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TR LSA : Acte deux : la grande claque !

Pâtisserie

Elfe Mécanique
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20 Déc 2013
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TR L.S.A : Acte deux : La grande claque

Mon dernier trip au LSA date de fin juillet 2014 : http://www.psychonaut.com/lsa/53247-tr-lsa-la-redecouverte-du-bonheur.html. C’était intense mais très loin d’égaler ce qu’il s’est passé cette nuit. C’était simplement le premier acte.
Je vais essayer de transcrire au mieux les 10h de trip intenses de cette soirée même si à un certain niveau, les mots ne suffisent plus.


Phase 0 : Vendredi soir, veille de la soirée, pré-perche

Cette soirée ne fait pas partie du trip mais elle va jouer un rôle le lendemain.

C’est vendredi : la fin des exams. On avait prévu avec un pote (On l’appellera P) de passer la soirée du samedi sous psyché. Soit champi, soit weed ingérée soit LSA. Lui a l’habitude des psychédéliques. Il a pris à plusieurs reprises des champignons et du L.S.D et est fumeur de weed régulier.

Vendredi soir 22h et des brouettes : Je vaporise de la weed pendant 10 minutes par petits coups.
Je commence à être bien déf alors je range mon matos et je me couche dans mon lit en regardant la TV avec le chat sur mon ventre. 5 minutes plus tard je commence à me manger une grosse montée psychédélique en pleine face. J’ai la tête dans un étau, une barre dans les yeux et je m’enfonce dans mon lit. C’était les mêmes effets qu’une montée de space cake alors j’ai commencé à être anxieux, à me poser des questions sur tout, je trouvais plus ma télécommande… Ca partait mal.
J’ai passé 5 minutes à subir puis j’ai retrouvé ma télécommande et ça s’est synchronisé avec la fin de la montée. (Environ 10 minutes après avoir posé le vapopo.) A partir de là je redeviens joyeux. Je suis « high as fuck », les yeux explosés de rouge et je ris en regardant mes plantes et mon chat. J’ai ensuite passé une bonne heure à chanter (Super mal ^^) avec ma guitare. Chansons paillardes, succès commerciaux à 4 accords… Ou encore musique classique… Tout mon répertoire y est passé je crois. Je m’éclatais bien et je me baladais dans la maison en jouant. Puis c’est descendu gentiment : j’ai trainé sur internet, écouté un peu de musique et regardé un ou deux south park avant de m’endormir vers les 2h du matin je crois.
C’était puissant. J’ai retrouvé les effets de la weed par ingestion mais contrairement à mes expériences passées j’ai apprécié. N’étant pas fumeur et détestant le goût et l’odeur de la fumée je trouve que le vapo est une très bonne alternative pour profiter d’un bon gros high.


Phase 1 : Le pétard, la potion magique, début de soirée.

17h30 : samedi. J’ai la confirmation que P va venir passer la soirée chez moi et il arrive dans une demi-heure. Je m’attelle donc à la préparation de nos potions magiques respectives. Je broie six graines de HBW à l’aide d’une feuille d’alu et d’un rouleau à pâtisserie et je répartis la poudre dans deux verres. J’y ajoute de la citronnade, du jus de citron « industriel » et je presse un demi-citron dans chaque verre. J’ajoute un carreau de sucre, je mélange et laisse reposer au frigo.

A ce moment là je ne me doutais pas que le citron allait nous faire décoller à ce point. J’ai juste vu de la citronnade dans le frigo alors j’ai préparé un petit cocktail citronné. J’ai réalisé après que le citron améliore l’extraction du LSA dans les graines. Jusque là j’avais juste « bouffé » les graines comme ça sans prendre la peine de faire une extraction. Je connaissais les effets que procurent trois graines sans extraction et la puissance de cette méthode là m’a surpris.

18h00 : Arrivée de P. On se dépêche d’avaler nos potions magiques en mélangeant bien. Ensuite, on discute de tout et de rien. Je lui raconte ma mini-perche de la veille pendant qu’il roule un joint de teu.
On sort le fumer. Je tire à peine quelques petites taffes dessus et je sens que ça attaque fort. Il finit le joint et on rentre se poser devant le zap de spi0n et au début je rigole bien en regardant les gens se casser la gueule :+1:.
Peu après son teu commence à m’écraser. Le silence est pesant, je suis éclaté, je commence à être anxieux et à me poser trop de questions… Je boucle sur des pensées dans ce genre :
« Et merde, je commence déjà à bader. Comment je vais gérer le LSA ? Il est tard, je suis fatigué. Et merde Et merde Et merde Et merdeuuuuh !! Je bade c’est parti… etc. » Je me re tape les schémas de pensées « bad-cannabique » de la veille.

18h45 : Fin du zap. On recommence à parler et ça va mieux. Je reviens sur terre et sors petit à petit de mon petit bad en même temps que le joint commence à moins m’écraser. Ouf, ça va mieux, je vais pouvoir attaquer le LSA sur de bonnes bases :).

Phase 2 : Moment de flottement, la montée traitre du LSA.


19h00 : Ca commence. P me dit qu’il commence à se sentir bizarre. Je lui réponds que je ne sens rien mais lui est persuadé qu’il y a quelquechose de spécial. Moi je suis encore entrain de me remettre du joint et à mon avis c’est ce qui m’a empêché de sentir les premiers effets. On continue de discuter, mettre de la musique etc. Je vais quand même vérifier mes yeux dans le miroir (J’adore faire ça quand je suis perché ^^.) et je remarque que j’ai les pupilles un peu dilatées mais je n’sens toujours rien.

En y réfléchissant, je pense que le joint et mes habitudes avec le LSA m’ont empêché de ressentir le début des effets. Pour moi c’était impossible à 3 graines de commencer à monter à T+1h.

19h20-30 : Je ressens le LSA. Je joue de la guitare, P fait les percussions avec son djembé et petit à petit ma main gauche devient lourde et jouer me fatigue. Je commence à m’enfoncer dans le canap’. Lorsqu’on se lève, on à l’impression de « flotter ». L’atmosphère devient différente… C’est inexplicable. C’est un moment de flottement. Ces dizaines de minutes où j’hésite entre être perché, sourire ou être lucide et avoir une expression de visage neutre. Je vais boire un grand coup d’eau fraîche dans la cuisine pour me remettre les idées en place et quand je reviens, je regarde P avec un grand sourire de perché et je lui dis : Ca y est, ça commence !


Phase 3 : Le LSA prend possession de nous.

19h30-20h30 : C’est une explosion d’euphorie. Sans qu’on s’en rende compte, le smile se greffe sur nos visages, nos yeux s’éclairent et nous partons dans des raisonnements de perchés sans queue ni tête. On rigole sur tout et n’importe quoi. Chaque fin de phrase est ponctuée d’un fou-rire. On se perd dans ce qu’on veut dire et ça nous amuse beaucoup. A un moment je dis à P que je vais partir méditer aux toilettes en lui expliquant avant bien sûr que c’est important de méditer tout en me perdant dans mon raisonnement :unibrow:. Chaque mot, chaque sensation est si intéressante. On voudrait tout faire et on part dans tous les sens. On commence à élaborer des théories philosophiques et j’aurais bien aimé nous enregistrer parce que c’était vraiment très drôle.
Je pars donc sur l’idée de nous enregistrer parler pendant le trip alors je demande à P de le faire avec son portable mais il n’a plus de batterie et son chargeur est hors de portée de nous dans notre état de perchés : il est dans la voiture qui se trouve à 30m en dehors de chez moi ^^. Là je dis, l’air illuminé :

«Mais mec, c’est trop génial ! On va sortir dehors et combattre notre bordel cérébral pour mener à bien la mission ! Ca va être super marrant ! C’est une aventure ! »

Là je le vois se lever et son visage s’illumine aussi, on rigole un bon coup, on galère à se préparer à sortir : chaussures, veste, clés de la maison… Et pour lui briquet, tabac, bière… Des choses banales, faciles et naturelles à faire mais qui dans notre état deviennent compliquées et profondément marrantes ^^. Au moment de sortir, je lui dis :

« Attention, ici on est dans le monde des perchés et de l’autre côté de cette porte, c’est le monde des arcanes. Faudra pas qu’on rigole comme des bœufs à chaque mètre sinon les gens normaux vont nous prendre pour des drogués :mrgreen:.»

Finalement on va réussir la « mission » facilement. Le monde extérieur nous fait un peu reprendre contact avec la réalité. Lorsqu’on est rentrés, la perche a repris de plus belle. Je dis avec un grand sourire:

« Ah… on revient dans le monde des perchés. Est-ce que tu ressens les bonnes vibrations dans l’air ? Elles nous pénètrent !»

On se pose, j’essaye de brancher son chargeur de portable mais je n’y arrive pas bien et je sors une tirade sur les « putain de normes de sécurité des prises ». On rit un bon gros coup. Je finis par m’allonger en dessous de la table basse pour réussir à brancher le chargeur puis j’ai eu une illumination. Je regarde P avec ma tête de perché à sourire qui fait peur et je lui dis en partant dans un fou-rire :

« Mec mais c’est tellement incroyable !!! J’avais jamais vu ma maison sous cet angle ! En fait même si on vit à l’infini dans la même maison il y a toujours une infinité de points de vue possibles ! »

Et des péripéties comme ça il y en a eu énormément. Je ne me souviens pas de tout.

A partir de là et jusqu’à 20h30-45, mes souvenirs deviennent flous. On continue de rire et de dire/faire n’importe quoi. A un moment je me souviens qu’on a trippé sur une image de fond sur une musique psytranse sur youtube. On voyait tout et n’importe quoi et on partageait nos points de vue, ce qui nous faisait beaucoup rire. Mais on ne se rendait pas compte que la montée continuait. L’euphorie intense masquait le fait qu’on partait de plus en plus loin.


Phase 4 : On prend cher. Très cher.

Jusqu’à 20h45 à peu près, on allait bien et on se comprenait dans nos délires même si ça n’avait aucun sens. On était en quelque sorte « en phase ». Après 20h45, On cesse de rire peu à peu. Le sourire laisse place à l’hébétude et à la perplexité. On ressent une grosse accélération des effets et on perd notre « connexion ». On ne se comprend plus. On essaye conjointement de s’en sortir en écoutant de la musique mais les morceaux ne sont jamais les bons… Vu de l’extérieur ça devait être comique. On a essayé de chanter du bob marley et du danakil en bougeant n’importe comment pour éviter de penser.

Vers 21h15, je sens que P prend très cher… Enfin, je sais qu’il sait que je sais etc… Vous connaissez ça non ? Il me dit qu’il veut prendre des champignons parce que son champ de vision n’est pas en accord avec son état d’esprit. Je pense qu’il a été surpris du fait que le LSA n’est pas une molécule visuelle et ça l’a dérouté. Moi ce qui m’a dérouté c’est la puissance des effets à seulement 3 graines. En plus ces graines étaient vieilles de presque un an et je pensais qu’elles avaient perdu de la puissance. C’est à ce moment que j’ai réalisé que c’était la potion au citron la responsable.
P a beaucoup insisté pour prendre des champignons et ça a commencé à me mettre mal. Je ne voulais pas qu’il soit plus mal que ce qu’on était déjà mais lui était persuadé que ça allait le resynchroniser. Vous imaginez le truc : Deux mecs perchés entrain de prendre salement et l’un essaye d’empêcher l’autre de faire une connerie alors que lui est persuadé que ça va le remettre bien. J’arrivais pas à lui expliquer, je me perdais dans mon raisonnement. C’était horrible. J’ai vraiment cru que ça allait mal finir, j’ai cru devoir appeler les pompiers… Tout allait tellement vite dans ma tête. Je devais faire de gros efforts pour ne pas craquer. C’est comme si aucune position n’était confortable. Comme si aucun objet dans mon champ de vision n’était à sa place…
Puis c’est à partir de là que tu commences à regarder chaque minute passer en espérant redescendre mais tu sais au fond de toi que c’est que le début et chaque minute devient une heure… P me dit :

« Heu mec, ça dure combien de temps au fait le LSA ? »

Et là je sais qu’il sait que je sais… Heureusement, il a fini par abandonner l’idée de prendre des champis. A partir de là j’ai commencé à me reprendre en main et je me suis senti à nouveau capable de gérer.
Ensuite, P a voulu fumer un joint parce qu’il était frustré de ne pas pouvoir prendre des champis. J’ai du coup recommencé à me sentir mal pour lui. Je savais que j’allais devoir le gérer après et ça me faisait peur. Mais je me suis dit que l’empêcher de fumer son joint était sûrement pire et j’ai décidé de lui faire confiance. Malgré ça, je me suis senti mal quand, à la fin de son joint il n’arrivait plus à penser, il se plaignait de penser trop vite. Moi je commençais à me remettre de la montée époustouflante de cette dernière heure et après ça j’ai été capable, même en étant perché de faire la part des choses. Je savais ce qu’il fallait faire. J’ai repris confiance en moi et en P vers 22h.

Plus tard dans la soirée, P m’a dit qu’il n’avait pas badé tant que ça et que c’est moi qui me suis fait bader et croyant avoir à le gérer. Je lui ai expliqué d’où est venu le malaise (de sa fameuse demande de champignons.) et il s’est excusé sincèrement et beaucoup de fois d’avoir amené l’histoire des champignons sur le tapis.
Ce n’est que vraiment plus tard vers 1h du matin qu’il m’avoua que ce trip était le deuxième plus fort qu’il avait vécu après son trip à deux gouttes de LSD et qu’il avait eu du mal à gérer au moment de l’accélération des effets.


Phase 5 : O.K. Tout va bien, on stabilise.

De 22h à 00h : Malgré (ou grâce ?) au joint, je sens que P commence aussi à aller mieux. L’ambiance redevient bonne et un sourire timide revient sur mon visage. Physiquement, on est éclatés, fatigués. J’ai pris une crampe à la mâchoire à force de bailler (Je savais pas que c’était possible ^^.) On ressent tous les deux des désagréments gastriques depuis la phase d’accélération. C’est comme si je faisais de l’aérophagie. Mon estomac gargouille et je suis forcé de roter pour me soulager. C’est pas vraiment une nausée mais on a eu légèrement la gerbe une bonne partie du trip.

En approchant de 00h : On commence à revenir en phase. L’euphorie revient peu à peu. P me fait écouter ses propres mixs, je lui fait écouter des compos perso et on reprend nos airs de perchés illuminés. On s’est compris à travers la musique ! Et à partir de là on recommence à philosopher et à rire pour rien. Ouf, le bon trip et revenu ! Je pousse de grands et profonds soupirs et ça me fait beaucoup de bien. Je redécouvre le plaisir de respirer.


Phase 6 : Prise de conscience, descente et euphorie.

Après minuit : C’est drôle comme, au fil de la descente, on se rend compte de plus en plus de notre état quelques heures avant. On rigole énormément en repensant à notre état quand on était comme deux blaireaux à bader. C’est là qu’il m’avoue que la montée l’a scotché. Jusque là il niait l’animal ^^. A un moment où on écoutait le mix du dj numéro un mondial (je ne sais plus son nom) à tomorrowland 2013 P me dit l’air de rien:

« Y’a de tout à tomorrowland. Y’a des mecs sous stéroïdes et des mecs sur des astéroïdes. »

J’ai beaucoup ri avec cette phrase.
Bref, c’est le retour à la phase 3. Sauf qu’une nouvelle dimension s’ajoute à la perche. On sait ce qu’on a vécu et on sait aussi qu’on est en descente donc on est vraiment sereins. Et j’ai eu l’impression que la sérénité était contagieuse.

Comme toutes les émotions en général dans ce trip en fait. A mon avis les états d’esprits de deux mecs perchés se recoupent quelque part. Si l’un est euphorique, il entraine l’autre et le contraire est possible aussi. J’ai pu expérimenter cette fameuse « télépathie lysergique » que j’ai lue dans de nombreux TR.

De 00h à 2h du mat : On était posés dans le canapé, enfin.. Enfoncés plutôt :D. La folie et les rires nerveux de la phase 3 laissent place à plus de calme et de sérénité. On rigole doucement et de bon cœur. On est bien. Les légers « inconforts gastriques » commencent à s’en aller et on profite à fond de notre perche. On parle de choses profondes, on se perd dans nos raisonnements et les sujets dérivent.
On finit par avoir faim quand même et on mange une quiche. La meilleure quiche de notre vie.

Puis à 2h et quelques du mat on tente de ranger le bordel qu’on a foutu de partout. On a l’impression que c’est une montagne et qu’on y arrivera jamais.
On finit par réussir à aller se coucher et on s’endort facilement. Moi je reste à trainer sur internet jusqu’à 3h30 du matin et je finis par tomber de fatigue.
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Voilà. J’ai fini de raconter et j’espère que ce n’est pas trop long. En conclusion, faites gaffe quand vous faites joujou avec du citron et des graines de HBW. Je referai pas ça de sitôt.
Peace.
 
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