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Santé mentale : La came isole - #DATAGUEULE 91

Aiskhynê

Chatterrante acidulée
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25 Déc 2011
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Super ! Merci :D

C'est bien qu'on commence à parler de ça, on fou des vies en l'air et ça va pas en s'arrangeant...
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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27 Avr 2016
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Je trouve qu'il y a bcp de cas où la maladie mentale semble le symptôme d'un dysfonctionnement autour de la personne, comme si elle en était une sorte de canalisateur, de bouc émissaire
 

Biquette

Modo vache qui rend chèvre
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5 Fev 2013
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J'ai le même ressenti. J'ai même tendance à croire que parfois l'histoire individuelle n'explique pas tout, que des affects peuvent saisir des groupes voir des peuples entiers (inconscient collectif toussa...), et c'est plutôt une affaire de vulnérabilité individuelle face à ces climats dysfonctionnels, et de comment ça ressort.
P'tet bien qu'il faut changer le monde avant de se changer soi-même au vu de l'urgence de la situation !
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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27 Avr 2016
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C’est bel et bon, mais quelque-chose m’interpelle :
dans la vidéo, le statut de « maladie » pour les psychoses est présenté comme segmentant l’individu au profit du profit. Il est vu comme négatif et capitaliste.
Pourtant, sur un autre topic, la reconnaissance de l’addiction aux jeux vidéos comme étant une maladie a été accueillie avec enthousiasme. Je ne vois pourtant pas de raison pour que ce statut de « maladie » soit pour les addictions moins segmentant, négatif et capitaliste que pour les psychoses.
 

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Holofractale de l'hypervérité
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30 Oct 2011
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Dans un premier temps, l'avis exposé et celui de l'auteur de la video ^^ QUe l'on peut aussi partager sans partager (ou en partie) le point de vue. 
Apres, je le rejoins personellement sur la dessus. Le probleme "capitaliste" de la chose, c'est de médicamenter les gens sans les suivre, sans leur proposer une vrai thérapie derrière adapté a leur pathologie, juste on leur donne des médocs pour qu'ils soient moins problématiques, et qu'il soit en plus consommateurs d'un produit a vie, fort pratique.
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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D’accord mais tu ne vois pas la contradiction que j’expose ?
 

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Holofractale de l'hypervérité
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30 Oct 2011
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Reconnaitre une maladie ça ne veut pas dire a mon sens la traiter a coup de médocs. Mais ça veut dire pouvoir offrir un suivi a quelqu'un, et reconnaitre sa situation handicapante si elle l'est pour lui, plutot que de l'ignorer. Ou alors je n'ai pas compris ce que tu veux dire ?
 

Acacia

𝓥𝓪𝓹𝓸𝓾𝓻𝓸𝓾𝓼 𝓢𝓱𝓪𝓭𝓮𝓼蒸気の色合い
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25 Mai 2017
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Peut-Être la vidéo, à cause de son format court fait le raccourci suivant : maladie = problème d'ordre chimique dans le cerveau qui nécessite un traitement et qui n'implique pas forcément de causes externes . Cette définition de la maladie serait segmentante, déshumanisante capitaliste tout ça...
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
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27 Avr 2016
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Oui c'est le raccourci que fait la vidéo.
 
L’approche des DSM 1 et 2 était psychodynamique. On considérait alors les troubles mentaux essentiellement comme liés à l’histoire et à la psyché de chaque individu. Les traitements ? Principalement la psychothérapie ou la psychanalyse : on parlait avec un professionnel. En 1980 dans le DSM 3 c’est l’approche neurobiologique qui prend le dessus : les troubles mentaux seraient dû à des déséquilibres chimiques du cerveau. Ils pourraient donc être soignés par la chimie, comme on soigne une fracture avec un plâtre. Adieu parole, bonjour pilule. De quoi réjouir les grands laboratoires pharmaceutiques. Car qui dit pathologie listée dit médicament remboursé. Et donc ventes assurées. Nommer une pathologie devient un enjeu commercial, etc.

Et je ne suis du coup pas vraiment d'accord avec Datagueule car le fait de nommer certains troubles mentaux comme étant des maladies a quelques bénéfices il me semble : notamment pour le statut de handicap, la société est plus encline à s'aménager (même si ça prend du temps) pour une personne qui a une maladie que pour une personne qui vit mal sa relation avec ses parents (je grossis le trait), ça paraît plus légitime. Y'a un déplacement de la culpabilité qui est important aussi. La vidéo présente le passage de l'approche psychodynamique à une approche neurobiologique comme une chute, une décadence, c'est trop simpliste à mon goût.

Néanmoins les problèmes évoqués sont réels et c'est le statut de "maladie" qui les permet : pathologie nette = remède désigné. Même si ce n'est pas le but, c'est ce sur quoi ça débouche.
Et ça me donne envie de rappeler le topic qui concernait l'addiction aux jeux vidéos (et donc l'addiction plus largement) : en faire une pathologie reconnue par l'OMS, c'est aussi permettre une segmentation de l'individu, genre "t'as choppé la maladie de l'addiction, je te soigne avec ça ça et ça" alors qu'il me semble qu'il y a souvent tout un background de souffrances derrière l'addiction qui, pour le coup, seraient plus efficacement mise en valeur par une vision psychodynamique. En fait, je ne vois pas pourquoi ça ne mènerait pas aux mêmes dérives.
D'ailleurs sur le-dit topic j'ai mis la vidéo d'un mec qui exprimait sa crainte que la reconnaissance de cette "addiction à la technologie" soit utilisée pour faire du profit.

Je ne sais pas si je me fais bien comprendre. De toute façon je ne vise personne. Je ressens juste une dissonance cognitive quand je mets ces deux topics en parallèle.
 

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Holofractale de l'hypervérité
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30 Oct 2011
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Et je ne suis du coup pas vraiment d'accord avec Datagueule car le fait de nommer certains troubles mentaux comme étant des maladies a quelques bénéfices il me semble : notamment pour le statut de handicap, la société est plus encline à s'aménager (même si ça prend du temps) pour une personne qui a une maladie que pour une personne qui vit mal sa relation avec ses parents (je grossis le trait), ça paraît plus légitime. La vidéo présente le passage de l'approche psychodynamique à une approche neurobiologique comme une chute, une décadence, c'est trop simpliste à mon goût.
 

Perso je l'ai pas perçu comme ça, mais plutot que de délaisser les suivi pour une approche 100% neuro n'est pas la bonne façon, il faut ... des deux tout simplement (ou parfois un seul, mais jamais systématiquement). 
L'intervenant dans la 2e partie l'explique plutot bien dans mes souvenirs d'ailleurs (ou je mélange avec une autre intervention que j'ai vue recemment ) 


en faire une pathologie reconnue par l'OMS, c'est aussi permettre une segmentation de l'individu, genre "t'as choppé la maladie de l'addiction, je te soigne avec ça ça et ça" alors qu'il me semble qu'il y a souvent tout un background de souffrances derrière l'addiction qui, pour le coup, seraient plus efficacement mise en valeur par une vision psychodynamique. En fait, je ne vois pas pourquoi ça ne mènerait pas aux mêmes dérives.
 

Justement ! tout n'est ni blanc ni noir, je me réjouis personellement de la reconnaissance d'une "maladie" mais je déplore les solutions de traitement actuels. Mais c'est déja un point de gagner, manque plus que le 2e à faire avancer :) Et surtout ! tous les practiciens ne suivent pas forcément la voix 100% mlédicamenteuse, encore heureux ^^ Mais ils sont certes en minorités :/
 

Acacia

𝓥𝓪𝓹𝓸𝓾𝓻𝓸𝓾𝓼 𝓢𝓱𝓪𝓭𝓮𝓼蒸気の色合い
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25 Mai 2017
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Je les trouve très bien les vidéos de Data gueule mais c’est vrai qu’avec leur format, ça perds un peu en nuance . Par exemple on pourrait prendre cette vidéo comme un pamphlet contre la médicalisation, bien sûr on comprend que le discours est plus nuancé quand on veut faire un travail d’esprit critique mais on pourrait facilement se dire que les médicaments ont pour seul but d’enrichir les compagnies refuser de les prendre tout ça...

C’est si courant les psychiatres qui vont prescrire un truc, changer de truc si le premier marche pas sans même chercher à creuser d’autres causes ? La vidéo semble dire que c’est presque la norme aujourd’hui mais ça m’en praitrait un peu étonnant 

En tout cas c’est toujours bon de rappeller qu’on a encore du mal à prendre en charge les maladies mentales et à mon avis qu’on a encore beaucoup de recherche à faire dessus . 

L’article traduit par Couac est intéressant, creuser de nouvelles pistes de traitements puisque les ISRS ont leur lot d’imperfrictions . Je n’ai pas trop suivi ce qu’il en était de la Ketamine aux États-Unis, à quel point c’est cher ? À quel point c’est remboursable, quelle efficacité réelle ...?
 
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