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Une nuit à Istanbul - Premier VRAI trip au MDMA

Nebuleuuzz

Matrice périnatale
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31 Jan 2014
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J'avoue que je ne sais pas comment commencer ce TR donc je vais y aller comme un bourrin en vous annonçant juste que cette expérience date de la fin de l'été donc par moment ça ne sera pas d'une précision de fou haha...

J'arrive à Istanbul pour un long séjour de plusieurs mois. En vous passant les détails, l'ambiance parisienne, la perte de nombreux amis et des conflits familiaux importants et irrémédiables me poussent à renoncer à la formation de mes rêves après mon bac et à prendre une année sabbatique et à évacuer tout le stress en m'éloignant le plus possible de mes problèmes. Avec tout ce qui se passe depuis Juin, je choisis de m'envoler pour Istanbul, Turquie. Je trouve un taff, me fais mon petit carnet de contact et devient méga pote avec un barmaid qui deal de temps en temps et peut trouver tout à tout heure. Je n'ai personnellement alors jamais rien consommé niveau drogue si ce n'est de l'herbe mais bon, c'était sur le point de changer. Le voyage tourne mal, je commence à déprimer encore plus que sur Paris, je commence à réfléchir de manière risquée et à me foutre de ce qu'il peut m'arriver. Je me sens bloquée dans ce pays, le temps se fait long et j'ai l'impression de tourner en rond. Tout va mal. Seulement je ne peux pas retourner en France parce que ça serait pire et mon voyage serait alors un échec. Bref j'étais dans une humeur plus que bizarre.

Un week end je me retrouve dans son appart, avec son coloc' et sa petite copine, son cousin et trois de ses amis. On est en train de peindre les murs de sa chambre d'une mosaïque psychédélique tout en buvant et en s'éclatant sur de la musique que je ne saurais définir n'étant pas du tout une habituée du genre. On est tous des petits artistes amateurs et c'est pour ça qu'il nous a fait venir.
Vers 23h, on se regroupe tous autour de cocktails, c'est franchement cool, je n'ai jamais vécut ça et je me sens pousser des ailes. Alors lorsqu'il sort son petit sachet de pilules mes yeux s'écartent d'enchantement et j'ai qu'une envie c'est d'en gober un. J'ai déjà pris de l'ecsta dans une boite de Taksim (je confonds ecstasy et mdma à tord ou à raison...) mais ça ne m'avait rien fait et j'avais passé la soirée à me défouler sur la piste mais sans ressentir aucun effets. Il m'en donne une et me dit que c'est assez fort donc que je devrais prendre juste une moitié mais je ne l'écoute pas et prend le tout. Je l'écoute néanmoins quand il me dit de ne pas boire d'alcool avec - et étant très sensible à la boisson je juge qu'il vaudrait mieux en effet ne pas mélanger les deux.

40min plus tard ça me frappe. Je commence à ressentir une chaleur douce et confortable et je m'installe sur le lit avec un sourire béat en écoutant les autres parler. Finalement c'est pas si mal d'être ici, je me sens méga heureuse et c'est un sentiment qui date de très longtemps. Je m'engage dans une discussion - ou plutôt un monologue - avec une femme, d'une trentaine d'années et française. Elle n'est pas encore partie, je suis la seule d'ailleurs ce qui amusent ceux qui m'observent.
Je lui raconte, en français, des trucs très personnels et introspectifs, je lui parle sans lui parler en faite. Je me parle à moi même mais j'ai besoin de lâcher mes mots sur quelqu'un (la pauvre). Elle ne m'interrompt pas même si je pense qu'elle s'en foutait au plus haut point, ce qui est très gentil quand j'y repense. Je fais des découvertes sur moi-même, sur ma relation avec ma famille, sur les raisons réelles de mon départ. Je comprends tellement de choses que j'en pleure. Je pleure peu et ça me choque mais je continue à pleurer en rigolant en même temps parce que je pleure de joie. Je me découvre et ça me fascine.

Mon pote m'appelle avec son accent turc qui me fait rigoler. Il m'invite à le rejoindre sur le toit de l'immeuble (en Turquie on a accès méga facilement aux toits, et là il fallait passer par une fenêtre ce qui était ouf pour une parisienne comme moi. Je monte et je me mets en dessous des couvertures qu'ils ont placé entre son cousin et lui. C'est au tour de son cousin de me raconter sa vie, j'écoute et quand il a finit je me rends compte qu'on voit les étoiles parfaitement. On est au dessus de tout et on se sent comme des rois. Le temps passe et je kiff.

Je ne pourrais pas vous dire à quelle heure c'était mais le pic de cette nuit est arrivé quand le muezzin a commencé à chanter pour l'Appel à la Prière. Tout le monde à l'intérieur a poussé un gros bruit de satisfaction et on s'est retrouvé à 4 sur le toit à écouter l'appel. C'était tellement profond que j'en avais la chair de poule. J'ai commencé à penser à tout ses gens qui se levait pour prier avec ferveur au son de cette voix. Le mec m'impressionnait : il tenait une note une vingtaine de secondes en jouant avec toutes ses cordes vocales c'était hallucinant. Comment décrire ça ? C'était comme une vague qui venait nous frapper en pleine face. Le soleil se levait juste derrière nous et l'ombre des immeubles, des maisons en plus de l'écho que l'appel créait et des oiseaux migrateurs qui volaient et chantaient - parce que chaque mosquée fait son appel à l'heure exacte, à la seconde précise et donc que ça crée un effet à retardement - donnaient l'impression qu'on se prenait une gifle faite de beauté. Je regardais le cousin de mon pote et on criait de tout nos poumons "THAT'S SO AMAZIIING".. On était vraiment tarés devant ce levé de soleil...

Ensuite après un moment on a décidé de rentrer à l'intérieur et puis les effets sont retombés. Je ne me souviens pas que cela ait été méga violent mais je sais que le lendemain j'ai déprimé pas mal. Je me sentais vide on va dire. N’empêche que ça a vraiment changé pas mal de choses chez moi. Je me sentais, et me sens toujours plus connectée avec ce qui m'entoure (je sais pas si c'est bizarre) et du coup je voulais en reprendre. Mais cette envie m'a fait pas mal peur justement et je n'y ai plus touché jusqu'à ce jour. J'aimerai quand même retenter l'expérience au plus tôt dans des conditions cool qui me permettrait de revivre ce rêve éveillé.

Voilà voilà... Désolé pour la longueur, j'espère que vous ne vous êtes pas endormis en cours de lecture haha ! Vous pensez quoi de cette expérience ? Je ne sais pas si j'ai bien réussis à la résumer mais voilà, j’espère que ça vous a plus un tant soit peu même si c'était plus un trip contemplatif et que j'agissais pas bcp!
 

Mr.G

Holofractale de l'hypervérité
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4 Sept 2011
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Désolé pour la longueur.

Ahahah.

Sinon ouai le Muezzim c'est assez frappant en général, un de mes souvenir préféré du Maroc.
Et ouai te sentir connecté avec le monde et les papillons c'est sommes toute assez logique.

Et l'envie de reprendre est normal en soit, tu as kiffer sans trop d'effet désagréable à part la descente un peu normal quoi. L'envie de reprendre vient aussi du manque de sérotonine dans ton cerveau.
C'est très bien d'espacer les prises d'MDMA.
 

Nebuleuuzz

Matrice périnatale
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31 Jan 2014
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J'ai vécut là bas plusieurs mois, du coup c'était pas la première fois que je l'entendais du tout mais là oui, c'était vraiment splendide.
Comme je ne suis pas du tout accoutumée bah je ne savais pas trop si c'était "normal" donc merci pour la réponse :)
 

190BPM

Holofractale de l'hypervérité
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25 Sept 2013
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j'avoue que là le setting est assez impressionnant en plus ! t'as du kiffer :D

Dans un excta t'as de la md avec autre chose pour la précision (produit de coupe plus ou moins fort en plus qui rends le truc plus hard)

Sacrés souvenirs :)
 
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