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Une approche du CONCEPT DE SOI par rapport à l'estime de soi (PNL)

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Deleted-1

Invité
Cet article est une composition de copier/coller et réécriture de différents paragraphes issus de différents articles. Les instances psychiques sont des élaborations métaphysiques faisant parties de l'appareil psychique, et offrant un système d'interprétation des mécanismes de l'esprit.



PNL (Programmation Neuro Linguistique), THÉRAPIES ET SOUFFRANCES IDENTITAIRES NARCISSIQUES - LA QUÊTE DU POURQUOI


S’il paraît important d’appréhender les approches théoriques des mécanismes à l’origine de ce qui se joue dans la thérapie liée aux souffrances narcissiques, il n’en reste pas moins qu’il faut savoir adopter une attitude phénoménologique pour justement éviter de tomber dans le piège de l’explication et de l’interprétation. À partir de la théorie du lien aux objets primaires, il est tentant, face à un patient pris dans les tenailles des souffrances narcissiques, de vouloir comprendre ce qui s’est passé dans sa vie, de chercher à cerner le manque auquel il a été confronté ou le traumatisme subi. Comment accéder à un traumatisme aussi précoce, comment accéder à ce qui est advenu avant la conception et quel est l’impact d’une telle recherche (et trouvaille s’il y a) dans la perturbation actuelle de la personne ?

Les patients eux-mêmes sont dans cette même quête, ils veulent comprendre le pourquoi de leur détresse, de leur fonctionnement, pourquoi ils sont bloqués dans des situations « négatives », alors qu’ils rêvent de « devenir quelqu’un d’autre ». Dans le cas d'addiction, les situations négatives pourraient être des répétitions d'actes visant à se défoncer, où se retrouver dans des galères sanitaires, juridiques, relationnelles ou d'argent.

Cette quête du pourquoi donne l’injonction au thérapeute d’être celui qui doit lever le mystère, celui qui doit trouver la solution, qui doit mettre les mots sur la détresse et en même temps qui est mis en incapacité de le faire. S’il est important d’aider la personne dans la subjectivation de sa souffrance, et je suis d’accord « que le processus de subjectivation de telles souffrances passe par un autre » (altérité), cela me semble toutefois n’être qu’une étape, et j’ai bien peur que cela ne suffise pas, comme il ne suffit pas non plus de retrouver la scène traumatique — dans la mesure où cela est possible —, pour qu’il y ait un ajustement créateur.

Retrouver la scène traumatique ne produit pas en soi la libération, et l’interprétation ou l’explication n’a de valeur que lorsque les retrouvailles avec la scène traumatique sont « accompagnées d’un renouveau des flux des sentiments ».L’’intérêt réside dans la possibilité d’aider le patient à comprendre le nouveau sentiment qu’il a de lui-même (l'image que l'on se fait de soi). « Il doit apprendre à distinguer entre le besoin présent exprimé dans le ressenti et cet objet qui n’est seulement qu’un souvenir particulier puisque, en tant que tel, il est perdu et ne peut être changé ».


LES DIFFICULTÉS LIÉES AU CONCEPT DE SOI - EGO TROP D'EGO


Le concept de soi peut être source de difficultés, en particulier lorsqu’il ne peut plus jouer la fonction qu’on attend de lui, celle de nous guider et trouver notre chemin malgré les imprévus et obstacles qui surviennent. C’est par exemple le cas des concepts de soi trop rigides, ou périmés, limités, rétrécis ou boursoufflés, etc. Le concept de soi inadapté va donner l’impression de se retrouver dans un territoire nouveau, sans aucune carte, ou avec un bout de carte ou une carte ancienne…etc. Le concept de soi, c’est comme un GPS, il vous renseigne sur le trajet à suivre de votre point de départ à votre point d’arrivée. Et vous savez que des déplacements dans des territoires inhabituels, nécessitent la vérification de la validité de votre carte de GPS et parfois le téléchargement d’une version plus récente. Sans concept de soi, vous n’auriez aucun moyen d'utiliser vos souvenirs (vos anciennes cartes) pour savoir d’où vous venez et où vous voulez aller (ce qui nécessite une nouvelle carte). Sans idée préalable de ce que vous êtes capable de faire ou de ne pas faire, même les tâches les plus simples pourront vous sembler insurmontables, et vous serez souvent désarmés de ne pas pouvoir faire ce qui est bien au-delà de votre capacité.

Peut-on se passer du concept de soi ? - Ego et sentiment de soi sont deux éléments distincts

Quand certains enseignements spirituels prétendent à l’inutilité du sentiment de soi, le message concerne probablement les difficultés liées à un concept de soi dans lequel l’égo prendrait une place trop importante ou presque exclusive. Il est certainement utile de calmer ou dissoudre les manifestations intempestives, exagérées voire destructrices de nos egos, mais certainement pas celle du sentiment de soi. Ego et sentiment de soi sont deux éléments distincts. L’ego, c’est un aspect de nous que nous croyons devoir investir pour assurer notre sécurité et trouver notre place dans le monde. Le sentiment de soi peut être défini comme une expérience sensorielle « ces sensations visuelles, auditives, kinesthésiques, olfactives ou gustatives sont les miennes ».

La méditation de pleine conscience nous aide à nous détacher de notre ego, mais certainement pas du sentiment de soi.

Le sentiment de soi est bien plus une perception sensorielle, qu’une interprétation de ces perceptions (l'interprétation mentale étant lié à son ego, dissociant de l'esprit du corps, son mental de son soi qui serait un esprit dans un corps). Toute évaluation du principe même de concept de soi est un non-sens, comme c’est un non-sens d’évaluer le principe d’une carte routière, et évaluer un sentiment de soi est également un non-sens, comme le fait d’évaluer le ressenti de ma respiration ou de mon alimentation. Supprimer le concept de soi serait non seulement voué à l’échec, mais les conséquences médicales en seraient catastrophique, car ce serait comme vivre sans passé ni futur, sans distinction entre soi et les autres, sans notion de sa place dans l’espace. La religion à la mode est celle du bouddhisme, un bouddhisme mal compris ou vécu de façon conceptuelle, et qui devient le nouvel attribut social de ceux qui dans les réunions mondaines s’en vantent en bombant le torse « Tu comprends, je suis bouddhiste, je n’ai plus besoin du sens du soi ». Comme la nature a horreur du vide, si vous avez perdu le lien avec le sentiment du soi, c’est que l’égo occupe tout l’espace en vous, a pris le pouvoir et dirige votre vie !

L’estime de soi comme le résultat d’une auto-évaluation

L’estime de soi est un autre concept relatif à l'identité d'une personne. La métaphore serait celle d’un baromètre qui vous indique le degré de concordance entre ce que votre concept de vous indique de faire dans votre vie et vos valeurs. Autrement dit, l’estime de soi est un indicateur de la pertinence de votre concept de soi dans une situation donnée. “Ce que je fais est valable à mes yeux” ou “ce que je fais n’est pas valable à mes yeux » signale le degré d’alignement par rapport à des valeurs. L'évaluation porte sur l'écart entre un état désiré (ce que je voudrais être) et un état présent (ce que je crois être dans le présent).

La fonction positive de l’estime de soi

Une faible estime de soi signale donc que le concept de soi ne produit pas un résultat conforme aux valeurs d’une personne. La fonction positive de cette faible estime de soi est de nous alerter sur le désalignement constaté. Accroître l’estime de soi nécessite soit de modifier le concept de soi (la carte de navigation), soit de changer les valeurs (le compas) sur lesquelles aligner le concept de soi (ou les deux). Le processus consiste le plus souvent à clarifier les valeurs en les hiérarchisant, en triant celles qui appartiennent réellement à la personne de celles qui sont des valeurs d’emprunt et intériorisées sous une pression sociale. Une fois que ces valeurs sont clairement identifiées, il convient d’ajuster le concept de soi afin qu’il produise des comportements et des attitudes plus susceptibles d’être alignées sur ces valeurs.

Si on admet qu’une faible estime de soi résulte d’une incongruence, toute tentative de modification de l'estime de soi est directement vouée à l'échec, tant que le facteur en cause, l'écart entre le concept de soi et des valeurs de l’individu, n’est pas pris en compte car ce dernier continuera à susciter une faible estime de soi. Tenter de changer l'estime de soi sans résoudre cet écart est comme tenter de changer le symptôme sans changer sa cause. Un traitement purement symptomatique n’est approprié que lorsqu’on ne peut agir sur la cause, par exemple dans le cas d’une maladie dite « incurable ».

Une mauvaise estime de soi comme invitation au changement

Si la littérature scientifique sur l'estime de soi fait le constat que la plupart des individus utilisent une comparaison plus externe (des normes externes intériorisées) qu’interne pour évaluer leur degré d’estime, cela ne veut pas dire qu’il soit nécessaire d’en faire une règle immuable. Le constat scientifique de ce que font la majorité des individus pour se dévaloriser ne nous apprend malheureusement rien de ce que font ceux qui ont une juste appréciation de leur valeur. Et évaluer la valeur qu’on s’accorde selon des normes externes ne favorisera en rien le développement de l’autonomie de l’individu. Vivre selon des normes externes est une aliénation, c’est comme vivre en état de dépendance, ou confier les commandes de sa vie aux autres (les parents, l’entreprise, la culture, le dogme ambiant…etc.).

Refoulement et déni

Il est utile de considérer une mauvaise estime de soi comme un feedback sur l’utilité d’actualiser le concept de soi, c’est-à-dire faire un tri dans ses composantes pour ne conserver que celles qui vous sont les plus utiles (et pas les plus vraies). Actualiser le concept de soi signifie souvent actualiser nos relations avec des parties de nous-même qui nous font des misères et qui se comportent comme si nous étions encore un enfant de 5 ans. Il n’y a pas de parties de nous-même à rejeter, même si elles jouent un rôle toxique sur notre estime de soi. Il convient de reconnaître, accueillir et intégrer ces parties dont nous sommes séparées, en en comprenant l’intention positive. Actualiser le concept de soi signifie également se reconnecter avec nos passions, notre mission et les rêves qui nous donnent le sentiment d'être plus vivant (dans un processus d'individuation).

Estime de soi inconditionnelle

Pour savoir si je m’apprécie ou pas, si je m’estime ou pas, je n’ai aucunement besoin de comparaison avec les autres. Si une comparaison est nécessaire au processus d’auto-évaluation, il semble plus approprié de porter la comparaison sur différents aspects de vous-même, ce « je » en constante évolution, et de focaliser votre attention sur tous les points sur lesquels vous vous êtes améliorés, sur lesquels vous avez grandi. C’est bien plus efficace que de vous comparer aux autres.

A quel moment se référer aux autres pour savoir si vous devez vous apprécier ou pas ?

Dans certaines situations d’apprentissage, la comparaison aux autres est utile, par exemple si vous êtes dans une compétition ou quand vous n’êtes pas satisfait de votre manière d’agir. Dans la compétition sportive, la comparaison aux autres est indispensable, et c’est même un puissant moteur. Cette comparaison aux autres ne remet en rien votre valeur en tant qu’individu (vous avez de la valeur de façon inconditionnelle et vous faites toujours le mieux que vous pouvez, compte tenu des ressources disponibles) mais vous permet de rechercher chez les autres des options pour être plus efficace et même enrichir votre concept de soi. Si vous ne trouvez pas de ressources dans vos anciens concepts de vous-même (vos souvenirs), ou dans vos concepts de vous à venir (votre imagination), pourquoi ne pas aller les chercher chez des modèles externes (par mimétisme social) ? Si les comparaisons sont couramment utilisées pour construire et évaluer le concept de soi et l'estime de soi, cela ne veut pas dire que c’est ce qu’il faut continuer à faire. Sauf à nier l’intérêt et l’utilité de la connaissance de soi, du travail sur soi, que ce soit dans un cadre de développement personnel, de thérapie ou de coaching.

Pour être heureux, vivons sans se comparer aux autres (problèmes des personnalités narcissiques)

Pourquoi vous comparer aux autres alors que vous êtes unique ? Nos différences constituent une force à préserver et pas une faiblesse. Quand vous vous comparez sans cesse aux autres, vous portez votre attention autant aux autres qu’à vous. Ce qui réduit considérablement le potentiel d’attention que vous pouvez porter à votre propre expérience et à la compréhension de qui vous êtes (votre concept de soi) et de ce qui est susceptible de le satisfaire (estime de soi). Elle est le terreau de la jalousie. Un bon moyen de se faire du mal est de désirer ce que les autres possèdent (maison voiture, titre, revenu, beauté…etc) et que vous n’avez pas.

En fonction des personnes faisant l’objet de ma comparaison, je peux me sentir fier ou honteux. Porter principalement mon attention sur tout ce que j’ai de mieux que les autres peut me procurer un sentiment de supériorité, gonfler mon égo pour devenir le narcissique qui s’attribue toutes les réussites, et blâmer les autres quand les choses vont mal. (La position de domination dans les positions de vie de l’Analyse transactionnelle). En portant principalement mon attention sur ce que j’ai de moins bien que les autres ou pire que les autres, je vais vite me considérer comme une victime (La position de soumission dans les positions de vie de l’Analyse transactionnelle), me critiquer durement, et accepter un blâme pour des événements dont je n’ai pas le contrôle et dont je ne suis pas responsable.

Les comparaisons entre soi et les autres servent à déterminer notre statut dans un système vivant.

Dans une organisation familiale, professionnelle, sociale, militaire, il est en effet important et même indispensable de connaître sa place ou son rang.
Voici un exercice simple : Pensez à une situation dans laquelle vous vous comparez régulièrement aux autres et dont l’impact sur vous, vous laisse dans un ressenti inconfortable. Quelles sont les caractéristiques (forme, couleur, taille, distance, son…etc) de cette image dans laquelle vous effectuez cette comparaison ? Puis commencez à modifier cette image de façon à la rendre moins présente dans votre expérience. Que se passe-t-il si vous rendez cette image plus petite, plus éloignée, si vous changez sa place dans l’espace, si vous en changez la transparence, la couleur ? Et que se passe-t-il si vous en modifiez les caractéristiques sonores, si vous rendez les voix plus silencieuses, plus lointaines, si vous en changez l’accent, la tonalité, le volume ?

En faisant cela vous n’allez pas mettre fin à la comparaison mais vous en diminuerez l’impact sur vous-même. Et en ne lui accordant plus d’importance, il est probable que le processus même de comparaison s’atténue voire disparaisse. Vous pouvez peut être remarquer qu’en faisant passer progressivement votre auto-évaluation sur des critères plus internes qu’externes, votre propre degré de satisfaction va gagner en stabilité et durabilité.

Le triangle des passions, vis à vis de la compassion

La compassion présuppose également l’existence de deux personnes, l'une qui souffre et l’autre qui ressent de la compassion envers celle qui souffre. Le processus de la compassion tente de combler une séparation entre deux entités distinctes. La compassion envers soi-même présuppose également une séparation ou une division entre deux parties de soi, l’une qui souffre (la victime), et l’autre qui ressent de la compassion pour celle qui souffre (le sauveur). Et pour construire un triangle infernal, on pourrait également se demander ce qui a créé la séparation entre les deux, et s’il n’y a pas une partie qui pourrait jouer le rôle du critique (le persécuteur) et qui pourrait être la cause de cette séparation. La prise de conscience du dysfonctionnement de ce système familial intérieur nous éclaire sur la présence des parties séparées et en conflits, ainsi que sur les manières de rétablir une communication plus fonctionnelle et plus harmonieuse entre ces parties. Le but est de rétablir une congruence interne qui pourra se mesurer par une bonne estime de soi.

Les bébés ne se dévalorisent pas moralement

Les nouveaux nés sont pleinement connectés à leur propre expérience sensorielle et expriment simplement leur insatisfaction (faim, soif, propreté, attention…etc) par des cris ou des pleurs, et leur satisfaction par bruits et des rires. Ils font pipi ou caca dès qu’ils en ont envie sans se poser de questions à propos ce qui est bien ou mal, ou sans se demander si cela impacte leur estime d’eux mêmes. Immergés dans leurs propres expériences et ne se sentant pas affectés par les jugements des autres, ils agissent de façon congruente en faisant ce qui est bon pour eux. N’ayant pas encore de mots pour catégoriser ce qui est bien ou mal, ils ne vivent pas d’expérience de séparation interne.

Fonction du surmoi critique et juge de soi

Ce qui nous empêche d'être gentils et chaleureux avec nous-mêmes est donc dans bien des cas cette voix interne qui critique et juge parfois de façon violente, dévalorisante, humiliante et destructrice. Les critiques internes peuvent s’adresser aux différents niveaux d’expérience de la personne : ses comportements (ce que tu fais est nul), ses capacités (ta manière de faire est nulle) ou à l’identité (tu es nul, tu n’as pas ta place…etc) ; Les critiques au niveau identitaire, ce que Stephen Gilligan appelle les messages de parrainage négatif, (tu n’as pas de valeur, ni ta place, tu ne contribues à rien…etc) sont les plus destructeurs et les plus négatifs en terme d’estime de soi.

Comment repérer les voix intérieures, les instances psychiques édifiant notre personnalité

Parmi les voix intérieures, comment repérer celles qui viennent d’une source critique et « d’ailleurs », de celles qui vous appartiennent ? Un moyen simple est de repérer l’index de référence utilisé dans une phrase. Les voix intérieures qui expriment une préférence en commençant par le pronom « Je » (par exemple, j’aime le chocolat, ou je n’aime pas le chocolat) vous appartiennent probablement. Alors que les voix intérieures dont l’index de référence n’est pas précisé « on, cela, il.. » (par exemple, il faut faire ainsi, ceci est mal, on ne doit pas faire ainsi), ou généralisante (tout le monde devrait, c’est toujours…, ce n’est jamais…) ne vous appartiennent probablement pas. Par la magie du langage, nous pouvons passer instantanément du « je » au « On, nous, tous » et des préférences individuelles aux jugements universaux, et ainsi se valoriser ou se dévaloriser.

L’ego opère un clivage en soi lorsque l’on se juge

Chaque fois que nous portons un jugement sur nos perceptions, nos ressentis, ou nos comportements, nous nous dissocions ou nous nous séparons d'eux. Nous voulons les exclure de notre expérience, comme si nous cherchions à les enfermer dans la cave de notre habitation, ce qui est bien sur voué à l’échec. Les jugements que vous portez sur vous-même et sur ceux qui vous entourent sont généralement le reflet d'une situation extérieure dans laquelle quelqu'un d'autre vous a jugé, critiqué d’une manière verbale ou non verbale.

Intérêt du clivage, du jugement de soi

Sans les voix critiques internes, nous serions comme de jeunes enfants, pleinement en contact avec notre propre expérience, indifférents aux jugements, sans avoir à faire l’expérience des conflits qui résultent de l'auto-jugement. En prenant conscience des dégâts que peuvent provoquer les voix critiques internes, il est tentant de vouloir les supprimer, les étouffer ou les bâillonner. Sachez que c’est une mission impossible, car malgré leurs maladresses évidentes, elles ont une intention positive. Vous ne pouvez pas empêcher une personne de s’exprimer, vous pouvez seulement l’éduquer ou éduquer ces voix internes critiques et les transformer de façon à ce qu’elles deviennent plus des alliés que des ennemis.


COMPARER ESTIME DE SOI ET AUTO-COMPASSION N'A PAS DE SENS

Par contre, comparer les effets de l’auto-compassion à ceux de l'auto-critique fait sens puisque la supériorité du premier processus sur le second apparaît évidente. L’auto-compassion est certainement pour exprimer de la gentillesse, de la tendresse et de l’amour à une partie qui souffre. C’est un acte de parrainage selon les termes de Stephen Gilligan. Et c’est une utile première étape vers la guérison, mais insuffisante. Car la partie de nous qui juge, critique (auto-critique) rejette ou nie certaines parties de notre expérience et nous en sépare est toujours active. L'auto-compassion s’adresse aux symptômes de cette séparation, et pas à ses causes (le rejet et la négation). L’auto-compassion la plus sincère et la plus chaleureuse est comme un traitement symptomatique qui peut certes apporter un soulagement, mais qui ne traite pas ce qui cause (ce qui déclenche et entretien) le symptôme, c’est à dire la source des auto-jugements.

A propos de l’attention sélective vis à vis de la comparaison aux autres et de l’auto-compassion

Pour Kristin Neff, l'estime de soi nécessite une comparaison aux autres alors que l'auto-compassion implique une reconnaissance de ce que nous partageons, à savoir l’imperfection de la condition humaine. D’un point de vue PNL, les deux processus impliquent une comparaison entre le concept de soi et celui des autres. Par contre le processus cognitif de comparaison porte sur des aspects distincts. Dans l’estime de soi je vais le plus souvent me comparer aux autres en me focalisant sur ce qui nous différencie (ce que nous avons en plus ou en moins) des autres. Dans le cas de l’auto-compassion, l’attention se porte surtout sur ce que nous avons de commun et partageons (les imperfections de la condition humaine !!).

Les inconvénients de l’auto-compassion

Comme nous l’avons décrit, l’auto-compassion génère une attention sélective, puisque la focalisation sur la souffrance d’une partie de soi détourne implicitement l’attention des ressentis de plaisir, joie, satisfactions d’une même partie ou d’une autre partie de la personne. On accentue ainsi une tendance humaine naturelle à trier leur expérience sur les problèmes qu’ils vivent ou qu’ils pourraient vivre, plutôt que sur les aspects satisfaisants de leur vie. Le déséquilibre émotionnel que peut engendrer l’auto-compassion peut susciter la victimisation, ce qui va justifier et renforcer en même temps l’énergie du persécuteur critique et du sauveteur. L’attitude de victime est bien peu utile pour comprendre une situation, ou prendre des mesures correctives, car elle déresponsabilise.

Faut-il s'occuper de traiter la cause ou le symptôme ?

La PNL propose de nombreux procédés simples, rapides et efficaces pour travailler avec des voix critiques internes, et transformer ces parties qui sabotent en parties aidantes. En traitant le symptôme, vous avez de bonnes chances de la voir réapparaître. En traitant la cause, vous apportez des ressources à la partie critique pour lui permettre de se réintégrer dans l’espace du soi. L'intégration signifie la disparition de la séparation, car elle n’a plus de raison d’être. Le principe d’une intervention PNL sur une partie critique consiste à la reconnaître, à identifier son intention positive (les valeurs), puis à trouver de nouveaux moyens de satisfaire cette intention positive. L’intention positive a pour fonction de créer un espace de communication plus large dans lequel les parties en polarité peuvent coexister, collaborer ou même parfois fusionner. Mais comme il vaut mieux prévenir que guérir, Richard Bandler dirait "Nous devons commencer à apprendre à renforcer ce qui fonctionne plutôt que de punir ce qui ne fonctionne pas."

Les solutions aux problématiques d'estime de soi.

Il y a deux grandes orientations. Celle de la thérapie cherchera à trouver la cause de cette faible estime de soi, les expériences qui sont à la source d'une faible estime de soi et qui continue à la saboter. Le regard du coach, sera différent car il posera la question "Développer l'estime de soi pour quoi faire ? pour quel but, quelle finalité, au service de quelles passion ? quel grand rêve". Sans grands projets de vie à réaliser, pourquoi vous embêter à développer votre estime de vous même ? Mon expérience me fait dire que le meilleur moyen de résoudre vos problèmes d'estime, si c'est le cas, est de vous reconnecter avec votre passion, ce qui vous anime, ce qui exprime votre singularité, ce qui vous fait faire des choses formidables. Si vous ne savez pas comment faire, il est certain qu'une formation en PNL pourra vous y aider. Et vous pourrez constater par vous même que dès que vous avez le sentiment de reprendre les commandes de votre vie, une énergie débordante sera immédiatement disponible et la question de l'estime de soi deviendra alors bien dérisoire. Dès que vous prenez conscience que vous êtes formidable, et simplement parce que vous êtes vivant, doué de conscience et de pensée la question de l'estime de soi n'a plus de raison d'être.
 
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