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Un détour kétaminé..

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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2 Juil 2008
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Hey les amis !

Eu l'envie de faire un ptit tr -ou plutôt un ptit texte- sur une partie d'une soirée avec les amis, la même soirée que Ston dans son TR.
Alors voila c'est pas toute la soirée, un ptit passage, raconté à peu près comme je l'ai vécu.
Faut préciser que j'avais pris un demi-carton, et que ça a pas mal joué, vraiment, le mélange est assez fou, les deux s'alimentant eux-mêmes en un grand bordel.. cependant assez magique à mon goût.

Voici donc, bonne lecture, en espérant que ça vous plaise.

___


"Aha tiens toi comment ça va depuis tout c'temps aha tu t'amuses bien bon, on s'tire une ptite trace aha, les retrouvailles au sommet."


Sniff.
Le truc me dégage le nez et s'insère immédiatement à l'intérieur, ça remonte et ça remonte, et ça tourne, ça suit les contours de mon crâne, s'infiltrant tout doucement… Puis, le tour fait, ça remonte et pshiou… ça se diffuse, dans tout le côté droit d'mon cerveau, jusqu'à l'envahir entièrement, alors ça retombe, dans ma gorge, et ça se diffuse à présent du côté gauche –et puis dans tout le corps, qui se relaxe, si simplement…
Aha on s'marre bien, et ça commence à devenir plus fluide, plus coulant, et on s'laisse aller et on s'marre, drôlement bien, ça divague et dit des conneries, parce que c'est ça le truc, faut pas bien s'marrer –on va pas prendre de la drogue pour tirer la tronche non plus…


Et puis, tout ce putain d'truc a commencé à être pris d'une foutue vibration, quelque chose de salement impalpable mais qui était bien là –seulement, comment le définir? L'ensemble qui dégouline, et ça qui vibre, vibre, ça, qu'est ce que ce foutu ça qui ne cesse de faire écho, au fond de toute chose, alors qu'autour, tout se casse la gueule et que l'esprit se barre, hors de toute réalité physique. Le voila devenu ressors bondissant hors du plan, se basant à présent uniquement sur l'absolu de toute chose. Le voila qui s'échappe sur la feuille, que dessine l'illustrateur au rythme de ses pensées vagabondes.
Un simple gribouillis, un simple croquis, une simple idée penchée là presque au hasard, mais que la vie saisit : l'univers n'attend pas de se faire prier pour s'engouffrer dans la brèche et devenir les touts-possibles, en un clin d'oeil. Une auto-alimentation redondante, grandiose, qui n'en finit pas de boucler sur elle-même.


C't'alors que j'ai vu la scène et que j'me suis aperçu que ce putain de truc, le ça, n'était en fait que mon corps. Salut. J'ai regardé l'autour, et ai vu la boucle, le chemin dessiné, destiné. Comment les choses devaient s'imbriquer. Devraient. Car on lutte toujours contre, on se bat –n'est ce pas notre condition -stupide-? J'ai regardé l'endroit où j'voulais me rendre, là où devait se dérouler la scène suivante, et je m'y suis rendu, l'autre bout d'la pièce en deux pas de géant, mais pas tant que ça, tout dépend du point de vue, et pour m'y rendre, j'avais choisi de regarder le plan d'autre part, par le haut. Tout simplement. J'ai continué à avancer, suivant ma propre boucle, l'imaginant que sais-je, le tout étant de la vivre, et ce n'était pas comme si j'avais vraiment le choix, le corps pris dans la folie de tous les stimuli extérieurs se répercutant sur l'enveloppe, douce vibration qui se répercute et bouscule à son tour milles autres particules, qui vibrent dans l'éther…entrecoupées… en leur fraction… la plus intime… de l'instant 0… qui s'arrête.


L'immobilisme, au travers de la boucle –la vision d'ensemble, la place de chaque chose. La globalité. Et l'esprit qui s'arrache, porté par les petits bonhommes –foutus petits bonhommes. D'où sortent-ils donc, et pourquoi me saisissent-ils, pourquoi m'embarquent-ils, hors d'ici ? Hé, les gars ! Hé les gars aidez moi ! Je vous vois je m'exprime, comment se fait-il que… Et puis je m'arrête, et je contemple. Dans mon tourniquet infernal, la pièce roule autour de mon pied qui bat la cadence –et le temps s'est arrêté alors comment pourraient-ils m'entendre, et les petits bonhommes, ils en profitent, pensez bien…

Ils m'emmènent là où tout n'est que fractales décomposées, le multiple des possibles hors des limites concevables, et c'est bien sûr car il ne s'agit pas là de choses conçues par des humains, mais par ces trucs, bizarres, qui s'agitent devant moi, au dessus de nous –et moi qui suis suffisamment haut pour me trouver à leur niveau, et voir cette joyeuse boucle qu'il contemple, notre sacré univers, et là dedans, mon histoire, l'histoire de chacun, et la place de chacun, ce qu'il est et représente –aux yeux de ces entités qui s'amusent de ce spectacle, sans aucun doute hilarant, vu de ce point de vue là.


Et moi, je vibre, au rythme du tout déchainé, devant ce joyeux spectacle –estomaquant. Et ne m'en vient pas l'idée de bouger, aller voir ça, d'un peu plus près… Tsss n'aurais-tu su rester à ta place –au milieu ? oui mais au milieu, ce n'est pas forcément ce qu'il y a de plus joyeux, quoiqu'on puisse en dire… Mais voila que d'un seul coup, ils se tournent tous vers moi –forcément : j'ai bougé- moi si petit, juste là, à regarder… ne voulais d'mal à personne… et ils rient… ah les salauds ils rient, et qu'est ce que j'ai l'air con, j'vais pas les laisser s'foutre de ma gueule t'vas voir… Même si… ouais, j'le sais bien que j'suis bien impuissant face à eux, mais même. Bordel. Gueulons.

Ah mon p'tit gars mais qu'est-c'tu nous fait bien marrer ahaha, ahaha… Bon, t'façon t'as rien à faire là mais aha, un ptit marrant, n'est-ce pas les gars… mais bon, fini d'se marrer, désolé hein, oh, et puis, pour un dernier ptit coup, ça changera quoi ? Allez.

Regardes donc comment c'est, l'histoire, depuis Ton point de vue. Et puis salut –à la prochaine, on le sait bien.



Viré d'là, le grand plongeon. Et regardes, regardes toute ta vie, tout ton passé tout ton futur tous tes possibles et toute ton imbrication, toi par rapport aux autres, ta place. Toutes les scènes. Tu vois hein, tu vois… Pas tellement le choix… mais pourtant… allez si, le choix, pas le choix de l'ensemble, mais le choix d'où tu veux réapparaitre –on est sympa, choisis. Ah, tu regardes là –pas intéressé par le reste, non? Vraiment? Bon. Ouais, c'est vrai qu'elle est chouette hein cette soirée, avec toutes ces puissances, toutes ces incarnations, ces personnages si bien construits, si forts en caractère, si beaux. Elle est chouette hein..? là ? Alors te voila plongé dedans.




Me voila d'retour, dans mon corps bloqué sur la Ligne, avec juste le pied qui bat la cadence, et la pièce qui tourne autour, et puis qui ralentit, et le temps qui reprend son cours –tout simplement. Un regard, sur tous ces gens sublimes, cet instant 0, où tout se dénoue. Un mouvement –ah tiens, il n'y a que mes pieds qui se déplacent, le haut de mon corps reste lui encore figé, sur ce plan où la lumière se décompose jusqu'à sa plus infime particule. La vision de l'absolu. Une pensée qui s'échappe. Un sourire.

La Kétamine.
 

Mr.G

Holofractale de l'hypervérité
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4 Sept 2011
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Mon Dieu.
Bref.

Elle est vraiment énorme la situation d'absolue et de fixation de l'image.
Le tout. Au service du rien.

Hey Dit:
C'est aussi marrant de voir tout le travail mental que fait la kétamine vis à vis justement du contrôle mentale.
Qui me contrôle ?
Es-ce moi? Mes perceptions ou ce que je crois savoir.
Qui tire les ficelles dans ma tête ?

En tout cas c'est un superbe TR.
 
D

Deleted-1

Invité
Ouaip, c'est comme le fait que la Kéta est une défonce dite "froide", comme l'ambiance au bloc opératoire, et étrangement ce prod est utilisé comme anesthésiant dans les hôpitaux...si ça c'est pas un bet' de complot arf !

Nos inconscients nous manipulent !!
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Si c'est disso j'ai vais aussi.

Chouette TR, original aussi.
 
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10 Sept 2011
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Larry_Golade a dit:
P'tite question rhétorique, gratuite et limite populiste : suis-je le seul aux oreilles duquel le mot même : "kétamine" sonne comme de la musique ? Y a un truc dans cet enchaînement de syllabes que n'auront jamais tous ces noms de prods qui ressemblent à des contrôles de maths ou à des partis politiques.

(certes, les effets de la petite catin doivent jouer dans le charme de son blaze)

Allons, la petite Mixie a un nom bien mignon aussi, non ?
 

wombat

Holofractale de l'hypervérité
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15 Déc 2011
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J'adore tes TRs sur la ké Ubikou ! Toujours aussi bien décrit et ils me donnent toujours envie. Merci :)
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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2 Juil 2008
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Hé merci les coupaings ! Ca fait plaisir ;)

Et oui, la petite kétamine, kéta-kétamiiiine, douce mélodie scintillante..
 
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