M
Monsieur Mouette
Invité
Bon.
Je suis pas forcément happy de ce trip. Set&setting à chier, ROA à chier et pas maîtrisée, dosage à chier, moral à chier. Tout à chier. TOUT.
Bref, je suis revenu du taf en me disant : " - ce soir tu te cales pépère, tu regardes un film (ou trois), de toutes façon Sally n'arrivera pas avant demain."
J'avais déjà pris les fournitures nécessaires, genre un bang et un briquet tempête, sur jeveuxmedéfoncerlagueule.com ; puis 10g de feuilles et 1g d'extrait 5X sur ohlàlàjemedéfoncetroplagueule.com.
Bref, je disais, je rentre chez moi. J'ouvre la boîte aux lettres. Et là... ****TADAAAA !****
Une chtite enveloppe du sus-cité site internet. Je rentre, j'ouvre, tout était en plan, ma maison pas rangée, des vieux cartons de pizza, des mugs entassés, tout ça, vraiment, le bordel. [Mode sale]Mais putain la flemme.[/Mode sale]
Je me suis calé dans le canap' avec le tos-ma, j'ai mis un disque (Carl Craig : Designer Music v.1), je me suis préparé une douille de ???mg d'extrait, vraiment une pincée, pas beaucoup. Je chrlchrlhclrhcrlhcllchhhhhhhhh sur le bang. Je m'étouffe à moitié, je suis à moitié asmathique, je savais que les douilles de shit ça marchait pas, mais je me disais que peut-être avec la Salvia... Ben NON. Je me suis déchiré les poumons et la gorge toute la soirée. Pas malin. Bref. Une main se pose sur mon épaule droite, je tourne lentement la tête, je sens des gens, des entités, qui souhaitent que je les rejoigne ; en fait non, ils étaient là, sans m'appeler je savais que c'était bien d'y aller. Que c'était sain, que c'étaient des entités sereines ; ils m'avaient préparé une route, la musique était devenue cette route (la musique me poussait réellement, physiquement, à rejoindre ces entités. Je la sentais sur tout mon corps, l'étreindre, le pousser.). Le premier morceau de Deisgner Music, ou le deuxième, je ne sais plus, quand c'est encore lumineux. Puis quelqu'un à ma gauche tirait le sachet de salvia. Je me suis dit à ce moment là "faut que j'envoie un sms à Sludge."
J'ai rédigé le message. Ca donnait à peu près ça : "Sludge, c'est normal qu'il y ait des gens chez moi et qu'ils essaient de me tirer mon sachet de Salvia ou il faut que j'en prenne plus ??"
Je ne l'ai pas envoyé. J'ai fini par me dire " - Je crois pas qu'il saura t'aider, après tout il est chez lui" mais sans savoir faire la différence entre la réalité et mon trip, pour moi tout coulait de source, c'était vraiment déroutant. Quand c'est redescendu, j'ai dit plusieurs choses :
"- oh !"
"- eh !"
" - Oh bah les potes, revenez !"
" - Eh mais en fait.... Whoooaaaaaa."
C'était ça, c'étaient des entités-potes. Haha.
Ma peau me piquait, je suis doucement redescendu, et c'était dur. Dur d'être seul. Dur d'avoir eu cette route tellement... bienfaitrice, dur me retrouver dans un endroit sans ces entités avec un sentiment d'avoir été ramené de force chez moi.
A propos de la musique : un des paramètres les plus significatifs dans ce trip était le fait que la musique était localisée dans l'espace. Je n'avais pas encore de son dans le salon, donc je l'avais mis en haut, dans ma chambre. Donc pour moi, la musique venait d'un endroit situé en haut à gauche de moi, de la cage d'escalier. Ca a été la source principale de trip, pour le meilleur et pour le pire.
Bref, c'est redescendu, j'hésitais entre "whoa." et " - putain je suis tout seul, et cette plante est vraiment dégueu". Du coup... Deuxième douille.
DEUXIEME DOUILLE.
C'était très court tout ça (la première douille), ça avait dû durer cinq minutes, un peu moins peut-être, si je m'en réfère à la musique. La deuxième... Pareil, je me défonce les poumons, j'arrive à peu près à garder la fumée avec de tout recracher (genre la gerbe d'eau qui sort par la douille et tout, le mauvais quoi, le gros naze, vraiment). En plus j'avais mis un peu moins de feuilles et un peu plus d'extrait. POW. La musique avait changé. Je vois... Putain, je vois des trucs. Je les sens, je les vois, je sais pas, je les ressens de manière synesthésique, un espèce de mot entre voir, sentir, et y être. Je vois/sens des choses qui viennent vers moi, à partir de l'endroit où sort la musique pour moi (la fameuse cage d'escalier) jusqu'à moi, mais en passant par une dimension qui m'était inconnue.
Des formes remplies de lumières, d'ampoules en mode cirque, qui se suivaient, en farandole, une lettre sur chaque forme, sur chaque chose. J'épèle la suite de lettres que je vois se former... (Je suis DEGOÛTE de ne pas m'être enregistré, j'aurais voulu ramener le mot prononcé. Je n'ai pas pu m'en rappeler ni réintégrer ce que j'avais dit dans la réalité)
Ces choses me tirent, je les sens, elles m'emmènent autre part, mais comme j'avais dropé comme un sale, le trip s'est fini rapidement. Je laisse les choses se poser. Je réfléchis. Ma peau me pique VRAIMENT, c'est très désagréable. Mon mood avait changé. J'étais pas happy du tout, pour plein de raisons de vie qui n'avaient rien à voir avec les prods donc je vais pas m'étaler. J'étais un peu deg' de faire ça comme un sale. Alors du coup... Je m'en suis refait une dernière. Avec une seule feuille écrasée au fond de la douille. Et plus d'extrait. Plus. Encore. Plus. Mes seules paroles à ce moment-là : " - Ce soir, je gicle dans l'hyperespace."
Je chrlcrhlchrlhclrhlchrl encore sur le bang. Ma bouche me brûle, mon palais est en feu, je suis saturé par le goût de la plante, je garde ce que je peux, je recrache, quinte de toux, et je pense : " - Putain quel con, allez arrête va te coucher."
... POW.
biiiiiiiiiiiip. biiiiiiiiiiip. biiiiiiiiiiiip.
Je reviens de loin. Je nage dans le brouillard. Il fait sombre, noir, c'est froid. Je ne sais pas où je suis. Je suis allé loin mais seul, sans personne pour me raconter ce que j'ai vécu. Je cherche la porte de l'endroit où j'étais avant le moment où je suis parti. Je ne sais plus d'où je viens. Je ne sais pas qui je suis. Des pulsations malsaines sourdent de cet endroit vers mon endroit, noir, froid et sombre. Woummm... Woummm... Elles veulent m'emmener. Je suis terrorisé. J'ai peur. Je ne veux pas rester, je ne veux pas aller elles. Ca continue... Je veux revenir, je ne sais pas où j'étais, je ne sais même pas ce qu'est "je", je veux juste m'en aller d'ici. Vite.... Woummm... Woummmm.... Woummmm... Woummm....
Imaginez-vous dans la Moria, entendre les tambours des gobelins et craindre pour votre vie. A ce moment-là (aucun ressenti du Seigneur des Anneaux hein, c'est juste pour faire une comparaison), ma foi, c'était encore PIRE. Comme si je ne devais pas attendre les gobelins, mais la Mort elle-même. Ou peut-être encore pire. Oui, pire, je ne savais pas ce qui allait arriver. Je ne savais pas où ces pulsations m'emmenaient. Quand je dis terrorisé, je le pense vraiment, j'ai eu une trouille bleue, d'abord un blackout, j'en ai trop mis, puis avant de revenir à la réalité je suis passé par l'endroit que j'ai décrit en italique, et ça a duré. Ca a duré. Ca a duré encore.
Le morceau de musique qui a entraîné ces pulsations, je ne me rappelle plus trop duquel c'était, il faudrait que je réécoute l'album pour savoir. Mais j'ai un peu pas envie. C'était peut-être la track 3 ou 4. Cet album je le connais pas coeur tellement je l'ai écouté, mais là, c'était too much.
J'ai fini par sortir de cet endroit, je suis revenu chez moi, j'ai tout laissé en plan, j'ai pris mon portable, mis le réveil, me suis mis à poil, je me suis collé dans mon lit en position foetale, complètement recroquevillé, et j'ai attendu le sommeil. Longtemps.
End of the show.
Je suis pas forcément happy de ce trip. Set&setting à chier, ROA à chier et pas maîtrisée, dosage à chier, moral à chier. Tout à chier. TOUT.
Bref, je suis revenu du taf en me disant : " - ce soir tu te cales pépère, tu regardes un film (ou trois), de toutes façon Sally n'arrivera pas avant demain."
J'avais déjà pris les fournitures nécessaires, genre un bang et un briquet tempête, sur jeveuxmedéfoncerlagueule.com ; puis 10g de feuilles et 1g d'extrait 5X sur ohlàlàjemedéfoncetroplagueule.com.
Bref, je disais, je rentre chez moi. J'ouvre la boîte aux lettres. Et là... ****TADAAAA !****
Une chtite enveloppe du sus-cité site internet. Je rentre, j'ouvre, tout était en plan, ma maison pas rangée, des vieux cartons de pizza, des mugs entassés, tout ça, vraiment, le bordel. [Mode sale]Mais putain la flemme.[/Mode sale]
Je me suis calé dans le canap' avec le tos-ma, j'ai mis un disque (Carl Craig : Designer Music v.1), je me suis préparé une douille de ???mg d'extrait, vraiment une pincée, pas beaucoup. Je chrlchrlhclrhcrlhcllchhhhhhhhh sur le bang. Je m'étouffe à moitié, je suis à moitié asmathique, je savais que les douilles de shit ça marchait pas, mais je me disais que peut-être avec la Salvia... Ben NON. Je me suis déchiré les poumons et la gorge toute la soirée. Pas malin. Bref. Une main se pose sur mon épaule droite, je tourne lentement la tête, je sens des gens, des entités, qui souhaitent que je les rejoigne ; en fait non, ils étaient là, sans m'appeler je savais que c'était bien d'y aller. Que c'était sain, que c'étaient des entités sereines ; ils m'avaient préparé une route, la musique était devenue cette route (la musique me poussait réellement, physiquement, à rejoindre ces entités. Je la sentais sur tout mon corps, l'étreindre, le pousser.). Le premier morceau de Deisgner Music, ou le deuxième, je ne sais plus, quand c'est encore lumineux. Puis quelqu'un à ma gauche tirait le sachet de salvia. Je me suis dit à ce moment là "faut que j'envoie un sms à Sludge."
J'ai rédigé le message. Ca donnait à peu près ça : "Sludge, c'est normal qu'il y ait des gens chez moi et qu'ils essaient de me tirer mon sachet de Salvia ou il faut que j'en prenne plus ??"
Je ne l'ai pas envoyé. J'ai fini par me dire " - Je crois pas qu'il saura t'aider, après tout il est chez lui" mais sans savoir faire la différence entre la réalité et mon trip, pour moi tout coulait de source, c'était vraiment déroutant. Quand c'est redescendu, j'ai dit plusieurs choses :
"- oh !"
"- eh !"
" - Oh bah les potes, revenez !"
" - Eh mais en fait.... Whoooaaaaaa."
C'était ça, c'étaient des entités-potes. Haha.
Ma peau me piquait, je suis doucement redescendu, et c'était dur. Dur d'être seul. Dur d'avoir eu cette route tellement... bienfaitrice, dur me retrouver dans un endroit sans ces entités avec un sentiment d'avoir été ramené de force chez moi.
A propos de la musique : un des paramètres les plus significatifs dans ce trip était le fait que la musique était localisée dans l'espace. Je n'avais pas encore de son dans le salon, donc je l'avais mis en haut, dans ma chambre. Donc pour moi, la musique venait d'un endroit situé en haut à gauche de moi, de la cage d'escalier. Ca a été la source principale de trip, pour le meilleur et pour le pire.
Bref, c'est redescendu, j'hésitais entre "whoa." et " - putain je suis tout seul, et cette plante est vraiment dégueu". Du coup... Deuxième douille.
DEUXIEME DOUILLE.
C'était très court tout ça (la première douille), ça avait dû durer cinq minutes, un peu moins peut-être, si je m'en réfère à la musique. La deuxième... Pareil, je me défonce les poumons, j'arrive à peu près à garder la fumée avec de tout recracher (genre la gerbe d'eau qui sort par la douille et tout, le mauvais quoi, le gros naze, vraiment). En plus j'avais mis un peu moins de feuilles et un peu plus d'extrait. POW. La musique avait changé. Je vois... Putain, je vois des trucs. Je les sens, je les vois, je sais pas, je les ressens de manière synesthésique, un espèce de mot entre voir, sentir, et y être. Je vois/sens des choses qui viennent vers moi, à partir de l'endroit où sort la musique pour moi (la fameuse cage d'escalier) jusqu'à moi, mais en passant par une dimension qui m'était inconnue.
Des formes remplies de lumières, d'ampoules en mode cirque, qui se suivaient, en farandole, une lettre sur chaque forme, sur chaque chose. J'épèle la suite de lettres que je vois se former... (Je suis DEGOÛTE de ne pas m'être enregistré, j'aurais voulu ramener le mot prononcé. Je n'ai pas pu m'en rappeler ni réintégrer ce que j'avais dit dans la réalité)
Ces choses me tirent, je les sens, elles m'emmènent autre part, mais comme j'avais dropé comme un sale, le trip s'est fini rapidement. Je laisse les choses se poser. Je réfléchis. Ma peau me pique VRAIMENT, c'est très désagréable. Mon mood avait changé. J'étais pas happy du tout, pour plein de raisons de vie qui n'avaient rien à voir avec les prods donc je vais pas m'étaler. J'étais un peu deg' de faire ça comme un sale. Alors du coup... Je m'en suis refait une dernière. Avec une seule feuille écrasée au fond de la douille. Et plus d'extrait. Plus. Encore. Plus. Mes seules paroles à ce moment-là : " - Ce soir, je gicle dans l'hyperespace."
Je chrlcrhlchrlhclrhlchrl encore sur le bang. Ma bouche me brûle, mon palais est en feu, je suis saturé par le goût de la plante, je garde ce que je peux, je recrache, quinte de toux, et je pense : " - Putain quel con, allez arrête va te coucher."
... POW.
biiiiiiiiiiiip. biiiiiiiiiiip. biiiiiiiiiiiip.
Je reviens de loin. Je nage dans le brouillard. Il fait sombre, noir, c'est froid. Je ne sais pas où je suis. Je suis allé loin mais seul, sans personne pour me raconter ce que j'ai vécu. Je cherche la porte de l'endroit où j'étais avant le moment où je suis parti. Je ne sais plus d'où je viens. Je ne sais pas qui je suis. Des pulsations malsaines sourdent de cet endroit vers mon endroit, noir, froid et sombre. Woummm... Woummm... Elles veulent m'emmener. Je suis terrorisé. J'ai peur. Je ne veux pas rester, je ne veux pas aller elles. Ca continue... Je veux revenir, je ne sais pas où j'étais, je ne sais même pas ce qu'est "je", je veux juste m'en aller d'ici. Vite.... Woummm... Woummmm.... Woummmm... Woummm....
Imaginez-vous dans la Moria, entendre les tambours des gobelins et craindre pour votre vie. A ce moment-là (aucun ressenti du Seigneur des Anneaux hein, c'est juste pour faire une comparaison), ma foi, c'était encore PIRE. Comme si je ne devais pas attendre les gobelins, mais la Mort elle-même. Ou peut-être encore pire. Oui, pire, je ne savais pas ce qui allait arriver. Je ne savais pas où ces pulsations m'emmenaient. Quand je dis terrorisé, je le pense vraiment, j'ai eu une trouille bleue, d'abord un blackout, j'en ai trop mis, puis avant de revenir à la réalité je suis passé par l'endroit que j'ai décrit en italique, et ça a duré. Ca a duré. Ca a duré encore.
Le morceau de musique qui a entraîné ces pulsations, je ne me rappelle plus trop duquel c'était, il faudrait que je réécoute l'album pour savoir. Mais j'ai un peu pas envie. C'était peut-être la track 3 ou 4. Cet album je le connais pas coeur tellement je l'ai écouté, mais là, c'était too much.
J'ai fini par sortir de cet endroit, je suis revenu chez moi, j'ai tout laissé en plan, j'ai pris mon portable, mis le réveil, me suis mis à poil, je me suis collé dans mon lit en position foetale, complètement recroquevillé, et j'ai attendu le sommeil. Longtemps.
End of the show.
C'était une bonne expérience, pas dans le sens "Wahou la salvia c'est trop chouette", mais une bonne exploration d'un monde que je ne connaissais pas. Ca me permet de prendre du recul vis-à-vis de la façon dont je consomme quelque chose et ça me permet d'explorer des dimensions moins récréatives, très évocatrices, et comme je disais, c'est pour le meilleur et pour le pire !
