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[Truffes 10g.] Vibrations, Fluides, Fusion, Perfection

diaphane

Elfe Mécanique
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5 Août 2022
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Disclaimers :

1. Le TR ci-dessous n'est en aucune manière une apologie ni une incitation à la consommation de drogue. Il s'agit d'un récit subjectif, personnel qui ne concerne que moi. Nous sommes tous – ou devrions l'être – conscients des risques.

2. Pardon d'avance aux navigatrices et navigateurs habitués du grand large, des océans déchaînés, aux spationautes qui ont connu l'ivresse de l'espace et de l'impesanteur et aussi aux sondeurs des abysses mystérieuses, noires ou sublimes.
Mon enthousiasme risque de les ennuyer.

3. Afin de ne pas avoir à dire et répéter des précautions langagières telles que "il m'a semblé que", "j'ai eu l'impression" etc, qui sont fastidieuses à écrire et à lire, je vais le préciser ici une fois pour toutes: Je suis parfaitement consciente que ce TR rapporte uniquement des sensations produites par mon cerveau sous l'emprise de psilocybine. Inconscient, subconscient, mon imagination, tout ce que vous voudrez. J'ai d'ailleurs gardé une assez solide lucidité pendant toute la durée du trip au cours duquel je n'ai pas perdu le contact avec la réalité ni le contrôle de mes émotions. Les "messages" parlés que je reçois n'ont très probablement rien d'irrationnel, mystique. Ce qui ne veut pas dire qu'ils sont sans valeur.


Cela étant dit.

Waouh ! WAOUUUUH !!!

Mardi 30 août 2022 de 12h00 à (environ) 17h00

Substance: Truffes Mexicana

Dosage: 10 grammes (un peu au-dessous de la quantité définie par le calculateur du site pour une dose "élevée")

Corpulence: 52 k. 1,70 m.

Set: Détendue, sereine, très bonne humeur, envie de décoller. Très peu de crainte cette fois-ci. Je choisis de prendre un peu plus mais pas trop et je reste sous la dose "forte" conseillée pour mon poids. Le but est de tripper sans perdre pied. La première fois m'a laissé un merveilleux souvenir mais j'avais senti que je n'étais pas loin d'atteindre un trip plus délicieux encore. Je prends un plus forte dose sachant que j'accrois sans doute aussi les risques d'un bad mais j'ai confiance en ma capacité de le gérer le cas échéant.
Il me semble utile d'insister sur mon état mental habituel car il ne faut pas qu'en lisant ce TR, une personne novice se dise que c'est facile et sans danger de tripper avec 10G de truffes.
Dans mes différentes lectures sur la prise de psilo, les mêmes conseils reviennent encore et toujours : "N'en prenez que si vous vous sentez très bien, mentalement, moralement etc, car sinon le risque de bad trip est très grand."
Donc, en ce qui me concerne, l'état physique habituel est bon, souvent très bon. Je suis active, je fais aussi du sport régulièrement ou au minimum des balades. Je ne prends pas d'autres drogues, même si j'ai fumé quelques joints mais quoi, certainement pas plus de 10 dans toute ma vie. C'est bon mais ça m'endort. Un peu d'alcool de temps en temps mais les abus sont rares. Je ne fume pas non plus. Un peu de vape c'est tout.
Ensuite mon état mental habituel c'est très simple, c'est la joie de vivre et une constante sérénité. Je suis au minimum souriante à l'intérieur de moi comme à l'extérieur. Je dis bien joie. Pas juste sérénité.
Et pourtant, avant de décider de ce trip, j'ai bien pensé à tout vérifier dans ma tête. Dernière séance de natation, bien dormi ou pas, etc. J'ai aussi pensé au setting à l'avance, en ai parlé à ma compagne et à certains proches.
Donc voilà. J'ai tout ce qu'il faut pour faire un bon trip. Si bad trip il y a et bien ça fera une expérience. Je suis prête à ça aussi. Je ne fais pas n'importe quoi.

Setting: Permission de tripper accordée par ma chère et tendre, qui restera en contact et de toutes façons rentrera pendant mon trip. Donc prise prévue à 12h.
De plus, ma soeur, dont je suis très proche depuis toujours est prévenue et bien qu'elle soit trop loin géographiquement s'attend à peut-être recevoir un appel en détresse. Elle en rit d'avance.
Deux amies habitent assez près de chez nous et sont prêtes à venir s'occuper de moi. Elles voudraient déjà être là mais je dis non.
Le lieu c'est la chambre, le lit, le comfort rassurant du cocon. Même cérémonial, encens, playlist de house de toutes sortes et même quelques downtempo/lounge.
Il faudra que j'essaye d'autres styles, notamment la musique classique, l'idée fait son chemin. Mais avec la deep house, je sais que je suis en de bonnes mains.

La chronologie me semble hors de propos. Division en petits chapitres.

- Les vibrations

Mot essentiel de ce trip. J'ai ressenti les vibrations de la musique comme jamais. Elle m'a fait frétiller à l'unisson pendant de longues séquences extatiques. Confusion quant à savoir si je vibrais vraiment physiquement ou seulement par la sensation. J'ai su à un moment que tout, absolument tout, vibre et que de fait, tout n'est que vibrations.
Précisons que j'avais déjà lu cela auparavant sans comprendre. Là, je l'ai vécu en moi.

- Les fluides

Tout au long de ce voyage, j'ai assisté à de superbes visions de flux, comme le contenu d'un tuyau mais sans le tuyau, juste les fluides, mi-gazeux, mi-liquides, s'écoulant à des vitesses variables, passant du plus calme au tourbillon étourdissant. Sensation de perspective, 3D, renversement haut/bas, avant/arrière etc. Pas de couleurs très vives mais subtilement harmonisées. Pfiouuuu ! J'ai vu des chefs d'oeuvre absolument irréalisables par l'être humain.

- L'omniprésence féminine

Visages et corps féminins, fluides liquides ou gazeux ondulant avec une grâce parfaite, sublimation des voix, visions intra-corporelles pouvant faire penser à ce que verrait un bébé dans la matrice, mères, compagne, moi-même plus jeune, petits poissons à têtes de filles, sensations intenses d'amour désintéressé, ce fut un trip très féminin. Compréhensible mais inattendu.

- L'architecture numérique, artificielle, les strates et la sensation de perfection

Toute une architecture se construit, par strates qui s'accumulent, un peu comme ce qu'on voit avec les imprimantes 3D mais en plus riche, avec des détails. Cela ne finit jamais. C'est un processus incessant de création de matière, qui n'a l'air d'avoir aucune autre fonction que d'accéder à l'existence. Cela se passe dans toutes les dimensions de l'espace et cela donne la sensation d'un mouvement perpétuel, têtu avec un but que je connais pas. Cet univers semble infini et éternel. Il a toujours été là mais ce n'est pas le mien, il est "ailleurs". Je perçois une volonté, un projet, une intelligence, un dessein consubstantiel à cet univers et cette matière en construction. Je ne comprends pas mais je sais que c'est là. Et que tout ce que je vois vient de là.
Les constructions ne riment à rien, ne ressemblent à rien de connu, on ne voit pas leur utilité. elles ne sont pas belles non plus, ni moches. La beauté de la vision réside dans autre chose.

Il ne semble pas y avoir de sentiment, rien de ce qui puisse ressembler à une émotion humaine. C'est neutre, froid, peu coloré. C'est une autre forme de vivant On ne ressent rien si ce n'est la puissance imperturbable à l'oeuvre dans ce processus de création prodigieux. C'est absurde et fascinant. Le moment clé est celui où je réalise que je me sens parfaitement bien dans cette neutralité, cette objectivité totale. Je suis proche et distante à la fois d'une forme d'état sans aucun besoin. Je n'ai rien et rien ne me manque. Je pourrais y rester, là, tout de suite et pour toujours.

Je n'ai pas su trouver les mots pour en parler, mais je l'ai vécu lors de mon 1er trip. Cette fois, c'était plus fort, plus long, plus clair.

Ces visions, répétées ont fini par m'évoquer du Michel Houellebecq dont j'ai retrouvé quelques vers

"Et nous avons flotté loin de tous les possibles;
La vie s'est refroidie, la vie nous a laissés
Nous contemplons nos corps à demi effacés,
Dans le silence émerge quelques data sensibles."

[...]

"Alors s'établira le dialogue des machines
Et l'informationnel remplira triomphant
Le cadavre vidé de la structure divine
Puis il fonctionnera jusqu'à la fin des temps.

[...]

"Tout a lieu, tout est là, tout est phénomène
Aucun événement ne semble justifié,
Il faudrait parvenir à un cœur clarifié;
Un rideau blanc retombe et recouvre la scène."

- La fusion avec la musique

Au plus fort de l'euphorie, je vibre, je veux dire, tout mon corps, mes molécules, vibrent avec la musique au point de fusionner complètement avec elle. il n'y a plus de "moi", plus rien, que la musique. Une sensation hélas fugace mais indescriptiblement belle. C'est le bonheur total, au delà de l'étourdissement.

- Les messages :

-> "Tout est dans les Mots et chaque Mot compte"

Cette phrase est répétée en boucle pendant un moment puis pour finir, ne se répète que la 2ème partie, insistante aussi.
Je comprends pas tout de suite, ça semble évident. "Mot" est en majuscule car c'est un sens particulier. Ne sont "Mots" que les mots qui désignent les grands sentiments et concepts de l'humanité : Amour, Paix, Joie, Fraternité, Bienveillance, Patience, Vérité, etc...
Ce que j'en comprends c'est que ce n'est pas la peine de perdre son temps à réfléchir, à essayer de décomplexifier ce qui serait complexe. Tout ce qui compte est dans ces Mots.
(Le reste, je te le laisse, dirait Clara Luciani. ^^)

-> "Que veux-tu que je te dise de ta relation, elle est parfaite. Je vais te montrer ce que tu ne veux pas voir"

C'est clair, définitif. Je n'insiste pas. Mais je n'ai pas reconnu "ce que je ne veux pas voir" dans ce qu'on m'a montré. Sans doute les visions horribles et fugaces, sang, plaies, cadavres avec têtes en décomposition et mutilées et aussi ces drôles de personnages mélanges d'humains et d'objets avec des tètes et des regards absurdes, ironiques, un aperçu de ce qui pourrait être un enfer. A la réflexion, je comprends peut-être pourquoi ces horreurs ne m'ont pas touchée puisque le message dit "montrer" et pas "faire vivre".

-> "Si tu veux un bad trip, je suis là"

Celui-là m'a fait beaucoup rire. Je suis debout quand je l'entends, pour aller aux toilettes.
Etrangement, je ne réponds rien. C'est un personnage minuscule à mes pieds, de côté qui me parle; Un nabot mi-homme, mi-objet doté d'un visage terrifiant d'absurdité, parfaitement sûr de lui, que je pourrais écraser du pied mais qui semble être le concentré d'une colossale énergie négative et malfaisante. Mon rire qui tient lieu de réponse lui convient très bien. Il n'insiste pas, c'était vraiment une simple proposition.

A cet instant j'ai déjà eu des visions négatives, qui ne durent jamais mais reviennent toujours brièvement. Si cette apparition a eu un effet, c'est plutôt de réduire la fréquence des mauvaises visions.

-> La bienveillante indifférence, neutralité des choses, l'absence totale de jugement.

Cela je l'ai en partie raconté dans le chapitre architecture. Je n'ai pas mis de guillemets car ce n'est pas une citation d'un message clairement entendu. Mais c'est un "enseignement".
Pour l'absence de jugement, je comprends aussi que lorsqu'on doit faire un choix, on a parfois peur de faire le mauvais. Mais en fait, il n'y a pas de bon ou mauvais choix. Ce qui compte, c'est de suivre le chemin choisi, sans regarder en arrière, quitte à se perdre. Parce que c'était ton chemin.

- Les petits films:

-> L'ascenseur de verre et l'accession sublime à la haute atmosphère

En synchro avec le morceau de musique, je suis élevée dans un ascenceur extérieur tout en verre ou matériau transparent. La montée se fait au rythme de la musique, posément mais implacablement, tout semble réglé et serein. Le plaisir est autant dans la prise d'altitude que dans la sensation d'être aux mains d'une mécanique parfaite. Puis, d'un coup, sans l'avoir perçu, je me retrouve au-dessus d'une fine couche de nuage irisé de couleurs à la fois douces et fluo, des roses, oranges, bleus et c'est un moment merveilleux de beauté, de sérénité. Hélas, ça ne dure que quelques secondes et le trip bascule sur du plus habituel (oublié, non marquant). Mais je comprends ce que progressive house peut signifier.

-> La mère et l'enfant mort dans la petite crypte

C'est une vision douloureuse.
Je vois une femme, entre 40 et 50 ans; plus précisément, je vois son visage, de profil mais en 2 dimensions seulement comme sur un médaillon, un très bas relief, en noir et blanc. Le visage exprime une profonde tristesse, le deuil d'un enfant. L'image se recule et la femme apparait en entier mais elle est recroquevillée, en position foetale, les bras croisés sur son ventre. Elle est infiniment triste et en même temps jalouse de sa douleur, qu'elle ne veut pas partager et qu'elle semble tenir contre elle. Sa douleur est telle que l'émotion qui en découle devient une sorte de consolation. C'est difficile de décrire cela mais ce n'est pas totalement triste.
Le plan suivant est une sorte de petite crypte en pierre, un vieux bâtiment circulaire de petit diamètre, à peine 2. Mais il monte assez haut, est ajouré et laisse passer beaucoup de lumière. Contre le mur se trouve un petit tombeau abandonné, sans fleurs ni nom. Le plan est fixe sur le tombeau, que je vois de côté. Puis l'image s'agite, vibre et doucement, un visage de petit garçon se forme et surimpressionne le tombeau. Le visage du petit garçon d'abord impassible s'éclaire soudain dans un sourire de joie pure et complète. Il a vu quelque chose arriver vers lui. C'est la femme de tout à l'heure mais beaucoup plus jeune. La joie et le sourire de la jeune mère sont eux aussi sans nuance et elle enlace le petit garçon. Une vision de bonheur parfait comme vous pouvez l'imaginer, et que je ressens au plus profond de moi, alors que ce n'était pas le cas pour la douleur.

-> la vision interne de gorges de femmes qui chantent et qui fusionnent avec l'intérieur d'une flèche de cathédrale

Bon le titre est pas super, j'avoue.

Sur un morceau de house avec voix féminines, solo et choeurs discrets. Quelque part au milieu de la chanson, je me retrouve encore une fois à l'intérieur d'un organisme inconnu dont les parois ondulent et vibrent. Je me rend compte que je suis positionnée au bas d'une gorge, très bas, plus bas que la base du cou, je ne sais pas comment ça s'appelle, trachée (?). Bref assez bas car ce qui se passe monte haut et je dois lever les yeux à la verticale. Enfin, à ce moment là je ne sais pas que c'est une gorge. Mais je réalise rapidement que c'est elle(s) qui chante(nt). Les voix sont d'une beauté indescriptible et à mesure que je m'en délecte, cet organisme, cette gorge se métamorphose en clocher d'église et les deux images fusionnent dans une harmonie et une évidence totale. Je suis en train de sacraliser la voix, les voix féminines, c'est divin sur le moment. Maintenant, si je garde le côté magique, j'y ajoute une pointe d'absurdité et de moquerie.

-> Le video clip de ma chérie (oui!)

Dans ce voyage de plusieurs heures, il y a eu une présence, en retrait, de côté, en vignette ou en sur-impression d'une jeune femme brune aux cheveux courts dont je ne distinguais pas toujours le visage mais que je reconnaissais sans hésiter, mon adorée, l'amour de ma vie. Je l'ai vue sous des formes diverses, par exemple en panthère rugir vers des choses que je ne voyais pas et dont elle semblait peut-être vouloir me protéger, je ne sais pas. Mais toujours avec ce regard pétillant d'ironie que je connais par coeur. Des apparitions fréquentes mais toujours brèves et jamais au centre de l'intérêt.

Sauf là.

Début d'un nouveau morceau, assez rythmé, hyper dansant. Et là; c'est incroyable, la voilà au centre de la scène. C'est un clip vidéo truffé d'effets spéciaux qui accompagne sa chorégraphie. Sa danse IRL est assez fantastique déjà mais là c'est juste magique. Elle est vêtue d'une combi bleu nuit scintillante à sequins dorés et argentés, qui lui colle au corps et le fond est d'un noir total dans lequel se fond sa coiffure. Je comprends que je n'ai vécu ce trip que pour ce moment, inoubliable et qu'elle est apparue là, au moment choisi par elle après s'être fait désirer sans doute.

-> moi, ado, avec un garçon dans le film, mes longs cheveux liquides et irisés et observation du point de vue de ma compagne

Pour la première fois je me vois clairement dans un trip. J'ai 14 ou 15 ans, encore les cheveux longs. Je suis au premier plan et je regarde la caméra (donc moi, normalement). Je suis de côté et la tête tournée vers la caméra, je souris comme j'en ai l'habitude, c'est à dire sans y réfléchir et stupidement. Mais c'est un sourire très agréable à regarder.
En arrière plan, un peu loin de moi, debout se tient un jeune homme, dans les 18, 20 ans. Je ne distingue pas trop son visage, ne reconnais personne de mémoire. Mais il se passe quelque chose entre nous. Il est torse nu, bien bâti et musclé mais sans plus, il a encore le corps d'un grand adolescent.
Plan suivant, le jeune homme s'est métamorphosé en une très haute et fine colonne d'eau verticale qui ruisselle. Je suis (assise, penchée, accroupie ?) positionnée au plus près de cette colonne et y mouille mes longs cheveux blonds. C'est manifestement l'été, il fait chaud et soleil. L'eau qui tombe est irisée d'arc-en-ciel et mes cheveux sur lesquels elle ruisselle fusionnent avec l'eau et le deviennent aussi.
Plan suivant. Retour au plan du début. Même position pour moi mais cette fois le jeune homme s'est rapproché dans mon dos. Malaise. Ou pas. Je passe les détails, d'ailleurs il n'y en a pas vraiment. Nous faisons incontestablement l'amour et c'est là que je réalise que la spectatrice n'est pas moi mais A., ma compagne actuelle. Pas d'émotions de sa part, juste la curiosité. De mon côté en revanche, vers la fin, le sourire s'estompe.
Dernier plan. Je me vois, plus âgée, sans doute plus que maintenant, en souffrance, sur le dos et les jambes relevées, trimballée sur un brancard des urgences.
Clap de fin.

Remarque : Une nouvelle fois – ça semble être systématique – les visions négatives et objectivement douloureuses ne m'affectent pas. Je les regarde avec intérêt mais indifférence.

-> Les civelles transparentes.

Oh il est joli celui-ci.
Dans l'eau, une rivière ou bord de mer, je vois des dizaines de bébés poissons, des sortes de civelles (?) mais parfaitement translucides. Elles ont des têtes de filles et sourient en ondulant gracieusement dans le courant.
La vision revient plusieurs fois. La dernière, je suis en descente de trip et les civelles se font bouffer sans rien dire par des crabes sans pitié.
Snif.

- La descente qui n'en finit pas. Le retour à la sérénité du ventre.

Le trip a été plus long que la 1ère fois. Prise à midi. Je vais me revoir dans la glace et constate que ma mydriase est toujours là, le noir change complètement mon regard, mon visage. Je décide de me prendre en photo et je consulte les textos de mes gardiennes à distance. Peu de temps s'est écoulé avant mes réponses donc aucune panique. Vers 17h, je suis encore dans une longue descente super agréable, douce et la musique me procure encore des sensations de fusion mais j'ai rouvert les yeux, je plane encore mais plus bas. Je pose ma main sur mon ventre, un peu au-dessus du nombril, là où se trouve mon petit soleil de sérénité. Je la retrouve, je me retrouve, je suis en paix. A. vient de rentrer et m'appelle doucement, me demande si je veux me lever car je viens de lui dire que le trip est fini. Mais il ne l'est pas tout à fait. Je lui rend une non-réponse qu'elle comprend et vient s'allonger près de moi. Je réalise enfin mon égoïsme et je partage ces moments avec elle. Je baisse la musique et nous mélangeons nos corps et nos âmes. Ensuite, je lui raconte tout et voilà.

Autres infos que je ne sais pas où écrire.

- Les larmes ont coulé sans que je m'en rende compte de suite. L'émotion, la joie; pas de tristesse.
- La psilo, ça n'endort pas. Quel bonheur ! ça n'a vraiment rien à voir avec le cannabis.
- Pas de fous rires. Lors de ces 2 trips, j'ai eu des débuts de rire injustifiés au début des trips, je les ai à chaque fois refoulés car je ne veux pas partir dans des fous rires stupides et interminables. ça fonctionne parfaitement et je peux faire un vrai beau trip psychédélique. Super !

Les effets post trip

Pas de sensation désagréable, la descente continu doucement plusieurs heures, toute la soirée. J'ai seulement une petite tension dans le crâne qui provoque une légère migraine, a peine perceptible.
Seul point négatif à noter : une difficulté à trouver le sommeil, une excitation mentale persiste, légère mais tenace.
Mercredi matin.
Sommeil court, 4 heures je pense. Au réveil je me sens brumeuse. Mais les premiers pas me réveillent complètement. Je sens que je n'ai pas assez dormi mais le plaisir d'une nouvelle journée emporte tout et je me sens vite prête à croquer la vie.
La journée se passe super bien. Le morale est au beau fixe, je me sens très proche des gens, plus que d'habitude et j'avais ressenti la même chose après le 1er trip.

Edit, jeudi 1 septembre, 22: 23 :

J+2
Aujourd'hui, j'ai ressenti une légère déprime, une sorte de mélancolie comme on ressent après un retour de vacances ou un lendemain de fête, quand les invités sont partis. Comme un petit creux émotionnel. Hier je flottais encore légèrement au-dessus du sol mais j'avais peu dormi, je crois que je fonctionnais encore sur l'excitation. La journée s'est bien passée, la soirée excellente mais elle a été un peu fatigante avec une petite fête d'anniv peu chargée mais éprouvante émotionnellement. Et ensuite j'ai dû compléter mon TR, malgré la fatigue, il fallait que je le termine.
Le contrecoup s'est donc fait ressentir aujourd'hui où je me suis sentie moins bien que d'habitude. Bizarrement, je me sentais seule alors que j'étais entourée et plutôt sereine quand j'ai été seule. Ce soir, après un peu de repos et de ressourcement, ça va très bien. C'était léger mais mérité d'être signalé ici.
Je ne me fais aucune inquiétude, après être montée si haut, le "down" est vraiment négligeable. Rien à voir avec une petite gueule de bois par exemple.

Si d'autres changements sont à noter je le ferai à nouveau comme sur mon blog pour le premier TR.

Edit: Mardi 6 septembre 1h du matin (J+6)

Je ne sais pas combien de temps cela va durer mais j'ai la sensation permanente de porter le souvenir de ce voyage, à la fois dans ma tête et dans mon corps (le ventre plus précisément). C'est comme une sorte de présence presque physique, c'est à dire que je ressens comme un poids, qui diffuse en moi une douce sérénité. La sensation n'est pas intense mais évidente et permanente.

Après mon premier trip, qui fut moins fort et de loin, j'avais vers le 3ème ou 4ème jour, ressenti une sorte de manque, une envie d'y retourner alors que je savais que je devais attendre au moins 2 semaines. Pas très forte et pas du tout impérative mais je ne m'y attendais pas et ça m'inquiétait un peu. J'en ai parlé avec Laura et elle m'avait rassuré en m'expliquant pourquoi. Et puis c'est parti rapidement.

Cette fois-ci, je ne ressens pas du tout l'envie  d'y retourner car ce 2ème voyage m'a donné une sensation de plénitude, de satisfaction, comme si mon attente, tout ce que j'espérais obtenir, m'avait été donné exactement. Sans que je sache quoi.
Une sorte d'accomplissement mais je ne sais pas quoi.

Il y a aussi autre chose. L'intuition, la conviction que si j'y retournais, cela gâcherait le souvenir et surtout le bien que j'ai tiré de ce voyage et que je "porte" en moi comme écrit plus haut.

En bref, je me sens un peu différente, en mieux et tout cela est bien agréable.

[size=medium]Je me fais peut-être des idées, c'est dans ma nature. Je verrai si cela persiste, évolue ou disparait.[/size]

[size=medium]Edit : jeudi 16 septembre (J+17)[/size]

[size=medium]Bien, tous les effets post-trip semblent avoir disparu. S'il en reste, je n'en suis pas consciente. Je me sens très bien mais comme avant le trip. L'envie d'en reprendre n'est toutefois pas revenue. Le souvenir agréable constitue une présence, simplement mentale, assez forte et je ne suis pas tentée par un nouveau trip. Le sentiment que ça pourrait tout gâcher persiste. Et bien sûr, à cela s'ajoute la raison, qui nous dit qu'il faut espacer les prises au maximum. [/size]
[size=medium]Les 2 sachets qu'il me reste vont donc partir à la poubelle et j'en recommanderai d'autres le moment venu.[/size]
[size=medium]A moins que je trouve le courage de consommer les champis que j'ai fait pousser puis stockés comme il faut et qui devraient se conserver longtemps. J'étais super contente de les voir grandir mais ensuite, après la récolte, les manipuler, les voir comme ça de près, ça ne fait pas envie de les manger ![/size]


***​
Musiques

Ci-dessous les 2 albums principaux du trip qui ont joué un grand rôle dans la réussite de ce voyage.

-> album: Best of Summer (2022) [The Purr]
[size=medium]-> album : Cafe Ibiza - The Cream of Balearic Cuisine [2006] [/size]

J'ai précisé les noms de 3 morceaux qui correspondent chacun à un des petits films décrits plus haut.

Jeu.

Sauras-tu trouver à quel film correspond chaque morceau ?
Poste tes réponses dans ce topic et tente de gagner un week-end chez le petit personnage qui voulait me proposer un bad trip.

1) Dkeymusik - Beyond the Horizon (Original Mix)

[video=youtube]


2) The Egg - Angel of My Soul

[video=youtube]

3) Miscosity - Flotation


[video=youtube]
 

amicale_du_pc

Holofractale de l'hypervérité
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la naissance , la mort et la resurrection ! J'ai eu aussi ce genre de trip mitoyen au <sepulchre> (coups de jours lumineux ensoleillés dans une crypte mais avec du  violet... par le biais des vitraux??)

puis après en y pensant j'ai trouvé le sens de ce voyage... c'est comme une messe et on célèbre autant la mort que la naissance. C'est la messe de la vie simplement. Et tout ça en un trip.  La tristesse et l'espoir, la joie, font un témoignage de la Création.

mais voila... pour revenir à du réalisme, pour un bon trip il faut un bon produit...
 

Acacia

𝓥𝓪𝓹𝓸𝓾𝓻𝓸𝓾𝓼 𝓢𝓱𝓪𝓭𝓮𝓼蒸気の色合い
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les visions négatives et objectivement douloureuses ne m'affectent pas

Intéressant j'ai moi aussi déjà eu des visions atrocement gores sous tryptamines et oui quand le reste du trip se passait bien l'horreur que je voyais m'intriguait plus qu'elle ne me dégoutait .

Ça avait l'air d'être un sacré voyage intérieur, c'est très rare ou bien il me faut des doses massives pour voir de vraies scènes comme ça sous tryptamines personnellement .

Magnifiques descriptions en tout cas
 

Laura Revenudelaba

Elfe Mécanique
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395
Acacia a dit:
Ça avait l'air d'être un sacré voyage intérieur, c'est très rare ou bien il me faut des doses massives pour voir de vraies scènes comme ça sous tryptamines personnellement .

Pareil. C'est assez dingue comment d'une personne à l'autre on se laisse plus ou moins aller à notre imagination, en regardant les productions cinématographiques de notre esprit en transe.


diaphane a dit:
@modération : J'espère que ça ne pose pas de problème mais si oui, vous pouvez supprimer, j'ai sauvegardé sur mon ordi.

Et continua de sévir dans les esprits apeurés la terrrrrible modération !
 

diaphane

Elfe Mécanique
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5 Août 2022
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amicale_du_pc a dit:
la naissance , la mort et la resurrection ! J'ai eu aussi ce genre de trip mitoyen au <sepulchre> (coups de jours lumineux ensoleillés dans une crypte mais avec du  violet... par le biais des vitraux??)

puis après en y pensant j'ai trouvé le sens de ce voyage... c'est comme une messe et on célèbre autant la mort que la naissance. C'est la messe de la vie simplement. Et tout ça en un trip.  La tristesse et l'espoir, la joie, font un témoignage de la Création.

mais voila... pour revenir à du réalisme, pour un bon trip il faut un bon produit...

Merci beaucoup pour ton message.
Intéressant de trouver des ressemblances aussi fortes. L'imagerie religieuse est sans doute ancrée en nous, quoi qu'on en pense. On peut parler aussi de résurrection dans ce film. Le médaillon peut évoquer Marie aussi. Mille précautions.

A y repenser maintenant, à froid, c'est un peu gênant pour moi qui n'appartient à aucune religion et qui suis tout au plus agnostique (sauf que j'ai assisté à la communion catholique de quelques copines, vers 11 12 ans, je sais plus, et me souviens du regret ressenti sur le moment de ne pas faire comme elles. Mais c'était surtout pour le côté cérémonial et la robe blanche, pas pour des raisons de foi).
Cependant, sur le moment, pendant le trip, il n'y a pas d'auto-censure ni de jugement de ma part, il me semble que j'accueille tout, ce qui n'est pas le cas dans la réalité. Cette vision était de toutes façons tellement forte, intense qu'elle mobilisait toute mon attention, j'étais fascinée et je ressentais l'émotion presque comme si je la vivais.


Acacia a dit:
les visions négatives et objectivement douloureuses ne m'affectent pas

Intéressant j'ai moi aussi déjà eu des visions atrocement gores sous tryptamines et oui quand le reste du trip se passait bien l'horreur que je voyais m'intriguait plus qu'elle ne me dégoutait .

Ça avait l'air d'être un sacré voyage intérieur, c'est très rare ou bien il me faut des doses massives pour voir de vraies scènes comme ça sous tryptamines personnellement .

Magnifiques descriptions en tout cas
 
Voilà. Je vais en parler en terminant de rédiger ce TR mais j'ai eu des visions de choses objectivement laides, vraiment dégueulasses quasiment tout le long du trip. ça venait par images brèves, disparaissait et d'autres arrivaient, à intervalles assez longs mais réguliers. Si ma mémoire est bonne je dirais quand même qu'il y en avait davantage dans la 1ère heure du trip.
Mais voilà, contente de lire le témoignage de qq'un comme toi qui a bien géré ces visions d'horreur. En fait, je pourrais dire que je ne me sentais pas "visée". Du tout. Je voyais bien que c'était affreux mais ça ne m'effrayait pas. Etrange mais super confortable. Parce que dans les vrais films de cinéma, quand c'est trop moche, je peux pas regarder.

Un peu triste pour toi de lire que tu trouves que c'est un voyage intérieur très rare. Je te souhaite vraiment de le vivre ou le revivre plus souvent. Je vais essayer d'être plus précise dans mes S&S, on sait pas, peut-être que ça peut aider. Et je sais qu'il y a plein d'autres facteurs en jeu.

Merci merci pour ton message !
 

Red Sky Walker

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C'est marrant, hier avant un voyage aux truffes, j'ouvre un livre (le feu de l'esprit de Gregory Mutombo) au hasard en pensant : "quel signe je peux trouver? Quel enseignement en perspective?" et je tombe sur ça : (c'est un peu long et c'est repris d'après des photos du livre avec google photo donc il peut y avoir quelques erreurs, j'ai pas relu)

"LA MORT

S'il est un aspect de l'existence qui cristallise toutes les attentions, toutes les crispations, toutes les suppositions et toutes les peurs, alors la mort est celui-ci. Nul ne craint rien tant que la mort et tout ce qui paraît en rapprocher.

Le pouvoir temporel, la notoriété, la richesse et tout le savoir. réunis ne peuvent rien contre cette occurrence. Hormis au travers de la résurrection de la chair- qui demeure une hypothèse lointaine pour la majorité des humains, aucun être n'a jamais relaté sa propre mort. Même ceux qui disent s'en être approchés, par une expérience ponctuelle, ne peuvent que raconter un «< presque », puisqu'ils sont toujours là, à partager le même quotidien que tous. Presque mort, c'est comme presque vivant: une impossibilité.

Quiconque a déjà observé un cadavre sait qu'il y a bien peu de

différences avec un dormeur. Même des spécialistes ont pu confondre

les deux états. Alors, oui, le souffle a disparu, et avec lui une douce

chaleur et cette étincelle qu'on appelle « vie ».

Chaque nuit, la conscience laisse le corps se reposer et cesse de placer son attention autour de lui, le sachant préservé de toute menace et, surtout, dispensé d'interactions avec autrui. L'expérience de la journée s'achève au moment précis où les yeux se ferment. Le monde tel que vu et perçu par les cinq sens disparaît alors totale ment. Quand bien même quelques rêves peuvent peupler la nuit et paraître occuper de longues heures, ils ne sont que des soupirs, des échos, de brèves parenthèses contenues dans une inspiration. Tel un véhicule remisé dans un garage douillet, le corps dort, simple ment relié à la conscience par un fil, sorte de corde argentée qui lui rappelle son obligation de vigilance. Cette vigilance est la même qui connecte, la nuit, la mère et son nourrisson fiévreux. Sa conscience active est en sommeil, mais quelque chose en elle veille. Cette existence ne tient ainsi, littéralement, qu'à un fil.

Que savons-nous de la mort? Pour pouvoir entrevoir ce qu'elle contient, il est besoin de décider ce qu'est la vie et ce qui est vivant. Tant que nous nous identifierons au corps, nous demeurerons mortels. Tant qu'obstinément nous refuserons de nous concevoir plus vastes que le véhicule dont nous disposons le temps d'un périple terrestre, nous pleurerons nos disparus comme s'ils l'étaient vrai ment et demeurerons terrorisés par cette perspective. Parallèlement, nous chercherons à la fois à vaincre la mort en courant derrière l'idée d'une immortalité biologique du corps, et à faire en sorte de ne rien entreprendre qui puisse présenter un risque. Nous tenterons de contrôler nos proches afin qu'ils ne nous fassent pas endurer leur perte et guetterons les moindres agissements suspects, à l'affût de toute intention meurtrière, de toute pensée criminelle. Dans le doute, nous préférerons mettre à mort autrui avant qu'il ne puisse mettre à exécution cette même pensée. Nous trouverons juste et normal que, parmi nous, certains soient désignés pour accomplir cette besogne: policiers, militaires, forces de l'ordre, juges, législateurs, politiciens, etc. Cela est le monde des mortels. La peur y règne en maitre absolu Par voie de conséquence, l'instinct de survie y est utilisé comme prin cipale guidance. Sauver le corps, coûte que coûte. Sauver sa peau. Se défendre. Attaquer. Se protéger. Tenir le plus longtemps possible...

Quand bien même un conducteur déclare avoir crevé, être tombé en panne, s'être garé, s'être fait percuter l'aile ou, encore, rouler sur la réserve, jamais il ne s'identifie réellement à son véhicule. Il se sait être celui qui anime ledit véhicule, non le véhicule lui-même. Lards tion au corps est censée reposer sur la même distanciation, indépen damment des termes utilisés qui, par commodité, peuvent sembler indiquer une persistance de l'identification. Pourquoi disons-nous mon corps est comme ceci le matin, puis je suis comme ceci l'après-midi, alors que. dans les deux cas, nous parlons toujours de cette même enveloppe? Ce je qui, de façon impromptue, devient le corps, est le « je > mortel, craintif, défensif, vulnérable et déprimé.

Cela ne signifie pas qu'il soit nécessaire de nier le corps ou de le déconsidérer, car ce serait tomber, à nouveau, dans les travers anciens. dans ces fuites de la manifestation physique, dans cette condamnation démente de la chair, comme si elle était porteuse d'un désir autonome et opposé à la volonté divine. Le désir ressenti dans le corps est une conséquence, non une cause. Le corps étant le maillon le plus dense de la chaîne de la Création, il ne peut être qu'un réceptacle terminal. Il est tel un haut-parleur qui énonce un désir supérieur-siégeant dans l'une des strates de la conscience. Le voir comme une cause de perdition est. d'une part, lui octroyer un pouvoir qu'il n'a pas et, d'autre part, se décharger sur ce dernier de la responsabilité de ses élans, envies, attirances et autres aspirations à parfois jouir d'autrui. L'idée de la faiblesse de la chair a enfermé des millions d'êtres dans la culpabilité

de l'esprit et le bannissement du corps. Le corps n'est pas une cause de chute, il est la conséquence de la chute - chute entendue en tant que descente de l'Esprit dans la matière. Tant que le corps sera vu comme une cause de perdition. il semblera constituer une entrave à l'élévation, puisqu'il nous est donné selon nos croyances.

Lorsque le corps n'est plus en capacité d'accomplir la volonté de l'Esprit, il cesse de fonctionner. Il n'y a de drame que dans une appréciation limitée de l'existence. La mort n'est rien de plus que le phénomène habituel du sommeil, à ceci près que la conscience ne revient plus animer le corps. Fréquemment, une confusion est commise entre les circonstances précédant la mort et la mort elle-même. Les circonstances peuvent paraître chaotiques, douloureuses, effrayantes ou douces, cela, en vérité, est un détail et n'affecte en rien la mort en tant que telle. Elle n'est qu'une transition. Certains parlent d'une belle mort», comme s'il y en avait d'horribles. Cela est confondre la mort avec les temps qui la précèdent. D'aucuns rétorqueront que ces circonstances ont causé la mort. Ce sera, encore une fois, l'illustration d'un attachement farouche à voir au-dehors la cause de ce qui a lieu au-dedans. Ce n'est jamais le glaive qui cause la mort, mais une décision de la conscience de faire en sorte que la rencontre avec le porteur du glaive ait lieu. A moins de vouloir obstinément croire au hasard, en un destin funeste, en un sort qui frappe à l'aveugle, concevoir que rien ne peut se produire qui n'ait été choisi en amont de la manifestation aide singulièrement à se soustraire de la peur de mourir du fait d'autrui.

La cessation du fonctionnement du corps est une conséquence, tout comme l'est l'arrivée d'une conscience dans un utérus. S'il y a choix d'incarnation c'est-à-dire acceptation de vivre l'ex ploration humaine dans un décor particulier, il doit y avoir choix de mort - soit une validation, par l'âme, du moment et des circonstances entourant la fin de l'expérience. Alors que l'un ne peut aller sans l'autre, beaucoup peinent à accepter l'entièreté de la responsabilité. Autant le choix conscient du mouvement aller leur apparait plausible et même souhaitable, autant l'idée de décider eux-mêmes du départ leur est insupportable, voire inconcevable. Or, si Dieu est Dieu et si nous sommes ce que nous sommes, il est à voir que toute fin de vie terrestre est nécessairement voulue et donc, en quelque sorte, un suicide. Que celui-ci apparaisse comme tel parce que l'être humain a agi de manière brève contre le corps ou que l'absorption d'un poison lent semble avoir engendré une maladie n'entraîne pas davantage la cause réelle de la mort dans la matière.

Cette volonté, évidemment, n'émane en rien de la sphère mentale, elle ne fait que la traverser. L'ego n'est qu'un spectateur essayant de comprendre, en vain, comment la vie se trame. Chercher à appréhender intellectuellement la mort rendrait fou, tout comme tenter de percer le mystère des circonstances ou d'en deviner la date. La mort du corps survient sans qu'il soit nécessaire de s'y attarder. Rapporté à une journée habituelle, beaucoup trouveraient inutile de connaître l'heure précise à laquelle ils vont s'endormir et la position de leur corps en cet instant. Observons que le mental cesse immé diatement de fonctionner avec l'endormissement, ainsi que la mort l'y contraint également. L'utiliser pour tenter de donner du sens à la fin de l'existence et, surtout, pour retarder l'échéance est un acte de résistance contre la vie elle-même. Ce n'est pas simplement vain: c'est contre nature.

En définitive, le concept de la mort place face à deux options possibles: passer une existence entière à tenter d'anesthésier la peur de mourir ou voir que la mort en tant que fin est une illusion. Bien qu'aujourd'hui, une écrasante majorité d'humains choisissent la première, d'autres s'avancent avec un infini courage et une foi absolue vers la démonstration collective de ce qu'ils savent depuis l'éternité: la résurrection de la chair."

A chaque prise j'ai des vision de trucs "trash" que j'observe sans vraiment juger, un jour, en descente de champi je me suis visionné des K7 vidéo de reportage sur la seconde guerre mondiale, j'ai trouvé ça fascinant dans le sens ou j'avais l'impression de sentir l'ampleur de la folie humaine, de mieux comprendre dans le sens de com-prendre, d'intégrer, c'était assez fou.

Aussi la fois où j'ai pris une énorme dose de LSD, et où j'ai eu une entrevue avec "la source de toute chose", où je me suis senti faire un avec Tout, où j'ai eu le sentiment de me fondre dans ce que certains appellent "Dieu", je suis passé par une sorte de couloir des horreurs avec des visions effrayantes et c'est quand j'ai décidé de surpasser mes peurs que j'ai pu apercevoir une colonne de lumière dans laquelle j'ai plongé, dans cet Amour paisible, inconditionnel et infini qui m'a parut être la source de Tout et qui est la connexion avec tout ce qui vit, avec toutes les particules de l'Univers. Un proverbe des natifs américains dit : Tout est lié.

Je pense que le LSD, les champignons, la mescaline (et surement l'ayahuasca d’après ce que j'ai lu sans avoir testé) nous aide à prendre conscience du "spirituel" en nous faisant sentir au fond de notre âme le lien avec la Vie, à chacun ses visions, et chacun l'appelle selon ses croyances Marie, Jesus, Krishna, le Tout, la Source, Dieu, Yavé, AlLah, le Grand Esprit, etc... L'appellation n'a pas d'importance je crois, seul la vision et le sentiment que ça nous laisse est important...
 

Laura Revenudelaba

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diaphane a dit:
En fait, je pourrais dire que je ne me sentais pas "visée". Du tout. Je voyais bien que c'était affreux mais ça ne m'effrayait pas. Etrange mais super confortable.

Il y a toujours des phases de dissociation dans les trips (plus généralement lorsqu'on prend des substances) qui nous déconnectent de nous-mêmes en nous plaçant dans une position d'observateur, comme spectateur de soi. Et oui cette neutralité de jugement est agréable, on accepte plus ouvertement le monde en ayant mit son ego de côté.

On peut rapporter ce phénomène dissociatif à celui de dépersonnalisation quand l'étrangeté ressentie devient déstabilisante, et ce jusqu'à celui de déréalisation quand on est complètement dissocié de la réalité qui défile là devant soi, mais qu'on ne se sent plus dedans sans plus la reconnaître (perte de sens de soi et du réel).
 

amicale_du_pc

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Gregory Mutombo... son texte divulgue une identification de sa personnalité à lui pour le situer par  sa vision donnée des choses, mais sa description de la mort ne couvre pas toute la vérité...

La mort existe en des corps animés. Quelqu'un accoutumé aux drogues fortes s'éloigne de la vie. Comment dire que ce qu'il voit se trouve loin de lui car il est déjà parti... Avec le strict minimum de présence encore en place, les tons de gris ne sont que des références aux couleurs. Celles-ci n'arrivent pas à exister vraiment. Et les profils, les formes, sont une masse atone de choses lointaines. Les animaux sont ainsi. Ils sont dans un rêve très vague et lointain... Et sans voir les couleurs.

En fait un zombie est porté dans un rêve effacé et lointain alors que la personne réagit, répond, agit par automatisme pour être là aux yeux des autres. C'est comme un comportement dit "défensif" automatisé même si des accès au déséquilibre comportemental peuvent survenir... D'un instant à l'autre on ne garde pas l'impression d'une action commise même si on peut s'en souvenir éventuellement à cause d'exigences environnantes pressantes par exemple... Mais c'est comme une mémoire de machine.

L'esprit rêve de loin cette personne et ce qu'elle fait... L'esprit s'éloigne et s'éteint alors que le corps subsiste dénué de conscience. Le zombie a des absences. Selon son état de dégradation il peut même tuer, voler sans états d'âme pour les cas plus graves... Mais de toutes les façons il part en quête de drogue.

Si vous voulez j'efface mon message sans problème. Je comprends que ce soit difficile à lire quand on espérait klke chose de + jojo
 

Tridimensionnel

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Laura Revenudelaba

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amicale_du_pc a dit:
La mort existe en des corps animés. Quelqu'un accoutumé aux drogues fortes s'éloigne de la vie. Comment dire que ce qu'il voit se trouve loin de lui car il est déjà parti... Avec le strict minimum de présence encore en place, les tons de gris ne sont que des références aux couleurs. Celles-ci n'arrivent pas à exister vraiment. Et les profils, les formes, sont une masse atone de choses lointaines. Les animaux sont ainsi. Ils sont dans un rêve très vague et lointain... Et sans voir les couleurs.

Je vois ce que tu veux dire à propos de la vision des animaux, enfin de certains animaux, mais je crois qu'ils sont bien plus dans le réel en étant collés à leurs sensations corporelles immédiates, quand nous autres humains vivons dans un monde d'idées et de croyances qui ressemblent pas mal à un rêve...en tout cas on se tourne beaucoup de films !
 

diaphane

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Le TR est enfin terminé.

Merci @modération pour sa patience infinie.
;) @Laura.
 

Tridimensionnel

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Grmbl.
 

diaphane

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Laura Revenudelaba a dit:
diaphane a dit:
En fait, je pourrais dire que je ne me sentais pas "visée". Du tout. Je voyais bien que c'était affreux mais ça ne m'effrayait pas. Etrange mais super confortable.

Il y a toujours des phases de dissociation dans les trips (plus généralement lorsqu'on prend des substances) qui nous déconnectent de nous-mêmes en nous plaçant dans une position d'observateur, comme spectateur de soi. Et oui cette neutralité de jugement est agréable, on accepte plus ouvertement le monde en ayant mit son ego de côté.

On peut rapporter ce phénomène dissociatif à celui de dépersonnalisation quand l'étrangeté ressentie devient déstabilisante, et ce jusqu'à celui de déréalisation quand on est complètement dissocié de la réalité qui défile là devant soi, mais qu'on ne se sent plus dedans sans plus la reconnaître (perte de sens de soi et du réel).

Merci pour ces explications Laura. Je viens d'en lire un peu plus sur ces 3 phénomènes, dissociatif, dépersonnalisation et déréalisation.
En lisant les "symptômes" il me semble avoir basculé dans le premier assez souvent et aussi un peu dans le 2ème pendant ce trip.
Par contre, ils disent que c'est très souvent accompagné d'un effacement de la mémoire (dont la raison est très expliquée). Alors est-ce qu'il est possible que mon cerveau ait zappé, censuré, effacé presque toutes les horreurs et qu'en fait mon trip soit beaucoup plus bad, mitigé good/bad que ce que je raconte ?

Plus généralement, vous les experts, savez-vous si un peut faire un bad trip mais le vivre comme un good ? Et là je me rends compte que j'écris n'imp. lol.
 

amicale_du_pc

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c'est la pratique vaudou ou aussi celle en traitement lors des 60 / 70 dans certaines sectes que tu dis là... Et ce n'est pas n'imp mais une préoccupation passée de mode normalement... Tu ne vis pas dans une secte quand même??

(et je ne suis pas un expert mais un "vieux" qui sait tout... Parfois on dit même Monsieur sait tout ah ah)
 

Laura Revenudelaba

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diaphane a dit:
En lisant les "symptômes" il me semble avoir basculé dans le premier assez souvent et aussi un peu dans le 2ème pendant ce trip.
Par contre, ils disent que c'est très souvent accompagné d'un effacement de la mémoire (dont la raison est très expliquée). Alors est-ce qu'il est possible que mon cerveau ait zappé, censuré, effacé presque toutes les horreurs et qu'en fait mon trip soit beaucoup plus bad, mitigé good/bad que ce que je raconte ?

Plus généralement, vous les experts, savez-vous si un peut faire un bad trip mais le vivre comme un good ? Et là je me rends compte que j'écris n'imp. lol.

Il y a "déconnexion" d'avec certaines mémoires dans la dissociation, qui l'instant d'après peut s'inverser dans une reconnexion à des choses oubliées depuis longtemps. C'est très dynamique, donc hyper dur à saisir. Mai son y réfléchit :)

En plus d'un effacement mémoriel, c'est une rupture affective qui te permet de vivre sereinement des choses, qui dans un autre état de conscience, plus connecté avec tes affects, t'aurait effrayée ou moralement incommodée.

Quand t'es face à un événement dramatique/traumatique, ton cerveau se protège lui-même en rompant la connexion émotionnelle/sensorielle qui, si trop intense, pourrait nuire à ton équilibre homéostatique. En gros pour faire face à une urgence, t'as différents mécanismes comme une décharge d'adrénaline qui te permette de garder des facultés attentionnelles/rationnelles face à une intense stimulation nerveuse qui mettrait ton organisme dans un état de panique tel qu'il ne saurait pas réagir adéquatement.

Pour prendre une image simple, le mécanisme de dissociation c'est le fusible qui saute et t'évite un court-circuit cérébral.

Pour ce qui est de vivre un bad trip sur un mode positif, vaste question qui demanderait de préciser quel rapport chacun entretient avec le plaisir, quand nous pouvons tous être sujet à un certain masochisme, notamment lorsque dissocié l'on peut endurer des choses qu'en temps normal l'on trouverait inacceptable, que ça soit en terme de douleur physique ou morale.

Le truc c'est que certaines personnes clivées depuis longtemps du fait de traumatismes passés, ont besoin de se reconnecter à elles via la douleur, qui ré-ancre dans le corps, avec l'aspect gestion de ses énergies/pulsions que ça induit. D'étranger à soi, on renoue avec soi dans la douleur, que ça soit en courant 1 km de plus, en sentant la lame entailler sa peau ou en s'envoyant un rush d'une quelconque substance (sinon je me souviens d'un pote qui s'était fait méchamment tabassé en retour de soirée et qui, sourire en coin, m'avait dit après coup que ça lui avait fait un sacré bien en le "remettant à sa place"). Au-delà de tout aspect moral jugeant ces formes dites auto-destructrices, on peut se questionner sur le pourquoi du comment certains sont attirés ou contraints par eux-mêmes de tirer plaisir dans la douleur, avec une certaine volonté de retrouver une maîtrise de soi dans un cadre qui serait notre, le notre parce que et surtout décidé par personne d'autre.

Après c'est comme pour tout, à chaque fois que tu te prends une branlée, sur le moment ça fait mal, et après tu te reconstruis, avec plus ou moins de difficultés. C'est cette question de la recherche de difficultés dans l'épreuve qui déterminerait ta valeur en sachant réellement ce que tu vaux face à la souffrance, puisque si l'esprit raconte souvent n’importe quoi, le corps lui ne ment pas. Toute idée paraîtra désuète face à une sensation pure. Son besoin de recherche de sensations fortes étant souvent corrélée à son degré de violence intérieure, quand il s’agit d'appréhender les conflits qui nous animent, aujourd’hui comme depuis tout petit.

Aborder ces sujets dissocié permet une auto-observation plus sereine de choses pas forcément rigolotes qui se trament en nous. Du moins ça peut être une piste thérapeutique, en offrant un accès à l'au-delà du miroir en soi, dans une diminution d'ego et des rigidités morales associées, qui nous maintiennent dans une certaine ignorance de soi. C'est pour ça qu'on se livre plus lorsqu'on est désinhibé, une fois mit de côté quelques masques égotiques derrière lesquels on se cache au quotidien, dans une logique de préservation de son intimité, de ses propres sentimentalités.
 

diaphane

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@Laura Revenudelaba

OK. Pour tes 3 premiers paragraphes, je le savais, sans le mot technique "dissociation" et c'est quand même bien connu. Mais tu l'expliques plus précisément, merci.

Concernant le bad trip vécu en positif c'était vraiment une question pure. D'après tes explications je ne me reconnais pas dans ce truc masochiste. Il n'y a pas de raisons de penser que c'était un bad trip.

En revanche, je pense reconnaitre un peu du comportement de quelques personnes dans ta description.

Merci infiniment pour tes réponses, toujours enrichissantes et en plus, je sais que tu fais un effort pour me répondre sans trop de mots techniques, j'apprécie beaucoup !
 

Tridimensionnel

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Un bad trip c’est vraiment quelque-chose de très mal vécu, qui peut même laisser des traumatismes et cetera. C’est pas tant rapport au contenu du trip qu’au ressenti de l’usager
 

diaphane

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Tridimensionnel a dit:
 C’est pas tant rapport au contenu du trip qu’au ressenti de l’usager

Oui, c'est bien dit! Et pour ce trip, la question ne se pose même pas en plus.
Merci Tri !
 

diaphane

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Red Sky Walker a dit:
...
Aussi la fois où j'ai pris une énorme dose de LSD, et où j'ai eu une entrevue avec "la source de toute chose", où je me suis senti faire un avec Tout, où j'ai eu le sentiment de me fondre dans ce que certains appellent "Dieu", je suis passé par une sorte de couloir des horreurs avec des visions effrayantes et c'est quand j'ai décidé de surpasser mes peurs que j'ai pu apercevoir une colonne de lumière dans laquelle j'ai plongé, dans cet Amour paisible, inconditionnel et infini qui m'a parut être la source de Tout et qui est la connexion avec tout ce qui vit, avec toutes les particules de l'Univers. Un proverbe des natifs américains dit : Tout est lié.

Je pense que le LSD, les champignons, la mescaline (et surement l'ayahuasca d’après ce que j'ai lu sans avoir testé) nous aide à prendre conscience du "spirituel" en nous faisant sentir au fond de notre âme le lien avec la Vie, à chacun ses visions, et chacun l'appelle selon ses croyances Marie, Jesus, Krishna, le Tout, la Source, Dieu, Yavé, AlLah, le Grand Esprit, etc... L'appellation n'a pas d'importance je crois, seul la vision et le sentiment que ça nous laisse est important...

Complètement d'accord avec ta dernière phrase. C'est sans doute une banalité mais il me semble que si dieu n'existe pas, alors ce sublime dont on approche voire que l'on touche, vit pendant quelques instants, ce sublime est juste en nous, quelque part et qu'il faut le chercher, le retrouver de notre vivant au lieu d'attendre un très hypothétique paradis après la mort. J'ai vraiment peu de sympathie pour les religions, les religieux mais je pense qu'on n'a pas besoin non plus de tous ces personnages divins que tu cites. Et à la place des prières, nous avons les psychédéliques.
 

Red Sky Walker

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diaphane a dit:
Complètement d'accord avec ta dernière phrase. C'est sans doute une banalité mais il me semble que si dieu n'existe pas, alors ce sublime dont on approche voire que l'on touche, vit pendant quelques instants, ce sublime est juste en nous, quelque part et qu'il faut le chercher, le retrouver de notre vivant au lieu d'attendre un très hypothétique paradis après la mort. J'ai vraiment peu de sympathie pour les religions, les religieux mais je pense qu'on n'a pas besoin non plus de tous ces personnages divins que tu cites. Et à la place des prières, nous avons les psychédéliques.

Je crois que les "religions" sont des outils spirituels qui (quand on fait le tri) éclairent la voie de la sagesse et qui sont, à l'origine, faits pour s'alléger en vue de devenir plus conscient et plus sage. Mais ces outils ont été détournés par des gens qui ont compris que ça permet d'avoir le pouvoir sur les autres, ou des gens qui croient que la culpabilité mène au paradis post mortem, d'ailleurs je pense que la plupart des livres sacrés ont été retouchés et transformés à un certain moment. Je pense que pas tout est à re-jeter (j'essaie pas de dire que tout le monde devrait penser pareil, c'est juste mon humble avis personnel :) ).
Un fusil est un outil qui peut me permettre de nourrir ma famille selon comment je m'en sers, et le même fusil peut tuer ma famille... Le problème c'est pas l'outil mais celui qui s'en sert ou celui qui manipule celui qui s'en sert.
Je crois que dans tout il y a du "bon" et du "mauvais".


Et oui comme tu dis je crois que ce sublime est en nous et en Tout, et qu'il est un lien entre toute chose, entre chaque molécule, le plein est lié par le vide, entre chaque atome il paraît qu'il y a du vide (Yin et Yang? => ombre et lumière, sûrement que le trash le côté obscur de la force fait partie aussi de ce lien...)
J'adore...
Merci pour cette discussion

PEACE :heart:
 
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