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TDA/H

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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27 Avr 2016
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On résume souvent le TDA/H (trouble déficitaire de l'attention avec ou sans hyperactivité) à ce dernier mot, "hyperactivité". Pourtant il ne s'agit pas uniquement de cela. Le trouble déficitaire de l'attention est, comme son nom l'indique, une affection mentale entraînant de grandes difficultés de concentration. Par "concentration", on entend capacité à rester volontairement focalisé sur un sujet donné. Le sujet TDA a donc des difficultés majeures à finir un projet, à respecter des échéances, à organiser sa vie quotidienne voire même à suivre une conversation. Il s'agit d'un handicap, il est très médiatisé à propos de l'enfance mais persiste à l'âge adulte, bien qu'en France malheureusement de nombreux psychiatres ignorent tout simplement cette possibilité.

Dans sa version hyperactive, le TDA/H s'accompagne d'un besoin permanent de bouger, de parler, bref c'est - encore une fois comme son nom l'indique - de l'hyper-activité. Cette composante est plus ou moins présente chez le sujet TDA, ce n'est pas une affection séparée mais un élément du spectre TDA sur lequel vient aussi se greffer l'impulsivité. Parmi les autres symptômes courants, il y a l'insomnie, le syndrome de jambes sans repos, les comportements ordaliques, la tendance à l'opposition... La personne TDA a sans cesse besoin de stimulations nouvelles, tout en souffrant de ses difficultés d'organisation. Cela va être une personne éparpillée, distraite, fantasque. Elle peut manifester beaucoup d'instabilité, être incapable de trouver de la satisfaction, et la prévalence de toxicomanie, dépression, trouble bipolaire, est plus forte dans cette part de la population. Il y a aussi une certaine stigmatisation sociale car notre société valorise beaucoup l'assiduité et la ponctualité, deux choses dans lesquelles l'individu TDA se montre en général très mauvais. Il a aussi des difficultés à suivre les exigences administratives, se décourage facilement, et peut finir par se laisser complètement aller. Ajoutons les obstacles rencontrés à l'école, notre système scolaire étant très normé et ennuyeux, valorisant la continuité, le respect et l'organisation. En raison de son impulsivité et de son inattention, l'individu TDA est perçu comme insolent, paresseux, désinvolte. Il est alors souvent méprisé par les instances supérieures (notamment les professeurs) qui peuvent sérieusement entamer son estime de lui-même, aggravant les risques dépressifs et rejetant les conséquences d'une affection mentale dans le domaine de la (mauvaise) volonté, ce qui interfère négativement avec une prise en charge adaptée. Ce sont l'ensemble des raisons pour lesquelles le TDA est considéré comme un handicap : trouver du travail, garder un logement, s'avèrent dans certains cas de véritables défis.

Le diagnostic est souvent tardif, notamment chez les adultes, et il est à noter que la prévalence de l’hyperactivité étant moins grande chez les filles, et le TDA/H étant encore trop ramené à sa composante hyperactive, ces dernières passent souvent à côté du diagnostic et simplement qualifiées de "distraite", "timide", "dans la Lune".


On peut néanmoins souligner certains aspects positifs du TDA/H : les personnes concernées ont tendance à se montrer ouvertes d'esprit, curieuses, enthousiastes et peuvent apporter énormément d'énergie à un projet tant qu'il n'est pas monotone. Leur impulsivité en fait souvent des personnes honnêtes et drôles. À condition de reconnaître ces qualités, de les valoriser et d'accepter les défauts qui les accompagnent, on peut rendre plus simple l'existence des personnes TDA et leur permettre de s'épanouir dans les domaines qui leur sont propres.

Les causes sont mal connues, on les relie souvent à un déficit de dopamine mais rien n'est fixé à ce sujet.

Suite à cette longue introduction, je voudrais proposer dans ce topic de partager des conseils, expériences, solutions, vécus entre personnes ayant des troubles de l'attention. Pas besoin d'être officiellement diagnostiqué pour participer, il suffit de se reconnaître dans ce que je décris plus haut ou juste d'avoir quelque-chose à apporter. Tout avis est bon à prendre !
 

Xochipilli94

Holofractale de l'hypervérité
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20 Août 2013
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C'est cool d'apporter un nouveau souffle aux discussions sur le sujet, à mon avis trop peu nombreuses au regard des personnes exposées !

En attendant que ce topic se remplisse, voici un lien vers un (ancien) topic qui a pris un peu la poussière mais dans laquelle on trouve de très beaux messages et des références utiles : Psychonaut - Les traitements du TDAH
 

Acacia

𝓥𝓪𝓹𝓸𝓾𝓻𝓸𝓾𝓼 𝓢𝓱𝓪𝓭𝓮𝓼蒸気の色合い
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25 Mai 2017
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Le TDAH a-t-il des répercussions sur les consommations de produit des individus.?
Des ressentis ou comportements de consommation particuliers sont-ils associés au TDAH dans l’expérience personnelle de ceux ici qui en sont atteint ?
 

GaetanCz

Elfe Mécanique
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15 Avr 2019
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Encore un trouble qu'on comprend mal et qu'on juge dans notre société.. comme les HPI etc...

Je vais donner mon avis, j'ai loin d'avoir toutes les clés.

Pour moi ce sont des profils de personnes avec beaucoup d'energie (pas pour rien qu'ils ont la bougeotte) et on les a "castré" étant enfant (par la société, par les parents), car ils s'exprimaient trop, ils exprimaient trop la vie en eux... (c'est triste, je vois tous les jours des parents qu'ils font ça...)

Ensuite en grandissant, ils ont appris à se controler pour survivre (étant enfant, c'est une question de survie de se faire accepter/aimer par ses parents). D'ou un conflit interne qui nait en eux entre le grand besoin de s'exprimer (emotionellement, physiquement etc...) et le grand controle "conditionné" par la peur d'abandon, du rejet.
Il y a une grande composante émotionelle.
Plus l'esprit est perturbé emotionellement (donc tension) moins il a de possibilité à se concentrer. Logique.

Par la suite, ils consomment pour pas ressentir cette tension interne qui est désagreable.

La solution ? Trouver des terrains d'expression : emotionelle et physique. Souvent l'art et le sport.
Se comprendre intérieurement : voir qu'on est conditionné par la société mais on est différent à l'intérieur et assumer ça. Trouver un entourage qui va accepter cette différence.

Pas facile, mais un TDA qui reste dans les "normes" de cette société, ça finira jamais bien pour lui.

Les TDA (et autres profils) sont comme des belles grandes tulipes qu'on laisse pas pousser car les paquerettes d'à côté sont plus petites mais majoritaires. Et on s'etonne que ces tulipes fannent ou sont recroquivellées.
A un moment donné, faut voir que c'est une société de paquerettes et oser d'être la tulipe (pas facile, loin de là). Ca permettra à d'autres tulipes de devenir des tulipes par la suite.

Pour le déficit en dopamine, ça parrait logique. C'est la 'moléculé du plaisir' pour faire simple: un TDA a peur de répondre à ses vrais envies (c'est souvent inconscient).
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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27 Avr 2016
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En fait, de ce que j'ai compris ce n'est pas tant un déficit qu'une inconsistance : ça vient trop ou pas assez. Il y a un problème de régulation plutôt que de quantité. Mais je ne me suis pas vraiment penché sur le sujet donc si qqun a des sources (fiables) je prends.
Je ne suis pas fan des interprétations de type psychanalytique, même si elles peuvent être pertinentes pour comprendre un parcours de vie. Mais attention, ton analyse prend pour commencement l'hyperactivité des personnes TDA/H, alors que j'ai bien précisé que c'était facultatif ! Une personne ayant ce handicap peut aussi se trouver du côté "hypoactif" du spectre et passer pour un/e gros/se paresseux/se ... ou juste naviguer constamment de l'un à l'autre.
J'aime pas trop aussi l'interprétation par jugement de valeur : même si c'est positif pour des personnes plutôt marginalisées d'habitude, reste que les gens "normaux" (les pâquerettes dans ton exemple) ne valent pas moins, iels n'ont pas besoin de devenir des tulipes, ce qu'il faut c'est juste que chacun trouve la place qui lui convient (ce qui n'est pas gagné car comme tu dis il y a bcp de conditionnement) ^^ heureusement qu'il y a des gens pour suivre les règles et s'organiser.... par exemple, je compte beaucoup sur mes quelques amis non-TDA, qui ont la gentillesse de m'aider quand je perds pieds : je n'ai aucune envie qu'iels deviennent comme moi, qui nous aiderait, alors ?

@Indica : je pense qu'il faudrait faire une mega étude pour savoir ça (si ce n'est pas déjà fait) car comment faire la différence entre une expérience personnelle et une expérience TDA ? On peut quand même assurer que le besoin de nouveauté, de stimulations constantes, l'ennui, poussent aux états modifiés de conscience comme aux comportements ordaliques (prise de risque) d'où la prévalence élevée de toxicomanie. Mais en fait, vu la proportion élevée de paresseux/inattentifs/insatisfaits chroniques chez les drogués (en écartant le fait que la drogue peut aussi entraîner cela) ça ne m'étonnerait pas que les TDA diagnostiqués ou non soient majoritaires et que l'expérience TDA soit la norme sans qu'on le sache :p
 

GaetanCz

Elfe Mécanique
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Tridimensionnel a dit:
En fait, de ce que j'ai compris ce n'est pas tant un déficit qu'une inconsistance : ça vient trop ou pas assez. Il y a un problème de régulation plutôt que de quantité. Mais je ne me suis pas vraiment penché sur le sujet donc si qqun a des sources (fiables) je prends.
Je ne suis pas fan des interprétations de type psychanalytique, même si elles peuvent être pertinentes pour comprendre un parcours de vie. Mais attention, ton analyse prend pour commencement l'hyperactivité des personnes TDA/H, alors que j'ai bien précisé que c'était facultatif ! Une personne ayant ce handicap peut aussi se trouver du côté "hypoactif" du spectre et passer pour un/e gros/se paresseux/se ... ou juste naviguer constamment de l'un à l'autre.
J'aime pas trop aussi l'interprétation par jugement de valeur : même si c'est positif pour des personnes plutôt marginalisées d'habitude, reste que les gens "normaux" (les pâquerettes dans ton exemple) ne valent pas moins, iels n'ont pas besoin de devenir des tulipes, ce qu'il faut c'est juste que chacun trouve la place qui lui convient (ce qui n'est pas gagné car comme tu dis il y a bcp de conditionnement) ^^ heureusement qu'il y a des gens pour suivre les règles et s'organiser.... par exemple, je compte beaucoup sur mes quelques amis non-TDA, qui ont la gentillesse de m'aider quand je perds pieds : je n'ai aucune envie qu'iels deviennent comme moi, qui nous aiderait, alors ?

@Indica : je pense qu'il faudrait faire une mega étude pour savoir ça (si ce n'est pas déjà fait) car comment faire la différence entre une expérience personnelle et une expérience TDA ? On peut quand même assurer que le besoin de nouveauté, de stimulations constantes, l'ennui, poussent aux états modifiés de conscience comme aux comportements ordaliques (prise de risque) d'où la prévalence élevée de toxicomanie. Mais en fait, vu la proportion élevée de paresseux/inattentifs/insatisfaits chroniques chez les drogués (en écartant le fait que la drogue peut aussi entraîner cela) ça ne m'étonnerait pas que les TDA diagnostiqués ou non soient majoritaires et que l'expérience TDA soit la norme sans qu'on le sache :p

Alors pour moi hyperactivité et hypoactivité c'est les faces de la même pièce: les deux vont souvent ensemble j'ai remarqué.

Pour les paquerettes, c'était plus pour montrer aux TDA qu'ils peuvent assumer leur différence. En réalité ma pensée est plus poussée: les paquerettes sont aussi des tulipes en fait mais à la différence qu'elles, elles veulent même pas le savoir! Alors qu'un TDA c'est soit une tulipe recroquevillée soit une tulipe qui pousse, il sait pas être paquerette.

Pour les amis, oui, pas besoin qu'ils soient comme toi, l'importance c'est qu'ils t'aiment et te comprennent comme tu es :)
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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Je suis passé par plusieurs phases où j'étais tellement angoissé par mes impératifs qu'au lieu de tout laisser couler, comme d'hab, j'ai été pris d'une frénésie de prévoyance, organisation, jusqu'à ressasser en permanence et miner mon moral et mes nuits. J'en ai plus ou moins tiré la leçon qu'il ne faut pas forcer la nature, car je n'ai pas été plus productif pour autant (j'ai juste insupporté mon entourage et passé des semaines très désagréables).
Il y a comme ça quelques membres de ma famille proche que je soupçonne d'avoir le même handicap que moi et qui, pourtant, ont une image de gens rigides, maniaques, tyranniques et bornés. Si j'ai ces soupçons, c'est parce que dans les faits ces personne galèrent énormément et sur des trucs bien typiques comme les impayés, les clefs, les horaires.. On dirait qu'elles ont, à un moment donné, tellement intériorisé leur problème qu'il est maintenant quasi compensé par des névroses de contrôle permanent (qui les font souffrir et leur entourage aussi). En passant par ces phases obsessionnelles, j'ai soudain eu l'impression de mieux les comprendre.

Le fait est qu'on doit évoluer dans un monde qui n'est pas du tout fait pour nous et que, par conséquent, on doit se tordre un peu, s'adapter quitte à se faire mal. Mais verser dans l'injonction permanente, avec la dose de culpabilité lorsqu'on n'y parvient pas (et l'on n'y parviendra jamais parfaitement), en oubliant qui l'on est, ça n'est pas bon non plus. Ne le prenez pas comme une excuse pour "baisser les bras" ou quoi, mais simplement : on a des faiblesses, et on ne les compensera pas en y allant comme des bourrins. C'est par des voies de traverse, des petites tactiques, qu'on peut contourner les pièges que nous tend notre condition.

On me fait remarquer que j'aurais maigri, que je râle tout le temps, que je suis triste... J'ai quand même l'impression d'être en meilleur état qu'à l'automne donc il faut croire que j'ai trouvé des méthodes qui me conviennent mieux ?
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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Mes aides actuelles pour m'organiser/me motiver. Je précise "actuelles" parce qu'aucune ne me tient plus de quelques mois.

- Trello : découverte la + récente, grâce à d'autres membres de PN :p c'est tout con, ça me sert surtout lorsque je dois rédiger/construire quelque-chose. J'utilise le système de couleurs pour visualiser mon avancée (rouge = pas commencé, orange = commencé, jaune = à finaliser, vert = terminé), ça me permet de ressentir qqch de positif en voyant l'ensemble du tableau verdir petit à petit. Je le couple avec un système de récompense parce que ce n'est pas suffisant en soi pour me motiver.

- Habitica : un site / une application pour faire de son quotidien un RPG. On se fixe soi-même les tâches (leur difficulté, nature, intitulé...) et les réaliser apporte des points d'expérience et de l'argent virtuel. Le concept est assez poussé, on peut combattre des monstres à plusieurs ou participer à des défis. J'utilise le versant "collectionneur" du jeu pour me motiver, en me récompensant avec des achats d'animaux rares, ce genre de truc (je suis complètement vulnérable à ce marketing haha).

- Rétro-calendrier : fait à la main (je me sens plus motivé à noter des choses dans un truc personnalisé que dans un agenda tout neutre). Je pars de la date butoir et je me fixe à reculons les dates intermédiaires. Par exemple : "le 20 je dois rendre tel devoir. Donc le 19 c'est fin prêt. Donc le 17 c'est rédigé et je n'ai qu'à corriger. Donc le 13 j'ai tous les éléments nécessaires à la rédaction. Donc le 10 j'ai fini le plan. Donc je m'y mets maintenant !". Je trouve ça plus positif qu'un planning normal où l'on va plutôt se dire "je prends trois jours à faire le plan, puis cinq à rédiger, ..." et finalement le temps semble toujours trop court et on a l'impression qu'on n'y arrivera jamais.

Donc actuellement je combine : planification du temps avec le rétro-calendrier + trello pour planifier l'espace et visualiser la progression + système de récompense avec Habitica.
Mais en fait, comme tout bon TDA/H je me lasse très facilement et aucune de mes solutions ne dure sur le long terme. Donc je change fréquemment de support pour le calendrier, par exemple. Habitica il n'y en a qu'un seul, alors il m'arrive de l'oublier un mois avant de m'y remettre à fond. L'important, c'est de parvenir à garder un intérêt pour l'organisation, que ce ne soit pas seulement un truc rébarbatif qu'on est obligé de faire. Sans verser dans l'excès inverse, et passer sa journée à planifier tout plein de truc parce que c'est trop kiffant de voir ces belles cases blanches se remplir d'une belle écriture toute propre :p
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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Rah, on m'a accordé un délai et ça y est je deviens incapable d'avancer quoi que ce soit. La procrastination par essence. En plus je passe à oublier dans la minute ce que je viens de faire, chercher partout sans même savoir ce que je cherche... Ce matin j'ai été en retard parce que je cherchais un truc qui était en fait sous mon pied x)
 

Aiskhynê

Chatterrante acidulée
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Cool ton topic, je trouve que c'est important de parler de ces particularités, surtout qu'on en dit souvent n'importe quoi... Je voudrais juste rajouter que ce n'est pas une affection mentale, juste un fonctionnement neurologique différent, comme pour l'autisme dont il est fréquemment associé, on ne guérit pas du TDA-H, de l'autisme, ou tout autre neuroatypie.

On peut apprendre à vivre avec et trouver des solutions comme essaie de le faire Tridimensionnel, ou se droguer, avec des drogues légales ou non et non sans conséquences, dans certains cas il faut voir la balance bénéfice/risque, je ne pense pas cependant qu'il faut généraliser ce genre de pratiques (légalement ou non).

Sinon oui, c'est plus complexe qu'un défaut de dopamine, c'est en partie due à un défaut du fonctionnement du système dopaminergique (lui même peut être causé par autre chose) et provoquant en général une diminution de la production en dopamine et en noradrénaline, bien que l'on ne sache toujours pas vraiment ce qu'il se passe.

Il semblerait quand même que plusieurs zones du cerveau présentes des atypies, une chose est sûr, il y a une 'chance' de comorbidité associée de 80% et que le diagnostique est souvent confondu avec celui de borderline, en raison de la prise de risque souvent associée et des conduites addictives.

Tout ce qui peut répondre au manque de stimulation, pas pour se mettre en danger ou appeler à l'aide, mais juste combler un manque de stimuli, conduire dangereusement, avoir des rapports sexuels à risques, se droguer, être accroc aux jeux-video, les problèmes alimentaires, etc... On peut aussi avoir des comportements répétitifs, tocs, etc... Qui ne sont pas l'objet de névroses mais juste une réponse à un manque. Il y a aussi le perfectionnisme, la recherche de contrôle excessive, l'intolérance à la frustration, la procrastination, commencer 3628 choses sans les finir, les leprechauns qui égarent tous vos objets, les crises de colères et autre joyeux pétages de plombs.

Et la psychanalyse n'a effectivement rien avoir là dedans, tout comme pour l'autisme.
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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Merci pour ta réaction Aiskhynê, les leprechauns ça m'a fait rire, je parle souvent d'un lutin qui me suit partout pour cacher mes affaires et faire des bêtises (mais comme il est invisible, c'est moi qu'on accuse :p ).

Je continue sur les petits tips pour essayer de garder la motivation. J'ai remarqué que plus un objectif est vague, moins j'ai de chance de le réaliser. Par exemple, si le matin je me fais une to-do list "ranger ma chambre et préparer mon oral" il est probable que je passe la journée à boire du jus de fruit en regardant des séries, avec un vague sentiment de culpabilité qui se résout en sursaut de productivité vers 23h. Par contre, si j'écris "débarrasser le bureau, trier les papiers de la pochette jaune et faire le lit ; créer un document, rassembler les photos, brouillon partie 1, partie 2, partie 3" j'aurai plus de motivation à accomplir chaque petite tâche et, si à la fin de la journée je n'ai pas tout fait (faut pas rêver non plus) j'aurai peut-être atteint les 3/4 de mes objectifs...

Mais chacune de ces béquilles n'a qu'une efficacité limitée, il suffit d'un rien pour que tout s'écroule : une émotion, de la fatigue, ou un peu de découragement. Le travail de gestion de soi est très chronophage... je me demande parfois si je ne ferais pas mieux de tout lâcher, me laisser porter et voir où ça me mène (très mauvaise idée, je n'irais pas loin de toute façon). Ou tester la médication ? Je préférerais faire sans mais... ma vie quotidienne est déjà difficile à tenir alors même que je n'ai pas toute mon indépendance. Comment est-ce que ce sera plus tard ?
 

Anaclitique

Sale drogué·e
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Indica a dit:
Le TDAH a-t-il des répercussions sur les consommations de produit des individus.?
Des ressentis ou comportements de consommation particuliers sont-ils associés au TDAH dans l’expérience personnelle de ceux ici qui en sont atteint ?
Une consommation de stimulants à des dosages qui ne seraient pas exagéré calme en général les personnes atteintes de TDA/H. Perso les stimulants me posent (j’ai été diagnostiquée TDAH mixte par une psychiatre spécialisée dans La passation de tests et donc dans le diagnostique différentiel du TDA/H). 

C’est sans stims que j’ai du mal à rester assise et à me concentrer sur une discussion ou bien regarder un film en entier d’une traite. Ce sont des exemples parmi tant d’autres.
Ah et pour info je suis sous Concerta 54mg/jour. 

Voilà, c’était un petit partage de  ma petite expérience personnelle  ;)
 

Aiskhynê

Chatterrante acidulée
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@Tridi je ne sais pas comment ça sera plus tard, mais en tout cas tes astuces sont pas mal, même si ça ne règle pas tout.
Après se laisser porter ça n'aboutit généralement à rien selon ma propre expérience...
Je pense que tu es en bonne voie, tu finiras bien par trouver une méthode efficace pour toi même !

@Ana pareil, je comprenais pas et réciproquement comment les gens étaient aussi excité par les amphétamines...
Et moi si calme...xD
Au lieu d'avoir une pensée qui part dans tous les sens, j'ai une pensée linéaire sous amphet.
Mais bon faut vraiment un bon produit, plus dextro que levo, sinon après je me tape toujours une redescente de merde ou ou je commence à être paranoïaque et à psychoter sur pleins de trucs de merde comme avec le cannabis quand je fume trop et couplé à un gros craving de merde, comme avec le cannabis dont je suis hyper, hyper compulsif...
Ce qui me pousse à consommer encore et encore et avoir une redescente toujours plus merdique...
Comme avec le cannabis d'ailleurs, maintenant j'ai même une redescente pendant deux jours avec l'herbe, même si je n'en fume que tous les j'sais pas combien de mois... Mais j'abuse quand je fume, je crame 40 balles en une soirée.
J'ai pas du tout aimé la ritaline perso, je n'ai pas le 10eme des effets bénéfiques des amphets et je me tape 10x plus d'effets secondaires.
Après j'ai beaucoup prit d'amphet mélangé à de la Kétamine, ça m'enlève les effets secondaires, mais bon tout ça c'est pas super pour le corps et au final c'est tellement addictif...
Maintenant je prend plutôt une petite dose de LSD quand je veux me motiver à faire des trucs, je trouve ça tout aussi efficace et sans le côté hyperaddictif du mélange amphet/keta qui me dissocie grave sur le long terme, même si je ne m'en rend pas compte et pareil pour les amphets seules d'ailleurs...
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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J'ai aussi entendu parler - assez vaguement - de "remédiation cognitive" (des exercices sur deux ans) ou, de façon plus ciblées, de TCC. Le gars m'avait dit que c'est incompatible avec le traitement (si tu t'entraînes alors que t'es déjà dopé ça va pas changer grand'chose) et qu'il faut choisir l'un ou l'autre.
 

Aiskhynê

Chatterrante acidulée
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Ça a l'air d'être une bonne alternative à la dope !

Moi perso j'ai réussi à bosser dans un domaine qui colle parfaitement avec un de mes centres d'intérêt donc ça me motive, même si j'ai grave du mal à me motiver malgré tout...

Mais c'est déjà mieux qu'un job que j'aimerais pas !​
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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Hello, un petit lien menant à un article du Monde sur le TDA/H.
- remet les pendules à l'heure sur ce qu'est réellement ce trouble en ce qui concerne les enfants.
- s'intéresse - et c'est rare ! - au cas des adultes avec un accent spécial sur les comorbidités.
- met en avant le rôle des associations, parce que dans ces troubles mal reconnus chez l'adulte c'est encore l'auto-support qui apporte le plus d'informations ; en cela la drogue et le handicap c'est parfois le même combat ;)

Notons au passage que le méthylphénidate n'a pas d'AMM pour les personnes de + de 18 ans, donc en gros si ton médecin est sympa et t'en prescris bah tu payes plein pot.
 

Melinda

Matrice périnatale
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Tridimensionnel a dit:
Merci pour ta réaction Aiskhynê, les leprechauns ça m'a fait rire, je parle souvent d'un lutin qui me suit partout pour cacher mes affaires et faire des bêtises (mais comme il est invisible, c'est moi qu'on accuse :p ).

Je continue sur les petits tips pour essayer de garder la motivation. J'ai remarqué que plus un objectif est vague, moins j'ai de chance de le réaliser. Par exemple, si le matin je me fais une to-do list "ranger ma chambre et préparer mon oral" il est probable que je passe la journée à boire du jus de fruit en regardant des séries, avec un vague sentiment de culpabilité qui se résout en sursaut de productivité vers 23h. Par contre, si j'écris "débarrasser le bureau, trier les papiers de la pochette jaune et faire le lit ; créer un document, rassembler les photos, brouillon partie 1, partie 2, partie 3" j'aurai plus de motivation à accomplir chaque petite tâche et, si à la fin de la journée je n'ai pas tout fait (faut pas rêver non plus) j'aurai peut-être atteint les 3/4 de mes objectifs...

Mais chacune de ces béquilles n'a qu'une efficacité limitée, il suffit d'un rien pour que tout s'écroule : une émotion, de la fatigue, ou un peu de découragement. Le travail de gestion de soi est très chronophage... je me demande parfois si je ne ferais pas mieux de tout lâcher, me laisser porter et voir où ça me mène (très mauvaise idée, je n'irais pas loin de toute façon). Ou tester la médication ? Je préférerais faire sans mais... ma vie quotidienne est déjà difficile à tenir alors même que je n'ai pas toute mon indépendance. Comment est-ce que ce sera plus tard ?


Merci pour ton post très intéressant. J'ai surtout aimé tes petits tips, je ne me qualifie pas atteinte de TDA/H mais je pense que n'importe quelle personne à besoin de tips pour s'organiser. Mon problème principal : je procrastine BEAUCOUP. Je suis toujours à remettre à plus tard les choses qui n'ont pas vraiment de date butoir du genre "laver ma voiture", "faire des papiers administratifs", "réviser". Mon envie de me mettre devant une bonne série prend souvent le dessus. Cependant dès que j'ai une date butoir "rendre un compte rendus" et que cette date n'ait pas dans 6 mois, je vais m'y mettre à fond. Pour ma part, je fonctionne aussi avec Trello ou une petite liste des choses à faire dans la journée écrite simplement sur un papier. La méditation peut être une chose à essayer, ça permet de se recentrer sur soi-même et de réfléchir à ce qui est vraiment important. Je n'ai jamais essayé mais j'en ai entendu beaucoup de bien !

Pour finir, je vous laisse lire cet article qui présente les préjugés sur les enfants atteint de TDA/H https://www.pharmacity.info/7-idees-recues-sur-le-trouble-deficitaire-de-lattention/ , il résume assez bien toutes nos idées reçues sur ce trouble.
 

HibouMechant

Elfe Mécanique
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22 Déc 2017
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Non mais pour les adultes il y a la Dexedrine (dextroamphetamine) que les psychiatres peuvent prescrire si un diagnostic a été posé par un neurologue.
Ce médicament n'est pas "non prescrit en France", ils prescrivent le methylphenidate aux enfants et la dextroamphetamine aux adultes, je suis presque sur de ça.
 

Aiskhynê

Chatterrante acidulée
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25 Déc 2011
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Avant c'était en libre service comme le dxm :(
 
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