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Tolérance immédiate au LSD ?

Sorence

zolpinaute de la sapience
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11 Oct 2022
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Salut, j'entends souvent dire qu'il y a une tolérance immédiate au LSD, qui rendrait improductive la pratique de fractionner les buvards.
Or je viens de tomber sur cette étude de la cinétique du LSD qui dit, si je comprends bien le terme "acute tolerance", qu'il n'y en a pas.
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4772267/
Argumentaire :
No clockwise hysteresis was observed for any of the concentration-effect curves, meaning that the dynamic values were higher later in time at a given plasma concentration and consistent with no acute tolerance to the effects of LSD.
Je ne prétends pas comprendre le contenu de cette phrase, donc est-ce que qqun pourrait passer par là et me confirmer que ça signifie : "pas d'anomalie dans la courbe concentration-plasmatique / effets, elle est douce comme un tobogan, et donc tu peux prendre ton autre demi-carton" ?

Et du coup, je suis pas contre qu'on m'explique aussi, si une tolérance n'est pas immédiate, au bout de combien de temps elle est censée se manifester, et tant qu'à faire, les facteurs de son installation plus ou moins rapide.
 

Aiskhynê

Chatterrante acidulée
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25 Déc 2011
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Personnellement je le lis comme ça aussi, cela ne semble pas engendrer une tolérance aiguë aux effets du LSD de redrop celui-ci.
Après dans les faits j'ai vu plusieurs personnes qui fractionnaient se prendre des tartes monumentales en prenant la dose entière des le départ...
Donc j'sais pas si c'est placebo nocibo ou que sais-je ou si le fait de fractionner étale tellement l'effet que c'est vraiment pas pareil dans tous les cas de prendre la dose entière dès le départ...
J'en sais rien ça soulève beaucoup d'interrogations :0
Par contre tu es sur du lien de l'étude ? Ça ne me trouve pas la page.
 

Sorence

zolpinaute de la sapience
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11 Oct 2022
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Oui déso le lien est réparé.
Ensuite c'est sur une dose unique, il n'y a pas de redrop, ça parle de la tolérance que la première dose pourrait créer à elle-même au cours de l'expérience. Je ne sais pas si ça change quelque-chose...
 

Sorence

zolpinaute de la sapience
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11 Oct 2022
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Bon, en fait j'avais pas compris, et je vais tenter de vulgariser ce que m'a expliqué @snap2 (charge à lui de me corriger si nécessaire).

Déjà, "the concentration-effect curves" ça se rapporte aux graphiques de ce genre (en Annexe de l'étude) :

auK7p0c.png

En abscisse la concentration plasmatique de LSD (dans le sang quoi), en ordonnée la puissance des effets. Ce qui est rigolo, c'est que la courbe se replie sur elle-même : à un moment donné, les deux valeurs retournent vers 0. Mais elle ne se replie pas parfaitement, il y a un décalage entre le ratio dose/effet de la montée et de la descente.
Ce décalage, c'est ce que signifie "hysteresis".
Quant à "no clockwise", ça veut dire qu'au retour la courbe passe au-dessus de son dessin de l'aller (si on la dessinait sans lever le crayon, on irait dans le sens inverse des aiguilles d'une montre).

Par conséquent, la concentration de LSD baisse plus vite que les effets (ou pour le dire autrement, les effets durent plus longtemps que ne l'indique la quantité de LSD dans le sang). Il y a donc probablement d'autres facteurs pour expliquer la durée des effets du LSD.

C'est tout ce montre cette étude. Elle n'explique rien au niveau neurologique.
Par contre, elle pourrait quand même en constituer un indice, parce que c'est quand même intrigant, cette courbe hystérésique dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.

La tolérance, ce sont les récepteurs qui jouent à taupe-taupe : on leur tape dessus avec un produit, ils se cachent dans le neurone et ne sont pas disponibles pour se prendre le prochain coup (le prochain carton). Ils finissent par ressortir quand même, ça détermine la durée de la tolérance.
La tolérance survient dès qu'on commence à taper, donc pour une unique prise, au fur et à mesure que le produit présent dans le sang est largué dans le cerveau, il y a de moins en moins de neurones disponibles. L'hystérésis devrait alors plutôt se voir dans le sens des aiguilles d'une montre : les effets baissant plus vite que la concentration plasmatique.

Cette étude ne l'explique pas, mais elle interroge.
Snap m'a par exemple fait l'hypothèse suivante : le LSD aurait une affinité tellement forte avec les récepteurs sérotoninergiques que lorsque ceux-ci se cachent dans le neurone, le LSD y resterait accroché et continuerait de faire effet encore un moment. Mais pour autant, le neurone ne serait pas davantage disponible pour le carton suivant.
C'est parce que ce genre d'hypothèse est possible que cette étude n'est pas valable pour parler de la tolérance en générale.
 

Pandalove

Neurotransmetteur
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2 Fev 2023
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Il est évident que les effets persistent malgré la baisse de la concentration plasmique du LSD. C’est le cas pour tous les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine. 

La sérotonine met beaucoup de temps à revenir à niveau. Le cerveau va donc utiliser toutes les ressources présentes pour pallier. La recherche de l’équilibre va engendrer des déformations et un délire persistant de type LSD-like mais qui est surtout trypto-like. 
Mais la différence est subtile. 


(En cas de Prise d’imao très puissants et pendant plusieurs jours, il est déconseillé de manger certains aliments sous peine d’avoir des hallucinations Sans molécule).
 

snap2

Psychopstick
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6 Mai 2015
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5 969
Uhm déjà le LSD n'est pas un IRS.
Et puis justement dans l'étude originale, ils comparent l'hystérèse du LSD antihoraire (donc les effets deviennent plus forts que ce que la concentration plasmatique laisserait supposer) et l'hystérèse de la MDMA qui est horaire. Alors que pourtant la MDMA a un effet IRS, en plus de la libération de séroto.
Il faut pas confondre ton ressenti et la concentration de sérotonine dans tes synapses, ça serait un peu trop facile comme ça ^^"
(Le LSD est une trypta d'ailleurs, donc il n'y pas de raison d'opposer les 2).
 

Pandalove

Neurotransmetteur
Inscrit
2 Fev 2023
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42
Et mais tu sais que c’est pas con ce que tu dis. 

Le LSD N’est pas un IRS mais un agoniste des récepteurs sero. 

Eh ben. 

Bon faut dire que le LSD et moi, ça fait longtemps. 
Onze années que j’ai pas synthétisé la bestiole.
 
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