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Pychédéliques? Utile pour le bouddhisme? (Stolaroff)

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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J'ai commencé a traduire cet article très intéressant sur l'utilité possible des psychédéliques dans la pratique du bouddhisme. Vous pouvez trouver la version originale de ce document sur ce site (http://psychonautdocs.com/) donné par un psychonaut qui recense des articles très intéressants (big up a toi frère). Je ne suis pas un traducteur professionnel loin de là, juste un défoncé qui veut se mettre à la méditation sans négliger le bénéfique que peut apporter les psychés, alors je m'excuse d'avance pour les imprécisions de traductions et les coquilles!

Si vous voyez des fautes ou des précisions n'hésitez pas a me les dire! :wink:

Je met le premier chapitre j'éditerai plutard pour mettre la suite, je compte faire ça ce weekend mais il ce peut que je ne finisse pas tout (et ouais skyrim et la MXE m'attendent, pour les trois jours de vacances qu'il me restent :twisted: )


Are Psychedelics Useful in the Practice of Buddhism?

Est-ce que les psychédéliques sont t-ils utiles dans la pratique du boudhhisme ?


Par Myron J. Stolaroff


Réimprimé du Journal de la psychologie humaine, volume 39, No. 1, hivers 1999, pp.60-80, 1999 « Publications de sages », Inc. Réimprimé avec la permission de « Publication de sages”

Dans le courant de 1996 dans le magazineTricycle sur le Bouddhisme, de nombreux professeurs de la méditation bouddhique ont discouru sur la valeur de l’expérience psychédélique, avec des avis allant de la qualification de pratique dangereuse ou au contraire aide bénéfique. Dans ce document, l’auteur tente d’expliquer ces points de vus conflictuels en décrivant les aspects les plus importants devant être pris en compte dans l’usage de psychédéliques pour espérer ressentir des effets positifs. Ces aspects incluent une méthodologie rigoureuse, dont le set and setting, des dosages réfléchis, des substances précises, des intervalles suffisants, et une intégration maximale de chaque expérience. L’auteur défend l’usage réfléchi des psychédéliques comme un outil efficace pour augmenter l’efficacité et la profondeur de la pratique méditative, et offre des recommandations pour un usage réussi. Les commentaires négatifs de plusieurs professeurs reconnus sont analysés pour mettre en lumière une application bénéfique de ces substances psychédéliques.


NOTE DE L’AUTEUR: L’auteur souhaite exprimer sa reconnaissance envers les éditeurs du Tricycle, ainsi que tous les contributeurs qui ont présenté leur avis sur ce sujet controversé.

Le magazine bouddhique tricycle a consacré courant 1996 un article sur les psychédéliques et le bouddhisme. Les points de vues des auteurs sur l’efficacité des psychédéliques sur les pratiques Bouddhistes sont partagées entre une vive recommandation et une opposition farouche. Ceux qui sont intéressés dans l’usage de psychédéliques appliqués à la pratique de méditation pourraient être décontenancés par ces avis très divergents. En fait, la réponse est simple : Les psychédéliques peuvent être utilisés pour une grande variété d’application. Les résultats dépendent principalement du voyage en lui-même, du savoir, de la compétence et du niveau d’expérience du praticien. Par conséquent, la personne présentant ses opinions personnelles sur le sujet peut ou ne peut pas être conscient d’un grand nombre d’autres considérations impliquées.

Un public étendu n’étant pas favorable a la prise de psychédéliques a été crée par la sélection des informations données par les médias, comme l’a observé Walsh (1982). Comme Walsh le reporte, les données sur le sujet sont tellement à controverse que des journaux réputables refusent d’accepter des articles qui indiquent des effefs bénéfiques d’un usage des psychédéliques tant que toute référence des effets positifs n’as pas été enlevé. J’espère apporter un peu de lumière dans la divergence des opinions en commentant les commentaires les plus révélateurs qui ont été présentés.
Les psychédéliques, quand leur mécanismes sont bien compris, sont probablement un des plus utiles, valables et puissants outils disponible à l’homme. Cependant, leur usage est extrèmement complexe, ce qui provoque des problèmes d’incompréhension et sont souvent à double tranchant.

Permettez-moi d’être clair: Ce n’est pas les psychédéliques qui sont complexes. Dans leurs utilisations les plus utiles, ils jouent un rôle plutôt simple et direct. Après 40 ans d’étude scrupuleuse sur le sujet, mon avis est que les plus remarquables actions des psychédéliques le sont grâce à leur capacité à dissoudre « l’état d’esprit » (mind set, trad approximative). L’un des « mind set » les plus puissant de l’esprit humain est la capacité à refouler un matériel psychique indésirable hors de la conscience. Une fonction très importante des psychédéliques est de permettre l’accès à l’inconscient. L’inconscient est énormément complexe et possède une grande variété d’attributions, de l’enfouissement de matériel psychique douloureux jusqu’à la réalisation de l’amour universel. Nous ne cesserons probablement jamais de découvrir de nouveaux aspects et de nouvelles dimensions de l’esprit, comme il apparaît infini, et je suis convaincu que des recherches constantes promettent de nouvelles découvertes.

Toutes hypothèse que les scientifiques, thérapeutes ou mystiques ont conçues peuvent être probablement observées dans un modèle précis, allant de la dynamique psychique aux secrets ultimes de l’univers. L’une des plus remarquables choses à vivre sous psychédélique est la découverte du mécanisme qui élargit les frontières de la perception, permettant de voir de nouvelles images, perceptions, concepts ou réalisations. Le plus gros problème est d’intégrer ces découvertes dans une façon plus constructive et meilleure de fonctionner dans la vie.

Les humains aiment les structures, et l’égo certainement aussi, il y a donc une grande variété d’affirmations sur ce que peuvent ou non faire les psychédéliques. Avec intégrité, engagement et courage, de vastes aspects de l’esprit peuvent être explorés par leur entremise. C’est important de réaliser que ce que quelqu’un expérimente dépend grandement de ses valeurs personnelles, de sa motivation, de son conditionnement, et de son inconscient accumulé qui inclus la rigidité avec laquelle l’esprit fonctionne.

Je suis à un stade peu avancé dans ma pratique du Bouddhisme, il y a donc une grande quantité sur le sujet dont je suis ignorant. Cependant, j’ai une expérience considérable avec les psychédéliques, et mon premier soucis est qu’ils soient essayés d’être catégorisés, et que ces aides puissantes puissent être cloîtrées entre les murs de l’étroitesse, des décisions catégoriques, cela en coupant la plupart de leur potentiel et de leur utilité.

J’ai personnellement trouvé qu’un usage approprié et réfléchis des psychédéliques peut jouer un rôle majeur pour approfondir et accélérer le progrès d’une pratique méditative. Ce n’est pas vrai pour tout le monde. Les psychédéliques sont très peux utile pour les pratiquants avancés qui ont appris à accomplir eux même des résultats sans les bénéfices de telles aides ou pour ceux qui peuvent se libérer des obligations du monde pour des grandes périodes de pratique. De plus, rencontrer des zones très protégées de la psyché avec les psychédéliques peuvent produire des sentiments inconfortables très intenses, que beaucoup préfèrent travailler plus graduellement.

L’intérêt que je vois aux psychédéliques concerne plus le grand nombre de personne qui pourraient bénéficier d’une pratique méditative mais qui doivent travailler pour vivre et élever une famille. Ces personnes vivent des vies remplies et pourraient ne pas avoir assez de temps à consacrer à perfectionner une pratique qui conduirai a une liberté significative. Pour eux, un usage conscient des psychédéliques peut être très utile pour atteindre rapidement un niveau d’accomplissement auquel la pratique deviens auto-suffisante. La libération ultime doit avoir lieu par un développement qui ne dois pas déprendre de l’usage d’un psychédélique, qu’il soit sous forme végétale ou chimique, cependant ils peuvent aider à en découvrir le chemin.
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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Il existe plusieurs facteur clés à considérer pour évaluer si l’usage d’un psychédélique peut être ou non bénéfique :

1. Le statut légal : Dans un certain sens, cette discussion est hypothétique car la plupart des psychédéliques sont illégaux à posséder aux états unis. Les occidentaux se sont concentrés principalement sur le monde extérieur, ce qui a conduit à négliger de développer des ressources intérieures. Cette négligence, couplée à une insistance importante sur l’importance du matérialisme et du réductionnisme, a créé un schisme douloureux entre les valeurs adoptées consciemment et les intérêts plus profond du Moi. Pour la plupart des gens, il est devenu tellement douloureux de révéler ces puissants conflits que ces substances peuvent régénérer, qu’il est devenu illégal de les posséder. Cet état de fait n’a pas stoppé des thérapeutes dévoués et des chercheurs qui trouvent que les valeurs de telles substances excèdent les risques liés à leur incarcération.
Le statut illégal des psychédéliques crée aussi le problème de trouver les substances pures avec des doses relativement précises. Je ne suis pas entrain de préconiser a tous d’ignorer la loi, mais je pointe ici du doigt l’importance de développer des lois intelligentes et rationnelles qui pourront permettre une recherche et une évaluation scientifique de ces substances et, au final, de permettre la réalisation de leur potentiel.

2. Méthodologie : Il est important que les personnes qui veulent travailler avec les psychédéliques soient totalement informés des procédures appropriées a suivre. Malheureusement, leur statut illégal a empêché la publication et le partage des données sur ce domaine, ainsi que les pratiques effectives à utiliser. Cependant, il existe un grand nombre d’information pour guider le chercheur sérieux si il a la diligence de chercher. D’exellents exemple de procédures a suivre peuvent être trouvées dans les références suivantes. « LSD psychothérapie » de grof (1980) est un trésor d’informations pertinentes. Allez voir en particulier les sections Thérapies psychédéliques avec le LSD (pp 32-38), La personnalité du sujet (pp 52-64), La personnalité du guide/thérapeute (pp 89-107), et Le ‘set and setting’ des sessions (pp 108-116). Avec Adamson et Metzner (1988), une grande attention est donnée aux directives, à la préparation et au set and setting.
Le pamphlet, Codes of Ethics for Spiritual Guides, a été préparé par le conseil des pratiques spirituelles, qui peut être contacté à l’adresse suivante : Box 460065, San francisco, CA 94146-0065. Stolaroff (1993) présente finalement un bref résumé des importants facteurs à prendre en considération.

3. Doses légères : Beaucoup de ceux qui ont expérimentés les psychédéliques ont utilisé des doses fortes pour leur assurer de pénétrer dans les niveaux transpersonnels très gratifiants de l’expérience psychédélique. Ces expériences peuvent être grandioses, irrésistibles, et extrêmement gratifiantes. Cependant, ces expériences se fanent souvent avec le temps a moins que des efforts diligents soient faits pour appliquer les changements à faire qui ont été montrés. Avec les expériences profondes, les strates du conditionnement qui dans des états ordinaires empêchent et maintiennent le sujet loin de la libération sont transcendés, et du noble point de vue de l’état transcendé, le conditionnement personnel apparaît comme négligeable et est même souvent inaperçu. Peu après l’expérience, les vieilles habitudes se rétablissent elles même et il n’y a souvent pas de changement de comportement. L’utilisation de doses faibles peut être bien plus efficace pour gérer nos « déchets psychiques ». Beaucoup n’estiment pas les faibles doses car elles font naître des sentiments inconfortables, et ils préfèrent les transcender en poussant plus loin dans les états élevés de conscience, mais c’est précisément ces sensations inconfortables qui doivent être résolus pour atteindre une vrai liberté. Avec des doses légères, en se concentrant directement sur les sensations, sans ajout d’aversion et sans avidité, ces sensations désagréables disparaîtront en peu de temps. Résoudre de cette manière les sentiments réprimés nettoie l’intérieur, permettant au vrai Moi de se manifester plus aisément. De tels résultats donnent une plus grande énergie, une paie plus profonde, une plus grande attention, une plus grande clarté d’esprit, une intuition affinée, et une meilleur compassion. Ces résultats permettent l’amélioration efficace de pratique de la méditation. La remontée des sentiments enfouis que cette procédure permet amène souvent a une nouvelle compréhension des mécanismes de notre propre personnalité.

4. Les différentes substances chimiques:
Des composes pourraient être plus efficace pour la pratique de la méditation que d’autres. J’ai une expérience personnelle conséquente des phénethylamines, des exemples remarquables sont le 2C-T-2, le 2C-T-7 et le 2C-B (noms chimiques précis et dans l’ordre : 2,5-dimethoxy-4-(ethylthio) phénethylamine, 2,5-dimethoxy-4-(n-propylthio) phénethylamine, 4-bromo-2,5-dimethoxyphenethylamine). Les synthèses et les caractéristiques physiques de ces composés sont décrit et publiés dans les livres de Shuglin (1991). Ces substances partagent des caractéristiques avec la MDMA tout en étant plus LSD-like que la MDMA, sans la puissance du LSD. Ces caractéristiques diminuent la probabilité de l’utilisateur à être piégé dans les eaux profondes du matériel psychique refoulé. En étant moins puissant que le LSD, ces composés requièrent de développer une volonté d’achever des niveaux similaires d’expérience. C’est le même genre de volonté qu’une bonne pratique de la méditation développe. Il est donc plus facile de concentrer son attention sous leur influence, ce qui permet de développer les attributs d’une bonne pratique méditative. Lorsque quelqu’un développe une expertise pour entrer dans l’état mental désiré, on découvre alors que les avantages d’un composé comparé a un autre diminuent. La dose appropriée (qui pourrai être l’équivalent de 25 à 50 microgrammes de LSD) de la plupart des psychédéliques à longue durée d’action est utile.

5. Libérer les zones profondément bloquées :
La pratique du Bouddhisme en général, comme je la comprend, n’est pas nécessairement thérapeutique. Il y a beaucoup de conseils dans les textes anciens pour résoudre les problèmes personnels que l’on peut rencontrer en leur concentrant attention et une volonté de changer de comportement. Ce qui provoque que la plupart du matériel inconscient n’est jamais résolu malgré l’habileté de l’esprit a atteindre des états élevés d’attention. Pour une plus grande discussion à propos de la différence entre la réalisation méditative et le procédé de découverte que permet la psychothérapie, voir Wilber (1993, pp. 196-198). Les psychédéliques facilitent l’accession à ces niveaux profonds, et souvent hautement défendus, et aident à les nettoyer, en permettant une meilleur libération et une modification plus facile des traits de personnalité indésirables et des comportements. Des zones profondément réprimées, comme le très douloureux moment de la naissance [qui remonta lors de ma première session au LSD (Stolaroff, 1994)] peuvent ne jamais être résolues sans l’aide des psychédéliques.

6. Un intervalle de temps judicieux entre chaque expériences psychédéliques : Dans ma pratique, j’ai intentionnellement limité ma session de méditation matinale à une heure pour laisser le temps à mes obligations. Par conséquent, tout ce que j’ai découvert sera applicable à un grand nombre de personne ayant des obligations dans le monde, contrairement à un pratiquant dans un monastère ou tous ses besoins vitaux sont pourvus. Bien que j’ai avancé assez dans ma pratique pour repousser les symptômes du vieillissement (j’ai 77 ans) comme le manque d’énergie, les muscles courbaturés et endoloris, et l’augmentation des problèmes d’arthrose, j’ai trouvé qu’après quelques temps, ils apparaissaient quand même. Quand ces symptômes apparaissent, une expérience psychédélique appropriée est très rajeunissante. Les symptômes de vieillissement sont sommairement dissipés, je suis dans état bien plus agréable, et je trouve plus facile de rester dans cet état avec ma pratique régulière de la méditation. De plus, s’il y a du matériel refoulé que j’ai absorbé inconsciemment dans la vie de tous les jours (mécanisme constant que j’ai observé tout le long de ma vie), je trouve extrêmement utile de les résoudre au fur et à mesure à l’aide des psychédéliques. L’expérience psychédélique fournit un mécanisme de nettoyage très efficace, et un bon quantique dans l’amélioration de la qualité de vie et de la compétence méditative. Dans un même temps, c’est très important de ne pas chercher directement dans une expérience psychédélique un moyen facile de surmonter les difficultés. A de nombreuses reprises, j’ai découvert que le rassemblement d’un profond degré d’intention peut résoudre d’importantes restrictions par une pratique méditative correctement centrée, avec l’avantage de l’acquisition d’un état de bien-être plus permanant et plus satisfaisant. (trad lourde je m’en excuse) Un tel travail permet de s’assurer qu’une expérience psychédélique future sera appropriée, et bien plus gratifiante.

7. Honorer l’expérience : Un important aspect de l’emploi des psychédéliques est la connaissance de la grâce qui a été reçue. Ceci est fait par une grande appréciation et une gratitude pour l’expérience, montrée le plus efficacement en mettant en pratique les changements à faire qui ont été indiqués. Un manquement dans l’application de ces changements peut d’ailleurs contribuer à une dépression. Honorer minutieusement l’expérience en cessant d’utiliser les psychédéliques jusqu’à ce qu’un réel besoin se fasse sentir à nouveau ne pouvant pas être résolu par une pratique directe de la méditation, assure que la prochaine expérience sera bénéfique. Un des abus des psychédéliques les plus répandus est de répéter l’usage de la substance pour être libéré d’un inconfort au lieu de fournir des efforts pour faire les changements dans les comportements néfastes qui ont déjà été indiqués. C’est la raison la plus fréquente à l’objection de l’usage des psychédéliques donné par les contributeurs du Tricycle (1996).

8. Antériorité historique : Les psychédéliques ont un usage historique très développé dans les pratiques spirituelles dans un grand nombre de cultures dans le monde, englobant plus de 2000 ans d’histoire. Les pratiques spirituelles actuellement légales sont The native American Indian church dans le nord de l’amérique, basé sur l’usage du peyote, et le Santo Daime and uniao do begetal churches au Brésil qui emploient l’ayahuasca. Robert Jesse (1996) traite brièvement de l’histoire de ces usages et décrit d’autres substances largement employées, tel que le peyote, les champignons, l’ayahuasca, le soma, le « keykeon », le cannabis, l’iboga, le LSD et la MDMA.
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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L'utilisation des psychédéliques dans la pratique de la méditation

Depuis la création du « controlled substance analogue engorcement act » en 1986, presque tous les psychédéliques ont été interdits. Cela a eut pour conséquence qu’il n’est plus légalement possible de faire des recherches sur le sujet. Les propositions suivantes sont basée sur une quantité limitée d’expériences qui ont été collectées depuis, la plupart étant des expériences personnelles. Ces données nous indiquent qu’une future recherche sur le sujet pourra être très instructive.

1. Cadre étique: S’engager dans un cadre étique, comme le noble sentier octuple bouddhiste, est essentiel. C’est une partie importante du set mental, et aide beaucoup dans l’intégration des expériences psychédéliques.

2. La préparation : Le participant devrai avoir une compréhension étendue de ce que sont les psychédéliques, ainsi que le type d’expérience qui peuvent être attendues, les facteurs influant sur l’expérience, comment gérer différentes sortes d’expériences et comment poursuivre, et doit mesurer l’importance du set and setting décris ci-dessus. Il est important d’avoir déjà expérimenté une dose forte avec un professionnel, ayant conduit à atteindre un niveau transpersonnel. Cela a pour but de mettre le processus en perspectives.

3. Employer la bonne substance au bon dosage :
Voir plus haut.

4. Développer une stabilité mentale: Cette capacité est probablement la plus utile pour utiliser les psychédéliques. Un entrainement à se concentrer sur la respiration est très approprié. Avec la bonne substance au bon dosage, le sujet pourra noter plusieurs effets possibles. Dans un premier temps, les distractions peuvent être lus intense que d’habitude, car l’action du psychédélique produit une remontée plus importante du matériel psychique inconscient. En même temps, l’attention améliorée résultant de l’effet du psychédélique permet de noter plus en détail comment les pensées, les actions et les états d’esprit variés affectent la capacité du sujet à tenir son attention constante. Grâce à cela, le sujet apprend à maintenir son esprit de tel sorte que les distractions soient totalement absentes, ainsi qu’a tenir la concentration mentale stable. Avec une amélioration de la pratique acquise avec l’expérience, les distractions sont plus facilement évitées, les zones de paix, de calme et d’euphorie sont plus facilement atteintes. Avec une pratique continue, le sujet trouve plus facile d’entrer dans les niveaux numineux (connaissait pas ce mot tiens) qui sont ultimement recherchés. De plus, la volonté gagnée grâce à la pratique durant l’action d’un psychédélique se transmet dans la pratique journalière, dans laquelle le même niveau de talent deviens accessible. Le bénéfice que j’ai trouvé le plus remarquable est la capacité de l’esprit à être tenu parfaitement calme, un état d’esprit qui permet l’accès à des régions jusqu’alors insoupçonnées de l’esprit, incluant le contact direct avec notre essence ou divinité.

5. Approfondir la pratique méditative: Une pratique journalière peut être fortifiée par les découvertes faites sous l’influence des psychédéliques. Je recommande de travailler au maximum une expérience psychédélique avant d’en programmer une autre. Quand les expériences sont séparées judicieusement de cette manière, le sujet apprend sous influence psychédélique à aller profondément, au contact du numineux. Avec l’augmentation de l’habileté à tenir l’esprit calme, il devient plus facile de se concentrer plus directement sur le contact de notre propre professeur, notre Moi profond, notre nature de Bouddha, ou n’importe quel autre terme que l’on souhaite utiliser. Maintenir cette concentration conduit à ce qui semble comme la plus bénéfique et épanouissante expérience possible. Avec de telles expériences, combinées à une pratique journalière, grandit l’habileté d’atteindre les même résultats dans la pratique ordinaire, jusqu’à ce que l’usage des psychédéliques ne soit plus utile. A ce stade, la faculté d’accomplir les meilleurs résultats a été développée en nous. J’aime appeler ça « le développement du muscle Dieu ».

Beaucoup des problèmes concernant l’utilisation des psychédéliques dans la pratique méditative peuvent être expliqués en examinant certains des articles qui ont été publiés dans le « Tricycle issue on Buddhism and psychedelics » (tricycle 1996). Jack Kornfield présente un aperçu équilibré et savant sur l’utilisation des psychédéliques, ainsi que les facteurs importants requis pour une bonne pratique méditative et un développement spirituel. Il signale la capacité des psychédéliques à faire découvrir de nouvelles zones de l’esprit à l’utilisateur, et même à provoquer un aperçu du but de la réalisation spirituelle, une expérience qui encourage beaucoup à développer une pratique disciplinée. Il signale aussi un problème courant chez les utilisateurs de psychédéliques : l’incompréhension de la profondeur du changement requis pour se transformer soi-même, et pour comprendre qu’il faut plus que des expériences psychédéliques répétées pour atteindre l’éveil.

Je vais maintenant présenter quelques éléments de réponse aux opinions arrêtées de Michelle McDonald-Smith (1996 p. 67) :

« De mon expérience, peu importe l’expérience d’ouverture profonde que peut provoquer une drogue, elle ne va pas augmenter l’habileté du consommateur a expérimenter la même expérience sans drogue. Des personnes pensent que les drogues sont une porte d’entrée, mais je ne les vois pas développer quoi que ce soit. Ils ne développent pas l’équanimité, ni la concentration, ils ne développent aucuns des facteurs de l’éveil. »

En partageant mes propres intuitions sur les facteurs qu’elle a énumérés, je veux qu’il soit clair que je parle des résultats d’un usage juste et informé, comme décrit dans cet article. Je suis d’accord pour dire que les psychédéliques tous seuls ne développeront pas l’habileté de vivre des expériences transpersonnelles naturellement, malgré le fait que beaucoup de gens ayant vécu une telle expérience sont content de ne plus en avoir d’autre, car ils se sentent bénis pour la vie. Je maintiens que les psychédéliques sont comme une douche grande ouverte, et que nous devons donc les utiliser avec le plus grand sérieux, avec l’intention d’atteindre les états qui ont été précédemment montrés comme possibles. Néanmoins, il est extrêmement bénéfique et inspirant d’avoir eu un aperçu du territoire que l’on veut atteindre. Norbert Wiener, de l’institut scientifique de la technologie du Massachussets qui a développé l’ébauche du système binaire sur lequel les opérations des ordinateurs sont basées, a fait un commentaire intéressant sur la réussite du développement de la bombe atomique par les Russes : En effet, savoir que cela était possible équivalait bien à 50% du travail à fournir.
.
En contraste avec ce que dit McDonald-Smith’s “je ne vois pas ces personnes développer quoi que ce soit », je les vois comme développant la sagesse, une perception améliorée, une meilleur compréhension de soi, l’énergie, et la liberté. Ils nous libèrent de nos habitudes qui interféraient avec la capacité à jouir pleinement de nos sens, ils facilitent la survenue d’idées, augmentent l’intuition et la créativité, avec la suppression de blocages inconscients qui interfèrent habituellement avec nos facultés inhérentes, et améliorent notre pratique méditative. Mes observations sont basées sur 40 ans de recherche, incluant l’observation de plus de 100 individus.

Sur les commentaires à propos de l’équanimité, de la concentration et de l’éveil, j’ai trouvé que l’usage approprié des psychédéliques aident à développer toutes ces qualités. Je n’avais jamais réalisé ce qu’était l’équanimité avant que je ne prenne des psychédéliques. Un des plus beaux cadeaux des psychédéliques est la capacité qu’ils nous donner à apprendre une forte concentration. Bien sûr, s’il y a beaucoup de matériel réprimé dans inconscient, et que cette personne prend une dose forte, il n’est pas possible ni même désirable d’essayer de se concentrer. Il est mieux de se laisser aller entièrement à l’expérience, et laisser le flot d’images et de sentiments non perturbé. Dans ce flot de pensée et d’images, le matériel inconscient est libéré. L’équivalent en méditation est de se concentrer sur la respiration ou sur un objet, et laisser simplement les pensées et les sentiments survenir sans s’accrocher. Quand les sentiments puissants de l’inconscient qui demandent à être libérés commencent à s’atténuer, il est alors possible de se concentrer sur l’objet désiré. La pratique de maintenir l’attention calmement sur une image, un concept, ou un objet sous l’influence d’un bon psychédélique permet a plusieurs aspect de l’objet sur lequel est posé l’attention d’apparaître. Ainsi, le sujet peut apprendre un grand nombre d’information a propos de l’objet, de même qu’il peut découvrir une beauté cachée, un nouveau sens, une appréciable expérience. Après quelques temps, le sujet développe une concentration suffisante pour faire tenir l’esprit calme, ce qui permet a d’autres aspects de la réalité de se dévoiler. Je ressens souvent que cela crée l’espace vide a même d’accueillir Dieu, ce que je considère comme un facteur majeur de l’éveil. En pratiquant la rétention de l’esprit dans le calme sous une faible dose de psychédélique, le sujet devient alors bien plus attentif aux subtiles distractions et désirs qui affectent la concentration. Certaines distractions sont bien plus intenses que d’autre, le sujet doit donc aussi travailler a maintenir son attention stable malgré elles. Une grosse partie du travail est faite en apprenant a maintenir cette stabilité efficacement, une compétence directement utile dans la pratique de la méditation.
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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(désolé les modos des doubles posts, je crée d'avance les posts pour me permettre de placer de le texte sans qu'il y ait des messages intrusifs entre)

Ptain j'ai encore du boulot^^
 

GuyGeorge

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Bip

c'est buen ça devrai suffir a tout rentrer. J'y retourne :wink:
 

Cha(s)do

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Message non intrusif?
Perso, c'est les NDE/K-holes qui m'ont conduit, indirectement certes, au bouddhisme...
Après, j'ai jamais essayé de méditer en prenant quoique ce soit d'autre que du thé...

....useless...
 
S

Styloplume

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Génial que tu traduises cet article!

Je plussoie à fond l'auteur en ce sens que le cocktail psychédéliques+pratique spirituelle est détonant. Perso c'est à ça que je marche, et ça marche très bien (avec tout le lot de difficultés concrètes que ça implique, mais bon ça avance).

Je plussoie aussi la manière qu'a l'auteur de décrire les effets des prods, à savoir décapsuler l'inconscient et inhiber le refoulement. C'est une manière très simple de comprendre les prods (même si ça va à l'encontre de tout ce que connaît la science cartésienne)

Quelques détails:
Bijord a dit:
L’utilisation de doses faibles peut être bien plus efficace pour gérer nos « déchets psychiques ». Beaucoup n’estiment pas les faibles doses car elles font naître des sentiments inconfortables, et ils préfèrent les transcender en poussant plus loin dans les états élevés de conscience, mais c’est précisément ces sensations inconfortables qui doivent être résolus pour atteindre une vrai liberté.
+1000 Je suis en train de découvrir les petites doses, qui, alliées à une pratique psychothérapeutique ou spirituelle, permettent un travail plus régulier que les life changing trips.
A ce sujet:
Bijord a dit:
Des zones profondément réprimées, comme le très douloureux moment de la naissance [qui remonta lors de ma première session au LSD (Stolaroff, 1994)] peuvent ne jamais être résolues sans l’aide des psychédéliques.
D'accord, (c'est mon axe de recherche), mais... je connais une thérapeute qui a travaillé son trauma de la naissance sans psyché (mais avec des techniques tellement encadrées que ça se vaut).
Enfin c'est vrai, 400µg de LSD c'est quand même facile et rapide :roll:

Bijord a dit:
Dans ma pratique, j’ai intentionnellement limité ma session de méditation matinale à une heure pour laisser le temps à mes obligations.
Ca nous montre bien le niveau d'implication à avoir si on veut tirer profit du cocktail prod+pratique spirituelle. La pratique spirituelle doit à mon avis déborder sur le quotidien.

Bijord a dit:
A de nombreuses reprises, j’ai découvert que le rassemblement d’un profond degré d’intention peut résoudre d’importantes restrictions par une pratique méditative correctement centrée, avec l’avantage de l’acquisition d’un état de bien-être plus permanant et plus satisfaisant. (t'inquiète pour la trad) Un tel travail permet de s’assurer qu’une expérience psychédélique future sera appropriée, et bien plus gratifiante.
+10 000
Une expérience psychédélique ça se prépare, on dégage l'entrée du chemin pris dans les ronces, elle passe et débrouissaille tout nickel. Si on ne montre pas le chemin à prendre on tape dans le vide.

Bijord a dit:
Un des abus des psychédéliques les plus répandus est de répéter l’usage de la substance pour être libéré d’un inconfort au lieu de fournir des efforts pour faire les changements dans les comportements néfastes qui ont déjà été indiqués.

Bref ce gars il a tout compris.

Je ne peut que me prononcer pour une telle prise de position, critique et raisonnée, sur l'emploi des substances psychédéliques dans une hygiène de vie bien posée.

Bon, à mon avis, c'est le genre de position ultra-minoritaire quand même, au croisement de la drogue et de la spiritualité on croise pas grand-monde, ça montre bien comment fonctionne notre société.

Bref, continue la traduction, c'est nickel :thumbsup:

Pour ce qui est de ton rapport avec la méditation, je suis sûr que ton stage de Vipassana pourra t'apprendre comment méditer, et te donner une bonne idée de ce que les prods peuvent t'apporter.
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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Merci pour vos posts les amis, non c'est pas dutout intrusif chasdo! Méditer tout cela! Je fini la fin de la traduction dés que je suis plus en état de le faire! (il reste encore beaucoup de pages!)

Bises bises!

(J'ai édité un peu pasque j'étalais ma vie en descente, pour respet pour ceux qui sont vraiment a fond dans les stims)
 
S

Styloplume

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Bon courage pour reprendre ta vie en main mec!
 
J

Ji-doo

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Un lien complémentaire (en anglais, mais avec ce site http://fr.babelfish.yahoo.com/ c'est possible d'avoir une traduction approximative pour les non-anglophones) :
http://www.lycaeum.org/~sputnik/Misc/buddhism.html

Et pour ceux intéressés, il y a un chapitre du même auteur dans "Périls et promesses de la vie spirituelle", qui s'intitule :
Les montagnes russes de la spiritualité: Kundalinî et autres effets secondaires.
Il traite des psychédéliques et quand j'aurais plus de temps, je mettrais 1 ou 2 extraits..si ça intéresse.

PS: l'auteur est un enseignant bouddhiste américain, mais aussi un psychologue confirmé (selon les mots de Grof).
 

CastlesMadeOfSand

Holofractale de l'hypervérité
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Je ne savais pas que Jack Kornfield avait écrit un texte à ce sujet :D
:heart:

Quelques extraits que j'ai traduit :
Les psychédéliques éveillent les gens à [...] une sensibilité aux possibilités d'exploration du corps et de l'esprit, et à une façon de vivre différente. Puis ils commencent à avoir ces sensibilités et ces visions sans prendre des psychédéliques, en entreprenant un discipline spirituelle, yoga, ou méditation
Pour les intoxicants : Ne pas les utiliser avec insouciance, ce qui veut dire de ne pas les utiliser comme échappatoire, pour recouvrir une souffrance ou une difficulté, ou d'une façon habituelle ou addictive. Il y a eu d'énormes souffrances dans la vie de millions d’alcooliques, de personnes abusant des drogues, et de grandes souffrances pour leurs familles. La souffrance inutile, le mauvais usage, et l'addiction reliés à ces substances en générale a été une préoccupation des traditions spirituelles légitimes depuis des milliers d'années.

Mmmm je traduirais peut-être le texte entier parce que ça reflète beaucoup mon expérience et mon avis la dessus.
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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Styloplume a dit:
Bijord a dit:
Des zones profondément réprimées, comme le très douloureux moment de la naissance [qui remonta lors de ma première session au LSD (Stolaroff, 1994)] peuvent ne jamais être résolues sans l’aide des psychédéliques.
D'accord, (c'est mon axe de recherche), mais... je connais une thérapeute qui a travaillé son trauma de la naissance sans psyché (mais avec des techniques tellement encadrées que ça se vaut).
Enfin c'est vrai, 400µg de LSD c'est quand même facile et rapide :roll:

A ce sujet, mon ami qui est handicapé dont j'avais déjà parlé a justement son handicap à cause du naissance mal gérée par les médecins. Et du coup on s'est posé la question de ce que ça lui ferait de revivre un tel traumatisme à travers l'expérience psychédélique. Est-ce que ça pourrait lui apporter quelque chose ou au contraire le détruire. J'imagine que les deux sont possibles.

En tout cas il n'est pas emballé par les psychés car il est toujours inquiet des interactions possibles avec ses traitements (et à l'heure actuelle il n'en parle pas librement avec son neurologue) et surtout parce que sa dernière expérience aux champignons a été très traumatisante (sensation de mort imminente). Pour moi c'est le résultat d'un trip mal préparé, il n'était pas conscient que ce genre de choses pouvait arriver. On en a pas mal parlé mais je ne veux pas avoir l'air de lui forcer la main. Il ne va pas "souffrir" de ne pas prendre de psyche.
 
S

Styloplume

Invité
Sludge a dit:
on s'est posé la question de ce que ça lui ferait de revivre un tel traumatisme à travers l'expérience psychédélique.

Manifestement oui, parce que

Sludge a dit:
sa dernière expérience aux champignons a été très traumatisante (sensation de mort imminente)

Quand à ton raisonnement, il est louable et je le suivrait: ne le laisser triper que s'il en a vraiment envie.
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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Ben voilà la sensation de mort imminente était probablement liée au traumatisme de la naissance car si j'ai bien compris il était quasiment mort avant d'être réanimé inopinément quand il est né. :oops:
 
S

Styloplume

Invité
ET bah, y'a pas de honte. Mais apparemment pour ton pote c'est un gros trauma qui ne va pas se travailler aussi facilement. Comme tu l'as dit, si il ne prends pas de drogue il ne lui arrivera rien.
 

CastlesMadeOfSand

Holofractale de l'hypervérité
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Expérience Psychédélique et Pratique Spirituelle
Une perspective Bouddhiste
Interview avec Jack Kornfield

Par Robert Forte
Traduit par me soins que j'espère respectueux du sens initial.
(merci de me dire par MP si il y des erreurs à corriger ou des améliorations à apporter)


« Le but, on ne le souligne jamais trop, n’est pas l’expérience religieuse : c’est la vie religieuse. Et avec respect pour ces dernières, les révélations divines (téophanies) psychédéliques peuvent faire échouer une quête aussi facilement, peut être même plus facilement, qu’elles peuvent la faire avancer. » -- Huston Smith Forgotten Truth

RF: Jack, merci beaucoup de partager votre point de vue. Avec tout ce qui est dit sur l’expérience psychédéliques et la spiritualité, il peut être utile de porter un regard sur les psychédéliques à partir d’une discipline spirituelle existante.
Il y a bon espoir que le Bouddhisme puisse éclairer le phénomène psychédélique et nous aider à comprendre ses effets curatifs - quand effet curatif il y a. Peut-être qu’une perspective Bouddhiste peut nous aider à maximiser les effets positifs des expériences psychédéliques et améliorer ou réduire les effets négatifs.

JK: J’aimerais commencer par deux ou trois points, certaines idées que j’ai eues sur le sujet, et nous pourrons partir de là.

Le premier est une déclaration répondant à la question du point de vue Bouddhiste des psychédéliques. C’est important de dire qu’il n’y a pas de point de vue Bouddhiste sur les psychédéliques. Ils sont rarement trouvés dans la tradition Bouddhiste, si ce n’est jamais, et généralement ils sont regroupés dans les préceptes sous le terme « intoxicants ». Dans le Zen, les traditions Vajrayana, et Theravada, les trois plus grandes traditions vivantes, on fait très peu mention d’eux, il y a très peu d’écrits, et il n’y a pas de point de vue traditionnel sur leurs usages. C’est très important de comprendre ça. Les points de vue que nous avons viennent de notre compréhension des maîtres Bouddhistes et des enseignants basée sur l’expérience contemporaine. Mais à ma connaissance il n’y a pas de corpus traditionnel sur la relation à ces substances.

Un second point et que, contrairement à l’Hindouïsme, qui au moins dans ses formes modernes utilise une variété de substances altérant le mental – particulièrement les choses telles le hashish que les sadhus utilisent assis sur la rivière du Ganges en fumant le chillum – la vision fondamentale des psychédéliques dans la pratique et la tradition Bouddhiste est celle des intoxicants.

Le précepte dans le Bouddhisme Theravada à propos des intoxicants et l’un des cinq préceptes de la discipline de base : ne pas tuer, ne pas voler, ne pas parler faussement, ne pas s’engager dans une mauvaise conduite sexuelle, et enfin, de s’abstenir de l’usage des intoxicants jusqu’à l’insouciance, la perte de la présence d’esprit, la perte de l’attention. Il n’est pas dit de ne pas les utiliser et c’est très explicite. C’est intéressant que ce soit formulé de cette façon : ne pas utiliser les intoxicants au point de perdre conscience et attention. Il y a une autre traduction qui dit de ne pas utiliser les intoxicants qui enlèvent le sens de l’attention et de la présence. Ensuite c’est à l’individu, comme pour les autres préceptes, de l’utiliser comme guide pour devenir réellement plus conscient.

Un troisième point avec lequel je dois démarrer la conversation, et je pense que je l’ai mentionné dans “Living Buddhist Masters”, et que la pratique en Occident a pris la direction inverse de la pratique spirituelle en Asie; particulièrement la pratique Bouddhiste, mais Hindoue aussi.

En Asie la tradition a trois parties.
Vous commencez avec « sila » ou la vertu. C’est la fondation sur laquelle n’importe quelle vie spirituelle est construite. Les gens prennent soin d’eux et des autres avec ces préceptes ; ils ne blessent pas. C’est un développement de « ahimsa » ; qui est le respect, l’affection, et la relation non-violente aux gens et aux êtres autour. Cela permet le cœur de s’ouvrir et l’esprit de se tenir tranquille. A partir de sila vient la variété des pratiques spirituelles. Elles sont construites sur cette fondation.
Le second pas vient après que vous viviez une vie morale et harmonieuse – sans laquelle vous ne pouvez pas vraiment avoir l’esprit tranquille ou le cœur ouvert. Quand vos actions sont en harmonie, alors vous commencez à vous entraîner à travers le yoga, les pratiques de concentration, à travers les différentes façons de commencer à apprivoiser le sauvage et indompté singe de l’esprit, et d’utiliser cet entraînement pour ouvrir les royaumes intérieurs. C’est Samadhi, ou la concentration.
Le troisième domaine est le domaine de la sagesse, prajna, à partir de laquelle grandissent les différentes aperçus et compréhensions du jeu de la conscience dans le royaume de l’expérience humaine, basés sur la fondation de la vie morale et de l’entraînement aux différentes disciplines. Quand ces aperçus se développent et que la sagesse arrivent, ils sont établis sur une base et donc deviennent disponibles aisément. Ils ont déjà été intégrés dans votre vie par la discipline et l’entraînement préliminaire – et vous avez un contexte pour les comprendre. Ce qui arrive en Occident semble être le contraire de ça.

Beaucoup des gens qui ont pris du LSD, des champignons, ou quoi que ce soit, accompagné de quelques lectures spirituelles comme le « Livre des morts Tibétain », ou certains textes Zen, ont eu les portes de la sagesse ouvertes dans une certaine mesure. Ils ont commencé à voir que leur conscience limitée était seulement un plan et un niveau et qu’il y avait un millier de nouvelles choses à découvrir à propos de l’esprit. Il y a beaucoup de nouveaux royaumes, de nouvelles perspectives sur la naissance et la mort ; sur la nature de l’esprit et de la conscience comme champs de création, plutôt que comme un résultat mécanique d’avoir un corps, un résultat biologique ; et sur le mythe de la séparation et la vérité de l’unité des choses. Une grande diversité de sagesse s’est ouverte, et pour quelques personnes, leurs cœurs aussi. Ils ont commencé à voir la danse avec une bien plus grande perspective.

L’expérience évidente des gens a été que pour maintenir ça ils devaient continuer à prendre des psychédéliques, encore et encore, pour parler d’une façon générale, c’est ce qui c’est produit.
Bien qu’il y ait quelques transformations à partir des ces expériences, elles eurent tendance à s’effacer pour beaucoup de monde, au moins certains aspects de celles-ci. Nous pourrions vouloir approfondir la discussion…

Néanmoins, c’est une sorte d’analogie simpliste entre l’Orient et l’Occident mais je pense qu’il doit y avoir certains points cruciaux là dedans. Suivant ce que les gens disent, « Si nous ne pouvons maintenir les hauts états de conscience qui viennent avec les psychédéliques, voyons si il y a un autre moyen. » Et donc les gens ont entrepris différentes sortes de disciplines spirituelles. Ils ont fait le yoga de la kundalini, les respirations bastrika, ou ils ont fait du hatha yoga sérieux en tant que sadhana, du raja yoga, des exercices sur la lumière et la concentration, des visualisations ou des pratiques Bouddhistes comme un chemin pour revenir à ces profonds et fascinants états qu’ils ont découvert avec les psychédéliques.

RF: Etes-vous en train de dire que ça instille chez les gens une soif d’expériences ?

JK: Une soif, oui c’est correct.

RF: Diriez-vous que c’est la même soif considérée comme la cause des souffrances selon les termes de la seconde noble vérité énoncée par le Bouddha ?
Le Bouddha enseigne que nous souffrons à cause de notre désir ou soif pour les expériences sensuelles ou mentales. La souffrance est inévitable car chaque chose est transitoire, jusqu’à ce que la soif parte. Même la plus haute expérience mystique peut mener à la souffrance à cause de notre tendance à être attaché à elle qui est transitoire. En d’autres mots, je me demande si ces expériences peuvent enfler l’égo ou le tenter avec la possibilité que même « Dieu » est à sa portée.

JK: Et bien je pense qu’il y a deux aspects à cela. Il y a une soif utile aussi.
Quand elle est investie dans beaucoup de saisie et d’attachement – dans la mesure où il y a saisie et attachement – il y a de la souffrance.
Mais les psychédéliques n’éveillent pas que de la soif chez les gens, mais aussi une sensibilité aux possibilités d'exploration du corps et de l'esprit, et une façon de vivre différente.
Puis ils commencent à avoir ces sensibilités et ces visions sans prendre des psychédéliques, en entreprenant un discipline spirituelle, yoga, ou méditation. Les gens commencent à voir que ce qui est nécessaire et de prendre soin de leurs discours, de leurs relations, de leurs famille, de leurs actions dans la communauté sociale et dans le monde politique, d’une façon qui soit non-nuisible et qui soit consciente.
Alors nous somme revenus d’une certaine façon à découvrir que les causes du changement fondamental avaient à voir avec notre corps physique, avec notre comportement, et avec toutes les choses qui sont appelées « vertus », suivies par une discipline systématique. Ce sont des supports pour un long et sérieux ou authentique accès à ces expériences transformatrices.
Je dirais que ce n’est pas vrai pour tout le monde. Il y a peut être des gens qui utilisent les psychédéliques comme un sadhana, une pratique. Mais j’ai vu pas mal de choses autour de moi et c’est très rare.

RF: Stanley Krippner a dit une fois que le LSD pouvait être une cause importante de l’importation des pratiques spirituelles de l’Orient dans ce pays depuis les années 60. Grâce au LSD, comme vous disiez, de jeunes gens ont cherché dans ces cartes et pratiques ce qui pouvait leurs permettre de comprendre leurs expériences.

JK: Ca a certainement été puissant pour moi. J’ai pris du LSD et d’autres psychédéliques à Dartmouth alors que j’étudiais l’Orient et peut-être même avant, mais ils sont venus main dans la main comme pour beaucoup de gens. C’est vrai que la majorité des enseignants Bouddhistes Américains ont eu des expériences avec les psychédéliques que ce soit juste après qu’ils commencent leurs pratique spirituelle ou avant.

Je connais même des gens qui ont été vraiment transformés par leur expérience de la même manière qu’une personne peut l’être par une expérience d’illumination. Ils sont rares. Sur les nombreuses centaines de personnes que je connais et qui ont pris des psychédéliques je connais peu de cas où les gens ont eu des expériences radicalement transformatrices. Celles là étaient aussi bien des « illuminations » que des « illuminations initiales », en utilisant la terminologie d’un système dans lequel il y a quelques satoris majeurs et finalement la complète illumination.
C’est quelque chose que vous êtes le bienvenu à publier. Cependant, du fait que ce soit publié je suis peu enthousiaste à le dire car ça peut être trompeur. C’est comme gagner à la loterie. Il n’y a pas beaucoup de gens qui gagnent. Beaucoup de gens jouent et pas autant gagnent. Mais le potentiel est là. Je ne suis pas sûr que ce soit une aide pour les gens d’entendre ça.

RF: Il y a une histoire à propos d’un maître Bouddhiste à qui on a demandé si on pouvait utiliser les drogues pour atteindre l’illumination. Il répondit « Je l’espère bien. » Et quand le Maître Zen Soeng fut interrogé sur ses opinions à propos de l’usage des drogues pour aider dans la quête de l’auto-connaissance, il dit : « Oui, il y a des médicaments spéciaux, qui, si ils sont pris avec la bonne attitude, peuvent faciliter l’auto-réalisation » Puis il ajouta : « Mais si vous avez l’attitude correcte, vous pouvez prendre quoi que ce soit – la route ou un bain. »

Pourriez-vous en dire plus à propos du sadhana ? Quelle est la bonne attitude ? Quelles sont les qualités d’esprit et d’action qui sont essentielles au cheminement Bouddhiste ?

JK: D’accord, je me demande si il y a une question pouvant faire le lien entre les deux. C’est vraiment le cas. Je le mentionnerais brièvement et ensuite je continuerais le développement du sadhana.

Premièrement, j’ai le plus grand respect pour la puissance des psychédéliques. Ils sont énormément puissants. Ils ont inspiré et ouvert et réveillé des possibilités chez beaucoup de gens de façons vraiment profondes. Ils ont apportés des expériences transformatrices. Prendre un point de vue tempéré envers eux ne signifie pas que je n’ai pas beaucoup de respect pour eux, et pour tout le travail que des chercheurs comme Stan Grof et d’autres ont fait.

Mon sentiment à partir de ma propre pratique Bouddhiste et à partir de la tradition en tant qu’enseignant depuis de nombreuses années est que les gens sous estiment la profondeur de changement nécessaire pour transformer une personne dans une pratique spirituelle. Ca demande une très grande perspective appelée « un esprit de longue endurance » par un maître Zen – ce qui veut dire que ça peut durer des jours, semaines, mois, années, et vies. Les propensions ou les habitudes conditionnées que nous avons sont si puissantes et profondément enracinées que même des visions extrêmement fascinantes ne les changent pas beaucoup. En conséquent, le système de libération enseigné par le Bouddha, et d’autres grands maîtres, s’appuie sur une multitude de différents aspects ou éléments de la vie pour aider l’habilitation à une si profonde transformation. Le Bouddha dit une fois, « Ni les bonnes graines, ni le bon Karma, ni le mérite, ni l’extase, ni les visions, ni la concentration, ni la compréhension. Rien de cela n’est la raison pour laquelle j’enseigne ; mais pour l’infaillible libération du cœur, pour elle et uniquement pour elle. » La possibilité de la libération humaine est le point central de ses enseignements. La libération de l’avidité, de la haine de l’illusion, et la libération de ce sentiment de séparation et d’égoïsme. C’est vraiment une fascinante possibilité pour les humains et c’est très profond.

Pour en arriver à ce niveau d’illumination, en premier il faut découvrir la puissance de ces forces dans le cœur et l’esprit qui nous attachent. Au début il peut sembler que les forces de l’avidité, de la haine, et de l’illusion sont un peu l’aversion pour ceci et le désir pour cela, et c’est possible de ne pas être clair à propos de cela, d’être confus, ou de ne pas avoir une vision profonde. Mais quand vous vous êtes engagé dans une pratique spirituelle profonde ou de quelque nature que ce soit, et je vais inclure les expériences psychédéliques dans ce cadre, vous commencez à réaliser que ça signifie l’Avidité avec un grand « A », la sorte de saisie la plus primordiale ; et que la Haine veut dire Hitler et Attila le Hun dans l’esprit ; et que l’illusion a pour sens la plus profonde nuit noire. Les forces sont extrêmement puissantes. Alors comment quelqu’un peut-il contrer ces forces et les transformer d’une façon qui mène à l’authentique libération ?

Premièrement, vous devez avoir beaucoup de respect pour eux. Et beaucoup de gens utilisent les psychédéliques de façon très malavisée, avec une mauvaise compréhension. Quelques chercheurs moderne comme Stan Grof ont un bien plus grand sens du « Set & Settings » et de la puissance des forces auxquelles on peut avoir affaire. De façon similaire dans les pratiques spirituelles on a besoin de respecter la profondeur de ces expériences.
Deuxièmement, on doit prendre un engagement conscient pour le voyage du changement spirituel – à travers une inspiration quelle qu’elle soit – rencontrant une personne inspirante, des lectures inspirantes, la confiance, ou à travers l’expérience psychédélique.

Lama Chogyam Trungpa a une fois parlé à un groupe à Berkeley et quand il a commencé il a dit « Mon conseil pour vous est de ne pas entreprendre le chemin spirituel. C’est trop difficile, trop long, et trop exigeant. Ce que je vous suggèrerais, si vous n’avez pas déjà commencé, c’est de passer la porte, de demander à être remboursé, et de rentrer à la maison maintenant » Il dit encore, « Ce n’est pas un piquenique. Ca va vraiment vous demander tout de vous et vous devriez comprendre ça dès le début. Alors il est mieux de ne pas commencer. Cependant », dit-il « si vous commencer, c’est mieux de finir. »
Il est un enseignant si tendre.

Pour ceux qui, à travers une certaine vision, confiance, ou raison ont commencé, la prochaine chose requise, après avoir vu la puissance de ces forces inconscientes et de la souffrance dans le monde, est de s’engager dans le chemin de la libération, le chemin du Bodhisattva, le chemin de la transformation de notre être. Pour prendre cet engagement sagement, on doit réaliser qu’il englobe tous les domaines de la vie. C’est le terrain de la discipline spirituelle.

La discipline spirituelle est basée sur nos actions, nos paroles, et nos relations aux gens, animaux et plantes dans l’environnement. C’est relié à nos pensée intérieures ; que notre esprit soit rempli de haine, de jalousie, et d’avidité, ou de douceur, de tendresse, et de compassion. Ca a à voir avec nos relations intimes avec nos familles, amoureux, amis, et les gens avec qui nous travaillons. Tout ça constitue une partie fondamentale de la pratique spirituelle.

Donc nous devons voir les forces, prendre un engagement de transformation, et voir que ce chemin est un chemin vraiment profond et fondamental. C’est réaliser que ce travail de transformation prend place à tous les niveaux du corps, de la parole, et de l’esprit. Alors c’est le début d’un sadhana spirituel.

Maintenant une question entre en jeu : Quel sont les types de disciplines, quels sont leurs parties ? Encore une fois, c’est le genre d’idées avec lesquelles j’ai commencé.

La base pour une pratique spirituelle systématique est la vertu. Vertu ne signifie pas des commandements et/ou des enseignements moralistes, c’est la compréhension qu’on a une authenticité – John Lilly appellerait ça « une rampe de lancement », ou avoir un terrain de base abrité. Et donc ça commence ici.

Sadhana veut dire préserver les cinq préceptes en tête : ne pas tuer ou blesser les êtres vivants ; ne pas voler, ne pas prendre ce qui n’est pas donné – d’une façon basique ne pas être un glouton dans un monde de ressources limitées.
D’utiliser un langage approprié, des mots qui sont à la fois vrais et utiles – pas une honnêteté brutale – mais de voir qu’on a un discours à la fois vrai et utile. La parole est puissante. Les mots peuvent guérir. Beaucoup de gens ont été guéris par une parole de leur père, d’un grand enseignant, ou même d’un étranger dans certaines circonstances. Et les mots ont le pouvoir de créer d’énormes préjudices et de lancer des guerres.
S’abstenir d’une méconduite sexuelle veut dire prendre soin de la grande puissance de l’énergie sexuelle. L’énergie sexuelle peut être associée avec l’avidité, la compulsion, la convoitise, le dénigrement, l’exploitation, ou peut être associée avec l’intimité, le soin, la communion, l’attention, et l’amour. Donc soyez certains que cette énergie soit utilisée d’une façon non-violente.
Enfin les intoxicants : Ne pas les utiliser avec insouciance, ce qui veut dire de ne pas les utiliser comme échappatoire, pour recouvrir une souffrance ou une difficulté, ou d'une façon habituelle ou addictive. Il y a eu d'énormes souffrances dans la vie de millions d’alcooliques, de personnes abusant des drogues, et de grandes souffrances pour leurs familles. La souffrance inutile, le mauvais usage, et l'addiction reliés à ces substances en générale a été une préoccupation des traditions spirituelles légitimes depuis des milliers d'années.

Même parmi les explorateurs relativement conscient des psychédéliques contemporains, l’addiction et l’attachement a parfois été un problème. Le message exagérément positif envers à la fois l’usage spirituel et récréatif de ces drogues est d’autant plus critiquable qu’il a été adopté par quelques personnes qui ne savent pas du tout s’y prendre avec celles-ci.
Comme beaucoup d’entre nous qui ont utilisés les psychédéliques l’ont découvert, ce n’est pas un chemin aisé.
Ce qui importe du point de vue des préceptes est d’en faire un usage non-habituel (ce qui veut probablement dire occasionnel). Si quelqu’un utilise ces substances, que ce soit un verre de vin, un joint de marijuana, du LSD ou des champignons, ces préceptes disent d’en faire une partie consciente et attentive de sa vie.
Sans ces préceptes, même si on commence le voyage, on va se perdre ou sortir de la route. Vous ne pouvez achever le voyage avant d’avoir ces bonnes bases.
C’est vraiment un message très simple…
 

B_G

Glandeuse pinéale
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Lama Chogyam Trungpa a une fois parlé à un groupe à Berkeley et quand il a commencé il a dit « Mon conseil pour vous est de ne pas entreprendre le chemin spirituel. C’est trop difficile, trop long, et trop exigeant. Ce que je vous suggèrerais, si vous n’avez pas déjà commencé, c’est de passer la porte, de demander à être remboursé, et de rentrer à la maison maintenant » Il dit encore, « Ce n’est pas un piquenique. Ca va vraiment vous demander tout de vous et vous devriez comprendre ça dès le début. Alors il est mieux de ne pas commencer. Cependant », dit-il « si vous commencer, c’est mieux de finir. »
Il est un enseignant si tendre.

Mon gourou ! :D Il est pas mal top Chogy! Et y'a pas mal de ces bouquins traduits en francais :wink:
 
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