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TR: 8g secs au milieu d'un zoo.

Limbo

Neurotransmetteur
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28 Fev 2011
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Substance: Champignons Mc Kennaïï
Dose: 8g secs chacun
Lieu: zoo!!

Mon cher ami Psychokwak et moi même avions décidés en cette belle après midi de nous prendre une grosse claque en ce qui concerne la puissance du trip. On a pas été déçus!
Il y a quelques mois, nous avons fait l’acquisition d’une grow box de Mc Kennaïï et nous avons fait bonne récolte! On les a testés une première fois en prenant 4g chacun mais on avait été un peu décus… bcp de fous rires, peu de visuel et presque pas de psycho. On avait même repris 2g en plein trip en espérant monter un peu plus.
Bref, sur ce coup là on voulait vraiment se prendre un bon gros coup de pied au cul et on a pris 8g chacun (la dose forte étant indiquée à 5g sur Erowid). On est pas mal habitués à faire des trips sous truffes dans la pénombre avec une bonne playlist et on avait un peu envie de changer d’atmosphère. On est donc allés en plein milieu du jardin des plantes à Paris et on a avalé nos amis les champis en début d’aprem sous un magnifique soleil.

On en avait tellement à bouffer qu’on a commencé à sentir les premiers effets avant même de finir notre dose. On a mis environ 20 min pour tout manger.
Pour moi, montée progressive mais Psychokwak a très vite beaucoup de psycho et perd complètement pied avec la réalité. Il commence à flipper en voyant que ça part aussi fort et se sent même mal physiquement. Etrangement, ça dure une dizaine de minutes et ça se calme un peu, je pense qu’il est pas passé loin d’un bad trip! On décide de bouger et de se changer les idées. Au moment où on se lève, je vois le parc comme si je regardais à travers plusieurs écrans de verre, et je me dis que je commence à être bien explosé aussi. Mais pour le moment pas trop de psycho et j’arrive encore plus ou moins à gérer la situation.

On se dirige alors vers la ménagerie du jardin des plantes parce que j’avais sacrement envie de voir tout un tas de bestioles en plein trip champis! Petit problème, l’entrée est payante et il va falloir avoir un contact direct avec une personne… Mon pote Psychokwak est totalement défoncé et ne comprend plus rien de ce qui se passe. Quant à moi, je me motive et me persuade que je vais pouvoir payer pour 2. Au moment ou on arrive à la caisse, la seule phrase que j’arrive à prononcer c'est: “2 tarifs étudiants”. A partir de là, impossible de trouver ma CB alors qu’elle est à l’endroit habituel dans mon porte feuille…La nana à la caisse commence à se douter de quelque chose et je commence à stresser. Finalement, je trouve la carte et compose un mauvais code! Impossible de me souvenir du bon. Les gens s’impatientent, la fille me raconte des trucs et je comprends strictement rien de ce qu’elle me dit et la parano arrive à grands pas!! Heureusement je retrouve le code qui était noté dans mon téléphone et j’arrive à payer. A ce moment là je pense qu’on avait atteint le palier max dans le trip. Le conflit à la caisse m’a tellement stressé que je me suis mis à suer à grosses gouttes et que j’ai été à deux doigts de faire un malaise. Pour vous donner une idée de l’état dans lequel j’étais, je savais même plus si la fille au guichet était humaine ou animale!

Laborieusement, on arrive enfin à rentrer dans la ménagerie et là on se retrouve au milieu d’un zoo mi humain mi animal. On a évolué environ 2h30 au milieu des êtres humains et des animaux sans vraiment trop faire la différence. Psychokwak était totalement déconnecté de la réalité! Perte totale de l’égo, il ne savait plus ni qui, ni quoi il était. Il se contentait de me suivre sans vraiment trop savoir pourquoi. Moi j’étais vraiment mort de rire de le voir dans cet état et je le motivais pour voir le plus d’animaux possible. On a vu des fauves, des singes, des serpents, des oiseaux et tout un tas d’autres bestioles dont j’ignorais profondément l’existence. J’abordais vraiment la réalité sous un autre angle, les visuels se mélangeaient au psycho pour former une sorte de réalité parallèle peuplée de créatures de toutes sortes. Les 2 moments très forts on été la visite du vivarium, endroit sombre, chaud et humide rempli de serpents, et la visite de la volière où on s’est pris un jet d’eau en pleine tronche sans rien comprendre!
On a continué à errer au mileux des cages comme 2 fous échappés d’un asile jusqu’à la fermeture du parc. Le trajet en métro jusqu’à Montparnasse a été très diffile, dur retour à la vie de tous les jours.

Puis tout est redescendu progressivement, par vagues. On a eu vraiment du mal à reprendre pied avec le monde réel et tout ce qu’on trouvait à dire c’était: “In-croy-able!!!!!” en se regardant avec des têtes hébétées. On est vraiment partis très très loins, Psychokwak plus que moi. En tout cas on s’est bien pris la claque qu’on espérait.
Le tout aura duré 4h.

Le fait de le faire en extérieur au milieu des gens et des animaux aura vraiment été une expérience incroyable. Mais dans cet état, le moindre contact avec une personne est totalement ingérable et peut vite dégénérer. Je pense qu’on est passés pour 2 malades mentaux aux yeux de beaucoup de gens.

Pour conclure je ne dirais qu’une chose, vivement le prochain trip!
 

lvex

Elfe Mécanique
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10 Mar 2011
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Lol un petit TR bien intéressant et je me demande franchement comment vous avez fait pour pas partir en freestyle!! Je suis pourtant plutôt bien expérimenter avec les hallucinogène comparé aux gens normaux (non drogué :lol:) et vu ma tendance paranoïaque je pense que j'aurais eu beaucoup de mal a gérer la partis payement du zoo sans partir dans un freestyle paranoïaque total! :lol: Mais ca devait être une expérience vraiment enrichissante et déroutante de contempler tous ces animaux dans cette état là!!
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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Dans un zoo... je trouve ça génial, super idée !
Z'avez eu d'la chance de pas vous faire prendre :p
On les a testés une première fois en prenant 4g chacun mais on avait été un peu décus… bcp de fous rires, peu de visuel et presque pas de psycho.
Et là ça l'a fait du coup ? jme demande quelles pensées on peut avoir dans un univers entouré d'animaux, d'humains, et d'animaux/humains. En tout cas je le retiens ce coup là. *à faire après le planétarium :rolleyes: *
 

Xon

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Joli TR, bien que ça ne me viendrait même pas à l'idée de faire un truc pareil.

Le tout aura duré 4h.

WHAT?
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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Xon

Holofractale de l'hypervérité
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Très court ^-^
 

Ubik012

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Ah ! je pensais l'inverse au départ. Non ben moi c'est rarement plus de 4h également... mais avec 8g, oui certainement plus quand même.
 

Xon

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J'suis quelqu'un de relativement récéptif au passage.

Mais 6h est un minimum pour moi, je constate le retour à la normal après en général. Disons que j'adore gratter aussi, j'suis pas préssé de redescendre la plupart du temps ^-^
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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En même temps au final je te rejoins : 4h de gros effets mais ensuite pareil, quand je suis seul je peux m'envoler ensuite aussi avec la musique, faire durer e truc. A plusieurs généralement y'en a toujours un qui sort "ah bah ça y est c'est fini", et ça brise pas mal de choses je trouve (dont les miennes)
 

Limbo

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Ravi que ça vous ait plu! :D
Si je pouvais donner un seul conseil à ceux qui veulent le faire dans un endroit public (et payant) c'est de passer les guichets juste après avoir mangé les champis... On devait avoir à peu près cette tête là devant la nana: :shock:

Xon a dit:
J'suis quelqu'un de relativement récéptif au passage.
Mais 6h est un minimum pour moi, je constate le retour à la normal après en général. Disons que j'adore gratter aussi, j'suis pas préssé de redescendre la plupart du temps ^-^

Quand je dis 4h, c'est la durée des effets bien violents! :rolleyes:
Après on s'est raccroché à la réalité et on a été stone pendant encore 2h.
Je pense que le fait de prendre le métro nous a aussi pas mal calmés.

mister_x a dit:
jme demande quelles pensées on peut avoir dans un univers entouré d'animaux, d'humains, et d'animaux/humains. En tout cas je le retiens ce coup là. *à faire après le planétarium *

Très Très bonne idée le planétarium!!!! Tu l'as déjà fait?? T'as vu combien d'étoiles? :lol:
 

Ubik012

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Non c'est un ami qui a eu cette idée récemment et j'avoue que ça me semble également assez attrayant, et je pense qu'on (ou peut etre que je) va tester ça bientot :p Même si pareil, faut pas trop se faire repérer quoi..
 

psykokwak

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Bon, eh bien je me suis motivé aussi pour écrire un TR hier soir, mais je ne pouvais pas poster directement, donc voici ce que j'ai pu écrire, toujours encore à vif de ces événements avec Limbo (désolé s'il y a redondance à certains moments, mais au moins ça donne 2 points de vue complémentaires de fous lâchés dans la nature) :


Bon, de retour d’une journée éprouvante et intense en événements psychédéliques, je me motive pour écrire ce TR, car je pense que celui-ci mérite d’être conté…
Par où commencer ? Eh bien tout d’abord les conditions assez loufoques et incroyablement différentes d’un trip je qualifierai de « normal », en tout cas usuel dirons-nous. J’étais avec mon compagnon de voyage psychotropique de toujours (donc pas de problème niveau confiance et accompagnement humain de trip, d’ailleurs je l’en remercie vivement, vous comprendrez plus loin), de son pseudo Limbo sur ce forum même.
Bref, ayant trippé au moins 5 fois sous truffettes, et ayant entamé mes précédentes récoltes de McKennaï 2 fois avant (5g le premier trip en 2 fois, et 3 g l’autre), nous avons décidé de prendre un bonne claque dans la tronche, et de s’envoyer 8g chacun (enfin 7,5g pour moi, au poil de cul près). Sachant qu’en plus n’ayant pas d’endroit où se poser pour goûter tout ça, nous avons décidé de simplement se poser dans un parc, en ces doux jours d’ensoleillement intense en plein cœur de Paris. Le Jardin des plantes et sa célèbre ménagerie pour ceux qui visualisent.

Le fait est que, ayant commencé mon aventure psychédélique avec les truffes, et que je suis plutôt bien réceptif niveau psycho – en gros j’ai pris bien cher à chaque trip de 15g frais, genre je sais plus qui je suis etc (et je kiffe, ne pas s’en méprendre) - je n’ai pas été catapulté comme je l’aurai pensé avec les vrais champotes de chez mcKennaï, sachant qu’on nous les avait prescrit comme les plus visuels, mais point (ou plutôt peu) visuels il ya eu.
Bref, les 5g de premier trip nous avaient juste fait kiffé un trip dans une chambre, genre on rigole, on calcule pas trop, mais c’est tout, encore gros contrôle de soi, un peu déçu bien que super agréable. Je précise, car c’est ça qui nous a décidé à prendre la dose de bœuf de 8g. Et j’étais persuadé que ça allait être le même régime dans un parc, un poil plus fort, mais encore maître de la situation.

Eh ben… paf dans ma gueule, c’était le trip le plus bouleversant, intense et incalculable que j’ai pu faire.

La situation du parc est assez spéciale, car en plein après-midi ce vendredi de vacances dans paris, ça grouille. Et de tous (et je dis bien vraiment tous) types de spécimen sur terre, que ce soit humain, végétal, et surtout animal (le zoo dans le parc, toute une aventure, mais je n’en dévoile pas plus pour l’instant) ! Mais sans aucune appréhension de ce côté là, nous avons mangé tranquillement notre bouquet de champis séchés, sur une séance de 20 minutes assez éprouvante gustativement, mais heureusement entrecoupée de quelques bonbons fort appréciés sur le moment.

Posés sur un banc sous un arbre, et toujours avec une population marchant, discutant, courant autour de nous, le trip démarre, la dernière tige avalée, il est pile 15h. Moi comme limbo, on est en général très rapide à monter, une aubaine pour profiter du trip montant ensemble. Sauf que là, j’ai pas vraiment compris ce qu’il s’est passé, après la période de stone et de mise à l’état de légume obligé au tout début du trip, j’ai débuté une violente, et franchement très rapide montée totalement incontrôlable et surtout plutôt effrayante ; au bout de 10 minutes, j’ai commencé à ne plus rien calculer du tout, limbo me parle mais je n’arrive pas à « processer », je ne sais plus répondre à ses questions, la situation m’envahit, les conditions du parc où la profusion des genres et des mondes me submerge, et je ne comprends plus rien. Limbo n’en est pas du tout au même stade, et me dit que je suis déjà totalement psycho, mais que ça le fait kiffer de me voir aussi perdu.

C’est là que j’ai réalisé que je n’allais pas du tout vivre ce trip posé et agréable où tu te laisses porter par la musique ambiante, discute, et sors des fous rires de nulle part. Je suis bel-et-bien embarqué dans un psycho violent au bout de 15min, et auquel je ne m’étais franchement pas préparé. Le fait est que la montée s’est accompagnée de ressentis physiques aussi incontrôlables que le mental, et c’est là que j’ai cru pencher dans un monde où je n’arriverai pas à revenir. En l’espace de 10 minutes j’ai eu un mal physique qui ne s’exprime pas que par la nausée, mais bien plus fort, mon corps ne répondait plus vraiment, j’avais cette sensation pourtant si connue du chaud/froid, mais là en puissance 10, des bouffées de chaleur incalculables, je regarde partout, je cherche une accroche ailleurs, je n’arrive plus à communiquer avec limbo. J’ai franchement cru que j’allais m’écrouler dans un bad trip violent, car trop de données sont montées simultanément à chaque instant, j’étais tout simplement dépassé, j’allais exploser. Ca a réellement été un combat intérieur rude et intense duquel j’ai réussi à sortir vainqueur (ou plutôt d’où je ne suis pas ressorti totalement défait), je dois dire je ne sais pas comment, mais je sais que c’est « l’expérience » de la substance qui m’a aidé à garder la face et à me dire que je n’avais pas le droit de partir en live, pas ici.
A ce moment-là, limbo a bien compris que j’étais en train de glisser sur une sale pente, et savoir que lui n’était pas aussi perdu que moi m’a aussi certainement beaucoup aidé.
Le fait est que 30 min après le début de la montée, ma condition se calme, je m’apaise, et retrouve un peu mes esprits (en comparaison avec la situation précédente, parce que j’étais encore bien décalqué), et sur le principe du cercle vertueux, ça me rassure de reprendre du poil de la bête, je me sens mieux, je reprends confiance, et heureux d’avoir survécu, le trip peut vraiment commencer. D’autant plus que limbo monte tranquillement, mais surement. Le seul stygmate physique de cette montée étant de violentes fourmis dans les bras qui ont mis du temps à partir.
Au bout de ¾ d’heure, Limbo lance la proposition de bouger, je dis bien « lance », car il m’a fallut un peu de temps pour comprendre, acquiescer, accepter le fait de faire marcher la partie motrice de mon corps, de ranger les affaires et vraiment partir à la découverte du monde qui est devant nos yeux.

J’ai réussit à me lever, je ne comprends pas comment j’arrive à avancer. Mais Limbo me motive et on s’enfonce désormais dans la masse de gens en tout genre, on se sent assez observé, mais la confiance prend un peu le dessus et te rappelle qu’il n’y a aucune raison de paniquer. Le plus incroyable à ce moment c’est surtout cette impression d’être dans un zoo humain, de pouvoir contempler les gens (d’ailleurs on en a bien rigolé), tout en étant dans un monde d’absurdités, de profusion des sens et d’être assaillit en même temps par du visuel devenu futile mais agréable. On comprend que chaque pensée ou volonté de réfléchir va devenir méchamment complexe.

A partir de ce moment là, il est important de souligner que mon compère a, au sens propre, été mon guide et ma relation de confiance envers le monde extérieur et je dirais même, intérieur. Il a facilement compris que je n’étais apte à absolument rien faire, je ne pouvait pas réfléchir, je ne savais pas où aller, quoi penser, et sa présence, bien que je n’avais plus aucune notion de rien, en particulier de l’amitié, de la vie, de l’existence, des genres humains (et même basiquement, l’homme et la femme), me rappelait que l’on vit un trip à deux, que l’on vit quelque chose d’exceptionnel grâce à un rien. Je regrette un peu de ne pas avoir vraiment pu communiquer avec lui, car étant absolument inapte à considérer un simple être humain, je n’arrivait à répondre que « euh… je sais pas… » à chacune de ses questions. Le fait est, que je devais m’en remettre à lui, sinon j’étais perdu. Et vraiment très loin. Je ne savais même pas pourquoi j’étais dans cet état, et le mot « champis hallucinogènes » n’avait aucun sens pour moi.
Je ne sais même plus si j’arrive à retranscrire réellement ce qu’il s’est passé dans ma tête, tellement de choses et de ressentis l’ont traversé…

En particulier, je n’avais même plus la notion de l’amour et du sexe, j’avais l’image de ma copine qui m’apparaissait, mais je n’arrivais pas à apposer une image ou une relation avec elle. Je ne savais en fait pas si j’avais une copine, et surtout, il aurait fallu m’expliquer ce que c’était qu’une copine ! En gros, me raconter l’histoire de la vie, de l’univers et du commencement. Compliqué.
Tiens, d’ailleurs en passant, j’ai aperçu notre univers, le soleil, je ne savais même plus qu’on vivait sur une boule nommée Terre, mais j’étais tellement perché que je ne me posais même plus la question, et ces considérations devenaient presque futiles…

Bref, avançons dans notre épopée, le meilleur (ou le pire) est à venir ; j’ai nommé la ménagerie, ou plus couramment, le zoo !
Et là il s’agit de rapporter l’épreuve (et le mot est faible) de la guichetière à l’entrée. Déjà, on a du bien faire cinq fois le tour du même pâté de pelouse pour retrouver l’entrée. Et là c’est la queue, des familles entières avec des marmots insupportables courant partout attendent. Perso, toujours aussi à l’ouest, je comprenais pas vraiment pourquoi on restait à attendre comme des cons, mais là je suivais plutôt tout ce que me disait Limbo, donc soit, on attend (et il me dit qu’on sera content d’avoir testé, ce qui est rétrospectivement vrai). Là un dialogue un peu de sourd concernant le prix étudiant et la manière de payer nous a, je pense, certainement déjà catalogué comme un peu taré vis-à-vis des gens alentours.
Nous arrivons finalement à la caisse, et le dialogue correctement entamé avec la vendeuse tourne vite au n’importe quoi ; Limbo pense ne plus avoir sa carte bleue (alors qu’elle n’a pas bougé) et reste à beuguer devant son portefeuille. Et la vendeuse qui nous parle, on comprend rien, elle a l’air ahurie, la panique s’installe, et là Limbo (mais il racontera son pic de bad fort mieux que moi) ressent une montée de stress incontrôlable et vraiment atroce, de ce que j’ai pu ressentir de mon point de vue, à la limite du malaise. Car en plus les gens attendent derrière, et ils sont nombreux. On attend sur le côté, car la carte retrouvée, le code ne passe pas et il faut demander à l’iphone de nous le refiler. C’est surement abhérent ce que je raconte mais je compte sur L pour clarifier tout ça. Bref on retrouve le code, ça passe, on nous tend les tickets, et un soulagement incroyable nous fait comprendre que ça aurait pu franchement très mal tourner, et que le contact humain est à éviter à tout prix. Regarder et halluciner c’est bien, mais interagir de manière intelligible, très peu recommandé…

Nous sommes enfin rentrés, on check une bonne dizaine de fois si on a bien tout sur nous, et c’est parti pour l’aventure. Je ne réalise toujours pas qu’on est dans un zoo, et qu’on va voir des bêtes improbables ! En tout cas sur le moment, on a juste à se balader, mais même ça je pige pas, et j’ai du demander à L une bonne centaine de fois « mais… on doit faire un truc là ? ».
Et c’est là qu’on voit les bêtes en cage (on a du les chercher quand même), un léopard nonchalant (ça me paraissait normal qu’il soit là d’ailleurs, avec ses motifs jaunes et noirs bougeant sur tout le corps), limite des bêtes que je n’avais jamais vues ailleurs, un bison, des kangourous, un singe jaune (on sait toujours pas si c’est les champottes ou la réalité), et surtout le vivarium sous 40° (comme si on suitait pas déjà assez), mais où j’ai été émerveillé par des serpents monstrueux et autres iguanes en tout genre. Enfin, je savais quand même pas si on avait le droit d’avancer dans ce four, si on avait un ordre à respecter, si on faisait la queue ou juste si on avait le droit simplement d’être là. Et là, toujours Limbo pour m’extirper de mon état ahuri et m’aider à avancer sur le cheminement, qui s’est fini sur une descente douce.
Voilà, je pense avoir exposé le plus fort de ce trip franchement inhabituel par ce TR.
Peut-être encore une chose, et non des moindres ; ce qui m’a fait le plus halluciné – au sens figuré – et que je n’arrive toujours pas à concevoir, c’est que jusqu’à la fin du trip (et je ne saurais pas dire exactement ou il s’arrête, en tout cas on est sorti du parc sur les coups de 18h/18h30), tout me paraissait tellement irréel que tout ce qui se passait devant mes yeux n’était que le fruit de mon imagination et que je pouvais le façonner comme bon me semble. Plus particulièrement la fermeture du parc et donc la sortie de cette jungle. Le gardien vient nous dire que le parc ferme, mais ça me paraît improbable, et je me dis « c’est bon, il n’est pas réel, on peut rester encore autant qu’on veut ». Les dialogues avec ces personnages irréels nous ont conduit vers la sortie, mais assez péniblement, et pour moi on était aussi perdu qu’au début, sans grande importance, puisque l’avenir proche ne s’était pas encore « reconstruit » dans mon intellect propre. Même tarif dans le métro, avec juste la maîtrise « sociale » de soi-même, sans la logique du raisonnement le plus basique.

Le problème, c’est quand on commence à renouer des liens avec la vie à proprement parler, c’est toute la réalité qui apparaît plutôt comme une angoisse, et se dire que l’avenir existe vraiment, que je n’ai pas préparé ce qui allait se passer après, fait relativement peur. En plus nous devions nous rendre à un endroit de Paris à une horaires précise en fin d’aprèm, et j’arrivais franchement encore peu à envisager le trajet, et le fait qu’on allait rejoindre un pote – lui, de la réalité qui nous entoure – encore improbable sur le coup.

Bref je pense que mes perceptions déjà vécues dans mes autres trips (déjà assez forts) ont juste été amplifiées de manière incroyable ici, et que j’ai pris une énorme claque dans la gueule, mais dans le bon sens du terme.
Avec toujours cette légère satisfaction d’en être revenu, sain-et-sauf, et d’avoir survécu à une dose de cheval !

Ps : ne pas prendre ce TR comme un avertissement sur le dosage, ou les conditions du trip ; tout ne s’est pas passé comme papa dans maman, mais on s’en est très bien sorti, et je considèrerais ce voyage comme une expérience de dingue, parfois terrifiante, mais incroyablement puissante, et qu’il faut laisser nous envahir.
 

Limbo

Neurotransmetteur
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Je regrette un peu de ne pas avoir vraiment pu communiquer avec lui, car étant absolument inapte à considérer un simple être humain, je n’arrivait à répondre que « euh… je sais pas… » à chacune de ses questions.
Tkt pas tu m'as bien fait rire!! :D
et surtout le vivarium sous 40° (comme si on suitait pas déjà assez), mais où j’ai été émerveillé par des serpents monstrueux et autres iguanes en tout genre.
Comme quoi ya pas qu'avec l'Ayahuasca qu'on voit des serpents...
Ps : ne pas prendre ce TR comme un avertissement sur le dosage, ou les conditions du trip ; tout ne s’est pas passé comme papa dans maman, mais on s’en est très bien sorti, et je considèrerais ce voyage comme une expérience de dingue, parfois terrifiante, mais incroyablement puissante, et qu’il faut laisser nous envahir.
Tout a fait d'accord! Les conditions plus qu'insolites de ce trip ont vraiment été enrichissantes. On a peut être un poil déconné sur le coup du payement à la caisse mais tripper au milieu de toute cette faune est vraiment quelque chose d'incroyable!
 

ettenissral

Alpiniste Kundalini
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Ouaip, un bon ami a d'ailleurs vu que des serpent partout pendant son premier trip au lsd :rolleyes:

Wouahhhouuu trop délire vos reports! J'ai adoré les lire! Qu'est ce que j'ai ri!!!!!!! en plus les deux versions trop génial...

Et pis les questions que psychokwak se pose sur les sentiments, l'amour, les sexes, le futur, le temps, quoi faire, quelle fonction, truc de malade! C'est exactement ce qui m'est arrivé lors de mon trip 11 novembre sauf que je n'avais pas autant de stimulis ( j'étais pas dans un zoo)."Je suis obligée d'être une fille???!!! Pourquoi!!!! Qu'est ce que ça veut direeeeeeeeeee?????" Puis la relation que psychokwak tu as avec limbo, c'est pareil que moi avec mon copain. Je ne savais plus qui il était, mais il était juste là et c'était la seule "chose" à laquelle je pouvais me raccrocher. Vous avez eu de la chance que Limbo soit encore un peu sur terre :)
Ca me rappelle vraiment tout ça et d'un côté ça me rassure que quelqu'un d'autre l'ait vécu exactement comme moi :p ça fait flipper cet état

Le coup de la caissière est trop marrant aussi, heureusement que ça n'a pas dégénéré, mais bon elle aurait pu faire quoi a part vous empêcher de rentrer?

Et j'imagine si vous aviez absolument voulu toucher un éléphant ou autre... c'était chauud

Ahah merci à vous deux pour ce super TR
 
D

DasFrog

Invité
Bande d'andouilles XD.
Heureusement que j'étais pas avec vous, j'aurais complètement flippé avec la caissière ! Déjà que voir des gens, je pense que je me sentirais mal mais là...

J'aurais vraiment vraiment aimé voir vos gueules d'ahuris en train de déambuler à 2 à l'heure au milieu des cages, en poussant des petites exclamations à la première tâche de couleur :p .
Et ça va, pas trop dur le lendemain le retour à la réalité ? J'imagine que la nuit a du être... riche.

Bon et relancez moi une bobox pour cet été :) .
 

psykokwak

Neurotransmetteur
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Héhé t'inquiète, on va étudier la question sur la meilleure manière de tripper pour les mois à venir, entre nouvelle box, LSA, nouvelle truffes...

Et ça va, pas trop dur le lendemain le retour à la réalité ?

Beh c'est là-dessus que je pense le trip à été le plus inconfortable, c'est même pas une question de lendemain, mais plutôt les quelques heures après. Comme j'ai dit dans le TR, il a fallu à un moment sortir du parc, chercher le métro, les correspondances, donch qui m'appelle alors que je suis bien décalqué, tout ça nous forçait à revenir dans la vie active, mais de manière un peu trop brutale. En temps normal, c'est l'après trip où tu discutes telle une loque sous ambiance tamisée avec arrière-fond de Pink Floyd, donc t'imagines le métro parisien, ça me paraissait encore irréel! Et surtout, qui dit dose de cheval, dit méga trip, mais aussi descente bien longue, c'est pour ça que j'arrivais vraiment pas à imaginer que j'allais devoir affronter un "avenir" ne serait-ce que quelques heures après... Donc au final, assez hard :retard:

Sinon, ravi que ces TR t'aient plu ettenissral! Concernant la caissière, je pense que là où ça aurait pu dégénérer c'est l'arrivée de gardiens pour nous casser les c*** , parce que franchement même l'individu le plus con du monde aurait grillé qu'on avait une substance illégale dans le sang!
Et même si les gardiens nous avaient juste viré du parc, on aurait pas eu l'air malin dans les rues bondées et étouffantes de Paris...
 

ettenissral

Alpiniste Kundalini
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Ah ouais ouais c'est sur ça aurait été bien stressant...
Aprés j'ai quasi jamais vu personne sous champote alors que j'étais dans un état normal donc je peux pas dire si ça se voit forcement ou si on peut juste avoir l'air un peu "diminué" ou "chelou" devant des gens qui soupçonnent même pas que quelqu'un puisse prendre ce genre de trucs pour du vrai.

Essaye de vous décrire comme le ferait quelqu'un d'extérieur tiens pour rire :p
Genre commence par "Au zoo, à la caisse j'ai vu deux types...
 

psykokwak

Neurotransmetteur
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Je pense qu'elle se disait : "Ouah j'ai vu 2 mecs à la caisse du zoo aujourd'hui, je sais pas si ils sont mentalement dérangés, s'ils avaient pris une substance, ou si c'était simplement du foutage de gueule, mais entre le premier qui calcule pas que sa carte bleue est devant lui, qui oublie son code au point de défaillir, et l'autre complètement ahuri à regarder les branches avec des yeux de boeuf, ça a fait mon attraction de la journée!"

Mais sans déconner, on aurait trop kiffé aller la revoir aujourd'hui pour discuter avec elle et lui expliquer un peu la situation!
 

Quetzal

Holofractale de l'hypervérité
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3 436
Haha génial :D LEs deux version ca cartonne ;)
Belle expérience; set&setting un tout ptit peu risqué, la preuve, mais bon pas le choix pour cette expérience qui en vaut sans doute la peine! En tout cas, ca fait baver, d'essayer de se plonger dans les sensations décrites...
"dans un monde d’absurdités, de profusion des sens et d’être assaillit en même temps par du visuel devenu futile mais agréable"
:unibrow:
Je sens la chaleur des visuels et cette beauté innée qui se dégage de l'ensemble, avec une sensation de recul mais tout en étant lié confortablement au truc
 
D

DasFrog

Invité
Limbo le sauveur :p .
Dans tous nos trips et ceux où il était avec d'autres gens, ça reste le seul à réussir à comprendre ce qu'il se passe.

Je pense que ça vaudrait le coup qu'il raconte son histoire à Amsterdam où dans une auberge de jeunesse, il a réussit à discuter avec une nana de l'accueil qui est venu toquer à leur porte parce qu'ils faisaient trop de bruit.
Même avec des yeux de vache cet animal arrive à bien orienter les trip et à garder (plus ou moins, faut pas déconner) les pieds sur terre.
Un vrai chaman j'vous dis.
 
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