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TR 4-HO-MET 14mg: Motifs, parquet et psychédélisme.

Meirrion

Elfe Mécanique
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16 Oct 2011
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Qui: A et moi
: l'appart de mon pote, super calé, grand salon avec un parquet bleu turquoise foncé.
Quand: novembre 2011

Set et setting: pas d'exigence dans la matinée du lendemain, pas de visite à l'appart, de la bouffe, de l'eau, une balance de précision, des renseignements en amont, deux bons potes, de la psytrance qui va bien. Bref que du bon.

Dose: 14 mg (pesés à la balance) de 4-HO-MET fumarate de source polonaise consommé en para.


Rendez vous tôt, pour ne pas descendre trop tard et pouvoir faire une bonne nuit.

18h40 : prise du produit en para avec un peu d'eau. Nous étions à jeun depuis au moins 6h.

19h15: la montée se fait bien sentir. On joue à Call of Duty. Les muscles se tendent, je me sens un peu crispé, le bodyload en cesse de s'amplifier. Jouer devient difficile, le stress du jeu est important, je décide d'arrêter.

19h20: les premier changements visuels se font sentir. Grosse modification dans la perception de la lumière, flash sur les couleurs vives. La TV est allumée, elle est vraiment bizarre. Pourtant, nous avons un gros sourire.

A partir de ce moment, plus de chronologie pour les 2 prochaines heures. Le bodyload est toujours important : tensions musculaires, visage crispé, pupilles sur-dilatées. Visuellement, c'est totalement psychédélique ! Autant les champignons faisaient tout onduler, autant là je vois des motifs partout, mais vraiment partout !
Je fixe une étagère dont les ombres commencent à bouger. Les spots et le lampadaires de l'apart nous semble changer sans cesse de puissance, les couleurs vont et viennent, tout ondule et vibre. Les ombres bougent chaotiquement. La TV est étrange : les couleurs explosent au visage, les yeux des invités et présentateur sont déformés, comme un effet loupe. Je vois aussi cette déformation sur A, ce qui est légèrement inquiétant, mais je sais que ça fait parti du trip.
Les couleurs continuent leur manège. Il faut maintenant que j'essaie de vous décrire les motifs. J'ai été dépucelé de la fameuse « fractale psychédélique » que je n'avais jusqu'alors jamais vue. Sur toute les surfaces, des motifs se répétaient, d'une précision hallucinante. Les tissus se craquelaient, ondulaient légèrement. Je regardais mon jean, sur ma jambe gauche des motifs indiens, des visages de Shiva se formaient. La tension musculaire dans ma jambe ajoutait encore à la densité de cette hallucination. Et chaque motifs avaient quelque chose de délicieusement mystérieux.

Le parquet maintenant. Il faut que vous imaginiez : une grande pièce, genre 30m carrés, avec un parquet bleu turquoise un peu foncé. Un canapé, une table basse, 2 fauteuils qui semblaient flotter dans l'océan du parquet. Et ce parquet ! Les rainures, les traces des occupants précédents, la texture du bois, sa couleur mystérieuse en faisait l'objet hallucinatoire par excellence. Mon compagnon de route voyait des rais de lumières sortir d'entre les lattes, comme si la musique (psytrance, Sphongle, goa en tout genre) sortait de sous l'appartement. Je voyais quand à moi des sortes de motifs floraux-fractaliens qui couraient le long des planches en scintillant. A me dit : « il me fait un peu peur, on dirait qu'il est maléfique ce parquet ». Tout à fait.

Nous sommes allés prendre l'air quelques fois, surtout à mon initiative, le bodyload étant plutôt important : très soif mais sans suer, tension musculaire dans les jambes comme je les déteste. Le froid de l'hiver nous fit un bien fou. Nous restâmes comme deux abrutis à bugger au milieu de la cour de la résidence, en fixant le sol marbré du couloir. Ce couloir en extérieur comportait des arches sur le coté et comme vous le savez, le marbre n'est pas uniforme, il y a des éclats blancs et roses. Nous avons cru que des fractales avaient été peintes tout le long de ce couloir, et A le voyait très, très long.
Nous rions beaucoup, de tout, des hallus, de notre confusion. Impossible d'enchaîner des raisonnements trop complexes, nous étions toujours distraits par autre chose qui ondulait ou respirait. Pourtant, nous essayions de mettre des mots sur ce que nous vivions, mais ça s'est avéré plutôt difficile.

Nous sommes ensuite parti en ville (l'appart est en centre-ville) pour donner de la matière au trip. Les pavés de la rues bougeaient. Les couleurs scintillaient sur la surface des bâtiments et les quelques nuages de la nuit. Nous marchâmes le long d'une avenu fréquentée, en essayant de ne pas éclater de rire. Cependant, les tensions musculaire s'apparentaient de plus en plus à des crampes, et nous commençâmes à nous inquiéter des gens, de leur regard avec nos têtes d'illuminés. Nous rebroussâmes chemin vers le « cocon », l'appartement paisible. La ville est pleine d'éléments trippable, mais malheureusement pleine de gens qui ne sont pas perchés, ce qui inhibe pas mal le trip et est assez angoissant.
En rentrant vers l'apaprt, nous nous asseyons sur le perron d'une église, au calme. On en profite pour se fumer une clope. A ne peut absolument faire de tâches complexe :
« Passes moi une clope steup », il sort son paquet et l'ouvre, puis buggue sur le sol.
«  Maintenant faudrait peu-être que tu me la passes non ? », il me passe la cigarette et en sort une pour lui.
« Le feu mec », on éclate de rire, et on a enfin pu allumer cette foutu cigarette.

Finalement nous rentrons à l'appart, et laissons la lumière éteinte pour calmer un peu le cerveau.

A ce stade, le plus gros du trip visuel est derrière nous.
Quelques premières impressions et conclusions : tout au long du trip, le 4-HO-MET a agit par vagues : grosse phase hallucinatoire, puis calme, et parfois même moment de lucidité ou nous nous disions que c'était fini. Et finalement, reprise tension physique, ondulations et BAM c'est reparti. Et ce, tout au long du trip, de manière vraiment notable.

21h30. On allume la TV : du foot. On fixe le terrain comme des abrutis. Les joueurs en oranges me semblent 3 fois plus gros que les français. Les chaussettes françaises déforment leur pied. Finalement j'ai l'impression d'être totalement redescendu, mis à part niveau bodyload. Mais les effets reviennent par vague et on continue à percher pendant 1 bonne heure..

2nd partie du trip: Finalement vient l'heure du pet roulé avant le début du trip en prévision : c'est un délice, et en même temps la fumée est un peu irritante. Les motif réapparaissent sur le sol, les raisonnements complexe sont toujours difficile.

A 22h30, gros trip sur la psytrance, le cerveau part dans les boucles de la musique. On a envie de danser, on a la pêche mentale et physique. Puis on s'allonge et on kiffe.
Shpongle nous transporte vers des contrées inconnues pendant une bonne heure, c'est très mystique. Fin de trip affalé dans les canapés et sur les poufs, allongés par terre, a admirer les dernières ondulations et à laisser partir nos pensées, à se raconter des histoires sur la musique.

Vers 23h20, on peut considérer le trip comme terminé. A cette heure là, et afin de calmer les tensions physique (léger étau dans le crâne) nous décidons de prendre 20-25mg de méthoxetamine en sublingual, mais cela fera l'objet d'un autre TR.
On est parti se coucher vers 2h30 du matin.

Le lendemain, petite tête dans le cul. 500Mg de doliprane pour faire passer un semblant de migraine, mais tout va bien.


En conclusion : un trip mémorable, mais un bodyload et une puissance qui s'est parfois avérée angoissante, j'ai plusieurs fois pensé qu'il ne fallait pas que ça augmente trop. Mais j'étais prêt à encaisser. Des visuels de fous de partout, des motifs comme jamais, la sensibilité au couleur qui augmente, la lumière qui varie sans cesse. Niveau humeur, malgré quelques inquiétudes pour le bodyload, des grosses barres de rires (impression que mon pote avait des pied à la Mickey Mouse). Une descente un peu physique. Je n'ai pas retrouvé la douceur de la molécule vantée sur les TR d'Erowid, je rejoins plutôt les certains TR de psychonaut qui mentionne une certaine rudesse du produit.

En tout cas une molécule très intéressante mais gaffe au dosage !

Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.
 

Acidbuzz

Holofractale de l'hypervérité
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25 Oct 2010
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Très bon TR, précis et tout, j'ai bien kiffé la musique qui "explose" de l'appart avec les traits de lumière sortant du sol :D

Mais merde quoi, un parquet bleu turquoise foncé, WTF :shock: :lol:
 
J

Ji-doo

Invité
Ouais, super TR, bien décris...n'oublie pas la suite à l'occaz' :wink:
 

Meirrion

Elfe Mécanique
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J'attends d'arriver à mettre des mots sur mes sensations sous méthoxétamine pour faire un TR un peu complet. C'est que la molécule est un peu confuse! :D
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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Ca m'a fait tout drôle aussi sous 2C-D quand j'ai vu ma première fractale. La seconde fois je suis sorti dehors et je l'ai carrément vu sur un immeuble blanc cassé. Grosse fractale donc, ça m'a bien fait chelou !

Merci pour ce TR. Raah je suis pressé de m'envoyer un autre trip psyché là, encore plus grâce à toi !!
 

Meirrion

Elfe Mécanique
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Les couleurs des façades des immeubles qui changent dans la rue, c'est assez fascinant, on a même une légère tendance à bugguer dessus, les yeux écarquillés, la mâchoire pendante (ou crispée)!

Pareil Sludge, à force de lire des TR de partout, je suis de plus en plus tenté par un trip! L'envie monte, j'y pense de plus en plus, je me blinde d'informations. Finalement je me le prévois tranquillou, ou en tout cas je me fais une esquisse de ce que je veux (set&setting) puis, quand l'occasion se présente, je me lance! Et après je prends le temps pour réfléchir sur ce que j'ai vécu. J'ai pas forcément envie de recommencer immédiatement après, ni dans les 1 ou 2 semaines. Mais je trouve qu'il (m')est nécessaire de visiter à l'occasion le monde psychédélique, je trouve que ça remet bien les choses en place.
Je pense que la plupart des psychonautes comprendront ce que je veux dire :D
 

Acidbuzz

Holofractale de l'hypervérité
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Meirrion a dit:
je trouve que ça remet bien les choses en place.
Comme ça peut les foutre en vrac quand c'est un premier "vrai"/gros trip ou un premier bad trip ;)
Il me semble avoir vu un post sur le forum psychonaut anglais d'un mec qui ne savait plus penser normalement le lendemain et se demandait si son cerveau s'était adapté aux nouveaux mécanismes de pensée psychédélique et si il redescendra après un trip de 2/3 jours (le méchant) ... FEAR ! Je ne sais plus où je l'ai lu ni si il est vraiment redescendu d'ailleurs :shock:

Mais sinon, on comprend bien je pense :)
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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Ça me fait penser (Hors sujet désolé) que je vais tenter mon premier trip en public (avec des amis qui eux tourneront à l'alcool). Je vais pas doser trop haut parce que j'ai pas envie de bader mais je pense qu'avec 50Mg de 2C-D je risque pas grand chose (j'espère).

La prochaine étape sera aussi en public, mais en concert (et avec des gens en qui j'ai plus confiance pour ne pas bader), et là je chargerai la mule.
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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Génial ce Tr, molécule qui donne bien envie. Les 5h paraissent courtes, longues.. ? j'veux dire, à la fin, heureux que ça s'arrète (bon descente un peu dure à ce que tu écris, mais c'est pas vraiment à ce niveau là), ou l'envie au contraire, de prolonger le trip, que tout n'a pas été vécu.. ? (genre parfois, j'suis déçu par les champis parce que tout s'arrête trop vite)
 

Acidbuzz

Holofractale de l'hypervérité
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@Sludge :

50mg me semble un peu beaucoup pour un trip avec des gens qui ne prennent pas la même chose que toi. Ils ne seront pas dans le "temps psychédélique", où 10 minutes est 1 minute dans la réalité. Surtout qu'avec l'alcool, tout va très vite :D
Perso, si je devais le faire et que les gens savent (aussi) que j'ai pris un truc, je ferais 35mg + 15mg en booster (ou plus) 1 heure après la première prise, si tout se passe bien. 35mg est bien gérable en public je trouve (enfin, pas à Auchan non plus)

Sinon, mets du 2C-D dans le punch :D

Ubik012 a dit:
à la fin, heureux que ça s'arrète ou l'envie au contraire, de prolonger le trip, que tout n'a pas été vécu.?

Ni l'un ni lautre pour moi, plutôt neutre je dirais, à réfléchir au trip au calme en fumant. Si je devais choisir, je dirais quand même que je suis heureux que ça s'arrête, trop de confusion, c'est usant (mais avec un bon souvenir derrière) :)
 
T

Towelly

Invité
Carrément dur d'être psychédéléquisé au milieu de gens ivres.

Déjà que les types bourrés c'est complètement con, mais alors sous psychédélique on est tout de suite pris d'un involontaire sentiment de nette supériorité intellectuelle par rapport à eux, et d'un violent méprit. Il y a un immense faussé entre un alcoolisé et un friturisé.



Du coup 35, 50mg, c'est pareil, de mon coté dans tous les cas je ne te conseillerais pas avec des mecs saouls ou en public. Enfin aussi je ne pratique absolument pas ce genre de chose associé à de tels contextes, donc je peux pas te le conseiller.


Mais après tout le monde est différent bien heureusement.
 

Acidbuzz

Holofractale de l'hypervérité
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stoned-fr a dit:
Déjà que les types bourrés c'est complètement con, mais alors sous psychédélique on est tout de suite pris d'un involontaire sentiment de nette supériorité intellectuelle par rapport à eux, et d'un violent méprit. Il y a un immense fOssé entre un alcoolisé et un friturisé.

Je plussoie et je rigole (t1, friturisé :D) ! Mais on parle de gens qui boivent, pas de bourrés là, non ?!
Sinon, la serviette, tu considères les concerts comme public ? Avec d'autres perchés autour de toi, c'est plutôt marrant :D Encore faut-il que la musique soit adaptée et la lumière "trippante", pas trop invasive ...
 
T

Towelly

Invité
Bah par définition des gens qui boivent son bourrés non ?

J'ai dû rater un épisode
mrgreen.gif



J'sais pas mais ça m'attire pas du tout les psychédéliques en public, déjà que le public seul m'attire pas. Mais en concert ça peut être pire, tout oppressé au milieu d'une foule de robots à la merci des types sur la scène, non quoi, non merci même.
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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Je vais essayer moins alors, histoire de pas gâcher en conneries. Mais je suis quand même curieux donc je vais essayer. Allez stop HS, on retourne dans le trip report, désolé Meirrion.
 

Meirrion

Elfe Mécanique
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@ Ubik012:

Premièrement, désolé de répondre plusieurs jours après, j'ai été très occupé ces derniers jours! Sinon les 5 heures sont étranges : le fait que la molécule agisse "par vagues", chose que je n'avais jusque ici jamais vécu, est assez déstabilisante. Le gros bodyload et les crampes par la suite m'ont presque fait espérer la descente. Les "vagues" font que quand t'as une grosse montée, tu te dis, aïe je vais ramasser physiquement et mentalement, et quand ça redescend tu respires un peu (obligé d'aller prendre l'air quelques fois). Après je savais aussi que c'est pas un petit pet au coin du canapé, je m'attendais à quelques surprises.

Lors de la descente, un certain soulagement parce qu'être tout sec, boire des litres d'eau et avoir les muscles tendus c'est pas le pied, et aussi un émerveillement de la richesse visuelle de la molécule. Je rejoins Acidbuzz : état de contemplation, pas envie de recommencer dans l'immédiat, content d'avoir l'esprit clair et de pouvoir mettre des mots sur toutes ces belles choses :)

Je ne sais pas ce qu'il se passe à plus haute dose, sur erowid et Bluelight les ricains prennent des doses de rhinocéros et les expériences sont variées. En tout cas je n'imagine pas ça très gérable en public.

Enfin, je plussoie : le temps de l'alcool et celui des psychédéliques est carrément opposé!
 
S

Styloplume

Invité
Merci pour le TR bien imagé!

Vous avez l'air d'avoir gobé une dose bien puissante non? Haha la fractale partout!

Merci pour le TR, j'ai compris deux ou trois trucs sur les psychés, notemment l'aspect visuel.
 
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