SchnellSchnellBryan
Neurotransmetteur
- Inscrit
- 18 Août 2011
- Messages
- 42
Taille : 1m78
Poids : 57,5 kg
Habitué à la substance
Dernier repas avalé 4h auparavant (copieux d’ailleurs, j’aurais du attendre demain pour être à jeun… Quel con je fais !)
Dernières prises de drogues :
1 para de MD il y a presque trois jours, du speed (3g depuis mardi) et une goutte d’acide la nuit dernière.
Le contexte est important : Je dors dans la villa de mes parents chez qui je suis venu passer deux semaines de vacances.
Samedi 20 août :
01h55 : Ingestion de 720 mg de DXM (24 capsules de 30 mg). Je retourne surfer sur l’Internet moderne et ce merveilleux site qu’est Psychonaut.
4h33 : J’écoute Charles Mingus, Les effets sont minimes, légère perte d’équilibre en station debout et l’impression d’avoir un étau de chaleur vissé sur mon crâne. Je suis coutumier des très longues montées au DXM… so Wait and See.
4h47 : Je suis allé fumer une cigarette allongé sous les étoiles, à mon retour dans ma chambre une poussée se fait sentir dans ma tête. A partir de ce moment là le DXM va me frapper comme il ne m’a jamais frappé…
Au pays des Merveilles, des Horreurs et de l’Oubli
(A partir de cet instant la notion du temps disparaît)
Ce que j’appellerai le « plateau » a duré plus de 4heures. 4 heures durant lesquelles tout ne fut que flou, émerveillement et angoisses. De ces 4 heures il ne me reste que quelques images : Celles des hallucinations. Outre le fait que mon monde se limitait désormais à mon espace corporel (Mon corps était ma seule réalité, je n’avais plus ni souvenir ni conscience c’est assez flou et complexe), je me souviens de mes bras, longs et colorés, parcourus d’innombrables abstractions géométriques en mouvement. En réalité je n’ai que peu de souvenirs du « trip » en lui même si ce n’est une impression diffuse, la conscience d’une beauté létale qui englobe tout.
Redécouverte du moi et de l’Autre
Il est nécessaire de considérer que je n’avais aucune idée de l’intensité du voyage tant que je ne suis pas redescendu.
Après cela, j’ai progressivement repris conscience. Tout d’abord une conscience du moi puis une conscience de l’autre. Cela s’est traduit par le besoin vital de parler à quelqu’un. Par chance, ma copine est connectée sur Skype. (mon ordi accompagne toujours mes voyages au DXM : pour la musique) Je l’appelle. Elle répond. Choquée par mon état (elle m’a déjà vu sous 720 mg de DXM, pourtant elle m’a assuré que cela était vraiment différent ce jour là) elle fait mine de me rassurer et ne tente pas de me faire prendre conscience de mon état. Elle m’avouera plus tard que j’étais secoué par d’innombrables spasmes et que mon corps entier se crispait sans que j’en aie conscience. Au bout d’une trentaine de minutes je coupe court à la conversation sans savoir que je venais d’effrayer une des deux femmes qui m’aiment le plus. Persuadé de redescendre je décide de prendre un bain. Je titube (Marche du Zombie/DXM Walk) jusqu’à ma baignoire, sur le chemin je croise un miroir dans lequel je ne me reconnais pas. Le vacarme de mon bain alarme la maisonnée. C’est alors que ma mère frappe à la porte de ma chambre.
(Die Hard) Une Journée en Enfer
Lorsque ma mère me voit elle comprend instantanément. Mais même si mes « problèmes de drogue » sont de notoriété publique dans la famille, elle semble particulièrement choquée (elle aussi m’a déjà vu sous de hautes de DXM). Je tente un instant de lui mentir. Inutile, J’ai l’air d’un aliéné. Je viens de blesser la deuxième des deux femmes qui tiennent le plus à moi…
Je passerai sur le pathos familial mais il m’a fallu plus d’une journée pour vaincre les diarrhées et les maux de ventre, retrouver le contrôle de mon esprit et plus de 48h pour marcher de nouveau droit. Quand à mon visage il porte encore, une semaine après, les traces de cette éprouvante expérience.
Conclusion
Bien qu’en soi mon état confus ne m’ait pas permis de réaliser la gravité de mon état physique sur le coup, le traumatisme infligé à mes proches ainsi qu’une vidéo réalisée par ma mère durant cette journée ont achevé (je l’espère) de me dégoûter de cette malsaine molécule qu’est le DXM. Grace à elle j’ai vécu certain de mes trips les plus intenses, j’ai voyagé bien loin mais je pense qu’il est temps de rentrer au port car je suis au bord du naufrage. Mon navire prend l’eau et je dois colmater les brèches (notamment celle que le DXM a ouverte dans ma cage thoracique : j’ai perdu plus de 15kg en 9 mois).
Voilà, cette dernière incursion dans l’étrange monde du Dextrometorphane est la preuve que malgré ses appâts, ce produit présente des risques non négligeables.
A consommer de manière réfléchie et maîtrisée donc.
Poids : 57,5 kg
Habitué à la substance
Dernier repas avalé 4h auparavant (copieux d’ailleurs, j’aurais du attendre demain pour être à jeun… Quel con je fais !)
Dernières prises de drogues :
1 para de MD il y a presque trois jours, du speed (3g depuis mardi) et une goutte d’acide la nuit dernière.
Le contexte est important : Je dors dans la villa de mes parents chez qui je suis venu passer deux semaines de vacances.
Samedi 20 août :
01h55 : Ingestion de 720 mg de DXM (24 capsules de 30 mg). Je retourne surfer sur l’Internet moderne et ce merveilleux site qu’est Psychonaut.
4h33 : J’écoute Charles Mingus, Les effets sont minimes, légère perte d’équilibre en station debout et l’impression d’avoir un étau de chaleur vissé sur mon crâne. Je suis coutumier des très longues montées au DXM… so Wait and See.
4h47 : Je suis allé fumer une cigarette allongé sous les étoiles, à mon retour dans ma chambre une poussée se fait sentir dans ma tête. A partir de ce moment là le DXM va me frapper comme il ne m’a jamais frappé…
Au pays des Merveilles, des Horreurs et de l’Oubli
(A partir de cet instant la notion du temps disparaît)
Ce que j’appellerai le « plateau » a duré plus de 4heures. 4 heures durant lesquelles tout ne fut que flou, émerveillement et angoisses. De ces 4 heures il ne me reste que quelques images : Celles des hallucinations. Outre le fait que mon monde se limitait désormais à mon espace corporel (Mon corps était ma seule réalité, je n’avais plus ni souvenir ni conscience c’est assez flou et complexe), je me souviens de mes bras, longs et colorés, parcourus d’innombrables abstractions géométriques en mouvement. En réalité je n’ai que peu de souvenirs du « trip » en lui même si ce n’est une impression diffuse, la conscience d’une beauté létale qui englobe tout.
Redécouverte du moi et de l’Autre
Il est nécessaire de considérer que je n’avais aucune idée de l’intensité du voyage tant que je ne suis pas redescendu.
Après cela, j’ai progressivement repris conscience. Tout d’abord une conscience du moi puis une conscience de l’autre. Cela s’est traduit par le besoin vital de parler à quelqu’un. Par chance, ma copine est connectée sur Skype. (mon ordi accompagne toujours mes voyages au DXM : pour la musique) Je l’appelle. Elle répond. Choquée par mon état (elle m’a déjà vu sous 720 mg de DXM, pourtant elle m’a assuré que cela était vraiment différent ce jour là) elle fait mine de me rassurer et ne tente pas de me faire prendre conscience de mon état. Elle m’avouera plus tard que j’étais secoué par d’innombrables spasmes et que mon corps entier se crispait sans que j’en aie conscience. Au bout d’une trentaine de minutes je coupe court à la conversation sans savoir que je venais d’effrayer une des deux femmes qui m’aiment le plus. Persuadé de redescendre je décide de prendre un bain. Je titube (Marche du Zombie/DXM Walk) jusqu’à ma baignoire, sur le chemin je croise un miroir dans lequel je ne me reconnais pas. Le vacarme de mon bain alarme la maisonnée. C’est alors que ma mère frappe à la porte de ma chambre.
(Die Hard) Une Journée en Enfer
Lorsque ma mère me voit elle comprend instantanément. Mais même si mes « problèmes de drogue » sont de notoriété publique dans la famille, elle semble particulièrement choquée (elle aussi m’a déjà vu sous de hautes de DXM). Je tente un instant de lui mentir. Inutile, J’ai l’air d’un aliéné. Je viens de blesser la deuxième des deux femmes qui tiennent le plus à moi…
Je passerai sur le pathos familial mais il m’a fallu plus d’une journée pour vaincre les diarrhées et les maux de ventre, retrouver le contrôle de mon esprit et plus de 48h pour marcher de nouveau droit. Quand à mon visage il porte encore, une semaine après, les traces de cette éprouvante expérience.
Conclusion
Bien qu’en soi mon état confus ne m’ait pas permis de réaliser la gravité de mon état physique sur le coup, le traumatisme infligé à mes proches ainsi qu’une vidéo réalisée par ma mère durant cette journée ont achevé (je l’espère) de me dégoûter de cette malsaine molécule qu’est le DXM. Grace à elle j’ai vécu certain de mes trips les plus intenses, j’ai voyagé bien loin mais je pense qu’il est temps de rentrer au port car je suis au bord du naufrage. Mon navire prend l’eau et je dois colmater les brèches (notamment celle que le DXM a ouverte dans ma cage thoracique : j’ai perdu plus de 15kg en 9 mois).
Voilà, cette dernière incursion dans l’étrange monde du Dextrometorphane est la preuve que malgré ses appâts, ce produit présente des risques non négligeables.
A consommer de manière réfléchie et maîtrisée donc.
