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Méditation balnéaire sous psylocibine et THC

Acacia

𝓥𝓪𝓹𝓸𝓾𝓻𝓸𝓾𝓼 𝓢𝓱𝓪𝓭𝓮𝓼蒸気の色合い
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25 Mai 2017
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Contexte et produits consommés : 


Je suis seul, de nuit au nord de l’Espagne dans une ville de bord de mer . La ville en elle-même est très touristique et sans âme, mais il y’a de majestueux rochers rochers dans mer, assez grand pour qu’il y pousse des pins .  Le port et ses lumières sont également magnifiques, beaucoup de petits bateaux de pêches et quelques Yatch d’un luxe et d’une taille presque indécents . J’ai pas mal de souvenirs en ce lieu, je l’apprécie, l’air est doux et iodé . Au cours de cette nuit, je consomme environ 2.5/3g de psylocibes cubensis et un grame de beuh aux effets plutot « sativa » mélangé à du tabac dans des joints .

Après une petite salade, je mange mes champignons à la tombée de la nuit et me met en route vers la plage . Je me sens relativement prêt à perdre mes repères ce soir, je concrétise dans mes pensées le désir d’accepter le cahos du trip, je m’imagine déjà phaser sur les vagues, me perdre dans l’obscurité infinie du ciel … Une quinzaine de minutes plus tard, je suis à la plage je m’allonge suffisament près de l’eau pour être caressé par les vagues et roule un joint . La weed est déjà assez psychédélique en elle-même, la Goa Trance potentialisant le délire, je me perds assez vite dans le rythme des vague, des formes violettes et mauves indéfinies prennent vie dans le ciel, je me sens lourd, tiens les champis commencent à monter ! Assez vite mes pensées perennent un tournant introspectif . Comme d’habitude, je suis assez dur avec moi-même . Ca tourne en rond, c’est négatif, j’en ai vite marre et décide de me mettre en route vers la Palomera, un de ces rochers dans la mer sur lequel pousse des pins . J’ai une amie au téléphone, le trip de champis n’est pas encore tout à fait installé, j’ai l’impression de bien plus sentir la weed (effet lourd et psychédélique similaire à un space cake) potentialisée par la montée de champis que l’inverse . En haut de la Palomera, la vue est magique . Le noir infini de la mer et du ciel, le rythme des vagues, les lumières de la ville qui se reflètent sur l’eau forment des colones lumineuses particulèrement hypnotisantes dans cet état . Après un laps de temps indéfini à phaser, la petite voix dans ma tête se réveille, merde c’était sympas de ne plus penser ! Je reconnais cet état tryptaminé que j’aime tant, cette joie enfantine, cette magie qui se dégage de tout ce qui m’entoure, j’adore, je me sens à la maison .

Pris d’une soudaine vague d’énergie, je marche vers le port, tripping balls comme on dit . Je remarque une forte distorsion de ma pensée, il suffit que je pense à une chose pour la voir se décliner de 1000 et une manière pas d’une façon linéaire, les une après les autres mais toutes en même temps . Par exemple, si pense à quelque chose de sexuel, je visualiserais toutes sortes de corps différents, toutes sortes de positions de pratiques, je suis frappé par l’apparente infinie diversité et complexité de notre monde .
Alors que je m’enfonce dans les rues de la vielle ville, un autre effet mental me frappe . Une mini map des rues se trace dans ma tête, comme dans un jeu vidéo, si je ferme les yeux je peux littéralement voir un plan des rues que je parcours . Une fois au port, je constate qu’il y’a encore un peu trop de touristes, ça crie, rap/trap à fond, des bouteilles vides par terre l’ambiance m’oppresse un peu donc je retourne à la Palomera . Sur le trajet mes pensées partent toujours plus loin, toujours plus vite, je commence à m’en dissocier, à devenir l’observateur de ce tourbillon de vie .

Je suis maintenant au pied de la Palomera, les pieds dans l’eau et je me rapelle que j’ai de la weed . Gros spliff ? Oui ! Je roule, j’allume et les choses bizarres commencent . Alors qu’il se consume, je suis subjugué par mon joint, je vois une tête de mort dans la fraise, je vois le cycle de la vie dans ce mélange de weed et tabac qui se transforme en cendres, l’air autout de moi est soudin palpable comme si j’étais sous l’eau . Je vois la danse des atomes formant les molécules de l’air, je vois la lutte, l’attraction des charges postives, négatives, j’ai l’impression de voir la substance qui crée la matière physique à nue, sacrés psychédéliques ! Le sable est naturellement gondolé, pleins d’irrégularités, de vois dans chacune de ces irrégularités des visages de dieux Mayas, ils chantent tout autour de moi c’est magnifique .


Cependant, un sentiment d’urgence viens gacher cette transe, je me sens partir très loin, peut-être trop et je prend peur . Maintenant que la peur est entrée dans mes pensées, je peux ressentir l’adrénaline envahir mes veines, je dois me lever, marcher, agir, fuir, vite ! Je marche maintenant, toujours aussi paniqué, je deviens hyper-conscient de ma respiration, il en faut peut pour que je me persuade qu’elle ne va pas bien, je m’invente des douleurs et finit vite persuadé que du sable a atterri dans mon joint, qu’il est dans mes poumons et que je suis en train de mourir . C’est donc ça le délire, ce moment ou une idée se retrouve si ancrée dans ma tête, si absolument vraie qu’elle en deviens une vérité universelle, la seule vérité qui vaille la peine d’être pensée . Donc je marche, mourrant, je tremble, ce niveau de peur est proprement horrible . Dans un flash de lucidité, je met une vidéo YouTube parlant de politique afin de couper le fil de pensée et dénouer la boucle . C’est un succès je me rapelle que le cannabis est particulièrement doué pour créer des délires paranoiaques sous psychédélique, ascenseur émotionnel positif, mon euphorie n’a d’égale que ma peur de toute à l’heure . Je m’assoie sur un banc public, petite clope, quelques gorgées d’eau, les Doors à fond la ville rayonne de couleurs et de motifs géométriques fractalisants c’est turquoise, mauve, rose, vert émeraude très similaire à de légères doses de DMT, organique, vivant, chaleureux, en rythme avec la musique … le gros kiff . Après les Doors c’est Yes, les Pink Floyd, les Grateful Dead, mes visuels puent la joie de vivre ça claque c’est le feu j’ai la banane pire qu’un taz la banane ! Satisfait d’avoir court-circuité un début de gros bad trip, je retourne à la plage au plus près des vagues pour profiter d’un moment plus méditatif . Accompagné d’un petit joint bien sur .

Très vite une fois posé et cannabisé, je retrouve l’aspect palpables de l’air qui m’entoure, de nouveau il me semble voir les charges des atomes danser, Pink Floyd dans les oreilles je me sens à nouveau partir mais je n’ai plus peur .
Les rochers, les vagues, mouvement perpétuel, les rochers que les vagues transforment en sable, mon corps que les vagues transformeront en poussière . Je vois plusieurs temporalités différentes en même temps, je vois le rocher majestueux que constituait le sable d’aujourd’hui, je vois le sable pur que deviendras la Palomera, je me vois vivant, mourrant, pleurant, jouissant . C’est ce genre de transe où les opposés s’unissent hors du temps et de l’espace .

Sortant de mon extase je suis d’un coup assez fatigué, je me déplace un peu sur la plage pour profiter des lumières de la ville, magnifique en plus je vois comme des feux d’artifice éclater dans le ciel . Je fume un dernier bon joint et rentre au bercail, satisfait de mon voyage . Je m’endormirais paisiblement entre les fractales et les arabesques, avoir autant marché pendant le trip m’a sacrément épuisé, ça plus le cannabis et adieu l’insomnie des fins de psyché .

Ce fut une belle nuit .

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Acacia

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