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N'abusez pas de mixie quand elle traine dans votre lit..

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
2 Juil 2008
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3 970
La petite diable rouge s'envole doucement dans l'air, surplus de fumée alors que la trace commence à me taper.


Ca recommence.


Je m'envole à travers cette contraction de l'espace et du temps, mon lit comme vaisseau. Ca recommence.

Où est-ce que je suis ? Strasbourg, Lille, Montpellier, mon ancien lieu de travail ? « ancien », ça veut donc dire que non, je n'y suis pas... enfin... Si. Je suis à tous ces endroits à la fois, toutes ces fois où j'ai usé de mixie dans mon lit. L'autour n'a pas d'importance, seul compte mon vaisseau. Lui reste stable.


Les murs bougent sans bouger, je vois les lignes et les formes qui courent et s'embarquent dans des directions sans jamais les atteindre, une sorte de mouvement perpétuel en avant qui les fait pourtant toujours revenir au même point. Mais comment est-ce possible ? Est-ce que je peux de toute façon seulement fixer un point du regard et le tenir ? Ah, tiens, oui. Mais pas bien longtemps, et c'est alors tout ce qui l'entoure qui part propulsé sur cette ligne tremblotante qui s'évanouit écrasée par ce champs de force, annihilée. Si je fixe quelque chose, c'est l'ensemble qui s'efface. Puis de toute façon, tout bouge trop sans réellement bouger pour que je puisse réellement accrocher quoique ce soit du regard.

Juste ce lit, qui reste là alors que tout autour se barre en aspiration constante. Le temps, l'espace. Je suis à Strasbourg, je ne décolle pas de mon lit, je fume et je regarde des films, la boucle. Je me mets des races mais le lendemain, tout est fini, tout revient à la normal, alors on rattaque. La boucle... Non non, je ne suis pas à Strasbourg, j'ouvre les yeux, non, effectivement... Du pareil au même.

Ce lit, où j'ai passé tant de moments, où j'en passerai tant, dans la même position, à faire les mêmes actions, accompagné d'mon cendrier et de mon ordinateur -et ces bouts d'alu..


Souviens-toi. Essayes. J'ai déjà surpassé cette boucle, j'ai déjà vu tout ça. Je me suis déjà vu là, sur ce lit. La pièce n'a pas d'importance, ce qui compte c'est l'autour, ce sont les sensations ressenties, c'est ça, le futur, le passé, réussir à dégager ce qui est quoi. Souviens-toi, tu as déjà surpassé cette boucle, tu as déjà vu ce futur.

Sans plus d'émotions propres et pourtant capable d'assimiler toutes celles qui se présentent à leur paroxysme, les voir et pouvoir y pénétrer à dix mille, s'y plonger, l'empathie, comprendre le ressenti général. Donner juste un peu de mon détachement, et s'y embarquer.


Souviens-toi. Qu'est-ce que tu as vu ?

L'indien, et la montagne. Le souvenir de mon premier trip à la salvia me frappe de plein fouet. Je m'étais retrouvé sur une montagne avec ces deux shamans, et cette petite voix qui criait à mon oreille, inquiète, émerveillée... Un œil s'ouvre et ma vision tombe sur ce poster, dans ma chambre, poster qui était là avant que je n'hérite de cette chambre. Dessus, cette photo, cet indien, ce sourire, qui me regarde fixement. Au dessus, mon velux, la montagne, majestueuse. Mais oui.

C'était écrit.


La réalisation des choses... Et pile à ce moment là, voilà que je l'entends elle qui sort de sa chambre, alors que je l'ai quitté pendant un sommeil profond. C'était donc ça. Les lignes se croisent et se recoupent. Il se passe quelque chose d'important il faut juste savoir le saisir. Lire les signes, lire les lignes. 6 ans avant... et là, la réalisation de ces choses... La boucle qui se ferme car j'en vois la finalité. Tout ça m'a mené là. Et il y a que tu même.



Je pourrais rester là des heures, à taper des traces et des alus, je le sais. Le temps n'existe plus, j'ai créé ma bulle qui voyage au delà de ça. Demain, tout cela n'aura plus d'importance, ou du moins, tout cela n'aura plus de raison d'être, je le sais. Il me suffira de me poser un peu dans mon lit et tout reviendra à la normale. Alors, je pourrais rester là des heures encore, à me maintenir dans cet état stationnaire, cela n'aurait pas d'importance. Mais non, plus maintenant. Parce que je sais que je pourrais également y rester des jours, des semaines, des mois. Je l'ai déjà fait. J'ai déjà surpassé ça, j'ai déjà survolé cette boucle. Alors... un sourire, les yeux se ferment et je me laisse bercer par ces images symboliques qui s'offrent à moi doucement, elles prennent leur temps, me montrent des choses. Passé, présent, futur ? Tu ne le sauras que quand tout arrivera à sa conclusion. Quand la boucle sera bouclée -et passes à autre chose.




Remarquables foutus dissos.


Une charmante pute que cette mixie, n'en abusez trop quand elle traîne dans votre lit...
 
D

Deleted-1

Invité
Je crois que les dissociatifs sont ma drogue préférée pour cet effet typiquement narratif, vivre le moment présent comme si j'étais dans le film de ma vie, les flash back se mêlant au moment présent...bon c'est un délire de solitaire, de l'illusion pure et dure, mais de temps en temps ça ressource de relire certains chapitres, et surtout ça permet de les réécrire pour s'orienter dans une meilleure direction.

Et le lendemain matin j'ai souvent la pêche...et l'abricot :grin:
 

Craps

Elfe Mécanique
Inscrit
17 Juil 2012
Messages
314
Totalement d'accord avec ta vision, une fusion évidente et infinie du passé, du présent et du futur s'impose alors.
Tout résonne comme un cri universel qui se propage depuis toujours et la conscience d'une connexion bien supérieure à nous tous.
J'en ressors toujours avec cette joie toute simple de vivre et d'être inévitablement relié par quelque chose bien supérieur à nos consciences mais qui nous guide.

Avec les tryptamines, les mondes dissociatifs sont aussi mes paradis artificiels favoris.

Mais je sais aussi prendre du recul, ces mondes ne s'apprécient qu'au delà de toute habitude, en dansant avec la magie de l'aléatoire.
 
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