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[PREMIER TRIP LSD] Une expérience mitigée

Hydrolik

Glandeuse pinéale
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28 Avr 2016
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INTRO 

Yo, je vais vous expliquer ma soirée d'il y a deux jours, c'était ma première prise de L qui m'a fait de l'effet, et c'était assez bizarre, je ne suis pas sûr que c'était du L sur nos buvards, ne connaissant pas les effets en dehors de recherches faites sur le net.  Moi, j'ai tout juste 19 ans, et ce soir là je suis avec ma copine qu'on appellera P, mon pote J et mon autre pote R, on se connaît tous bien etc, et on a tous de 18 à 19 ans.On a tous déjà pris des taz, moi et R un peu moins de 10 fois et les autres moins (1 ou 2x). On prévoit de prendre le L avec P et J, et mon pote R serait notre trip sitter. En théorie.On a une maison à la campagne pour nous, mais on est quand même en bord de route, de nuit, et il fait très froid dehors. 

PARTIE 1 : Préparatifs 

Donc tout commence vers 19h30, quand J et R arrivent, moi j'étais déjà chez ma copine avant. Moi et ma copine n'avons pas fumé de la journée exprès pour se conditionner et bien sentir les effets, et J a fumé un joint vers midi.On mange tous ensemble, on rigole, sans fumer ni boire, tranquillement, et puis on va fumer une clope et on décide de gober. Sauf que J a bien réfléchi et veut attendre, avec R, de voir les effets sur nous (moi et ma copine), et de prendre ensuite en fonction de si les effets les attirent. 

PARTIE 2 : Le drop 

Tout ça nous amène à 21h10, le moment où on gobe. On se coupe un quart de trip chaqun, ils sont vendus à 220ug mais j'y crois pas trop. Moi et ma copine on prend, pas vraiment stressés (car bien renseignés, et moi j'ai déjà pris une fois sans que ça ne me fasse rien), et on monte avec nos potes dans la chambre et on décide de faire un cluedo en attendant que ça monte.On attend donc sans fumer ni boire, on attend encore, au bout de une heure rien, une heure et demie toujours rien, deux heures encore rien, alors J et R en ont marre d'attendre et préfèrent commencer à boire et fumer, ils prendront à la prochaine occasion. La weed qu'on avait ce soir là était très forte, ça me semble important de le préciser pour la suite.On attend encore une heure pour être à 3h après le moment où on a pris (Rdr pour des jeunes ou pas ? ? )Mais au bout de 3h toujours rien, alors je vais parler avec ma copine et on se dit que finalement, peut être que ça serait mieux d'attendre la prochaine occasion et de faire soirée tranquille avec nos potes (Ouais voilà on se dégonfle un peu pour redrop), alors on commence à boire et à fumer. Mais c'est là que tout commence finalement, après 3h. 

PARTIE 3 : Montée  

Je vais nous chercher des bières et je roule un joint pour moi et P (toujours ma copine), et on commence à s'ambiancer avec les potes. On met du son, on fume, on boit, y'a une bonne ambiance, tout le monde danse, bouge un peu, c'est sympa à ce moment là.Moi depuis le début de la soirée je sens comme une légèreté dans mes mouvements mais je m'étais dit que peut être c'était qu'un effet placebo.Et en fait sans s'en rendre compte réellement, moi et P on est très vite touchés par les joints et l'alcool, en quelque chose comme 15-20 minutes on passe d'un état calme à souriants à un état assez speed, et je sens toujours cette légèreté, parfois j'ai l'impression que je peux "balayer" des pans de la pièce de ma main (mais tout ça est léger, comme en arrière plan, j'ai l'impression de surtout sentir l'alcool mais pas commme d'habitude). Mais pendant ce temps, à aucun moment je me dit que je suis trippé puisque ça fait déjà plus de 3h, et ma copine non plus. J'ai beau vérifier plusieurs fois dans la soirée, a aucun moment mes pupilles n'étaient dilatées à l'inverse de P. A plusieurs reprises j'ai des phases que je considère comme "suspectes", par exemple à un moment donné je touche un mur et la texture me semble agréable, mais rien qui me signale réellement que je suis monté.. Étrangement car je ressens des effets inhabituels. Ma copine est très euphorique, plus que moi, et assez énergique aussi. Toute cette 3eme partie s'est passée dans la chambre de ma copine (ambiance tamisée, tentures etc).  

PARTIE 4 : Rick & Morty 

Il doit être quelque chose comme 3h du mat, et J et R sont complètement torchés, alors on les accompagne se coucher dans le salon en bas, et c'est à ce moment là que la soirée prend une autre tournure pour moi. Je fais chauffer des pâtes pour ma copine (qui en réalité n'a pas vraiment faim mais veut juste en apprécier le goût), et je suis content d'y arriver sans trop de problèmes, comme si je me montrais à la hauteur d'un objectif que je m'étais fixé. Pendant ce temps, nos deux amis non tripés sont devant Rick et morty dans le salon. On les rejoint avec P, et là P ne comprend plus rien aux paroles de l'épisode, elle me dit que les mots sont dans le désordre. Puis elle commence à rire pour aucune raison, un vrai fou rire, elle ne s'arrête pas, la moindre vue de l'écran pour plus de 10 secondes la fait rire, et je ne comprends pas son état, je n'ai jamais vu quelqu'un sous Lsd de mes propres yeux (un ami m'a depuis dit que c'était normal), elle n'arrivait pas à se contrôler. Elle était énergique comme après un taz, à se craquer les doigts, bouger constamment etc.. Pendant ce temps je mange des chips et j'ai l'impression de me "nourrir le cerveau", comme si la nourriture n'alimentait pas mon corps mais venait directement se fixer dans ma tête, c'était assez agréable comme sensation. Seulement, je ne suis plus aussi euphorique que dans la chambre où je rigolais énormément avec ma copine pour pas grand chose.  Et surtout, plus le temps passe et plus je me sens inquiet pour elle, je n'arrive pas à déterminer si son état est normal ou si elle est trop loin dans son trip. Je lui demande donc si ça ne la dérange pas de monter dans la chambre avec moi (environnement plus calme, pas de série, juste de la musique, je me suis dit qu'avec moins de stimulations extérieures je pourrais peut être parler avec elle de ses effets plus calmement).Elle accepte sans problème et on va se caler dans son lit, moi à moitié allongé adossé au mur et elle assise en tailleurs.  

PARTIE 5 : Craquage

On commence à parler de ses effets, le fait d'etre seul avec elle me fait me concentrer à fond sur son état, et plus ça va, plus ça m'angoisse. A force de parler avec elle, je fais probablement une des pires actions que puisse faire quelqu'un à un ami perché : Je l'attrape par les épaules, la regarde droit dans les yeux, et lui dit "Tu me fais peur" et commence à pleurer, j'ai complètement craqué et je m'en veux encore d'avoir réagi comme ça, mais j'étais trop perdu, j'avais l'impression de ne plus la reconnaître du tout, c'était une autre personne à mes yeux. Là dessus elle me dit qu'elle se sent bien sans paniquer, et que je n'ai pas à m'inquièter pour elle. Mais je n'arrive pas à la croire, ayant l'impression que le L parle pour elle, alors je continue de m'inquiéter. Finalement, on discute un peu, je suis toujours inquiet mais j'arrive à rigoler avec elle, ce pendant une heure ou deux, le temps de redescendre. Et, chose étrange, c'est seulement au moment de redescendre que j'ai comme un éclair la vérité qui arrive : "Ah mais en fait j'étais perché ce soir, et je m'en rendais pas compte !" Et c'est à ce moment là que j'ai commencé à recenser mes effets et sensations et à réaliser que je n'étais pas sobre du tout. A chaque fois que je baille, une sensation agréable s'empare de moi pour une seconde ou deux, une sorte de répit pour mon cerveau. Ma copine toujours assez stimulée décide finalement d'éteindre la lumière pour dormir, on s'endort en faisant un câlin et ni l'un ni l'autre n'avons du mal à trouver le sommeil, non pas physiquement mais mentalement assez épuisés du trip (surtout moi).  

PARTIE 6 : Le lendemain 

Le lendemain j'ai déjà un mal de crâne à cause de l'alcool, mais je suis surtout très sensible, et j'ai la sensation pendant toute la journée d'avoir "perdu" quelque chose en moi, que je finis par retrouver l'après midi vers 16h, heure où l'on mange quelque chose. Comme si j'avais perdu quelque chose qui servait à stabiliser mes émotions, je me sens bizarre, je me pose beaucoup de questions, et m'en veux énormément pour mes réactions de la veille au soir. Heureusement que ma copine se veut rassurante et ne m'en tient pas du tout rigueur. J'ai pu lire généralement sur internet que les lendemains de perche sous lsd étaient plus supportables que ceux des taz, ça n'a pas été mon cas. 

CONCLUSION 

Finalement, malgré ma difficulté sur le moment à gérer mes émotions, je ne garde un souvenir ni bon ni mauvais de cette soirée. C'était tout simplement bizarre, et je pense avoir besoin d'expérimenter un demi buvard la prochaine fois et surtout sans boire et fumer jusqu'au coucher, et puis je debrieferais le lendemain sur ce qu'il me sera arrivé. J'ai eu très peu de visuels, mis à part une impression de mieux saisir tout ce qui était dans mon champ de vision, et d'avoir une vision plus globale comme si je regardais une vidéo plutôt que de focus sur un seul objet. Parfais j'ai eu une vision saccadée s'arrêtant sur plusieurs objets, assez similaire a ce que l'on peut voir sous ecsta. Mais j'ai gardé même avec l'alcool et la beuh un sentiment de lucidité toute la soirée impossible à avoir sous md.Ma copine a tripé plus sévère que moi, après coup elle m'a expliqué avoir vu sa soirée sur deux plans : une vision subjective incontrôlable dans son trip, et une vision extérieure qui avait honte de son état mais était impuissante face à la situation. Elle a aussi en fin de soirée eu l'impression d'être dans un nuage où de la brume rosâtre quand elle était dans mes bras. (C'est beau l'amour)La prochaine expérience se passera avec un trip sitter qui connaît bien la molécule, plus âgé, de confiance, qui saura comment réagir et nous expliquer ce qui nous arrive plus en détail pour éviter tout sentiment de panique pour les non-initiés (comme moi ce soir là). Je pense avoir à peu près tout dit, j'ai certainement oublié des détails mais n'hésitez pas à me poser des questions sur ce trip plus ou moins léger, ça me fait aujourd'hui (deux jours après le trip) encore du bien de parler de cette soirée qui m'a un peu bouleversé tout de même. Prenez soin de vous et ne sous estimez jamais une molécule même à faible dose ? 

PS : On a aussi fait deux "gros câlins" et je n'ai pas trouvé ça si différent de d'habitude malheureusement. J'ai même préféré une fois en redescente de MD. Ma copine a bien apprécié par contre. Qui sait, cette info pourrait intéresser certains curieux hehe
 

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Holofractale de l'hypervérité
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30 Oct 2011
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En effet vos cartons étaient surement sous dosés car normalement 50 ug on les sens bien. Par contre tu as mangé en plein face la synergie LSD/Weed  ^^
Ca peut être assez violent, et c'est vraiment très différent du LSD tout seul. Ça a d'ailleurs tendance a souvent provoquer de l'anxiété et l'angoisse, qui est chez moi assez typique de ce mélange. Ca rajoute pas mal de mind fuck aussi.
 

Acacia

𝓥𝓪𝓹𝓸𝓾𝓻𝓸𝓾𝓼 𝓢𝓱𝓪𝓭𝓮𝓼蒸気の色合い
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25 Mai 2017
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Visiblement vous n'en avez pas pris assez, vous auriez peut-être pu en reprendre un peu 1H30 - 2H après le drop . Ca ne m'a jamais fait ça quand je prend de petites doses, mais de ce que j'ai lu, ça met pas mal de personnes assez inconfortable les trips très légers, pas mal de gens se sentent un peu confus/angoissés par cet effet entre deux eaux, un peu trippé mais toujours clairement sur Terre . Alors bien sur loin de moi l'idée de te conseiller de t'envoyer des doses moyennes-fortes direct, mais se poser 10 000 questions, se sentir un peu confus speed et angoissé ça ressort assez souvent dans les report de petites doses .

Pour ce qui est du lendemain, je trouve que c'est un peu la roulette russe avec les psychés, déjà il y'a une grosse fatigue psychologique en jeu et aussi, on peut se sentir un peu "mis à nu émotionnellement", hypersensible, je me rappelle d'un ami qui le lendemain d'un trip sous LSA pleurait en regardant les infos à la télé car les faits énoncés étaient trop violents pour lui à ce moment là .
Après c'est à double tranchant, on peut aussi avoir un afterglow super agréable .
 

Hydrolik

Glandeuse pinéale
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28 Avr 2016
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Oui bien sur, pour le prochain trip on prévoit de ne pas fumer du tout pour bien sentir les effets sans qu'ils soient obstrués pas d'autres, en tout cas merci d'avoir pris le temps de me lire :)
 

Aiskhynê

Chatterrante acidulée
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25 Déc 2011
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Je rejoins les avis précédents augmentez légèrement la dose la prochaine fois et c'est clair pas d'alcool et encore moins de weed. Ces lendemains foireux en mélangeant alcool + weed + LSD, ça me l'a souvent fait. LSD tout court si je n'abuse pas à prêcher plusieurs fois dans la semaine, ça ne me l'a jamais fais. J'ai toujours été au contraire vivifiée, ressourcée, énergique et détendue.
 

Hydrolik

Glandeuse pinéale
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28 Avr 2016
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Yes, on attend deux semaines minimum pour réésayer et cette fois ci on prendra un demi chaqun
 
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