Bon eh bien, voici le TR de ma première rencontre avec le DXM et par la même occasion mon premier TR, cela remonte à un an et ma mémoire n'est pas des plus excellente je vous prie donc d'être indulgents :wink:
Lieu : Ma chambre.
Préparation: Absolument aucune.
Dose : 720mg – 13mg/kg.
Cela faisait déjà un petit bout de temps qu’une amie d’enfance (Z.) me parlait de ces médocs avant de me laisser tenter par la chose. Sur ses recommandations, j’avais acheté deux boites de Tux’.
Je tient à préciser, que pour moi des médicaments était des médicaments, je ne m'attendais pas du tout à ce qui allait suivre. J'allais prendre des médicaments contre la toux & ça allait être marrant, je n'ai pas du tout imaginée prendre la plus grosse claque de ma vie.
Il est 20h, je bidouille un projet d’art (un lion en tampons hygiénique) Z. m’appelle pour que je commence à gober, elle me dit de laisser 4 capsules de cotés. Ce que je ne fait pas. J’enchaine les bouboules & continue mon "œuvre d’art".
Environ 30-40 minutes après, je vomis rapidement et une irrépressible envie de m’allonger sur mon lit me prend. Je me dit "chouette ça commence !" tout en trouvant ça assez louche. Jamais je n'ai eu tant envie de me mettre au lit..
Une fois dessus, mon rythme cardiaque s’accélère à vive allure, ça fourmille dans ma tête, ma vision se trouble, une phase d’incompréhension & d’inquiétude s’installe. Je me rappelle m’être mise a gigoter dans tous les sens, possédée.
Mon copain de l’époque m’appelle, ne supportant pas la vibration du téléphone & sachant qu’il allait rappeler je décroche. Limite en tachycardie, voir en plein dedans, je respirais très bruyamment. Pour essayer de me calmer j’ai fermé mes yeux.
WOUAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !
Un grand tourbillon de triangles aux couleurs acidulées s’étendait sous mes paupières puis, un tunnel que j’escarpait en ressentant des sensations de profond plaisir, mais en sortant de ce tunnel de bienfaisance j’atterrit sur un chemin blanc, bordés d’arbres morts, noirs. Je fait quelques pas, des questions venaient à moi, mais je ne voulais pas entrevoir les réponses, je me suis rebutée & j'ai ouvert mes yeux, je sortais ma tête de l’eau, du temps, du monde.
Instant panique.
Ce qu’est la panique pour moi est en fait un profond besoin de se sentir rassurée & en même temps je n'était plus sûre de certaines choses.
« Ou suis-je ? Qui-suis-je ? » je posais ces questions à mon copain. Bon il me donnait les réponses (en même temps c’était pas très compliqué) mais ce n’était pas ce qu’il me fallait, j'ai donc raccroché après lui avoir demander de dire à Z. de m’appeler.
Je me suis cachée sous ma couette, attendant l’appel de ma sauveuse quand un bruit me perturba, ou plutôt m’assomma les tympans, comme si on faisait sonner le gong prés de mes oreilles histoire de me faire une blague.
Le son ne s’arrête pas & devient insupportable, je sort ma tête de sous la couette & mon corps du lit. Tiens marrant !
Je n’ai aucune difficulté à me lever, ni à bouger, justement ça parait beaucoup plus simple, j’ai l’impression d’être beaucoup plus forte & en même temps je sens bien que c’est comme si la drogue me possédait toute entière.
Le bruit venait du biberon de mon rat qui avait l’air d’avoir sacrément soif car il s'excitait dessus.
En moins de deux je l’arrachais de sa cage, le serrait dans ma main et mon regard se posa soudain vers la fenêtre, je m’approcha d’elle et … reposa mon rat dans sa cage, en prenant soin d'enlever le biberon de celle-ci.
Je retourna sur mon lit, une once de culpabilité m’envahit et ma tête commença à me gratter sévère. Z. m’appelle, prend de mes nouvelles, elle à le ton de ceux qui sont inquiets mais qui font genre tout vas bien. Elle me conseille de fermer ma fenêtre & d’éteindre la lumière.
Ce que je fit.
Sentant que je n’ai plus besoin d’elle, donc ayant repris confiance en moi, je raccroche et me remet sous ma couette.
Mmmh c’est bon, des images fusent, me donnent à réfléchir sur le monde ce qui me donnera une vision nouvelle. J’adhère carrément à la chose.
Puis soudain, je me sens partir, je me laisse aller et je m’aperçois qu’en fait, mon esprit s'est totalement dissocié de mon corps.
J’était dans mon lit, & je me retrouve a m'éloigner peu à peu de mon corps, de ma chambre, de mon immeuble, de ma ville, puis de la Terre.
Je me retrouve dans l’espace.
Malheureusement, j’était beaucoup trop impressionnée par ce voyage dans les étoiles pour en profiter pleinement. J’ai du faire un ou deux tours, puis redescendre pour annoncer à je ne sais qui, que, PUTAIN J’SUIS ALLEE DANS L’ESPACE !
Une personne me répond, mais elle n’avait pas du me comprendre. Je commençais doucement à retrouver une petite pointe de lucidité qui me permit de filer aux toilettes.
Le cul sur la cuvette, la porte ouverte, je tourne la tête vers ma chambre (qui est en face) et là … Ma chambre, ouais OK, mais putain c’était ma chambre en mode manga que je voyais par mes yeux ! C'est à dire que ma chambre se trouvait dans une case, que tout semblait crayonné mais les traits étaient nets.
J’ai phaser quelques temps sur cette vision avant de décoller de la cuvette. Je me souvient avoir voulue regarder l’état de ma tronche, mais je ne voyais rien du tout, une grosse tache noire recouvrait mon visage sur le reflet du miroir.
Je me recouche. Je redescend tréééés lentement. Je bug à un moment car il me semble être retournée aux toilettes une deuxième fois mais je n’en ai aucun souvenir.
Je décide de dormir car je me sens fatiguée, mon corps par contre ne l’était pas du tout. Il avait décidé de me foutre à poil ! Il enleva le bandage de mon entorse de l’époque (qui était très complexe !) en une seconde. En deux, j' était à poil dans mon lit.
Impossible de dormir jusqu'au petit matin où je somnolais par phase de 30 minutes.
La redescente fût assez dure car elle dura tout le lendemain. Pour l'estomper, j'avais pris un bain, ce qui m'avais fait du bien mais ne m'avait pas aider. J'avais aussi tenté de regarder la télé, mais c'était trop traumatisant.
J’avais un rendez-vous le jour même mais, une fois sur place on me dit que je me suis trompée, c’est le lendemain. Vdm j’avais confondue la date & l’heure. Du coup, je fit une sieste de deux heures dans la salle d’attente. Ce n’est que le lendemain que tout s’était estompé à part une certaine fatigue et mes pensées qui, suite à cette expérience, virevoltaient toujours.
Je n'ai absolument pas été prudente, de part la dose & par le fait que je me trouvais dans une phase dépressive de ma vie. (Mon entorse était dû à une tentative de suicide, totalement foirée, avec des anti-dépresseurs, des anxyolitiques & tout le bordel ce qui aurait pu engendrer un grave accident de part les interactions dangereuses).
J'ai aussi beaucoup manquée de prudence par le fait que j'était seule, je repense notamment au fait que j'ai failli balancer mon rat par la fenêtre.
Cette expérience à été pour moi, une ouverture d'esprit certaine et une nouvelle considération du monde. Ayant été ,à cette époque, dépressive je me suis par la suite beaucoup trop tournée vers cette molécule. Elle m'avait montrée un chemin, mais une fois sur ce chemin j'en ai pris un autre qui lui, n'était pas le bon du tout. Je me suis donc sérieusement reprise en question aprés avoir fini aux urgences 3 fois en deux mois. Aujourd'hui, je sais qui elle est & à quoi elle peut me servir, même si jamais elle ne cessera de m'étonner.
En espérant ne pas vous avoir fait perdre votre temps,
Perth-
Lieu : Ma chambre.
Préparation: Absolument aucune.
Dose : 720mg – 13mg/kg.
Cela faisait déjà un petit bout de temps qu’une amie d’enfance (Z.) me parlait de ces médocs avant de me laisser tenter par la chose. Sur ses recommandations, j’avais acheté deux boites de Tux’.
Je tient à préciser, que pour moi des médicaments était des médicaments, je ne m'attendais pas du tout à ce qui allait suivre. J'allais prendre des médicaments contre la toux & ça allait être marrant, je n'ai pas du tout imaginée prendre la plus grosse claque de ma vie.
Il est 20h, je bidouille un projet d’art (un lion en tampons hygiénique) Z. m’appelle pour que je commence à gober, elle me dit de laisser 4 capsules de cotés. Ce que je ne fait pas. J’enchaine les bouboules & continue mon "œuvre d’art".
Environ 30-40 minutes après, je vomis rapidement et une irrépressible envie de m’allonger sur mon lit me prend. Je me dit "chouette ça commence !" tout en trouvant ça assez louche. Jamais je n'ai eu tant envie de me mettre au lit..
Une fois dessus, mon rythme cardiaque s’accélère à vive allure, ça fourmille dans ma tête, ma vision se trouble, une phase d’incompréhension & d’inquiétude s’installe. Je me rappelle m’être mise a gigoter dans tous les sens, possédée.
Mon copain de l’époque m’appelle, ne supportant pas la vibration du téléphone & sachant qu’il allait rappeler je décroche. Limite en tachycardie, voir en plein dedans, je respirais très bruyamment. Pour essayer de me calmer j’ai fermé mes yeux.
WOUAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !
Un grand tourbillon de triangles aux couleurs acidulées s’étendait sous mes paupières puis, un tunnel que j’escarpait en ressentant des sensations de profond plaisir, mais en sortant de ce tunnel de bienfaisance j’atterrit sur un chemin blanc, bordés d’arbres morts, noirs. Je fait quelques pas, des questions venaient à moi, mais je ne voulais pas entrevoir les réponses, je me suis rebutée & j'ai ouvert mes yeux, je sortais ma tête de l’eau, du temps, du monde.
Instant panique.
Ce qu’est la panique pour moi est en fait un profond besoin de se sentir rassurée & en même temps je n'était plus sûre de certaines choses.
« Ou suis-je ? Qui-suis-je ? » je posais ces questions à mon copain. Bon il me donnait les réponses (en même temps c’était pas très compliqué) mais ce n’était pas ce qu’il me fallait, j'ai donc raccroché après lui avoir demander de dire à Z. de m’appeler.
Je me suis cachée sous ma couette, attendant l’appel de ma sauveuse quand un bruit me perturba, ou plutôt m’assomma les tympans, comme si on faisait sonner le gong prés de mes oreilles histoire de me faire une blague.
Le son ne s’arrête pas & devient insupportable, je sort ma tête de sous la couette & mon corps du lit. Tiens marrant !
Je n’ai aucune difficulté à me lever, ni à bouger, justement ça parait beaucoup plus simple, j’ai l’impression d’être beaucoup plus forte & en même temps je sens bien que c’est comme si la drogue me possédait toute entière.
Le bruit venait du biberon de mon rat qui avait l’air d’avoir sacrément soif car il s'excitait dessus.
En moins de deux je l’arrachais de sa cage, le serrait dans ma main et mon regard se posa soudain vers la fenêtre, je m’approcha d’elle et … reposa mon rat dans sa cage, en prenant soin d'enlever le biberon de celle-ci.
Je retourna sur mon lit, une once de culpabilité m’envahit et ma tête commença à me gratter sévère. Z. m’appelle, prend de mes nouvelles, elle à le ton de ceux qui sont inquiets mais qui font genre tout vas bien. Elle me conseille de fermer ma fenêtre & d’éteindre la lumière.
Ce que je fit.
Sentant que je n’ai plus besoin d’elle, donc ayant repris confiance en moi, je raccroche et me remet sous ma couette.
Mmmh c’est bon, des images fusent, me donnent à réfléchir sur le monde ce qui me donnera une vision nouvelle. J’adhère carrément à la chose.
Puis soudain, je me sens partir, je me laisse aller et je m’aperçois qu’en fait, mon esprit s'est totalement dissocié de mon corps.
J’était dans mon lit, & je me retrouve a m'éloigner peu à peu de mon corps, de ma chambre, de mon immeuble, de ma ville, puis de la Terre.
Je me retrouve dans l’espace.
Malheureusement, j’était beaucoup trop impressionnée par ce voyage dans les étoiles pour en profiter pleinement. J’ai du faire un ou deux tours, puis redescendre pour annoncer à je ne sais qui, que, PUTAIN J’SUIS ALLEE DANS L’ESPACE !
Une personne me répond, mais elle n’avait pas du me comprendre. Je commençais doucement à retrouver une petite pointe de lucidité qui me permit de filer aux toilettes.
Le cul sur la cuvette, la porte ouverte, je tourne la tête vers ma chambre (qui est en face) et là … Ma chambre, ouais OK, mais putain c’était ma chambre en mode manga que je voyais par mes yeux ! C'est à dire que ma chambre se trouvait dans une case, que tout semblait crayonné mais les traits étaient nets.
J’ai phaser quelques temps sur cette vision avant de décoller de la cuvette. Je me souvient avoir voulue regarder l’état de ma tronche, mais je ne voyais rien du tout, une grosse tache noire recouvrait mon visage sur le reflet du miroir.
Je me recouche. Je redescend tréééés lentement. Je bug à un moment car il me semble être retournée aux toilettes une deuxième fois mais je n’en ai aucun souvenir.
Je décide de dormir car je me sens fatiguée, mon corps par contre ne l’était pas du tout. Il avait décidé de me foutre à poil ! Il enleva le bandage de mon entorse de l’époque (qui était très complexe !) en une seconde. En deux, j' était à poil dans mon lit.
Impossible de dormir jusqu'au petit matin où je somnolais par phase de 30 minutes.
La redescente fût assez dure car elle dura tout le lendemain. Pour l'estomper, j'avais pris un bain, ce qui m'avais fait du bien mais ne m'avait pas aider. J'avais aussi tenté de regarder la télé, mais c'était trop traumatisant.
J’avais un rendez-vous le jour même mais, une fois sur place on me dit que je me suis trompée, c’est le lendemain. Vdm j’avais confondue la date & l’heure. Du coup, je fit une sieste de deux heures dans la salle d’attente. Ce n’est que le lendemain que tout s’était estompé à part une certaine fatigue et mes pensées qui, suite à cette expérience, virevoltaient toujours.
Je n'ai absolument pas été prudente, de part la dose & par le fait que je me trouvais dans une phase dépressive de ma vie. (Mon entorse était dû à une tentative de suicide, totalement foirée, avec des anti-dépresseurs, des anxyolitiques & tout le bordel ce qui aurait pu engendrer un grave accident de part les interactions dangereuses).
J'ai aussi beaucoup manquée de prudence par le fait que j'était seule, je repense notamment au fait que j'ai failli balancer mon rat par la fenêtre.
Cette expérience à été pour moi, une ouverture d'esprit certaine et une nouvelle considération du monde. Ayant été ,à cette époque, dépressive je me suis par la suite beaucoup trop tournée vers cette molécule. Elle m'avait montrée un chemin, mais une fois sur ce chemin j'en ai pris un autre qui lui, n'était pas le bon du tout. Je me suis donc sérieusement reprise en question aprés avoir fini aux urgences 3 fois en deux mois. Aujourd'hui, je sais qui elle est & à quoi elle peut me servir, même si jamais elle ne cessera de m'étonner.
En espérant ne pas vous avoir fait perdre votre temps,
Perth-