Atha
Neurotransmetteur
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- 19 Avr 2022
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Bonjour à tous,
Ce trip c’est celui qui m’a donné envie de partager ce que contient mon cahier de TR. Pas parce qu’il apprend quelque chose aux autres, pas parce qu’il est utile mais parce que j’ai toujours eu envie d’en parler et que ceux à qui j’en ai parler se foute un peu de ma gueule. La première partie du trip est légère mais vague. Je ne dispose que de peu de notes car je dessine et « calligraphie » plus que je n’écris et très vite quelque chose va occuper mes pensés.
1. Matos
13g de truffes hollandia en lemon tek. Je dois mâcher les morceaux longtemps vu que j’ai coupé ça à l’arrache…
2. Set & Setting
Homme, 33 ans.
1m92 90kg
Etat d’esprit relax, ma femme est enceinte (tout début) et on vient d’avertir mes parents et les siens. Premier enfant et donc beaucoup de questions dans la tête mais serein. Il s’agit de ma 4° prises de psylo. Les 3 premières fois ont été légères, drôles. On court partout, on danse on mange des fruits et on se raconte nos vies. Des trucs de bisounours quoi.
26/12/2020 samedi matin, 9h30, je jeûne depuis la veille à midi. Régime végétalien. Pas d’alcool depuis au moins 2 semaines.
Seul chez moi, une maison en travaux.
3. Démarrage
9h30 prise (étalée sur 25 minutes car c’est la première fois que je prends des truffes en lemon tek et que franchement je pensais qu’elles allaient se ramollir après 15 minutes dans le jus de citron…).
Je me pose tranquille dans la cuisine, Nettoie le matos et attends les effets.
Pour l’ambiance une musique psytrance sympa car j’aimerai décoller loin.
10h Les premiers effets se font sentir. Je me sens bien, une vague de chaleur m’envahi j’ai l’impression que la musique vient d’un groupe de tambour dans le salon. J’en ris, les effets visuels commencent après 15 min, léger et fun. Le problème c’est que les tambours du salon accélèrent…
4. Trip
10h30 je me rends compte que je ne comprends plus rien, je suis haut, c’est monté vite… je coupe la musique un moment mais l’énergie n’a pas l’air de vouloir quitter mon esprit.
Je tente de rouler un joint afin de préparer mon matos de descente mais rien à faire, mon esprit est ailleurs, j’ai des « absences » perdu dans mes pensées je passe du coq à l’âne. Cette partie de mon trip est vague, j’ai peu de note et je en me souvient presque de rien. Je suis incapable de me concentrer… quelque chose m’observe depuis le mur de ma cuisine.
Je suis surpris de découvrir dans le mur qu’une tête de cheval me regarde. Entendons-nous il ne s’agit pas d’une tête de cheval normal mais bien d’une tête éthérée, elle se modifie, les contours semblent flous puis net. Mais ce regard lui ne me quitte pas…
10h50 (c’est ce que j’ai écris mais je ne suis pas sûre que ça soit la bonne heure). Le cheval rampe vers moi. Dans le sol, le plafond, les murs. Je n’y fais pas trop attention, je suis convaincu qu’il est sympa, après tout il ne fait que me regarder. Mes pensées filent dans toutes les directions mais j’ai perdu la plupart de leur contenue car toutes mes notes décrivent et parlent de ce cheval…
Grand, pourvu de 6 à 9 pattes, une robe blanche à tâches oui c’est petit tonnerre de Yakari, non la robe est claire mais le regard est sombre… des sabots qui quand ils frappent le sol semblent faire vibrer la maison.
Alors que le cheval bondit du mur le plus proche vers moi je comprends qu’il n’est pas sympa, qu’il veut prendre possession de moi.
Maintenant il est dans ma tête et a bien l’intention d’y rester.
Alors que je m’ébroue (franchement c’est très désagréable pour les joues…) j’ai l’impression d’être prisonnier d’un box, en attente du démarrage de la course. J’hennie parfois mais j’ai si honte de le faire que je me focalise pour ne pas laisser ces sons sortir.
Je frappe le sol du pied, je suis debout, je tourne en rond de mur en mur, me cogne aux meubles. Je ne suis plus vraiment maître de mes mouvements (en fait si mais pas vraiment… comme si en ne le faisant pas je renonce à ma nature…). Il me dit que je dois changer de vie, arrêter de travailler, quitter tout, partir sur les routes et aller courir. Courir là maintenant, tout de suite. Ce ne sont pas des désirs enfouis, en tout cas pas les miens. Je réponds que non je ne pars pas je reste ici, et que si lui veut courir qu’il y aille. J’essaye de l’extraire de mon corps, de mon esprit et forçant mon mental. Je suis un humain, je ne suis pas ce cheval. Il me dit qu’il est le maître des chevaux, qu’il est plus grand supérieur. Quand je ferme les yeux il est devant moi gigantesque, son sabot fait 2m de haut, sa tête disparait dans les nuages. Il me dit de monter que sur son dos on ira plus loin, il me parle des gens que je connais qui sont morts, des gens qui vont mourir, de ceux qui vivent, de mon fils qui va naître. Je le déteste mais il fait partie de moi et donc est ce que je me déteste moi ? Il fait partie de moi ou il a pris possession d’une partie de moi ?
Je tire sur mon mors (bah oui, apparemment j’en ai un…) pour briser mes liens, je saute, je fais des sprints rapides. Je suis ultra agressif, comme prêt à me battre. Quand je croise un miroir j’ai l’impression que le cheval à déformer mes traits pour lui ressembler à lui. Il me dit que tout va bien, qu’il faut juste que je lui laisse le contrôle et je pense qu’à plusieurs reprises c’est ce qui s’est passé. J’ai des « trous » je vois tout, mais je ne comprends pas ce que je ne fais ni pourquoi. Un moment je suis dans un coin de ma tête pendant que lui est aux commandes. Je tourne en rond et frappe (percuteté plutôt) les choses que je croise. Je regarde par la fenêtre les centaines, des milliers d'autres chevaux sauvages qui me disent de venir... de laisser le grand cheval à 8 pattes faire.
Par un effort mental gigantesque je le sors de ma tête. Je ne sais pas trop comment tant tout cette période est embrumée. Je n’ai jamais été si exténué, j’ai l’impression d’avoir couru un marathon (bon je n’en ai jamais fait, mais le test de 12min de courses de l’école ne me semble pas suffisant comme allégorie). Je m’effondre sur une chaise. Après plusieurs minutes je décide de me lever et de prendre une douche. Mais cheveux sont plein de poussière (maison en travaux, les murs n’était pas encore plâtré), mes vêtements aussi et je suis en sueur. Tout bouge encore autour de moi mais je suis capable de bouger comme je veux.
Je me suis battu contre lui jusqu’à 12h40. Plus de 1h30 de possession chevaline et je suis content que ça soit fini.
5. Descente
Après une bonne douche pendant laquelle les idées filent dans ma tête. Est-ce la venue de mon fils qui me pousse à la fuite ? Est-ce que je me sens piégé ? Toutes ces questions me trottent (haha) dans la tête mais reste sans réponse.
Je regarde le mur duquel il est sorti, je comprends qu’il a besoin d’une forme pour exister en dehors de moi. Je décide donc de lui donner la forme que j’ai vu la première fois et le dessine sur le mur.
Je reste dans le calme, assis à me remettre les idées en place sur qui je suis et sur a qui est ce corps. Ça me mettra quelques jours. Tout comme certains bleus sur mes jambes et les bras...
6. Post Trip/Conclusion
Pour le moment c’est mon plus gros voyage et le plus compliqué. J’ai un moment disparu dans autre chose et franchement cette autre chose n’était pas super sympa.
Je ne me suis jamais intéressé au chevaux même si dans mon entourage il y a plusieurs cavaliers et que j’ai grandis à la campagne. J’ai déjà monté à cheval mais je n’apprécie pas de monter sur le dos d’un autre animal. Et bien que mon nom de famille soit lié historiquement aux « Jacques » garçon d’écurie je n’avais même jamais pensé au cheval comme un animal intéressant. Je ne sais toujours pas pourquoi un cheval.
Depuis après mes recherches j’ai trouvé un lien entre les chevaux et les psychopompes et depuis j’y pense souvent. Je continus d’essayer de comprendre. Et depuis dans certains de mes trips je le sens à la frontière de mon esprit. Il me demande si je veux faire un tour. J’imagine qu’un jour je dirais oui. J’ai replâtré par-dessus. Il est donc toujours dans mes murs …
Merci de m'avoir lu
Ce trip c’est celui qui m’a donné envie de partager ce que contient mon cahier de TR. Pas parce qu’il apprend quelque chose aux autres, pas parce qu’il est utile mais parce que j’ai toujours eu envie d’en parler et que ceux à qui j’en ai parler se foute un peu de ma gueule. La première partie du trip est légère mais vague. Je ne dispose que de peu de notes car je dessine et « calligraphie » plus que je n’écris et très vite quelque chose va occuper mes pensés.
1. Matos
13g de truffes hollandia en lemon tek. Je dois mâcher les morceaux longtemps vu que j’ai coupé ça à l’arrache…
2. Set & Setting
Homme, 33 ans.
1m92 90kg
Etat d’esprit relax, ma femme est enceinte (tout début) et on vient d’avertir mes parents et les siens. Premier enfant et donc beaucoup de questions dans la tête mais serein. Il s’agit de ma 4° prises de psylo. Les 3 premières fois ont été légères, drôles. On court partout, on danse on mange des fruits et on se raconte nos vies. Des trucs de bisounours quoi.
26/12/2020 samedi matin, 9h30, je jeûne depuis la veille à midi. Régime végétalien. Pas d’alcool depuis au moins 2 semaines.
Seul chez moi, une maison en travaux.
3. Démarrage
9h30 prise (étalée sur 25 minutes car c’est la première fois que je prends des truffes en lemon tek et que franchement je pensais qu’elles allaient se ramollir après 15 minutes dans le jus de citron…).
Je me pose tranquille dans la cuisine, Nettoie le matos et attends les effets.
Pour l’ambiance une musique psytrance sympa car j’aimerai décoller loin.
10h Les premiers effets se font sentir. Je me sens bien, une vague de chaleur m’envahi j’ai l’impression que la musique vient d’un groupe de tambour dans le salon. J’en ris, les effets visuels commencent après 15 min, léger et fun. Le problème c’est que les tambours du salon accélèrent…
4. Trip
10h30 je me rends compte que je ne comprends plus rien, je suis haut, c’est monté vite… je coupe la musique un moment mais l’énergie n’a pas l’air de vouloir quitter mon esprit.
Je tente de rouler un joint afin de préparer mon matos de descente mais rien à faire, mon esprit est ailleurs, j’ai des « absences » perdu dans mes pensées je passe du coq à l’âne. Cette partie de mon trip est vague, j’ai peu de note et je en me souvient presque de rien. Je suis incapable de me concentrer… quelque chose m’observe depuis le mur de ma cuisine.
Je suis surpris de découvrir dans le mur qu’une tête de cheval me regarde. Entendons-nous il ne s’agit pas d’une tête de cheval normal mais bien d’une tête éthérée, elle se modifie, les contours semblent flous puis net. Mais ce regard lui ne me quitte pas…
10h50 (c’est ce que j’ai écris mais je ne suis pas sûre que ça soit la bonne heure). Le cheval rampe vers moi. Dans le sol, le plafond, les murs. Je n’y fais pas trop attention, je suis convaincu qu’il est sympa, après tout il ne fait que me regarder. Mes pensées filent dans toutes les directions mais j’ai perdu la plupart de leur contenue car toutes mes notes décrivent et parlent de ce cheval…
Grand, pourvu de 6 à 9 pattes, une robe blanche à tâches oui c’est petit tonnerre de Yakari, non la robe est claire mais le regard est sombre… des sabots qui quand ils frappent le sol semblent faire vibrer la maison.
Alors que le cheval bondit du mur le plus proche vers moi je comprends qu’il n’est pas sympa, qu’il veut prendre possession de moi.
Maintenant il est dans ma tête et a bien l’intention d’y rester.
Alors que je m’ébroue (franchement c’est très désagréable pour les joues…) j’ai l’impression d’être prisonnier d’un box, en attente du démarrage de la course. J’hennie parfois mais j’ai si honte de le faire que je me focalise pour ne pas laisser ces sons sortir.
Je frappe le sol du pied, je suis debout, je tourne en rond de mur en mur, me cogne aux meubles. Je ne suis plus vraiment maître de mes mouvements (en fait si mais pas vraiment… comme si en ne le faisant pas je renonce à ma nature…). Il me dit que je dois changer de vie, arrêter de travailler, quitter tout, partir sur les routes et aller courir. Courir là maintenant, tout de suite. Ce ne sont pas des désirs enfouis, en tout cas pas les miens. Je réponds que non je ne pars pas je reste ici, et que si lui veut courir qu’il y aille. J’essaye de l’extraire de mon corps, de mon esprit et forçant mon mental. Je suis un humain, je ne suis pas ce cheval. Il me dit qu’il est le maître des chevaux, qu’il est plus grand supérieur. Quand je ferme les yeux il est devant moi gigantesque, son sabot fait 2m de haut, sa tête disparait dans les nuages. Il me dit de monter que sur son dos on ira plus loin, il me parle des gens que je connais qui sont morts, des gens qui vont mourir, de ceux qui vivent, de mon fils qui va naître. Je le déteste mais il fait partie de moi et donc est ce que je me déteste moi ? Il fait partie de moi ou il a pris possession d’une partie de moi ?
Je tire sur mon mors (bah oui, apparemment j’en ai un…) pour briser mes liens, je saute, je fais des sprints rapides. Je suis ultra agressif, comme prêt à me battre. Quand je croise un miroir j’ai l’impression que le cheval à déformer mes traits pour lui ressembler à lui. Il me dit que tout va bien, qu’il faut juste que je lui laisse le contrôle et je pense qu’à plusieurs reprises c’est ce qui s’est passé. J’ai des « trous » je vois tout, mais je ne comprends pas ce que je ne fais ni pourquoi. Un moment je suis dans un coin de ma tête pendant que lui est aux commandes. Je tourne en rond et frappe (percuteté plutôt) les choses que je croise. Je regarde par la fenêtre les centaines, des milliers d'autres chevaux sauvages qui me disent de venir... de laisser le grand cheval à 8 pattes faire.
Par un effort mental gigantesque je le sors de ma tête. Je ne sais pas trop comment tant tout cette période est embrumée. Je n’ai jamais été si exténué, j’ai l’impression d’avoir couru un marathon (bon je n’en ai jamais fait, mais le test de 12min de courses de l’école ne me semble pas suffisant comme allégorie). Je m’effondre sur une chaise. Après plusieurs minutes je décide de me lever et de prendre une douche. Mais cheveux sont plein de poussière (maison en travaux, les murs n’était pas encore plâtré), mes vêtements aussi et je suis en sueur. Tout bouge encore autour de moi mais je suis capable de bouger comme je veux.
Je me suis battu contre lui jusqu’à 12h40. Plus de 1h30 de possession chevaline et je suis content que ça soit fini.
5. Descente
Après une bonne douche pendant laquelle les idées filent dans ma tête. Est-ce la venue de mon fils qui me pousse à la fuite ? Est-ce que je me sens piégé ? Toutes ces questions me trottent (haha) dans la tête mais reste sans réponse.
Je regarde le mur duquel il est sorti, je comprends qu’il a besoin d’une forme pour exister en dehors de moi. Je décide donc de lui donner la forme que j’ai vu la première fois et le dessine sur le mur.
Je reste dans le calme, assis à me remettre les idées en place sur qui je suis et sur a qui est ce corps. Ça me mettra quelques jours. Tout comme certains bleus sur mes jambes et les bras...
6. Post Trip/Conclusion
Pour le moment c’est mon plus gros voyage et le plus compliqué. J’ai un moment disparu dans autre chose et franchement cette autre chose n’était pas super sympa.
Je ne me suis jamais intéressé au chevaux même si dans mon entourage il y a plusieurs cavaliers et que j’ai grandis à la campagne. J’ai déjà monté à cheval mais je n’apprécie pas de monter sur le dos d’un autre animal. Et bien que mon nom de famille soit lié historiquement aux « Jacques » garçon d’écurie je n’avais même jamais pensé au cheval comme un animal intéressant. Je ne sais toujours pas pourquoi un cheval.
Depuis après mes recherches j’ai trouvé un lien entre les chevaux et les psychopompes et depuis j’y pense souvent. Je continus d’essayer de comprendre. Et depuis dans certains de mes trips je le sens à la frontière de mon esprit. Il me demande si je veux faire un tour. J’imagine qu’un jour je dirais oui. J’ai replâtré par-dessus. Il est donc toujours dans mes murs …
Merci de m'avoir lu
