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Truffes Utopia, 7-10g - All Cool and Natural.

Phoenix

Glandeuse pinéale
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2 Jan 2017
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Hey hey les psychows.

Alors, j'ai essayé de reconstituer avec un peu de retard mon trip aux champis de fin décembre, j'ai galéré niveau mémoire mais ça a fini par ressembler à quelque chose. Je vous laisse découvrir ça :)

Substance
: Truffes Utopia

Dose : 7-10g

Set & settings : Soirée avec un pote dans son appart’ ; je ne m’attendais pas du tout à prendre quelque chose, on n’en avait pas parlé avant. On s’est fait quelques soirées ensemble, on discute bien mais je le connais somme toute pas depuis si longtemps à ce moment-là. Quand j’arrive à 20h chez lui on s’ouvre une bière, il me dit qu’il a des champis et qu’il me sait ouverte à pas mal d’expériences, qu’il prévoyait de base de les prendre le 31 mais que ce serait pas trop le moment au final. Jusque là on avait pas mal parlé spiritualité, jamais trop psychés à part une expérience à l’ayahuasca qu’il m’avait racontée. Je lui dis que j’ai fait ma 1[SUP]ère[/SUP] exp’ au 25C-NBOMe y a à peine une semaine (voir mon TR : http://www.psychonaut.com/phenethylamines/57765-25c-nbome-1ere-exp-4x-trop-fort-10-lecons.html), je lui raconte un peu.
Un poil à l’arrache vu la proximité du trip et le fait que ce soit seulement ma 2[SUP]ème[/SUP] expérience, j’ai à peine eu le temps de digérer la 1[SUP]ère[/SUP] mais au final le contexte est plutôt pas mal, on a la soirée devant nous tranquilles, alors je me dis why not. J’aurais probablement dit non à un RC mais je voulais tester les champis depuis un moment.

Me : J’ai mangé un truc vite fait il y a 4h pile. Je viens de finir une bière à 10% dont je sens pas mal les effets, je me suis couchée tard et levée tard, je suis un peu décalée. Y a mieux comme état basal, mais bon, je me sens quand même d’attaquer la chose.
En revanche, j’ai une bonne douleur dans le dos qui dure depuis une semaine. Elle s’est déclenchée pendant mon trip au 25C, dans la 2[SUP]ème[/SUP] partie où j’ai ressenti beaucoup de choses énergétiques. J’avais eu comme la sensation que toute l’intensité magnétique s’était centrée sur mon dos, j’en avais bien chié sur le moment, en ressentant comme des nœuds et des blocages douloureux à certains endroits autour de ma colonne vertébrale. Etrangement, même si les ressentis s’étaient bien sûr grandement atténués avec la descente, j’ai gardé une bonne douleur à un endroit précis depuis, pas un truc musculaire habituel qui aurait pu être réglé par un massage, mais comme un genre de blocage énergétique étrange que j’avais jamais expérimenté auparavant.
Je le dis à mon pote qui, sensible à ce genre de trucs, me répond instantanément « Ouais, je sais ! Tu vois pas comme je me tords dans tous les sens depuis toute à l’heure ? » Ca me fait rire, on en discute un peu et en effet, il sent l’exacte position de ma douleur qui me gêne h24, depuis que je suis arrivée.

Montée en douceur
Il me demande si j’ai quelque chose de particulier à dire avant le trip, je réponds que non ; lui propose d’orienter le trip vers l’éventuelle résolution de ma douleur, s’il peut y faire quelque chose.
On se partage ensuite les 15 grammes, on commence par en prendre chacun une cuillère. Je mâche, c’est bien dégueulasse, mais bon, ça pourrait être pire. Il est 21h.
Mon pote vaporise un genre d’huiles essentielles pour son petit côté ritualiste. On se pose sur son canapé et on discute un peu.
Lui part assez rapidement, en l’espace de 10 minutes il dérive déjà sur des images mentales, des hallus, des métaphores décalées. Personnellement, je ne ressens presque rien, je suis assez déçue, je n’ai pour ainsi dire rien d’autre que le reste des effets de l’alcool. Le fait que ma prise de 25C-NBOMe datait de 6 jours explique peut-être la difficulté que j’ai eue à partir. Au bout de 15 minutes, je décide d’en reprendre histoire de voir si augmenter le dosage m’apportera des effets, il me laisse donc le reste (je passe donc à peu près de 5 à 10g).
En effet, rapidement je commence la montée, avec un petit décalage temporel par rapport à mon pote du coup.
Les effets montent lentement, je pense qu’en tout il m’aura fallu 20-30 minutes pour vraiment ressentir des choses clairement.

Partage, Lien & Flux
La table commence à onduler un peu. Les murs sont plutôt trippants, ils ne cessent de bouger. En soi, le trip est très peu visuel, mais j’ai globalement l’impression que tout est en lent mouvement.  
Mon pote est assis derrière moi sur le canap’, il pose la main sur mon dos, pour essayer de dégager quelque chose sur ma douleur. On échange un moment, il me communique quelques ressentis, trucs entremêlés que je passe sous silence, à moitié parce que j’ai très peu de souvenirs (ça m’apprendra à faire des TRs à retardement), à moitié parce que certaines choses étaient assez justes et reliées à mon histoire personnelle. Certaines choses sonnent justes, d’autres sont floues et teintées de son propre trip et ses propres perceptions. C’est justement le fait qu’on ne parvienne pas vraiment à dissocier ses impressions des miennes qui est intéressant ; on est dans un échange qui paraît ressembler à un flux continu entre nous deux, mental, physique et énergétique. Il y a un réel sentiment de reliance.
Chose étrange, dans la même idée : j’ai la sensation d’intégrer le contact de sa main sur mon dos comme partie intégrante de moi-même. Moi qui ai habituellement du mal à laisser entrer les gens dans ma bulle, le ressentant relativement souvent comme une intrusion, j’intègre là sa main comme partie de mon être, dans un sentiment profond de lien avec lui. Le connaissant, somme toute, assez peu, je kiffe assez d’apprendre à apprivoiser nos énergies de cette façon. J’ai l’impression de recevoir beaucoup de choses de lui, je ressens quelque chose de globalement joueur, curieux, et dans le même temps très respectueux. On en parle un peu et il confirme que ça décrit bien son énergie. Le partage se fait tranquillement.
Ce moment dure assez longtemps, on discute un peu de nos sensations, il garde sa main sur mon dos un bon moment.

Viens, je t’emmène dans mon monde
Par rapport à mon 1[SUP]er[/SUP] trip, c’est très nettement moins violent. J’ai toute la lucidité pour discuter de mes sensations, on échange pas mal, on se transmet nos impressions.  
Le trip est très doux, les ambiances se succèdent et j’ai l’impression d’être amenée d’un monde à l’autre au travers des heures qui passent.
De ce moment très centré sur l’analyse de ressentis en début de trip, on passe à un partage davantage psychique. Mon imagination est soudainement stimulée à fond, alors que j’en ai d’ordinaire assez peu.
A un moment donné, j’ai des images mentales de la mer, sans pouvoir expliquer pourquoi. Je le communique à mon pote qui quelques secondes plus tard, est, de façon assez fun, emmené avec moi dans cet environnement marin. On échange sur ces images, on se plonge doucement dans ce qui est amené à nous, les choses switchent et s’enchaînent doucement et naturellement.

Energie féline
Progressivement, les choses deviennent très végétales, certaines sensations prennent de plus en plus de place, comme l’omniprésence d’une forme d’énergie que je relie à la Nature. Tout me semble croître, grandir, s’entremêler, comme une plante en lente croissance, difficile à expliquer mais l’ambiance est particulière. Tout est très lent, tout est fluide. Tout bourgeonne, tout pousse. Ce que je décris ne provient pas d’hallus visuelles, pourtant, mais purement de ressentis. Assez fou d’ailleurs, la façon dont je peux décrire ces derniers et les ressentir sans pouvoir dire d’où ils proviennent précisément.

Rapidement, je commence à me sentir différente, je me mets en phase avec cette ambiance qui apparaît doucement. Une sensation inconnue commence à émerger : je sens quelque chose de profondément animal en moi. Difficile à exprimer, mais j’ai l’impression de rentrer véritablement dans la peau d’un animal, de découvrir un pan de moi-même que je n’avais jamais expérimenté auparavant. Plus précisément, l’énergie qui émerge en moi est très féline. Je m’identifie, étrangement, à un chat. Je suis très calme, j’ai la sensation que mon mental est passé au 2[SUP]ème[/SUP] plan, que ma « machine à penser » est soudainement passée sous silence (miracle ! Reste plus qu’à reproduire ça sobre), ne laissant qu’un puissant instinct primitif et animal. Je suis extrêmement sereine, j’observe tout autour de moi avec une attention très particulière. Un mot me vient tout de suite en tête : l’expectative. J’ai la sensation de m’identifier entièrement à un chat qui observe patiemment le monde, l’impression qu’il m’est donné de pouvoir capter intégralement sa vision des choses. Le tout ressemble assez, somme toute, à un pur état méditatif. Je suis profondément sereine et tranquille.
J’analyse cette sensation animale qui dure un long moment (en fait, je ne suis pas certaine qu’elle soit arrivée de façon si séquentielle dans le trip, il me semble que je l’avais un peu depuis le début de la montée, elle n’a fait que se renforcer) ; je commence à avoir la sensation de ressentir quelque chose de joueur, presque vicieux en moi. Cette sensation de me fondre dans l’énergie d’un autre être (donc, le chat) me perturbe assez, je ne me reconnais pas vraiment et me découvre autre que ce que j’ai l’habitude de voir chez moi. Ca me dérange un peu, et j’évite de trop me centrer dessus. Je n’arrive pas vraiment à analyser ce quelque chose de presque vicieux que je décèle en moi, mais le vis un peu comme l’image d’un chat qui jouerait avec une souris. - Et là, au moment où j’écris ces mots, j’ai une monstre réminiscence : mon pote qui m’a transmis cette image exacte à un moment dans le trip, me disant qu’il avait ça en tête depuis le début de la montée, ne sachant pas trop si ça lui appartenait à lui ou à moi. Sur le moment j’ai pas trop percuté, mais ça me semble assez dingue maintenant, partant du fait que je ne lui ai pas du tout exprimé mon impression animale. Ce genre de mystères psychédéliques. <3 –

Down we go, Up goes the snake
La descente est très douce, autant que la montée et autant que le trip entier. On sent à peine les effets s’atténuer progressivement.
Elle est pourtant marquée par une pression permanente dans le dos que j’ai eue un peu pendant tout le trip, mais qui se renforce vers la fin, comme pendant mon 1[SUP]er[/SUP] trip. C’est assez fatiguant. Toujours cette impression d’augmentation de mon taux énergétique sous substances, taux vibratoire qui se centre sur mon dos. Je ne peux pas m’empêcher de penser à la notion de Kundalini, je ressens les choses de façon similaire, j’ai l’image de quelque chose d’assez ressemblant à un serpent qui monte lentement dans mon dos en bloquant à certains endroits, tout en ouvrant d’autres choses progressivement. C’est assez douloureux, surtout épuisant comme sensation, sur la longueur. Ma douleur au dos n’en est qu’intensifiée.
Malgré cette sensation désagréable, le trip se termine dans la douceur. J’en retiens une impression très positive, pour résumer le tout je dirais que ça a été très soft et très intéressant. Très centré sur les ressentis et rien d’imposé, plutôt des choses doucement suggérées et sensations bien cool. Très sympa.
Vu le côté « naturel » de ce trip, ça m’a pas mal donné envie de tester ça en extérieur un jour ou l’autre.

Il est minuit quand on revient doucement à la réalité. Bon, on enchaînera sur une 2[SUP]ème[/SUP] dose dans la foulée mais c’est une autre histoire qui sera relatée dans mon prochain TR :D
 

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Holofractale de l'hypervérité
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J'ai souvent l'impression que le visage de mes potes se transforment en animaux quand je tripe, c'est marrant de voir ça à l'envers chez toi.

Oh mais du coup il manque la moitié c'est de la triche :p votre trip a continué sur la même ligné ou ça a été totalement différent ?
 

Phoenix

Glandeuse pinéale
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Ah ouais, j'ai déjà vu des symboles sur le visage d'un pote, ou un peu comme un dieu égyptien, mais jamais vu d'animaux :) Très étrange en tous cas cette sensation d'expérimenter l'essence d'un autre être.

Mwahaha, devrais-je te répondre et rompre tout mon effet de suspens jeune padawan :p ?

Mmmmmh....

Bon...

C'était complètement, totalement différent. Belle claque ^^. Mais faudra être patient, faut que je trouve le temps d'écrire ce TR dans les prochains jours :D
 

Phoenix

Glandeuse pinéale
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2 Jan 2017
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La suite, que je jette ici ^^ :
Vous pouvez tout de suite commencer par vous mettre ça dans les oreilles, c'est ce qui a tourné en boucle pendant des heuuures et des heures, tout le trip en fait. :

Substance : Truffes magiques Hollandia
Dose : environ la moitié d&#8217;un sachet de 15g
Set & settings : Voir mon TR, conditions identiques, suite du trip avec une 2[SUP]ème[/SUP] dose.
Il est minuit. On est redescendus doucement de notre perche qui était, comme décrite dans mon précédent TR, globalement ultra soft.
On plane encore très légèrement mais aucun de nous deux n&#8217;est fatigué, on est en pleine forme et on ne sait pas trop quoi faire. Mon pote me dit qu&#8217;il a presque envie de reprendre une 2[SUP]ème[/SUP] dose de truffes différentes ; il se réveille le lendemain à 8h30 mais la soirée est bien entamée et on a tous les deux envie de relancer le trip, il finit donc par se résigner.

Montée
Minuit, on se partage les 15g. Le goût est particulièrement dégueulasse, pire que les premiers, on essaie de se le cacher avec humour mais c&#8217;est un poil difficile.
On attend un peu, ça monte bien plus vite que la première fois. Ceux-là sont plus euphorisants, on se marre bien à la montée, je sais plus particulièrement pourquoi.
La claque ! Ca envoie. D&#8217;un seul coup, j&#8217;ai la sensation d&#8217;être propulsée loiiiiin là-haut. La montée est ultra rapide et brutale, on se retrouve vite dans une intensité qu&#8217;on n&#8217;attendait pas du tout, ça nous fait rire mais c&#8217;est vi-o-l-ent. On est surpris, un peu décontenancés, les visuels débarquent en masse et on se sent pris dans une autre dimension, on n&#8217;a plus qu&#8217;à se laisser emporter.

Déjà-vu
Du fait de la vitesse de la montée, j&#8217;ai un petit moment de parano, début de bad, très bref : d&#8217;un seul coup, j&#8217;ai la sensation que l&#8217;appart&#8217; de mon pote ressemble au mien (alors que pas du tout), et que ce trip n&#8217;est que la continuité de mon 1[SUP]er[/SUP] au 25C-NBOMe une semaine plus tôt. Je confonds étrangement les lieux, et il me semble même soudainement que mes 2 potes se ressemblent. Les sensations de déjà-vu sont courtes et fortes, j&#8217;ai l&#8217;excellent réflexe de désamorcer tout de suite : je lui exprime immédiatement ce que je ressens et je répète plusieurs fois « Non, je ne veux pas repartir dans les boucles temporelles, je veux vraiment pas », tout en essayant de penser à autre chose et me défocaliser de ces sensations troublantes. Il me dirige sur autre chose en me posant des questions, et je réussis à éviter de partir là-dedans. (Yeah !)
Les choses continuent à évoluer. Je sais que les sentiments de déjà-vu que j&#8217;expérimente proviennent d&#8217;une impression générale : je suis propulsée dans ce monde qui me semble, si pas identique à celui que j&#8217;ai déjà exploré, très similaire. J&#8217;ai la sensation que quelle que soit la substance, dès que je perds ne serait-ce qu&#8217;un peu l&#8217;ancrage dans cette dimension, je retrouve ce monde que je ne saurais trop décrire, mon monde de la défonce dans lequel je commence à me sentir chez moi, dans mon élément. J&#8217;ai l&#8217;impression de retrouver quelque chose.
Il n&#8217;y a pas d&#8217;hologrammes cette fois, pas de symboles, pas de vert/violet comme au 25C, mais la sensation globale est, étrangement, fondamentalement la même : Les distances s&#8217;allongent, tout prend plus de profondeur, de densité. Les choses ondulent, respirent. Je vois le monde comme dans un dessin, des filaments multicolores courent sur les objets autour de moi, c&#8217;est super joli. Les visuels nous sautent aux yeux, c&#8217;est assez impressionnant.

C&#8217;est quoi, le but ?
Là revient encore une fois la fameuse question qui semble décidée à me suivre à travers mes trips : « C&#8217;est quoi, le but ? ». Habituellement, je me pose des questions (beaucoup trop) sur ma vie, sur mon chemin, oui ; mais celle-ci ne m&#8217;est jamais venue à l&#8217;esprit si clairement en étant sobre, elle me trouble assez. Je me questionne profondément sur quelque chose que je ne parviens pas même à définir. Mon pote m&#8217;engage à préciser, si je parle du but de l&#8217;existence en général, ou de l&#8217;expérience de la drogue, du trip ; je lui réponds que tout le sens de la question réside justement dans le fait qu&#8217;elle demeure en suspens. Comme une forme d&#8217;interrogation fondamentale sur le Tout.

Le sel
Ca « éloigne » à mort. On n&#8217;a pas le temps de suivre, on se sent tous les deux perdre l&#8217;ancrage. Je ris de mon pote qui vaporise des huiles essentielles partout pour « revenir », j&#8217;ai l&#8217;impression qu&#8217;il panique avec autodérision sans vraiment paniquer. Moi qui ai ordinairement beaucoup de mal avec le lâcher-prise, je le comprends à 200%, mais sur le moment je parviens à laisser aller.
C&#8217;est donc là qu&#8217;il me sort sa théorie foireuse préférée (attention) : il débarque avec du gros sel, en prend une pincée et m&#8217;en propose. Je pars en fou rire (bonjour effet euphorisant), j&#8217;en ai les larmes aux yeux, tandis que lui tente de m&#8217;expliquer que « Mais si, le sel ça ramène. ».
Au bout d&#8217;une minute de délire, je me calme et écoute son explication.
« Tu vois, le concept du subtil ? Ce que tu ne peux pas saisir ? Eh bien, l&#8217;inverse du subtil, c&#8217;est quoi ? C&#8217;est la cristallisation. Et le sel, c&#8217;est justement la cristallisation. »
Devant mon hilarité, il me dit « Mais si, je t&#8217;expliquerai demain sobre, tu verras »&#8230; (à noter : je trouve toujours cette théorie complètement ché-per mais bon, pourquoi pas.)
Cela étant dit, quelque chose me parle pourtant relativement dans son « Le sel, ça ramène. » Oui, ça ramène, c&#8217;est pas faux, mais QUOI ? Qu&#8217;est-ce qui part, en effet ? J&#8217;ai la sensation de sentir, quelque part, l&#8217;ego partir le temps du trip, et c&#8217;est tellement étrange à expérimenter.
J&#8217;ai, par ailleurs, l&#8217;impression qu&#8217;il m&#8217;est permis de ressentir, profondément, l&#8217;essence des choses. Que ce soit le sel, l&#8217;huile essentielle de mon pote, d&#8217;un coup les choses me parlent davantage, j&#8217;ai la sensation de pouvoir me mettre en phase avec leur « être », si tant est qu&#8217;il existe, du moins leur substance.

Concepts
On continue à se laisser emporter par les visuels. Ca n&#8217;a rien à voir avec le trip dont on venait de sortir : la montée est bien plus violente, et surtout, c&#8217;est beaucoup moins de ressentis et d&#8217;images mentales, d&#8217;ambiances ; pour beaucoup plus de visuels et de questionnements psychiques.
Les questionnements existentiels s&#8217;enchaînent, et le trip vire à la véritable séance de travail sur soi. Je dialogue beaucoup avec mon pote, on multiplie les échanges sur ce qui nous passe par la tête, cette fois sur quelque chose de davantage purement mental que pendant le premier trip, centré sur le ressenti et les images. On a tous les deux froid ; on bouge assez peu, enroulés dans des couettes sur le canapé.


  • La Source : J&#8217;ai la sensation de ressentir une profonde reliance à quelque chose, comme une force fondamentale. Le sentiment de familiarité, qui a commencé avec les impressions de déjà-vu décrites plus tôt, ne me quitte pas. Ca me mène tout droit au questionnement : « Mais d&#8217;où vient-on ? Pourquoi ai-je ce sentiment de maison, de retrouver quelque chose de toujours partiellement identique, en tous cas en substance, lorsque je trippe ? ». J&#8217;ai la sensation de ressentir une force créatrice unique, et d&#8217;expérimenter la reliance à une Source. Je n&#8217;ai jamais vraiment cru en une entité fondamentale et une dans la création de l&#8217;Univers, pourtant j&#8217;ai la sensation qu&#8217;il m&#8217;est donné de la ressentir vraiment dans l&#8217;instant, de la même façon d&#8217;ailleurs que récemment sous weed ou au réveil d&#8217;une anesthésie générale.
  • Le temps : Le temps me paraît complètement déformé. J&#8217;ai la sensation qu&#8217;il y a quelque chose de très joueur dans le fait du temps qui passe, dans la notion d&#8217;attente. J&#8217;ai l&#8217;impression que des millénaires pourraient s&#8217;écouler, là, dans l&#8217;instant, et que ça n&#8217;aurait vraiment foutrement aucune importance. La sensation qui m&#8217;habite est quasiment indescriptible.
  • Théorie du complot revisitée : Mon pote et moi, on commence à échanger sur des théories un peu perchées. On a tous deux l&#8217;impression qu&#8217;il y a quelque part quelque chose de joueur et de vicieux, comme si l&#8217;on jouait avec nous comme des pantins dont on se sert d&#8217;une vie à une autre, enfermés dans le cycle des réincarnations. On a presque l&#8217;impression de devoir déjouer quelque chose, transcender la matrice, tout ça.
  • Tout VS Un : Les choses se confondent. J&#8217;ai l&#8217;impression de faire partie du Tout, de cette force que je sens partout, mais simultanément de voir de moi partout. Le trip me fait réaliser que tout ça n&#8217;est que projections de mon propre cerveau, mon trip c&#8217;est moi, plus avant : mon monde c&#8217;est moi, la Source c&#8217;est moi, et je suis la Source.
  • Transgression : Encore une fois, j&#8217;ai l&#8217;impression de transgresser quelque chose par la prise de substances. D&#8217;avoir accès à des choses et des mondes auxquelles je ne devrais pas avoir accès, mais que je peux explorer si je m&#8217;en sens capable. J&#8217;ai la sensation d&#8217;effleurer des concepts de l&#8217;univers, de toucher du doigt les lois fondamentales et constitutives. C&#8217;est d&#8217;une complexité&#8230; effleurer ainsi les cordes de l&#8217;Univers me rend dingue, je ne peux retranscrire mes ressentis sur ces concepts que par le biais de mon cerveau humain et ma pensée limitative, ce qui est terriblement frustrant.

Miroir et identification
Les questionnements intellectuels se calment un peu. A la place, le froid s&#8217;intensifie. J&#8217;ai envie de bouger, mais j&#8217;ai du mal à quitter mes couvertures sur le canapé.
Au bout d&#8217;un certain temps, je me force, pour aller me placer devant un grand miroir. Sur mon trip précédent, cette confrontation m&#8217;avait beaucoup apporté dans ma vision de moi-même, mon ancrage et mon estime de moi ; là, l&#8217;effet visuel est trop fort. Je peine à me reconnaître et à m&#8217;identifier, une sensation qui renforce mes quelques soucis habituels de dissociation que j&#8217;ai même sobre. Je sais que je risque de partir facilement en bad, je ne force donc pas l&#8217;expérience.
Quelques instants plus tard, on vivra une autre expérience troublante, alors que notre placement sur le canapé nous permet de voir l&#8217;autre mais pas nous-mêmes dans le miroir face à nous. J&#8217;ai la sensation que mon corps a cessé d&#8217;exister et que mon cerveau projette son identification sur le reflet de mon pote dans le miroir, ça me perturbe pas mal.

Frustration
La deuxième moitié du trip et la descente seront assez pénibles pour moi. Le froid ne me quitte pas, en vérité j&#8217;ai beaucoup de mal à comprendre cette sensation, qui est davantage un manque énergétique, de chaleur humaine, qu&#8217;un problème de température. J&#8217;ai l&#8217;impression que le souci serait loin d&#8217;être résolu simplement par l&#8217;ajout de vêtements. Je me sens relativement fragile, comme en manque de quelque chose, une envie d&#8217;union et un besoin énergétique fort.
D&#8217;ailleurs, assise contre mon pote sur le canapé, j&#8217;ai comme la sensation que nos énergies se fondent l&#8217;une dans l&#8217;autre, s&#8217;entremêlent. De nouveau, les champis renforcent l&#8217;impression naturelle que les choses poussent et se mêlent.
J&#8217;essaie de comprendre, interpréter, j&#8217;ai l&#8217;impression de ressentir une forme d&#8217;aspiration de l&#8217;être à s&#8217;épanouir. Je crois presque saisir le but de l&#8217;existence, comme le fait de se libérer peu à peu de tous les blocages, de permettre la circulation libre de l&#8217;énergie et d&#8217;atteindre l&#8217;extase, le nirvana. J&#8217;ai l&#8217;impression de savoir vers quoi je suis censée aller, je saisis le concept, je sens ce que peut être l&#8217;état de complétude absolue, il m&#8217;est permis de comprendre mais vraiment pas d&#8217;atteindre. J&#8217;erre en recherche et en manque de quelque chose de fondamental.
Je ne cesse de dire que j&#8217;ai besoin que l&#8217;énergie circule librement dans mon corps, comme un besoin du sentiment de plaisir (il y a quelque chose de lascif, mais ce n&#8217;est pas un plaisir purement ou uniquement sexuel, loin de là, c&#8217;est quelque chose de plus global), mais je n&#8217;y parviens pas.
Finalement, j&#8217;atteins enfin cet état de transcendance au bout d&#8217;un temps interminable de lutte, en me mettant droite et en respirant profondément : l&#8217;espace de 5 ou 10 secondes, je ressens enfin ce que je recherchais, la complétude et l&#8217;épanouissement total, comme si toutes les cellules de mon corps étaient alignées et en harmonie. Je ressens l&#8217;énergie circulant dans tout mon corps.
Je le perds pourtant très rapidement. Je travaillerai plus tard à comprendre ce que j&#8217;ai vécu, la notion de quelque chose « à atteindre » qui m&#8217;en sépare par essence, le fait que les choses sont de toute façon déjà là au plus profond de nous-mêmes.


Redescente
La redescente se fait très, très lentement et très doucement. Vers 4h, on finit par se dire que ça fait des heures qu&#8217;on trippe et qu&#8217;on ne redescend pas&#8230; Les visuels s&#8217;atténuent finalement très progressivement. La fin du trip a été relativement longue pour moi, dans la recherche de cet état d&#8217;extase que je ne parvenais pas à atteindre.
On ira se coucher vers 4h30, encore défoncés, mais étonnamment j&#8217;arriverai à sombrer assez vite, même si on ne pourra bénéficier que de quelques maigres heures de sommeil ^^

- Ah et : Pour clore avec le plus important ; mon mal de dos pourtant bien vif a complètement disparu pendant le trip, je l'ai réalisé le lendemain pendant la journée. :)
 

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C'est étrange car ton 2e trip est décris comme plus fort, pourtant d'un point de vu extérieur j'ai l'impression qu'il n'est pas complet, qu'il lui manqué énormément de choses et que tu as l'air de courrir aprés quelque chose que tu n'arrive pas à saisir ou définir. Tout en étant en même temps quelque chose de très déséquilibré, en constante lutte entre l'anxiété et le laisser aller. Ca as l'air de se retrouver aussi chez ton pote et sa petite panique déguisé sous un rituel d'huiles essentielles.

Bon réflèxe en tout cas de parler de ta peur et de pas l'avoir intériorisée, mes expériences m'ont poussées a penser que la communication était la clef centrale (pour moi) d'un échappatoire de cette sensation d'oppression, cette sorte de tunnel noir qui se crée autour de toi et qui se resserre, les pensées qui s'emballent et qui te dise "tu te souviens ce moment désagréable ? oui ? allez on se le refait pour le plaisir".
Par contre parfois il est difficile de l'exprimer, et ton entourage est pas forcément réceptif à cette détresse (surtout que je le cache pas mal, ça se voit pas trop personnellement quand je panique au début).
Petit truc aussi, je danse. Et bordel, ça me change tellement mon état d'esprit, ça me permet de penser de façon plus simple, plus calme et posée.
Bon ça arrive aussi que ça deviennent un sorte de psychose obsessionnelle, la à part le temps j'ai pas trouvé de solutions qui fonctionnent pour moi.

Sinon pour la grosse claque, je pense que vous avez assimilé la descente comme étant une fin des effets ^^ vous avez remis une couche par dessus et re propulsé le trip :)
 

Phoenix

Glandeuse pinéale
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Alors oui, c'est vrai qu'il n'est pas vraiment complet. Ca fait quand même presque 1 mois et du coup j'ai eu beaucoup de mal à retranscrire tous les éléments, la chronologie etc, comme je te le disais.
Disons que la "force" du trip venait de l'intensité des visuels qu'on n'avait pas du tout eue au 1er, et comme tu dis, en effet je pense que la 2ème prise a potentialisé la force du 1er trip ^^
La 1ère partie c'était de la pure élucubration mentale, et là il manque probablement pas mal d'éléments. Tout était assez mélangé et très intense, entre les visuels, l'intensité de l'activité intellectuelle.
Sur la 2ème partie, expliquer ce que j'ai ressenti est vraiment complexe, j'ai vraiment l'impression d'avoir "souffert" des heures à courir après ce truc que je ne parvenais pas à atteindre, et d'ailleurs en l'écrivant j'ai fait le lien avec mon tout premier trip au 25C-NBOMe où même si je galérais beaucoup plus physiquement, au fond y avait ce même mal-être et ce besoin d'épanouissement. J'espère que ça va pas m'arriver à toutes mes redescentes, parce que c'est pas particulièrement agréable ^^

C'est clair que pour le coup, j'étais vraiment contente d'avoir réagi comme ça. De toute façon c'est ce que j'avais retenu de mon léger bad du dernier trip, c'est le fait d'avoir perdu l'ancrage parce que je ne parvenais pas à exprimer ce que je ressentais et être rassurée par mon compagnon de trip, donc là j'ai désamorcé direct.
Ah la danse ça paraît être un truc assez commun chez les psychows :) Personnellement j'ai du mal à m'exprimer comme ça, mais faut que je trouve un truc qui m'ancre, qui me pose, je pense que ça viendra avec mes prochains trips.
(Tiens je me souviens d'un coup d'un moment dans mon 1er trip, où j'ai d'un coup commencé à faire les cent pas dans la pièce, dans un sentiment d'avoir besoin d'errer, pour exprimer mon sentiment "d'oppression" de cette dimension, d'errance sans vraiment comprendre ce que je cherche).
 

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Holofractale de l'hypervérité
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Attention, je disais pas qu'il est pas complet dans le récit, mais dans le ressentit, on sent une réelle frustration de ton coté.

Ah bah ça ... tu verra bien on réagis tous de façon différente, et peut être que dans un autre contexte ce serait totalement différent, vu que tu trippe toujours plus ou moins dans la même configuration :)
Et mine de rien, tripper la nuit c'est pas le plus simple ! tu accumule de la fatigue dans la journée et parfois une grosse fatigue + psyché ça fait des truc assez chelou en descente.

La danse c'est surement propre a chacun d'y être réceptif ou pas ^^ ça dépend beaucoup des musiques aussi, faut quelque chose qui te porte physiquement et psychologiquement pour que ça marche. Après pour moi c'est absolument pas un mode d'expression, c'est plutot le contraire même, c'est une évasion.
Mais oui tu trouvera assez vite des refuges, ils sont pas toujours efficaces mais ils marchent souvent. Au cas ou parler avec une personne sobre aide beaucoup a relativiser quand ça va pas tip top, il/elle ne sera pas influencé par quoi que ce soit et pourra facilement créer un lien de pensées plus positif sans se faire entrainer par l'angoisse de l'autre e pourra donc t'aider à sortir de la rapidement :) Ca permet justement de garder ce pied dans la réalité, de savoir que quelqu'un qui as le contrôle te dis "ça va t'inquiète pas c'est normal"

Attention avec les cents pas, on as vite fini par se demander depuis combien de temps on tourne, et pourquoi on s'est téléporté :D
 
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Phoenix a dit:
Sur la 2ème partie, expliquer ce que j'ai ressenti est vraiment complexe, j'ai vraiment l'impression d'avoir "souffert" des heures à courir après ce truc que je ne parvenais pas à atteindre, et d'ailleurs en l'écrivant j'ai fait le lien avec mon tout premier trip au 25C-NBOMe où même si je galérais beaucoup plus physiquement, au fond y avait ce même mal-être et ce besoin d'épanouissement. J'espère que ça va pas m'arriver à toutes mes redescentes, parce que c'est pas particulièrement agréable ^^

C'est la dépersonnalisation/déréalisation du trip qui te fait courir après toi-même..

L'intensité du trip te stress et tu te dissocies pour y parer, donc tu scindes ton moi et tu perds l'unité de ton individualité (d'où l'impression qu'il te manque quelque chose que tu vas vouloir rechercher).

Au final avec les gros trips poussifs, soit tu recherches la partie manquante de ta personne, et d'une question entrainant une autre, tu risques de chercher/douter longtemps sans vraiment te retrouver. Soit tu laisses totalement de côté la réflexion, et tu rigoles de tout et n'importe quoi pour rester connecter avec tes émotions et ressentis, souvent en mode fake (c'est une autre forme de parade face à l'angoisse du trip).
 

Phoenix

Glandeuse pinéale
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Oui, j'ai presque l'impression que je "bloque" une partie du trip par cette recherche, vous me faites revenir sur cette sensation et c'est pas plus mal, c'est vrai que c'est étrange.
Alors pour le fait de tripper la nuit, c'est pas faux, la fatigue c'est pas terrible, ça gâche un peu les fins de trips.

Merci pour ton comm' Laura, c'est assez pertinent. J'ai eu tendance à être très dissociée pendant des années, sobre, et j'ai toujours un peu de mal actuellement. J'avais justement peur, avant de toucher aux psychés, que ça me dissocie encore plus. C'est peut-être le cas. J'ai juste du mal à envisager en quoi une scission m'aiderait à "supporter" le trip et quelle partie de moi est-ce que je laisserais de côté.

J'ai un trip de prévu vendredi, je pense que je vais faire un truc juste avant la prise, un genre de recentrement sur moi pour essayer de partir dans le trip dans l'unicité.
 
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Phoenix a dit:
J'ai juste du mal à envisager en quoi une scission m'aiderait à "supporter" le trip et quelle partie de moi est-ce que je laisserais de côté.

La scission te protège de ton angoisse, du stress du trip.

La tu t'es flashé vénère la tête en enchainant un second trip, ça ne pouvait qu'être intense. Et la dissociation te protège de cette intensité en te la faisant vivre, mais sans subir tes angoisses ne demandant qu'à exprimer les pulsions qui t'animent, et que tu as excité avec la drogue. En gros au niveau conscient t'en prends plein la tronche avec des sensations sensorielles (visuel, chaud/froid, perception des énergies physiques) et mentales (impression de connexion avec le Tout, lucidité, pertes de repères spaciaux-temporels), alors que sur le plan inconscient, émotionnellement t'es plutôt épargné en étant dissocié de tes affects. Et c'est cette partie de toi qui te manque, la liaison affective des émotions qui nouent ton corps à ton esprit, et que tu as réussi à retrouver quelques secondes en faisant un exercice de respiration, avant de perdre à nouveau ton unité individuelle (en retournant dans ton monde trippé de sensations et d'idées).

Dis toi qu'avec un tel trip, comme celui que tu as tapé avec le 25c, si la dissociation ne t'avait pas séparé de tes émotions, la puissance du trip aurait brisé toutes tes défenses psychologiques pour te confronter pleinement à tes affects libérés de leur interdits, et là t'aurais subis toutes tes angoisses jusqu'à ce que l'idée de néantisation soit la seule alternative possible pour arrêter de revivre tes traumatismes passés, de manières exacerbée par la dose massive de drogue ingérée. Comprend que la dissociation/dépersonnalisation te protège de toi-même, en limitant l'accès conscient à tes ressentis émotionnels pour que tu ne les vives pas aussi intensément que la drogue peut te les faire éprouver. C'est une manière d'éviter un bad trip assuré, qui se manifeste lorsque t'es trop perché et qu'en creusant dans la mauvaise direction, tu laisses tes peurs t'envahir sans plus arriver à prendre du recul dessus, en gros sans la dissociation tes émotions submergerais ta raison et dans le cas d'un gros trip, le suicide peut se poser comme une évidence quand tu n'en peux plus de te souffrir.

Mais si tu veux test un jour avec une dose plutôt modérée, au lieu de te rassurer comme tu l'as fais précédemment, laisse toi aller à l'émotion, ne cherche pas intellectualiser en comprenant ce qu'il t'arrive (ce qui t'éloigne de la réalité émotionnelle), mais à la vivre pour justement t'en rapprocher. Arrivé au moment où tu n'es plus, alors tu auras expérimenté le tout au lieu de l'avoir juste conceptualisé et compris, mais j'espère que tu auras les capacités de te retrouver derrière, parce que t'es évidemment plus le même après une telle expérience transcendantale (avec une petite dose y a moyen de s'y retrouver facilement, avec une grosse dose ça peut mettre plus de temps ahah).
 

Phoenix

Glandeuse pinéale
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Merci beaucoup pour ton explication.

Alors ça me parle assez. Je dois avouer que même sobre, j'ai du mal à "ressentir" mon corps, à me sentir présente, j'ai tendance à être extrêmement intellectuelle et donc à avoir du mal à m'ancrer, ici, maintenant, dans mes ressentis et dans le monde physique.
C'est vrai que les substances m'éloignent encore plus de mon corps - pendant toute la montée au 25c d'ailleurs, je l'ai complètement oublié -, et quand j'essaie de retrouver cette présence, ça ne donne pas grand chose, je me bats contre l'invisible. A chaque fois que je reviens au corps, j'ai l'impression de n'avoir qu'une douleur, un blocage, un manque.
Ce qui me perturbe, c'est que je ne me serais pas engagée dans l'expérience des prods en ayant un tas d'angoisses et de traumatismes refoulés ; j'ai travaillé dessus ces dernières années pour m'en libérer et je me considère aujourd'hui assez "stable", sans traumatismes à relever, sans grosses angoisses fondamentales. J'en ai forcément, étant humaine, inconscientes, mais disons qu'elles ne semblent pas avoir de gros impact sur mon quotidien, donc je m'estime capable de m'y confronter. Ce blocage automatique est assez frustrant, alors que j'aimerais me relier à mon corps et à mon émotionnel, pour faire un tout avec la raison. Je suis et très mentale, et hypersensible, j'aimerais pouvoir vivre les deux simultanément.
Cela dit oui, la dose modérée pourrait aider à aller doucement vers les choses. C'est pourtant ce que j'ai fait avec la 1ère dose, d'abord en ne ressentant aucun effet, puis en en reprenant pour ressentir des effets somme toute relativement légers, mais j'étais pas vraiment assez trippée pour avoir une grosse introspection ou de grosses sensations émotionnelles.
Enfin, il doit y avoir quelque chose en rapport au lâcher-prise et à la défense, c'est sûr. J'ai longtemps eu énormément de mal avec le lâcher-prise, j'estime y arriver mieux aujourd'hui mais ce n'est peut-être qu'une moitié de l'iceberg. Je ne vois pas trop, du coup, si je devrais essayer de travailler à descendre ces mécanismes de protection (pour autant que j'y parvienne) pour partir dans quelque chose de plus "complet", qui ne soit pas dans le manque, ou bien si je devrais les remercier pour ce qu'ils sont et tripper tranquillement et en sécurité ^^
 
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Phoenix a dit:
Ce qui me perturbe, c'est que je ne me serais pas engagée dans l'expérience des prods en ayant un tas d'angoisses et de traumatismes refoulés ; j'ai travaillé dessus ces dernières années pour m'en libérer et je me considère aujourd'hui assez "stable", sans traumatismes à relever, sans grosses angoisses fondamentales. J'en ai forcément, étant humaine, inconscientes, mais disons qu'elles ne semblent pas avoir de gros impact sur mon quotidien, donc je m'estime capable de m'y confronter. Ce blocage automatique est assez frustrant, alors que j'aimerais me relier à mon corps et à mon émotionnel, pour faire un tout avec la raison.

Je n'ai pas dis que la drogue te révélerait des angoisses issues de graves traumatismes, mais qu'elle pouvait décupler une simple honte en un sentiment insurmontable par exemple.

Après tu peux travailler à te déculpabiliser pour te permettre de ressentir des émotions positives, au lieu de tout intellectualiser, parce que tu utiliserais peut-être cette tendance pour t'épargner quelques émotions négatives.


Phoenix a dit:
Cela dit oui, la dose modérée pourrait aider à aller doucement vers les choses. C'est pourtant ce que j'ai fait avec la 1ère dose, d'abord en ne ressentant aucun effet, puis en en reprenant pour ressentir des effets somme toute relativement légers, mais j'étais pas vraiment assez trippée pour avoir une grosse introspection ou de grosses sensations émotionnelles.
Enfin, il doit y avoir quelque chose en rapport au lâcher-prise et à la défense, c'est sûr. J'ai longtemps eu énormément de mal avec le lâcher-prise, j'estime y arriver mieux aujourd'hui mais ce n'est peut-être qu'une moitié de l'iceberg. Je ne vois pas trop, du coup, si je devrais essayer de travailler à descendre ces mécanismes de protection (pour autant que j'y parvienne) pour partir dans quelque chose de plus "complet", qui ne soit pas dans le manque, ou bien si je devrais les remercier pour ce qu'ils sont et tripper tranquillement et en sécurité ^^

Chepa, perso je me contenterai de les comprendre, sans pour autant jouer avec...même si tu peux parfois t'amuser à ne pas refouler cette émotion qui a traversé ton être une fraction de seconde, en tâchant de la ramener à ta conscience, mais en sachant comment remettre le couvercle derrière, sinon ça peut déborder huhu.

Pour le premier trip, tu n'as pas ressenti aucun effet au début, c'est juste qu'il faut un temps de monter d'au moins une demi heure pour un trip (même si il arrive que la montée se fasse au bout de 10 minutes). T'as regobé mais t'aurais peut-être pu attendre la montée avant ça...enfin je te dis parce que ça peut pousser à un redrop malvenu de ne pas être patient, ou de se calquer sur les ressentis d'autrui, qui ne répond pas comme toi au produit.
Au final si tu avais été toute seule, tu étais largement assez trippé pour avoir une bonne introspection, mais à deux on se comporte de manière plus extravertie et on est moins porté sur le développement de sa réflexion personnelle, pour accéder à une connexion entre pensée et émotion. Et j'ajouterai que tu as pu fausser tes repères de trip en commençant par une surdose pour un premier trip, aujourd'hui t'en vient à voir un trip normal comme une défonce qui ne te fait pas grand chose, ou ne te permet pas d'accéder à un degré d'intériorité atteignable qu'en se défonçant méchamment le crâne.

Sinon en tant qu'hypersensible, t'es surement vouée à tout devoir intellectualiser, surtout si tu te mets des grOsses perches déstabilisantes désolé :D
 

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Holofractale de l'hypervérité
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Je n'ai pas dis que la drogue te révélerait des angoisses issues de graves traumatismes, mais qu'elle pouvait décupler une simple honte en un sentiment insurmontable par exemple.

Je dirai même ça peut faire les deux, et particulièrement une 3e en créer des nouveaux relativement violents


Par contre Laura je sais pas si y'a vraiment un repère de trip "normal". Par contre il y a clairement un degrès d'attente de la part de trippeur qui peut venir a vouloir standardiser ses trips, c'est d'ailleurs dommage je trouve, je vois ça chez plusieurs connaissances, ça leur permet pas de profiter tant que c'est pas comme ils avaient décidé.
Au final avec l'expérience j'en viens a plus du tout à avoir ce genre d'approche. Chaque trip est unique, il faut juste arriver a le saisir pour ce qu'ils est. Après je connais bien mes prods a dispo et j'ai jamais de mauvaise surprises sur les dosages, je sais que j'ai cette chance de pouvoir bien préparer ce que je vise à l'avance.

Je me demande ce que ça fait de fuir ses émotions comme ça, ne pas subir la violence d'un trip trop hardcore mine de rien. Je sais pas au final si c'est une chance, ou pas. Par contre je pense pas que ce soit quelque chose de stable et régulier, il faut pas le voir comme une sorte de barrière antibad et s'envoyer des doses de cheval ou faire des set & settings foireux en se disant "je risque rien je peux pas bader". On as tous une limite face au psyché et on se la mange bien plus vite que ce qu'on imagine :D

Sinon en tant qu'hypersensible, t'es surement vouée à tout devoir intellectualiser, surtout si tu te mets des grOsses perches déstabilisantes désolé​


Je suis pas trop d'accord avec toi sur ça par contre. Y'a trop de variables pour pouvoir affirmer quelque chose comme ça. Surtout pour quelqu'un qui a 3 trips a son acitf.

 

Trickster

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Question un peu HS mais 10g de truffes c'est bien égal à 1g de champi cubensis sec ? C'est possible de tripper (aussi intensément) en prenant 0,7g juste après un trip de 1g ? En sachant que déjà avec 1g ça va pas être le trip de l'année ?
Ca me fait un peu peur parce que moi si je veux tripper le lendemain d'un autre trip il faut au moins que je double la dose, ce qui me semblait logique vu la vitesse avec laquelle la tolérance s'installe. Du coup c'est mon cerveau qui déconne ou quoi ? :D
 
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CookiezSlayer a dit:
Par contre Laura je sais pas si y'a vraiment un repère de trip "normal". Par contre il y a clairement un degrès d'attente de la part de trippeur qui peut venir a vouloir standardiser ses trips, c'est d'ailleurs dommage je trouve, je vois ça chez plusieurs connaissances, ça leur permet pas de profiter tant que c'est pas comme ils avaient décidé.

Le trip normal c'est la dose commune, pour un trip lambda.

Le truc c'est qu'à partir du moment où t'as découvert les trips avec une intensité maximale, au fond de toi tu rechercheras toujours à retrouver cette intensité maximale que tu idéalises au fur et à mesure que tu oublies à quel point c'était dur de l'encaisser. Et au final tes trips lambdas, sans plus d'intensité que nécessaire peuvent paraitre ennuyeux, parce que tu as gardé en mémoire que ça pourrait être plus poussif et que ça garnirait le trip de sensations plus folles.

CookiezSlayer a dit:
Je suis pas trop d'accord avec toi sur ça par contre. Y'a trop de variables pour pouvoir affirmer quelque chose comme ça. Surtout pour quelqu'un qui a 3 trips a son acitf.

Oui c'était une pseudo blague, on ne peut pas généraliser ça en une phrase lol. Je disais ça parce qu'en tant qu'hypersensible, j'ai jamais trouvé la voie pour gagner en émotion au quotidien, parce que j'intellectualise tout naturellement (et j'ai surtout compris que ça ne sert à rien d'aller à l'encontre de sa nature).
 

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En fait ça dépend des truffes, et de leur teuneur en psilos. de même pour les champi. C'est comme avoir une équivalence entre plusieurs weed sans savoir leur compo exacte c'est la surprise.

Mais en gros, pour un cubensis c'est 0.60% de psilocin et 0.63% de psilocybine. Manque plus qu'a avoir les valeurs de tes truffes et tu pourra avoir un ordre d'idée ^^
pour des truffes, j'ai trouvé: Psilocine (0.35%) et psilocybine (0.68%). Par contre attention ... c'est des chiffres sur ******* pour les truffes ... donc voila c'est surement mis un peu au pif comme avec tous les smatshops.
.
Par contre pour les chiffres des cubensis, c'est probablement pour un champignon frais, vu que je n'ai trouvé nulle part mentionné que c'était sur des champi séchés, donc je pense qu'on peut partir du principe que c'est a leur forme de base, donc fraiche. Mais je suppose que l'info est surement écrite dans l'ouvrage (que j'ai pas donc je peux pas vérifier):
Psilocybin Mushrooms of the World
Il faudrait donc je pense trouver la difference entre le poid sec et frais, apres le calcul sera tout simple.



@Laura

Ouais mais au final une dose commune c'est hyper subjectif, aux UK et en Australie par exemple 200-400mg de MD c'est une dose commune, pourtant ici ... c'est considéré comme un excès non négligeable. Sans parler du fait que c'est super subjectif l'intensité. J'ai déja pris des doubles doses par rapport a quelqu'un qui disait "stop stop faut que ça s'arrête c'est trop fort" alors que je trouvais ça tranquille de mon coté. La psyché joue tellement la dessus .
Par contre de mon coté j'ai jamais idéalisé les trips hardcore, et j'ai pas oublié comme j'en ai chié :D


Ah j'avais pas trop compris ça comme une blague sorry ^^
 
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Chepa, en te lisant je me dis que c'est compliqué de chercher à trouver un standard universel de trip en fonction d'un dosage, ce qui me semble impossible vu les disparités entres les individus.

C'est pour ça que je me base sur le ressenti direct de chaque individu, qui estime selon ses propres expériences l'intensité d'un trip qu'il juge normal. Je trouve ça plus simple d'estimer individuellement son rapport à la drogue, en différenciant un trip faible-moyen-fort, que chacun pourra reporter à son échelle propre de mesure sans avoir à comparer des dosages. Chepa si je suis clair là...en gros chacun à son échelle de trip, mais à des dosages différents puisque respectifs (ce qui ne change rien à l'échelle de trip qui elle est commune).
 

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Holofractale de l'hypervérité
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Oui je pense surtout qu'il est difficile de trouver un standards universel peut importe le dosages, c'est vraiment une question d'attentes, et reussir a atteindre ses attentes au final. Ce qui rend la chose triste, car il devient plus difficile de profiter de l'occasion qui arrive si ce n'estp as celle voulu pour beaucoup de monde.

Oui t'es très clair, je vois ce que tu veux dire, j'ai un relativement bon exemple pour ça. J'ai rencontré récemment quelqu'un qui me disait "le LSD j'en ai pris plein, ça fait jamais des hallu ni a moi ni a mes potes". J'y ai fais tester ce que je considère une dose normale 90-110µg environ. je crois qu'il as fait un sacré voyage, mais surtout sa vision du lsd, c'était des trips foireux et a moitié actifs voir pas du tout (les joies de trouver des carton en teuf). Du coup ce qui était pour moi une dose normale, c'était carrément un nouveau truc pour lui (alors qu'il as mangé plus de carton que moi a ce que j'ai compris)
 

Phoenix

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Laura Zerty a dit:
Au final si tu avais été toute seule, tu étais largement assez trippé pour avoir une bonne introspection, mais à deux on se comporte de manière plus extravertie et on est moins porté sur le développement de sa réflexion personnelle, pour accéder à une connexion entre pensée et émotion. Et j'ajouterai que tu as pu fausser tes repères de trip en commençant par une surdose pour un premier trip, aujourd'hui t'en vient à voir un trip normal comme une défonce qui ne te fait pas grand chose, ou ne te permet pas d'accéder à un degré d'intériorité atteignable qu'en se défonçant méchamment le crâne.

Sinon en tant qu'hypersensible, t'es surement vouée à tout devoir intellectualiser, surtout si tu te mets des grOsses perches déstabilisantes désolé :D

Pas sûre pour le fait d'être seule, ce pote avec lequel j'ai trippé vit ses trips de façon très spirituelle/introspective, donc on était vraiment dans la recherche d'effets intéressants, dans l'échange sur chacun de nos ressentis, c'était très loin du délire récréatif "On se défonce pour se défoncer et c'est drôle."
Sinon je comprends la remarque sur l'hypersensibilité et l'intellectualisation, c'est un peu indissociable ouais. Je suis aussi d'accord sur le fait qu'on ne puisse pas vraiment dire ça tout de go, ça peut se gérer et s'apprivoiser de mille façons différentes, mais c'est sûr que y a un terrain de base qui mène forcément aux difficultés ^^

Pour l'intensité de mes trips, en fait je suis quelqu'un de très (très (très (très) très) très) extrémiste et passionnée, j'ai aucune limite quand je suis dans un truc et j'ai beaucoup de mal à percevoir les limites de mon propre corps et mon propre psychisme, j'essaie de les percevoir un peu avec le temps mais je sais pas vraiment ce que c'est que de se respecter, de prendre soin de soi, de voir ses limites, etc. Je suis à la fois très émotionnelle et dans le même temps, j'ai un mental tellement puissant quand je suis dans mon truc que je refoule complètement cet émotionnel. C'est possible qu'en trip je me dise "J'ai décidé de tripper, je dois tenir le coup et exploiter le plus possible intellectuellement de ce trip" et du coup je refoule toute la part émotionnelle que j'expérimenterais si je ne la bloquais pas.
C'est vrai aussi pour le fait de rechercher l'intensité tout le temps, je recherche mes limites - vu que j'ai beaucoup de mal à les conceptualiser - et vu que je suis relativement résistante, faut vraiment que je me prenne une booonne claque pour me dire que j'irai pas plus loin. Donc retrouver l'intensité du 1er trip, oui, c'est possible. Rien que le fait de pas avoir vraiment d'hallus visuelles au 1er trip m'a un peu déçue, quelque part. - je suis consciente de mes tendances autodestructrices cela étant dit, c'est déjà un pas, et je sais qu'avec les prods je vais droit au mur si je ne réfléchis pas sérieusement là-dessus -
Par contre oui, je suis complètement d'accord Cookiez, c'est pas un truc à prendre comme vérité absolue pour se défoncer encore plus et se dire que je suis immunisée contre le bad, loin de là. De toute façon je l'ai vu à mon 1er trip, même si je m'en suis globalement très bien sortie pour cette dose, j'ai bien senti le début de bad et ça m'a pas mal perturbée mine de rien.

@Trickster : Alors moi c'était 6 jours entre les deux trips déjà (je sais pas si tu parlais de ton cas ou du mien). Sinon je suis pas experte en dosages et j'ai pas trouvé la teneur en psilos de celles que j'ai prises, mais je sais qu'elles sont parmi les plus fortes.

En fait je pense que l'émotion on l'a, c'est juste qu'on ne la laisse pas avoir d'emprise sur nous parce que l'intellect prend tout de suite le dessus. Faudrait travailler à retarder cette réaction conditionnée du mental pour faire durer l'émotion. Quelque chose dans ce style.
 
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