Biquette
Modo vache qui rend chèvre
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- 5 Fev 2013
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- Homme, 60kg
- Plug, dose moyenne
- En intérieur, on est 2
La montée est très discrète, j'ai progressivement du mal à articuler mais ne sent pas de changements particuliers de ma cognition. Je quitte progressivement l'état "larve dans le canapé", une stimulation légère est présente, la musique me donne envie de bouger. Mon débit de parole se fait un peu plus fluide.
Mon compagnon de trip qualifie le ressenti physique de la molécule comme une "transformation en chamallow". Je perçois effectivement le côté élastique, caoutchouteux. Je serais en concert que je me transformerais en balle rebondissante hyperactive, mon corps est tout léger, alors que l'air dans la pièce a plus de consistance que d'habitude, comme si je percevais mieux le volume de gaz dans lequel j'évolue. Ma proprioception est toute paradoxale, je me sens gracieux dans mes déplacements mais je manque d'équilibre en même temps, comme si l'idée que je me fais de mes mouvements n'était plus raccord avec mes mouvements réels, bref le ressenti typiquement dissociatif à petite dose.
Au bout de 45min environ je perçois mieux l'impact sur ma cognition, je retrouve un aspect psychédélique vaguement similaire à la MXE, en beaucoup moins coloré, assez neutre. Pas d'euphorie, émotionnellement c'est plutôt plat, mais c'est plutôt agréable cette déconnexion d'avec mes affects. Les idées coulent toutes seules, je réalise que je suis quand même correctement dissocié parce que je pourrais oublier de faire des phrases complètes pour communiquer ce qui me passe par la tête, comme si on pouvait me comprendre directement par télépathie.
Je perçois vraiment l'aspect sérotoninergique au pic des effets, lorsqu'une phrase simple de mon ami, derrière laquelle perce une certaine solitude, crée une réaction émotionnelle en cascade. Mes idées vont très loin très vite, mues par une tristesse refoulée hors de ma conscience depuis quelques mois. Je me prends l'absurdité du monde sur le coin de la tronche et me perds dans la contemplation d'une fantasmagorie, je suis possédé par la vision d'un paradis perdu tout droit sorti d'un mythe bouddhiste. Ce décalage entre le réel et mon idéal fait surgir les larmes enfouies et je m'effondre en sanglots pendant 15 bonnes minutes.
Passé cet épisode, on termine la soirée devant Waking Life, la MXPr se prêtant très bien à l'audiovisuel.
En résumé : un disso que j'apprécierais sûrement à petite dose en soirée grâce à sa stimulation et sa durée (3h environ, sans compter les after effects). Je n'ai pas approché le hole mais je le tenterais pas en solo sans avoir aménagé la pièce avant, à cause de la stimulation qui doit pousser à faire des trucs chelous lorsqu'on approche les effets délirants.
J'ai cru que c'était plat émotionnellement, mais j'ai eu droit à une surprise toute mixiesque dans la rencontre avec mes affects, bref pas de doute c'est un psyché !
- Plug, dose moyenne
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La montée est très discrète, j'ai progressivement du mal à articuler mais ne sent pas de changements particuliers de ma cognition. Je quitte progressivement l'état "larve dans le canapé", une stimulation légère est présente, la musique me donne envie de bouger. Mon débit de parole se fait un peu plus fluide.
Mon compagnon de trip qualifie le ressenti physique de la molécule comme une "transformation en chamallow". Je perçois effectivement le côté élastique, caoutchouteux. Je serais en concert que je me transformerais en balle rebondissante hyperactive, mon corps est tout léger, alors que l'air dans la pièce a plus de consistance que d'habitude, comme si je percevais mieux le volume de gaz dans lequel j'évolue. Ma proprioception est toute paradoxale, je me sens gracieux dans mes déplacements mais je manque d'équilibre en même temps, comme si l'idée que je me fais de mes mouvements n'était plus raccord avec mes mouvements réels, bref le ressenti typiquement dissociatif à petite dose.
Au bout de 45min environ je perçois mieux l'impact sur ma cognition, je retrouve un aspect psychédélique vaguement similaire à la MXE, en beaucoup moins coloré, assez neutre. Pas d'euphorie, émotionnellement c'est plutôt plat, mais c'est plutôt agréable cette déconnexion d'avec mes affects. Les idées coulent toutes seules, je réalise que je suis quand même correctement dissocié parce que je pourrais oublier de faire des phrases complètes pour communiquer ce qui me passe par la tête, comme si on pouvait me comprendre directement par télépathie.
Je perçois vraiment l'aspect sérotoninergique au pic des effets, lorsqu'une phrase simple de mon ami, derrière laquelle perce une certaine solitude, crée une réaction émotionnelle en cascade. Mes idées vont très loin très vite, mues par une tristesse refoulée hors de ma conscience depuis quelques mois. Je me prends l'absurdité du monde sur le coin de la tronche et me perds dans la contemplation d'une fantasmagorie, je suis possédé par la vision d'un paradis perdu tout droit sorti d'un mythe bouddhiste. Ce décalage entre le réel et mon idéal fait surgir les larmes enfouies et je m'effondre en sanglots pendant 15 bonnes minutes.
Passé cet épisode, on termine la soirée devant Waking Life, la MXPr se prêtant très bien à l'audiovisuel.
En résumé : un disso que j'apprécierais sûrement à petite dose en soirée grâce à sa stimulation et sa durée (3h environ, sans compter les after effects). Je n'ai pas approché le hole mais je le tenterais pas en solo sans avoir aménagé la pièce avant, à cause de la stimulation qui doit pousser à faire des trucs chelous lorsqu'on approche les effets délirants.
J'ai cru que c'était plat émotionnellement, mais j'ai eu droit à une surprise toute mixiesque dans la rencontre avec mes affects, bref pas de doute c'est un psyché !
