S
Styloplume
Invité
Chers amis explorateurs,
J'ai réussi ! Ah, les boules ! J'ai eu de la goa en mode spatial sur les oreilles, et une mini-dissolution de l'ego (mais alors mini) en prime, tout ça sans drogue ! Arf oui je suis content.
Allons-y chronologiquement. Nous sommes dimanche soir, en fait déjà le lundi premier octobre, il est minuit trente. Vendredi dernier, je me réveille avec la gorge sèche et une crève qui promet de grandir. Je décide de jeûner. Le jeûne tient tout le week-end afin de laisser le corps faire le ménage. Je pense que c'est bien de préciser ça. En effet, j'ai mal dormi pendant les deux dernières nuit, cela a peut-être contribué à me fatiguer l'esprit ?
En tout cas, le ménage intérieur fonctionne bien. Les divers symptômes de la grippe passent les uns après les autres mais ne s'installent pas. Le jeûne c'est bon. Le week-end est psychologiquement intensif mais plaisant. Je casse le jeûne le dimanche après-midi, après un peu plus de deux jours sans manger.
Dimanche soir, je me retrouve chez moi. Je fais mes devoirs en retard, sûrement un détail important. Puis je me couche à 22:30.
20:30. Zut, je n'arrive pas à dormir. C'est que j'ai toujours le nez bouché, ça m'empêche de respirer comfortablement. Alors je chope mon portable qui a une fonction MP3, me branche le casque sur les oreilles. En faisant ça je parcours les images qui sont sur mon portable, parmi lesquelles les pochettes des albums de ma musique. Je phase sur les illustrations de Carbon Based Lifeforms. Puis, je tombe sur la pochette de Goa Overdose 2, un mandala monstrueusement simple et beau, avec Ganesh au centre.
Boah, Stylo, on avait zappé ce qu'était le psychédélisme, n'est-ce pas ? Ganesh semble me narguer, ou plutôt vivre quelque chose, m'inviter à rentrer dans son monde, au-delà du mien. Très bien, je branche cette compilation pour me l'écouter, à commencer par The Power of Mind de l'artiste Celestial Intelligence. Je kiffe ce morceau qui me parle bien, avec un sample bien cool de Terence McKenna : "I think that all of these technics like mantra, tantra, yantra... they work incredibly well in presence of psychedelics.... psychedelics".
Hop, j'ai une musique que j'aime bien sur les oreilles, ça passe à l'autre morceau, j'essaie de rentrer dedans, comme toujours. Mmmff. La psytrance, pour être honnête, je m'en envoie dans la tête toute la journée, peut-être trop. J'ai oublié ce que c'est sensé faire, m'est avis. Là, j'essaie de me concentrer à faire le vide, j'essaie, je phase, allongé sur mon lit. Mais quelque part je m'y prends mal. Je passe un moment comme ça, à essayer diverses techniques, training autogène, auto-hypnose, etc... peu concluant. Je remarque surtout que je commence à m'endormir. Que faire ?
Et les contractions ? Les fameux mouvements automatiques auxquels Galaad s'intéresse tellement depuis que je l'ai initié au LSD ? Et bien, je tâche de les retrouver, je les force puis les laisse m'emmener. Rapidement ils me disent quelque chose : redresse-toi. Assis.
D'ac. Je m'assied sur mon lit, conscient que je suis parti pour faire de la méditation, là il ne s'agit plus de se détendre. Bien, je me cale à côté du lit, un coussin sous les fesses, me pose comme il faut.
Je passe au travers de diverses méthodes de méditations, j'y passe une bonne vingtaine de minutes. Se concentrer sur la respiration... difficile, j'ai le nez bouché, c'est pas scolastique ce que je fais. Le plus probant c'est quand je me met à contrôler ma respiration selon une méthode qui doit appartient au yoga (que j'ai lu dans un bouquin quelque part) : inspirer, retenir la respiration, expirer. C'est bien, ça me fait un bon objet de concentration.
Pendant ce temps, la goa pulse dans mes oreilles, toujours. Mais bon, c'est pas parce que c'est de la goa que je l'entends comme il faut. Je peux entendre une mélodie à la fois, tantôt la basse, tantôt les aigus, tantôt une percu... mais ça reste limité comme perception. Aux moments où je me débrouille bien pour respirer correctement et lâcher prise de cette respiration un minimum, ça se transforme un peu, ça prends de l'ampleur, mais ça reste limité. Bref, la musique reste bien sagement en dehors de ma tête, à côté de chaque oreille.
Stylo, arrête de déprimer et vois le bon côté des choses. La méditation ne se passe pas trop mal, on respire bien, on n'a pas d'angoisses, peu de pensées parasites, le nez se débouche progressivement, on contrôle le truc, là, on fait quelque chose de bien !
Bien. Maintenant que la respiration fonctionne bien, que la position est bonne, on va lâcher le mode yoga pour faire un truc plus bouddhiste : laisser la respiration circuler librement, à son rythme, ne faire que l'observer. Loving kindness sur la respiration.
Déjà, à ce moment, ça fait PAF. Plus besoin de contrôler la respiration. C'est que c'était chiant à faire. Et maintenant, je peux profiter du spectacle, c'est-à-dire écouter la musique. Loving Kindness sur la musique.
Pensées parasites : j'ai envie de pisser, quelqu'un pourrait frapper à la porte, j'ai sommeil, etc. Ce genre de pensées qui me fait dire que je perds mon temps à rester assis là.
STOP ! C'est des pensées parasites. Reviens à la musique. Loving Kindness sur la musique.
Je suis dans la musique. Ah, ça semble fade. Grosse pensée parasite intérieure : Pourquoi on fait ça, Stylo ? C'est que la musique, là, elle est sensée représenter l'Amour, sonner de façon cosmique ? Mmh, je suis pas convaincu, ça marche pas vraiment notre truc.
Bon. Qu'est-ce qu'on voulait faire déjà ? Depuis le gros trip au LSD de jeudi dernier, je me suis bien dit que ma piste, psychonautiquement, c'est : apprendre à mourir. Ceux qui pratique le zen ne font rien d'autre, n'est-ce pas ? Alors, on va faire l'effort, non, je vais faire l'effort. Je vais tâcher de lâcher mes peurs et de me laisser mourir dans la musique.
La respiration tourne toute seule. Rien ne bouge. La seule chose que je pense est : meurs dans la musique.
Et là, BBAAAAAAAAAAOOOOOOOOOOOMMMMMMMM
Holy Fuck ! C'est comme lors mon extase selon saint Pamplemousse ! Bordel de bordel ! La musique rentre dans mon cerveau, et en même temps elle s'éloigne, s'étale vers la droite, vers la gauche, elle devient immense, mon crâne est une caverne béante dans laquelle les mélodies se balladent comme elles veulent. Plus de cerveau, tout est creux là-dedans, il n'y a plus que la basse qui s'amuse, les aigus qui font des galipettes, et tout ça, bien sûr, reflette une lumière magnifique, une paix incommensurable. C'est comme une dissolution de l'ego, il n'y a plus rien de Styloplume, seulement la musique, le vide, la lumière.
Tout de suite les pensées viennent remplir le vide, sans l'occulter toutefois. Premièrement : YAHA on a réussi ! C'est un jhanna (une transe bouddhiste). Oui. Non, je suis pas bouddhiste après tout. C'est du LSD. Non, y'a pas d'hallu. C'est comme le DXM. Non. Oui. Zut ! Mais oulà oui c'est bon, c'est bon, c'est bon, on y est, faut pas lâcher le truc. Bordel Stylo profite du spectacle !
Ne rien faire. Ne rien faire. Et hop-là, la musique prends sa place. Plus je me laisse disparaître, plus la musique prends de place, plus je meurs, plus l'extase grandit.
Mais je sais que j'ai pas que ça à foutre. Je suis trop excité pour vouloir retourner dedans. Rapidement je calcule plein de trucs : principalement, aller raconter à mes copains psychonautes (dont Galaad) ce qui vient de se passer. Déjà, j'ai envie d'aller aux toilettes, et je vais y consacrer mon instant présent. Une fois rentré des toilettes, je fais ce qui me semble clair : j'allume l'ordi, il faut que je raconte le truc. Et ça c'est pas des pensées parasites, c'est des pensées à moi que je valide.
Je viens d'écrire tout ça, et maintenant je vais retenter le truc sur The Last Breath de Crossing Mind.
Résultat : mitigé. Je pense qu'il faut être bien entraîné pour aller dans le vide, j'ai eu l'esprit pas mal occupé pendant ces 5 minutes. Ce qu'il y a de bien, c'est qu'il était occupé par plein de pensées très très positives.
Résumons ce qui me passe par la tête.
1) Il me semble clair qu'on peux éprouver la musique de façon spatiale et expérimenter une dissolution (du moins partielle) de l'ego, comme ça se passe avec une substance psychédélique, mais justement sans utiliser de substance.
2) Pour atteindre ces résultats, j'ai mis en pratique la méditation selon des notions clairement bouddhistes. Loving Kindness, respiration, et la vacuité, principalement. L'idée zen, aussi : "meurs sur ton coussin" (lue dans un bouquin de Jack Kornfield).
3) Ma motivation m'a été donnée par le résultat de mon trip au LSD de la semaine dernière. J'ai voulu faire une mort-renaissance avec 4 buvards, et c'était plutôt brouillon, parce que, comme j'ai noté, j'ai jamais appris à mourir proprement. Galaad, au téléphone, m'a demandé "Qu'est-ce que tu veux faire de ta vie ?" et, en relisant le cahier, je suis tombé sur quelque chose de certain : dans ma vie je veux apprendre à mourir.
4) Larry a dit, au Hadra : "On dit bien qu'on peut les mêmes choses sans drogue qu'avec, mais c'est pas vrai ! On fait des choses très bien et profondes avec et sans, mais pas les mêmes !" Je plussoie. J'ai eu une mini-disso spatiale, mais aucune hallu. J'imagine que même Bouddha sous LSD il aurait tapé des hallus qu'il avait pas en temps normal. De plus les voyages de McKenna sous DMT, ben, pour aller les vivre sans DMT, accrochez-vous. Et puis, aller parler avec des lutins, c'est sûrement super, mais éventuellement ont d'autres choses à foutre, non ? Je pense surtout à ce que disait le Bouddha : "J'agis pour la libération des cœurs et pour rien d'autre". En ce qui me concerne j'ai fait mon choix.
5) Je me rends compte que ça marche, qu'on peut le faire, qu'on peut apprendre à dissoudre son ego proprement et sans drogue, et ça me comble de joie. Ça me fout le smile. C'est beau. Ça me rassure profondément. J'ai moins peur de vivre ma vie à fond, parce que j'ai moins peur de mourir, maintenant. En fait, je me trouve des drôles de valeurs : mourir c'est cool dites donc. Ah, cherchez pas, je suis atteint.
Super content d'avoir partagé ça avec vous les copains. Prenez soin de vous. Et téléchargez-moi cette compile ! Goa Overdose 2 c'est de la tuerie ! http://www.ektoplazm.com/free-music/goa-overdose-2
J'ai réussi ! Ah, les boules ! J'ai eu de la goa en mode spatial sur les oreilles, et une mini-dissolution de l'ego (mais alors mini) en prime, tout ça sans drogue ! Arf oui je suis content.
Allons-y chronologiquement. Nous sommes dimanche soir, en fait déjà le lundi premier octobre, il est minuit trente. Vendredi dernier, je me réveille avec la gorge sèche et une crève qui promet de grandir. Je décide de jeûner. Le jeûne tient tout le week-end afin de laisser le corps faire le ménage. Je pense que c'est bien de préciser ça. En effet, j'ai mal dormi pendant les deux dernières nuit, cela a peut-être contribué à me fatiguer l'esprit ?
En tout cas, le ménage intérieur fonctionne bien. Les divers symptômes de la grippe passent les uns après les autres mais ne s'installent pas. Le jeûne c'est bon. Le week-end est psychologiquement intensif mais plaisant. Je casse le jeûne le dimanche après-midi, après un peu plus de deux jours sans manger.
Dimanche soir, je me retrouve chez moi. Je fais mes devoirs en retard, sûrement un détail important. Puis je me couche à 22:30.
20:30. Zut, je n'arrive pas à dormir. C'est que j'ai toujours le nez bouché, ça m'empêche de respirer comfortablement. Alors je chope mon portable qui a une fonction MP3, me branche le casque sur les oreilles. En faisant ça je parcours les images qui sont sur mon portable, parmi lesquelles les pochettes des albums de ma musique. Je phase sur les illustrations de Carbon Based Lifeforms. Puis, je tombe sur la pochette de Goa Overdose 2, un mandala monstrueusement simple et beau, avec Ganesh au centre.
Boah, Stylo, on avait zappé ce qu'était le psychédélisme, n'est-ce pas ? Ganesh semble me narguer, ou plutôt vivre quelque chose, m'inviter à rentrer dans son monde, au-delà du mien. Très bien, je branche cette compilation pour me l'écouter, à commencer par The Power of Mind de l'artiste Celestial Intelligence. Je kiffe ce morceau qui me parle bien, avec un sample bien cool de Terence McKenna : "I think that all of these technics like mantra, tantra, yantra... they work incredibly well in presence of psychedelics.... psychedelics".
Hop, j'ai une musique que j'aime bien sur les oreilles, ça passe à l'autre morceau, j'essaie de rentrer dedans, comme toujours. Mmmff. La psytrance, pour être honnête, je m'en envoie dans la tête toute la journée, peut-être trop. J'ai oublié ce que c'est sensé faire, m'est avis. Là, j'essaie de me concentrer à faire le vide, j'essaie, je phase, allongé sur mon lit. Mais quelque part je m'y prends mal. Je passe un moment comme ça, à essayer diverses techniques, training autogène, auto-hypnose, etc... peu concluant. Je remarque surtout que je commence à m'endormir. Que faire ?
Et les contractions ? Les fameux mouvements automatiques auxquels Galaad s'intéresse tellement depuis que je l'ai initié au LSD ? Et bien, je tâche de les retrouver, je les force puis les laisse m'emmener. Rapidement ils me disent quelque chose : redresse-toi. Assis.
D'ac. Je m'assied sur mon lit, conscient que je suis parti pour faire de la méditation, là il ne s'agit plus de se détendre. Bien, je me cale à côté du lit, un coussin sous les fesses, me pose comme il faut.
Je passe au travers de diverses méthodes de méditations, j'y passe une bonne vingtaine de minutes. Se concentrer sur la respiration... difficile, j'ai le nez bouché, c'est pas scolastique ce que je fais. Le plus probant c'est quand je me met à contrôler ma respiration selon une méthode qui doit appartient au yoga (que j'ai lu dans un bouquin quelque part) : inspirer, retenir la respiration, expirer. C'est bien, ça me fait un bon objet de concentration.
Pendant ce temps, la goa pulse dans mes oreilles, toujours. Mais bon, c'est pas parce que c'est de la goa que je l'entends comme il faut. Je peux entendre une mélodie à la fois, tantôt la basse, tantôt les aigus, tantôt une percu... mais ça reste limité comme perception. Aux moments où je me débrouille bien pour respirer correctement et lâcher prise de cette respiration un minimum, ça se transforme un peu, ça prends de l'ampleur, mais ça reste limité. Bref, la musique reste bien sagement en dehors de ma tête, à côté de chaque oreille.
Stylo, arrête de déprimer et vois le bon côté des choses. La méditation ne se passe pas trop mal, on respire bien, on n'a pas d'angoisses, peu de pensées parasites, le nez se débouche progressivement, on contrôle le truc, là, on fait quelque chose de bien !
Bien. Maintenant que la respiration fonctionne bien, que la position est bonne, on va lâcher le mode yoga pour faire un truc plus bouddhiste : laisser la respiration circuler librement, à son rythme, ne faire que l'observer. Loving kindness sur la respiration.
Déjà, à ce moment, ça fait PAF. Plus besoin de contrôler la respiration. C'est que c'était chiant à faire. Et maintenant, je peux profiter du spectacle, c'est-à-dire écouter la musique. Loving Kindness sur la musique.
Pensées parasites : j'ai envie de pisser, quelqu'un pourrait frapper à la porte, j'ai sommeil, etc. Ce genre de pensées qui me fait dire que je perds mon temps à rester assis là.
STOP ! C'est des pensées parasites. Reviens à la musique. Loving Kindness sur la musique.
Je suis dans la musique. Ah, ça semble fade. Grosse pensée parasite intérieure : Pourquoi on fait ça, Stylo ? C'est que la musique, là, elle est sensée représenter l'Amour, sonner de façon cosmique ? Mmh, je suis pas convaincu, ça marche pas vraiment notre truc.
Bon. Qu'est-ce qu'on voulait faire déjà ? Depuis le gros trip au LSD de jeudi dernier, je me suis bien dit que ma piste, psychonautiquement, c'est : apprendre à mourir. Ceux qui pratique le zen ne font rien d'autre, n'est-ce pas ? Alors, on va faire l'effort, non, je vais faire l'effort. Je vais tâcher de lâcher mes peurs et de me laisser mourir dans la musique.
La respiration tourne toute seule. Rien ne bouge. La seule chose que je pense est : meurs dans la musique.
Et là, BBAAAAAAAAAAOOOOOOOOOOOMMMMMMMM
Holy Fuck ! C'est comme lors mon extase selon saint Pamplemousse ! Bordel de bordel ! La musique rentre dans mon cerveau, et en même temps elle s'éloigne, s'étale vers la droite, vers la gauche, elle devient immense, mon crâne est une caverne béante dans laquelle les mélodies se balladent comme elles veulent. Plus de cerveau, tout est creux là-dedans, il n'y a plus que la basse qui s'amuse, les aigus qui font des galipettes, et tout ça, bien sûr, reflette une lumière magnifique, une paix incommensurable. C'est comme une dissolution de l'ego, il n'y a plus rien de Styloplume, seulement la musique, le vide, la lumière.
Tout de suite les pensées viennent remplir le vide, sans l'occulter toutefois. Premièrement : YAHA on a réussi ! C'est un jhanna (une transe bouddhiste). Oui. Non, je suis pas bouddhiste après tout. C'est du LSD. Non, y'a pas d'hallu. C'est comme le DXM. Non. Oui. Zut ! Mais oulà oui c'est bon, c'est bon, c'est bon, on y est, faut pas lâcher le truc. Bordel Stylo profite du spectacle !
Ne rien faire. Ne rien faire. Et hop-là, la musique prends sa place. Plus je me laisse disparaître, plus la musique prends de place, plus je meurs, plus l'extase grandit.
Mais je sais que j'ai pas que ça à foutre. Je suis trop excité pour vouloir retourner dedans. Rapidement je calcule plein de trucs : principalement, aller raconter à mes copains psychonautes (dont Galaad) ce qui vient de se passer. Déjà, j'ai envie d'aller aux toilettes, et je vais y consacrer mon instant présent. Une fois rentré des toilettes, je fais ce qui me semble clair : j'allume l'ordi, il faut que je raconte le truc. Et ça c'est pas des pensées parasites, c'est des pensées à moi que je valide.
Je viens d'écrire tout ça, et maintenant je vais retenter le truc sur The Last Breath de Crossing Mind.
Résultat : mitigé. Je pense qu'il faut être bien entraîné pour aller dans le vide, j'ai eu l'esprit pas mal occupé pendant ces 5 minutes. Ce qu'il y a de bien, c'est qu'il était occupé par plein de pensées très très positives.
Résumons ce qui me passe par la tête.
1) Il me semble clair qu'on peux éprouver la musique de façon spatiale et expérimenter une dissolution (du moins partielle) de l'ego, comme ça se passe avec une substance psychédélique, mais justement sans utiliser de substance.
2) Pour atteindre ces résultats, j'ai mis en pratique la méditation selon des notions clairement bouddhistes. Loving Kindness, respiration, et la vacuité, principalement. L'idée zen, aussi : "meurs sur ton coussin" (lue dans un bouquin de Jack Kornfield).
3) Ma motivation m'a été donnée par le résultat de mon trip au LSD de la semaine dernière. J'ai voulu faire une mort-renaissance avec 4 buvards, et c'était plutôt brouillon, parce que, comme j'ai noté, j'ai jamais appris à mourir proprement. Galaad, au téléphone, m'a demandé "Qu'est-ce que tu veux faire de ta vie ?" et, en relisant le cahier, je suis tombé sur quelque chose de certain : dans ma vie je veux apprendre à mourir.
4) Larry a dit, au Hadra : "On dit bien qu'on peut les mêmes choses sans drogue qu'avec, mais c'est pas vrai ! On fait des choses très bien et profondes avec et sans, mais pas les mêmes !" Je plussoie. J'ai eu une mini-disso spatiale, mais aucune hallu. J'imagine que même Bouddha sous LSD il aurait tapé des hallus qu'il avait pas en temps normal. De plus les voyages de McKenna sous DMT, ben, pour aller les vivre sans DMT, accrochez-vous. Et puis, aller parler avec des lutins, c'est sûrement super, mais éventuellement ont d'autres choses à foutre, non ? Je pense surtout à ce que disait le Bouddha : "J'agis pour la libération des cœurs et pour rien d'autre". En ce qui me concerne j'ai fait mon choix.
5) Je me rends compte que ça marche, qu'on peut le faire, qu'on peut apprendre à dissoudre son ego proprement et sans drogue, et ça me comble de joie. Ça me fout le smile. C'est beau. Ça me rassure profondément. J'ai moins peur de vivre ma vie à fond, parce que j'ai moins peur de mourir, maintenant. En fait, je me trouve des drôles de valeurs : mourir c'est cool dites donc. Ah, cherchez pas, je suis atteint.
Super content d'avoir partagé ça avec vous les copains. Prenez soin de vous. Et téléchargez-moi cette compile ! Goa Overdose 2 c'est de la tuerie ! http://www.ektoplazm.com/free-music/goa-overdose-2
(on a le même syndrome bordel^^)