MDA (en relativisant, sur ces périodes, il n'y a eu que 1 an bout à bout de surconsommation)
De 23 ans à 25 ans: La coke (idem que la MD, en relativisant, sur ces périodes, il n'y a eu que 5 mois bout à bout de surconsommation)
Sinon, il y a les essais d'une fois, la salvia (l'autre monde), la Kratom, l'extrait d'amanite (sans commentaire), la 4-MMC (j'adore le manganèse, quelle saloperie).

Et maintenant à presque 29 ans, je ne sais pas quoi penser de tout cela, j'aime profondément les champignons, la MDMA et le cannabis (que je suis entrain de quitter), et je ne sais pas comment nommer mon penchant vers les champis, je n'y vois pas d'addiction mais bon faut être lucide. Étrangement, en ce moment après 4 ans, des grosses envies de MDMA, de teuf (surtout en lisant tout vos com sur le Hadra) reviennent c'est ennuyeux ... (C'était mon addiction la plus violente).

Et comme dit Superflu, to be continued ...
 

Miramax

Elfe Mécanique
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Une chose est sûre me concernant, la Mdma arrivait déjà en terrain conquis dans mon cerveau. Même gamin j'étais fasciné, ébloui par le début du mouvement techno. Je ne veux pas faire un parallèle facile techno=prods, mais dans mon esprit c'est très lié.

Il y a des sons qui me donnent envie direct de gober, j'adore la techno et l'electro en temps normal (c'est même une addiction), mais sous prod c'est comme si tout devenait très clair d'un coup. Je ne fais aucune apologie bien sûr, j'ai payé assez cher mes excès.

Cette nuit je regardais encore un reportage, "techno story" trouvé sur le forum (http://www.psychonaut.com/cin%E9ma/38316-les-documentaires-cools-en-streaming.html), et ça a renforcé cette impression. Voir tous ces gens au début du mouvement se tenir la main, être en harmonie avec eux mêmes et le son, même si c'était une utopie, ça m'a fait rêver..


Orange
:
Je ne cherche pas de coupables, je suis comme je suis, mais je sais aussi que j'ai toujours eu envie de planer.

Stroumpfette:
J'ai compris dès les prémisses de mon adolescence que changer mon état de conscience était un jeu qui m'amusait beaucoup

Je vous rejoins à 100%..
 

cedJohns

Glandeuse pinéale
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6 Août 2012
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Miramax a dit:
Une chose est sûre me concernant, la Mdma arrivait déjà en terrain conquis dans mon cerveau. Même gamin j'étais fasciné, ébloui par le début du mouvement techno. Je ne veux pas faire un parallèle facile techno=prods, mais dans mon esprit c'est très lié.

Il y a des sons qui me donnent envie direct de gober, j'adore la techno et l'electro en temps normal (c'est même une addiction), mais sous prod c'est comme si tout devenait très clair d'un coup. Je ne fais aucune apologie bien sûr, j'ai payé assez cher mes excès.

Cette nuit je regardais encore un reportage, "techno story" trouvé sur le forum (http://www.psychonaut.com/cin%E9ma/38316-les-documentaires-cools-en-streaming.html), et ça a renforcé cette impression. Voir tous ces gens au début du mouvement se tenir la main, être en harmonie avec eux mêmes et le son, même si c'était une utopie, ça m'a fait rêver..


Orange
:

Stroumpfette:

Je vous rejoins à 100%..

C'est amusant, je viens de me rendre compte que je faisais parti de cette catégorie. Même enfant, tout petit, j'ai toujours voulu vivre l'état de conscience altéré: Rien n'est venu à moi, j'ai été le cherché.
Rejoins aussi à 100%
 

Lullaby

Alpiniste Kundalini
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27 Mai 2012
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En ce qui me concerne, je pense qu'il y a eu plusieurs facteurs qui m'ont amenée à consommer.

Déjà, comme je l'ai dit dans ma présentation, j'ai toujours été curieuse et depuis toute petite je veux tester par moi même ce dont les gens me parlent, y compris (surtout ?) ce qu'ils me déconseillent. J'ai essayé la clope en CE1, et j'ai commencé à fumer plus régulièrement au collège. Je me rappelle de mon premier cours sur les drogues en général, un cours au collège sur l'extasy (qu'il ne fallait pas prendre parce que des gens oublient de boire et meurent de déshydratation x) ): direct, j'ai su que si l'occasion se présentait, un jour je testerai.

Ensuite, pour je ne sais quelle raison, j'ai toujours eu tendance à "fuir" ma vie, surtout via des addictions. Objectivement pourtant ma vie me convient, je n'ai pas à m'en plaindre. Pourtant, là encore, depuis que je suis gamine je cherche des moyens pour m'évader. En primaire/collège, c'était par la lecture. Une bonne dizaine de bouquins par semaine. Ensuite ça a été le PC, des heures à ne pas en décoller. Arrivée au lycée, ça a été les gens. Plus une relations était déséquilibrée et destructrice, plus je m'y accrochais. C'est comme ça que je me sentais vivre. C'est aussi à ce moment là que j'ai eu mes premières occasions de planer: premières cuites, premiers joints, déo/dépoussiérant à claviers (pendant une période on s'achetait une bouteille de dépoussiérant tous les deux jours avec ma meilleure amie), ... Par chance, mon cercle d'amis ne me permettait pas d'avoir accès à "plus". C'était déjà bien suffisant pour la gamine que j'étais, et vu ma tendance à être accro à tout j'aurais pu bien me barrer en couille si j'avais eu sous la main des substances plus addictives.
Je ne sais pas si cet intérêt pour tous ces trucs étaient plus guidés par l'envie d'essayer ou par une espèce de tendance auto destructrice (j'avais conscience des risques pour le déo par exemple, et c'est aussi pendant cette période que je n'arrivais pas à vivre sans une lame de cutter/un bout de verre/un truc coupant contre mes bras). Bref, c'était pas très sain quoi.

Ensuite, y a eu mes premières années de fac. Tout n'a pas été tout rose, et au bout d'un moment c'est l'alcool et le cul qui m'ont permis de "fuir". 3-4 cuites par semaines, j'ai aussi eu l'occasion de tester la mephédrone, le speed et peut-être un ou deux autres trucs, mais là encore même si j'avais envie d'aller plus loin je n'en avais pas l'occasion.
J'ai mis un moment avant de réussir à me calmer avec l'alcool. Le fait que je ne pouvais plus payer mon loyer m'a quand même bien aidée...

Et quand enfin j'ai commencé à me "stabiliser" plus par obligation que par choix, j'ai eu un nouveau coloc, le frère une amie. Le mec en question m'avait déjà fait tester la MD une fois, c'était pas bien convaincant et j'étais restée sur ma faim. Il se trouve que le coloc en question faisait son petit business: il y avait régulièrement des dizaines de grammes de MD à l'appart, des soirées de droguay 5 fois par semaine, quelques autres prods qui tournaient... Pendant quelques mois j'ai pu faire mes petites expériences en essayant de rester un minimum raisonnable (j'avais alors pris conscience de ma tendance à être accro à tout et n'importe quoi, et vu l'âge des gamins qui squattaient mon appart j'étais un peu la "baby-sitter" qui leur rappelait de temps en temps qu'il fallait qu'ils se calment ). Y a eu quelques dérapages (genre 3 soirées MD dans la semaine), mais le fait que mon entourage s'y mette aussi m'a poussée à me renseigner sur la RdR (c'est comme ça que je suis arrivée ici) et à essayer de rester raisonnable pour ne pas donner le mauvais exemple. Et puis bon, je n'avais pas envie de finir comme ces chieurs qui squattaient mon appart (c'est affectif, en vrai je les aime bien :) ), à ne vivre que par et pour la drogue sans que rien d'autre n'ait d'importance.

Pour moult raisons, j'ai dû virer mon coloc. Depuis, j'ai pu me remettre un peu en question: oui j'ai envie d'avoir un max d'expériences, oui j'ai envie de profiter de ma vie, oui j'ai besoin de fuir de temps en temps, mais pas au point de prendre le risque de bousiller ma vie. C'est pas seulement pour les autres que je dois être raisonnable, c'est pour moi aussi.
Actuellement ma ligne de conduite principale, c'est l'alternance. J'alterne mes moyens de fuir, j'alterne les prods pour pouvoir en tester pas mal sans que ça devienne trop dangereux. J'essaye de trouver cet équilibre qui me permettra de me sentir bien sans que ça devienne malsain. Et même s'il reste quelques petits trucs à régler, je sens que ça commence à être pas mal !

Bon, là niveau prod j'ai remarqué que je me perchais la gueule quasiment une fois par weekend alors qu'il n'y a pas si longtemps c'était une fois par mois. Va falloir que je lève un peu le pied, que je me fasse quelques "règles de consommation" pour ne pas trop accélérer la cadence, mais je pense qu'avec le temps je vais réussir à trouver un rythme qui me convient. Ce qui m'énerve et m'inquiète un peu, c'est que je sens que l'addiction n'est jamais loin. Pour le moment je n'abuse pas et je reste assez "lucide" je pense, mais l'envie de droper n'importe quoi n'importe quand est toujours là.

Concernant ma consommation, j'ai quelques projets. Notamment mettre par écrit mes "principes de consommation", des sortes de limites qui ne seraient pas des règles intransgressables, mais qui me permettraient de voir un peu quand est-ce que je ne respecte pas ces principes histoire que je puisse m'alarmer si ça arrive trop souvent. J'ai conscience d'avoir quelques "fragilités" du coup je pense avoir besoin de ce cadre pour ne pas tomber dans l'abus. Paradoxalement si je fais une croix sur les prods je pense que je compenserais automatiquement par autre chose de pas forcément mieux, et j'aurais la frustration de ne pas pouvoir tester moult choses qui me tentent.

Bref, en gros je suis toujours dans une espèce de dualité. C'est pas très confortable comme situation parfois, mais j'aime mieux ça que le rapport que j'avais à la défonce au lycée par exemple, ou que ma tendance à me couper du monde au collège. Et puis y a pas à dire, les prods m'apportent quand même pas mal de trucs cool !
 

Miramax

Elfe Mécanique
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5 Août 2012
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Lullaby a dit:
Bon, là niveau prod j'ai remarqué que je me perchais la gueule quasiment une fois par weekend alors qu'il n'y a pas si longtemps c'était une fois par mois. Va falloir que je lève un peu le pied, que je me fasse quelques "règles de consommation" pour ne pas trop accélérer la cadence, mais je pense qu'avec le temps je vais réussir à trouver un rythme qui me convient. Ce qui m'énerve et m'inquiète un peu, c'est que je sens que l'addiction n'est jamais loin. Pour le moment je n'abuse pas et je reste assez "lucide" je pense, mais l'envie de droper n'importe quoi n'importe quand est toujours là.

Concernant ma consommation, j'ai quelques projets. Notamment mettre par écrit mes "principes de consommation", des sortes de limites qui ne seraient pas des règles intransgressables, mais qui me permettraient de voir un peu quand est-ce que je ne respecte pas ces principes histoire que je puisse m'alarmer si ça arrive trop souvent. J'ai conscience d'avoir quelques "fragilités" du coup je pense avoir besoin de ce cadre pour ne pas tomber dans l'abus. Paradoxalement si je fais une croix sur les prods je pense que je compenserais automatiquement par autre chose de pas forcément mieux, et j'aurais la frustration de ne pas pouvoir tester moult choses qui me tentent.

Bref, en gros je suis toujours dans une espèce de dualité. C'est pas très confortable comme situation parfois, mais j'aime mieux ça que le rapport que j'avais à la défonce au lycée par exemple, ou que ma tendance à me couper du monde au collège. Et puis y a pas à dire, les prods m'apportent quand même pas mal de trucs cool !

Je ressens un peu la même chose concernant la dualité, et le fait de compenser.
En y réfléchissant, il y a toujours de la musique chez moi, du moment ou je me réveille à quand je me couche. Je veux dire que je fais en sorte d'être toujours occupé; en cela ma passion pour le basket m'équilibre, puisque c'est tous les soirs et tous les week-ends. Je me rend compte que quand il y a des coupures (vacances, blessures) je reprend certains vieux réflexes de défoncé, et parfois je me demande comment je réagirai quand je ne pourrai plus jouer..

Je me fixe aussi quelques règles de base, à savoir je ne stocke rien chez moi, jamais. Et surtout pas de C, parce que je sais que je taperais tout sinon, même seul, même si comme toi je me sens bien dans ma tête.

Il y a tellement de facteurs qui gèrent nos addictions, ou potentielles addictions..

Par exemple, je pense que le fait d'avoir utilisé certains "Jokers" me force aussi à lever le pied. Pas de problème de santé, plutôt judiciaires. Rien de grave jusque là, mais je sais que j'ai grillé mon Joker. Et là c'est pareil, je sais que si je n'avais pas cet épée de Damoclès j'aurais beaucoup + de mal à me mettre des limites au niveau de ma consommation..
 

ONLINOX3

Elfe Mécanique
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30 Mai 2012
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Naturel curieux.
Petit je lisais, je finissais harry Potter en 1 jour j'étais heureux, la belle vie toussa toussa. C'étais ma facon de m'évader, je vivais plus dans les livres que dans la réalitée.
Ensuite, grosse période jeux videos/livres, j'avais la face ravagée par l'acnée, obligé de prendre du Roaccutanne (en 3eme.)
La, j'ai subitement decouvert tout en meme temps, les filles, les soirées etc.
J'ai également découvert que je n'aimais pas boire, ce qui changera par la suite.
Gros problemes familiaux, je suis pire que mal, je fume. Je suis mal dans ma peau et dans ma tete, je fume de plus en plus. Ensuite, c'est les vacances, et là je découvre ce super forum apres un trip au dxm (en cherchant comment se droguer avec des medicaments sur google je finis par tomber ici, c'est nul je sais).
J'achete des RC, 5meo parce que je pensais que c'étais du DMT, qui ne m'a pas plu (2 pochons au fond du tiroir encore pleins :p ) et 2c-c qui m'occasionnera quelques soucis vu que j'ai abusé.
AM2201 également mais j'ai pas "surkiffé", je trouve le rush trop violent pour moi.
Au final, je m'orientes plus vers des trucs "naturels" avec comme objectif essayer la mdma, mais pas la merde chelou que j'ai prise la derniere fois, et réussir mon année (je ne fume plus trop je me sens mieux, et je prefere boire en ce moment.)

VOilaaa :)
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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La MDMA est purement synthétique contrairement à ce que pourrait laisser croire ta phrase. ^^
 
P

PaRaLLeL

Invité
Clope, cannabis, alcool au collège. On attaque la Salvia avec quelques potes, suite à un article dans un magazine... Des barres, des baffes. L'année de ma majorité, les champignons. Changements dans ma tête. La drogue ma passionne, je m'intéresse vraiment au sujet, met le nez dans la chimie et ce genre de sujets inhérent à notre hobbie. Comme une molécule est une molécule, prenons de la coke, des benzodiazepines, des opiacés, d'autres choses... Et surtout, les dissociatifs. Le DXM, la K... Là, j'suis dans la merde, ou presque (ouai ouai j'suis encore là, la MXE m'a presque eu, mais j'avais du monde à emmerder sur Terre...).

Première commande de RC il y a quelques années. J'aime beaucoup trop les trucs de tonton Shulgin. Mais comme par enchantement, je garde un certain contrôle dans le lâché prise, et la tête sur les épaules. Je n'ai encore jamais connu de vraie addiction avec les différentes poudre que je croise, par contre je suis alcoolique et bien accro au cannabis pour dormir. Bonjour, j'ai 21ans.

Depuis, je joue les funambule, entre période plutôt saine, alternée de gros nawak... Des dizaines de RC testé, toujours des canettes de 8.6 qui orne mon appartement, toujours ce putain de cannabis qui me suis partout. Sinon c'est cool, je pisse bien à la raie de certains proches qui prophétisaient (français ce mot ?) à mon sujet. Quelques addictions qui finissent en pétages de plombs, heureusement je garde tout pour moi, les proches n'y goûtent pas. J'en tire les leçons. Aujourd'hui, 24ans, 10ans de consommation derrière moi, je peux pas nier que tout s'accélère, mais je suis là, ma tête aussi, que demander de plus ?

Deux familles peuvent avoir ma peau :
-Les dissociatifs
-Les stimulants

Alors take care...

Un mode de vie le truc.
 
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