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Lsd, 5-meo-mipt, et le théatre de l'égo.

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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2 Juil 2008
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Molécules ingérées : un buvard + 5mg de 5-meo-mipt + 3mg de 5meo-mipt
Set&setting : à Lille, avec de bons amis, après avoir fêté l'anniversaire de l'un, soirée plus posée, entre nous. Ca allait bien !

J'sais pas trop pourquoi ce titre. Je cherchais je cherchais, je trouvais pas, c'est venu, ça passe. J'aurais pu dire Voyage des murs qui fondent au mécanisme de la folie meurtrière, ou plein d'autres choses.

C'est après deux soirées déjà bien chargées de rires, de retrouvailles et de drogues que nous avons décidé de nous faire notre soirée trip. Au départ, on ne comptait pas vraiment être beaucoup, enfin on ne savait pas trop, il y avait un buvard pour moi, un autre à L et P, et je devais en racheter un plus tard. Puis, de fil en aiguille, au fur et à mesure de l'aprem, les gens se sont motivés un par un, et nous nous sommes retrouvés à être 6 à en prendre.

Il m’apparaît nécessaire de faire une présentation de chaque personne, c'est indispensable pour la suite en fait.

R : mon ancien coloc. Personnage principal de cette histoire. Assez maniaque, s'embarque souvent dans des argumentaires sans fin, gros fumeur, adorable.
M : ami avec qui j'ai fait mon trip au 2c-e, très très bon ami du lycée donc, même vision des choses sur à peu près tout.
P : meilleur ami de M depuis le collège. Prenais de la came l'an dernier, a arrété mais est toujours un peu effacé, et en reprends de temps à autre.
L : au lycée avec nous, coloc à Lille avec les autres, j'avais du mal avec lui il y a quelques années, mais depuis peu je ne trouve juste rien à lui reprocher, un type bien, bien dans sa peau. C'était son anniv qu'on fétait les deux jours d'avant.
S : seule fille du groupe, qu'ils ont rencontré à Lille, adorable, elle fait du théatre avec P, s'entend bien avec tout le monde et squatte presque chaque jour chez eux.
Puis, moi. Et deux autres amis à eux de Lille, de très bonnes connaissances à celui qui nous a vendu les cartons, qui est un type tout à fait fiable (mais ils interviennent peu dans l'histoire).

Deux personnages secondaires :

P et L sont en coloc avec un autre type, N.
R est en coloc avec un très bon ami du lycée que je lui ai présenté (et de qui il connait tous les lillois avec qui il est en fait), C.

Leurs deux maisons sont à 10 mètres.

Nous prenons le buvard au parc au soleil, il fait encore chaud mais il y a du vent et bientôt la fin de journée, on s'est encore motivé trop tard... Le temps d'attendre tout le monde.. c'est normal. Mais bon nous sentons rapidement que nous n'allons pas nous attarder, et dès que le soleil se cache, c'est parti. Nous nous posons dans la coloc de P, L et N, mais ce dernier, qui n'est pas tripé, nous fait rapidement comprendre qu'on ne va pas passer la nuit ici à faire les cons. Bon... c'n'est pas pour autant que nous ne squattons pas quelques temps, avant de nous faire définitivement chasser. Direction chez R.

L'acide monte mais avec M, nous sentons assez rapidement que non, ça ne va pas nous retourner le cerveau, du moins pas comme on le souhaiterait. Ca me fait un peu chier... du coup, comme on en avait parlé plus tôt tous les deux, on décide de prendre un peu de 5-meo-mipt par dessus. P décide de nous accompagner, à dose plus faible. Ce sera 5mg chacun, environ 2 pour P.
R donne un casse tête aux autres, c'est un puzzle carré avec des clowns dessinés, qui n'a que deux solutions, lui même n'en connait qu'une. Ils commencent à galérer dessus.

[...]

Nous nous retrouvons (je ne sais plus trop comment) en bas dans la cuisine, M, R et moi-même. La discussion est géniale. Avec M, nous sommes en pleine montée de 5meo, et R se suffit largement au trip, il ne comprend pas comment on a pu prendre quelque chose par dessus, alors que pour lui, ça envoie déjà fort mentalement et visuellement. Il est beaucoup mieux comme ça que quand il boit, nous le lui faisons remarquer, il le dit lui même. Là, il se sent lui même, en accord avec qui il est. Là, il ne nous dérange aucunement, tout se passe à merveille. Les couleurs commencent à changer, par teintes, et le visuel augmente petit à petit. Les autres en haut nous appellent encore une fois et nous décidons d'aller les rejoindre dans la chambre de R.
Il n'y a que deux escaliers (deux étages, donc..) à monter, mais une fois arrivés en haut et assis, c'est une autre histoire. Echange de regard avec M, éclat de rire mutuel, ouais, ce truc fait indéniablement effet.

Les autres essaient toujours de résoudre le casse tête et avec M, on n'en peut plus de s'extasier sur les déformations qui s'intensifient. Dès que ma vision se stabilise, ça commence à partir dans tous les sens, ça ondule, fond... Mais, dès que je bouge la tête, la vision se recadre soudainement, tout bourdonnant, puis, ce bourdonnement vibratoire recommence à se développer...
Cela fait plus d'une heure que nous l'avons pris, et L semble motivé lui aussi. Je lui prépare 4mg, et du coup, avec M, nous décidons d'en prendre 2 de plus chacun. J'en fais tomber un peu plus, ce sera plutot 3.

[...]

Quand L revient des toilettes, il est tout extasié, nous dit qu'il n'a jamais vu un truc pareil, et que le passage en bas seul était presque flippant. Du coup, j'me tate à y aller, puis me décide au bout d'un certain temps.
Il n'y a plus de bruit ici, me voilà seul assis comme un con. Et là, tout recommence de nouveau à bouger. Le coin de la pièce se met à fondre, comme un cours d'eau, et cela gagne peu à peu tout le mur. Je ne bouge pas les yeux, je sais que sinon, la vision va se stabiliser de nouveau. Petit à petit, la pièce entière fond sous mes yeux, se mélange de toute part, n'est plus qu'une immense gelée. Je ferme les yeux, des couleurs qui s’entremêlent, c'est pareil en encore plus fou. Un petit frisson, ça me fait penser à Las Vegas Parano, un ptit sourire, j'ouvre les yeux et peine un peu à retrouver une vue à peu près normal, mais y parvient malgré tout. Je remonte, me demandant combien de temps j'ai passé en bas, mais pas tant que ça je suppose, finalement.

Puis, R pousse un cri et s'énerve. Personne ne pige, tout le monde s'arrête, et là, il nous montre une photo sur facebook que C, son coloc, a posté il y a une petite demi heure, et où on le voit en mode « beau gosse gay ». On éclate de rire, il s'énerve, ''non mais c'est quoi mais je vais aller le voir cash, comment je fais pour la supprimer...'' Il parvient à enlever l'identification, mais vu que des gens avaient déjà aimé la photo, tout le monde y avait quand même accès:) Il s'énerve, s'énerve, nous rigolons, pensant qu'il dit tout ça en déconnant, pris dans le délire du trip.
Sauf qu'au bon d'un moment on se rend compte qu'en fait il est vraiment super énervé, et que ça ne le fait pas rire du tout. Nous tentons de lui faire comprendre qu'il n'y a rien de grave, mais lui s'embarque dans un délire sur son image, sur le regard que des gens avec qui il n'a maintenant contact que via facebook vont avoir sur lui. Nous nous retrouvons à lui expliquer qu'il n'a pas à se soucier de ça, qu'ils doivent au contraire penser qu'il trip bien, mais non, il se borne, nous sort des trucs comme ''je voulais faire de la politique (ou journalisme jsais plus) mais avec ça maintenant c'est fichu..''. Nous sommes complètement atterrés, et ne parvenons à le sortir de ses idées, et il insiste, insiste. Il hésite même à aller voir son coloc pour lui demander de retirer ça, mais vu l'heure ne le fait pas (et on savait que ce dernier avait fermé sa porte à clé).
Il nous demande de le laisser tranquille, et petit à petit, nous repartons à nos occupations, discussions.

A un moment, je remarque que R est toujours sur son Pc, que ça doit faire une bonne heure qu'il est sur facebook, à parler avec des gens. Une pensée me traverse l'esprit : ''ok ça va, on tripe bien, mais ouais ça fait pas mal de temps qu'il est là, à parler avec des gens via le chat, alors qu'on est quand même tous bien perchés.'' Je reste dubitatif, et ne sais pas trop qu'en penser.

Puis, un coup sur le mur, enfin nous ne sommes pas sur. Puis ce n'est pas vraiment M, P, L ou moi même qui pourrions confirmer, notre perception du son est complètement altérée, impossible de dire si la musique est plus forte que nos voix ou l'inverse, ça va et vient, change du tout au tout à certains moments. Re un coup sur le mur, ok on fait un ptit peu trop de bruit pour les voisins. R nous gueule dessus, mais trop souvent, un éclat de rire ou de voix, alors il finit par couper la musique ''puisque c'est le seul moyen pour que vous ne parliez pas fort''.

Mais il ne peut s'en passer et la remet assez vite. Le ton augmente assez vite, du coup il se renfrogne et repart sur son pc, nous continuons à triper. Il s'énerve sur la photo, que de plus en plus de gens aiment et relayent, nous nous moquons gentiment de lui. Mais le ton augmente encore et il recoupe la musique. Là, au bout d'un certain temps, j'ai une image qui s'impose d'elle-même, celle ci-dessous, mais au lieu de cercle, des ovales, dorés.
BWBW0780.jpg

Et cette image est accompagnée d'un flash, je comprends une boucle dans laquelle nous nous sommes enfermés. Je lache un ''mais putain.. ça y est j'ai compris.. On est enfermé dans une boucle les gens, une boucle qui.. euh... alors euh.. la boucle... oui donc...''. Je peine à m'expliquer, les autres me regardent étrangement, je balbutie quelques explications mais ne parvient vraiment à retrouver la boucle parfaite qui m'avait traversé l'esprit, pourtant, du peu d'explications, ils parviennent tout de même à comprendre à peu près.
Le lendemain, j'ai réussi à la théoriser de façon plus claire :

R met du son
On parle plus fort
R se renfrogne parce qu'on parle plus fort et va sur facebook.
R s'énerve sur la photo.
On en parle, on se moque gentiment de lui, on délire...
R coupe le son parce qu'on en vient à parler trop fort
Le calme revient.
R met du son.

J'passe du coup quelques temps dans mes pensées, à théoriser tout ça, à tenter de ne pas perdre le fil histoire de tout retrouver le lendemain. J'sais que pendant un trip, si j'me concentre suffisamment sur quelque chose en parvenant à y mettre des mots, j'me souviendrai, alors je fais l'effort là, ça me semble important.

Les discussions vont bon train, on tripe franchement bien. On s'embarque dans un tas de délire... puis, je sais plus trop comment mais on en arrive à triper sur les gens qui se filment en train de commettre des délits. On en rit, et on trouve ça bien stupide. Sauf que ça continue, ça continue, ''aha et t'imagines on fait ça aha..''. Au bout d'un moment, je ne peux m’empêcher de lâcher un ''vous vous rendez compte qu'on est en train de triper sur nous en train de torturer des gens ?'' Oui ils s'en rendent compte. Un regard échangé avec R me fait comprendre qu'il a eu la même pensée que moi sur le coup : ''ben qu'est-ce qu'on attend ?''. Le sadisme poussé à son paroxysme. Je ne veux pas m'embarquer là dedans alors très vite, je fuis son regard, me tais, et tout passe à autre chose.


Puis c'est là que R attaque de nouveau. Pas sur la photo cette fois mais sur P. P, j'sais pas si on l'a entendu prononcer un mot de la soirée, et R, ça le fait chier. Il associe ça cash à la came, et commence à lui en parler, lui dit qu'il trouve ça dommage, que quelque soit la substance, P ne soit jamais communicatif, il tripe toujours intérieurement. R l'accuse, lui fait comprendre que ça lui fait mal, que P ne semble être plus que l'ombre de lui-même. Ce dernier ne répond pas, il a son petit sourire, et tripe dans son coin. Mais R n'est pas convaincu, et il attaque encore, les autres lui répondent, je trouve la situation ultra malsaine. J'ai la sensation qu'ils parlent de P comme s'il était déjà mort, chacun commence à donner son avis, sauf M. De plus, P ne répond pas, ce que je comprends parfaitement. J'ai l'impression de me retrouver complètement bloqué, comprenant chaque personne qui m'entoure. Et la seule personne avec qui j'aurais vraiment envie d'être serait M, que j'entrevois comme ''la Neutralité''. D'un coté nous avons R, l'accusateur, et de l'autre P, l'accusé. Et les autres qui se rajoutent au débat mais ne peuvent à mon avis réellement comprendre la situation, à l'inverse de M, ou P. Et R qui comprend à sa manière. Enfin si, L comprend, mais il ne cherche pas à s'impliquer. Et M, avec qui j'aimerais pouvoir discuter seul et tranquillement, est assis à l'autre bout de la chambre, sans place autour de lui. Me voilà bloqué, avec R qui tente de me prendre à parti, moi qui refuse de m'engager là dedans, comprenant son point de vue l'approuvant en partie, mais surtout n'approuvant pas sa manière de le faire passer. Assez vite, on s'efforce de faire évoluer la conversation vers autre chose, ce qui finit par marcher.

Puis, N nous donne de ses nouvelles, il se fait chier seul chez lui, il vient nous voir. Le délire avec le son revient, et là je leur dis que c'est quand même un plaisir malsain, nous avons une maison de libre à coté maintenant que N n'est plus en colère, mais pourtant, nous restons là à revivre la même scène dans une sorte de délectation, qui nous fait bien rire.
R boit un peu, et je remarque direct que cela le rend plus expansif, un peu plus violent aussi. Il en revient à P, par des moyens détournés, j'essaie de lui dire d'arrêter avant qu'il n'arrive directement au sujet principal, mais trop tard, tout le monde a capté, et le voilà reparti... Et P qui ne répond pas, l'ignorant presque. La discussion s'oriente de nouveau autre part...

A un moment, quelqu'un propose un pétard à M, oubliant sur le coup que ce dernier ne fume pas actuellement, en vue d'un test urinaire à venir. On le félicite tous, il nous dit qu'au final ce n'est pas si compliqué, et nous sommes plusieurs à confirmer. R nous parle alors de son problème vis à vis de la beuh, il n'arrive pas à comprendre comment nous parvenons à arrêter, que ce soit parfois juste pour quelques jours ou plus pour M, sans que cela nous dérange. Pour lui, c'est tout simplement inimaginable, et après un an passés en coloc ensemble, il se demande comment moi j'ai réussi à passer outre alors que l'an dernier cela aurait été impossible, et pourquoi lui n'y arrive pas malgré ses efforts.
Je ne sais pas trop quoi lui dire autre que ceci ''à mon avis, et ça va sûrement se vérifier plus tard dans ta vie en général, tu y es presque, seulement il manque juste le truc. Je sais pas comment ça va se faire, mais je sais que tu touches cet état là, sans y parvenir pour l'instant. Mais tu verras que plus tard, quand tu feras le point sur ta vie, tu te rendras compte que oui, tu es juste à coté de ce stade.''
Il évoque son rapport à la consommation en général, qu'au final ce n'est pas que la fume, mais l'alcool aussi, l'envie de consommer furieusement, et qu'il l'a actuellement, en sachant qu'il ne devrait pas boire autant par simple compulsion, qu'il n'aime pas lui-même les états dans lesquels ça peut le mettre, contrairement au trip, mais en ayant tout de même une peur de ce dernier.

Nous recommençons peu à peu à triper sur tout et n'importe quoi, mais les sujets de conversations s'orientent de nouveau vers le glauque. Cette fois, je comprends le mécanisme d'action. Il n'y a plus de barrières, de conventions, de notion du bien ou du mal. Alors, quelle est la différence entre nous imaginer faire un truc glauque et le faire vraiment ? Je m'échappe vite de cet état d'esprit, avant de jeter un regard vers R, qui capte automatiquement que nous sommes sur la même longueur d'ondes. ''Et si tu pousses le raisonnement plus loin Anaël (c'est moi ! Uhu), ça donne quoi hein ?'' Je lui jette un regard un peu terrifié. Les autres autour ne captent pas, nous demandent ce qu'il se passe. Mais c'est impossible d'expliquer. ''En fait, en vous en reparlant, on se remet dans la même situation c'est ça le soucis... On a déjà vécu ça avant R, et j'ai réussi à en échapper, là je veux pas y revenir de nouveau.'' (en gros, si je redis ''on trip sur nous en train de faire des trucs horribles'', ça en revient au même, au fait qu'on s'associe à l'action/pensée de commettre des actes horribles, et que le pas à franchir entre les deux n'existe plus au moment même où je commence à en parler) Il comprend, je vois que par contre dans son coin, son esprit vire, alors qu'il essaie tout de même de se rattacher à d'autres pensées.

Une sorte de tension se crée, alors que la conversation dérive entre le glauque, P... (pour moi, il y a trois boucles : la photo, les reproches à P, le sadisme) et S et nos deux amis non tripés décident de partir. Sur le coup, j'interprète ça comme un ''vous avez des choses à régler, on vous laisse''. Ils affirmeront le contraire le lendemain.

Même s'ils ne faisaient à vrai dire pas directement partie de l'histoire, leur départ débloque quelque chose et nous nous retrouvons tous là comme des cons, ''bon, qu'est ce qu'on fait à présent ?''. Nous faisons un ptit résumé et en profitons pour rire de nouveau de la photo. R s'énerve sur nous, en gardant un grand sourire, et il attrape la bouteille de vodka, nous commençons à le réprimander en rigolant mais il s'en fiche pas mal et s'embarque dans un délire alcoolique, à coup de grosses goulées, à moitié pour rigoler. Il nous dit de partir (cela fait déjà pas mal de temps que nous évoquons l'idée de passer dans la maison à coté), et nous le laissons, sa bouteille à la main, en train de chanter sur l'Ivrogne de Jacques Brel, qu'il passe à fond...
J'imagine un pécheur à la dérive sur son bateau, au milieu de la tempête...

Dans la maison d'à coté, forcément, c'est plus calme. N monte directement dans sa chambe. L décide de mettre une lumière tamisée, et de la trance. Mouais, pourquoi pas. Nous ne faisons pas grand chose, à vrai dire nous attendons R. Ben oui, il va bien finir par venir, après tout, cela n'était qu'un jeu, une scène de théâtre, et il va débarquer... même s'il prend son temps...
En attendant nous nous extasions sur nos hallus. C'est vrai que c'est incroyable, ça bouge de partout... A un moment, je demande s'il n'y a qu'une seule lumière dans la pièce et L me dit que oui, et qu'il s'est posé la même question, idem pour M. En effet, la pièce change de teinte en permanence, un peu comme le font les lampes à lave. C'est exactement pareil, ça vire d'un rouge scintillant au rose puis beige, jaune, bleu, vert, violet... A part sous goutte, je n'avais jamais vu un tel panel de couleurs. M lui me dit que ça lui fait penser au trip au 2c-e qu'on a fait ensemble. P compare ça à son trip de folie à l'Hadra, où il avait failli perdre son âme.. (enfin visuellement parlant hein, là ça allait!) On parle on parle, je théorise deux trois trucs du style ''l'esprit est en perpétuel recherche d'occupations'', qu'il est très dur d'arriver à ne rien attendre, à ne rien chercher, on parle de la boucle, de la journée...

R finit par revenir, nous discutons tous tranquillement, il nous demande de lui cacher la bouteille, car sinon il ne va faire que boire. Puis, il me demande s'il reste des cartons, ''ben non! Sinon, ils seraient déjà mangé !'', et il me demande un peu de 5meo. Il nous explique qu'il sent toujours pleinement le trip, mais qu'il sent aussi que ça ne va pas tarder à passer, vous savez, cette chaleur si réconfortante... Je lui prépare donc 2mg. Très vite, c'est reparti pour lui et j'me rends un peu compte de mon erreur, que lui se retrouve de nouveau sur une pente haute alors que nous tous commençons petit à petit à réatterrir... Mais bon je ne lui aurais pas refusé, il est assez grand pour savoir ce dont il a envie.
Mais le voilà qui revient sur P, cette fois il commence même à parler de cure, je ne veux pas écouter ça et rejoins L qui était parti préparer à manger dans la cuisine. Nous discutons, il me dit que malgré tout, R nous met en face d'un problème certain, en face de nos responsabilités. Je suis entièrement d'accord, mais je ne pense pas que la méthode ni la solution proposée ne soient les bonnes. Ni le moment. M nous rejoint, enfin, il passe par là pour aller aux toilettes, P et R se retrouvent donc seuls. Nous entendons R qui rale à propos de nous, il tripe avec P se moquant de nous qui fuyons, nous revenons et la joie repart...

Malgré ça, je n'en peux plus, je suis exténué. Je n'ai pas envie d'être là. N descend de sa chambre, met du rap, R déconne avec lui tandis que nous restons silencieux, dans nos pensées. Non je n'ai pas envie d'être là, j'ai envie d'être posé, comme si on allait aller se pieuter, allongé quelque part, sans bordel, à redescendre tranquillement. Je tente de l'expliquer aux autres mais ils ne comprennent pas. Enfin si, M comprend, je le sais. Et P aussi. L pareil, certainement, mais il semble partager entre les deux. Les autres me demandent, je leur dis que j'ai envie d'être posé, de mater un film, je ne sais pas comment leur faire comprendre que c'est l'ambiance qui m'énerve. R me dit ''t'inquiètes, j'ai compris qu'il y a des choses qui ne doivent pas être dites'', et ça m'énerve, ce n'est même pas ça... Ils sont d'accord pour un film, déblatèrent, j'en ai marre, je monte dans la chambre de P., aussitôt suivi par M et P. L'envie de prendre une grosse trace de H se fait sentir. Nous en avons envie tous les trois, nous le savons mais personne ne dit rien, nous en avons marre. Que faire ? M et P ont dit aux autres qu'on allait chercher le disque dur externe afin de regarder un film, j'entends les autres en bas, ils parlent de nous, il y a tant d'enjeux à rester ici...

''Bon, on fait quoi les gars ?'' ''Bah j'en sais rien écoutes. J't'avoue que ça me gave un peu tout ça.'', sort M. ''Pareil. Mais bon jsais pas si vous vous en rendez compte mais on peut pas rester là. Va forcément falloir qu'on descende à un moment.'' ''Pourquoi ?'' ''Mais tu captes pas mec les enjeux qu'il y a derrière tout ça ? C'est complètement fou, ça me dépasse entièrement moi'' ''Si si je capte... T'es parti loin toi je te voyais tout à l'heure chez R...'' ''Mais ouais mais y'avait trop de manipulations de conscience, c'était glauque envers P.'' Ce dernier intervient : ''Carrément, c'était tout centré sur moi à des moments, ça passait par vagues, plein de mauvaises énergies qui circulaient, ça virait dans la perversion, ça tournait toujours en boucle...'' M : ''Hé on les entend en bas.'' J'écoute, pendant que P va débrancher son dd. ''S'ils ne sont pas là avant la fin du générique, on va les chercher / de toute façon, c'est sur qu'ils sont en train de se tirer une trace / sérieusement les gars qu'est-ce qu'on fait ? Pas forcément maintenant mais en général... / P il me fait peur...''
Avec M, on se regarde avec un sourire en coin, on en a bien rien à foutre de tout ça. Certes on en a envie, certes entendre ça nous donne encore plus envie de la tirer, mais non, on ne va pas le faire, parce qu'ils peuvent penser ce qu'ils veulent, mais non, on ne vit pas que pour ça putain. P finit de préparer ses affaires (oui, il est lent), il regarde le pochon, et le pose, sifflotant. On redescend, narquois.

Ils n'ont toujours pas fini de choisir le film, alors on les engueule, ils nous disent de choisir, ''je m'en fous le premier truc qui passe''. De toute façon, ici, je ne serai pas posé comme j'en ai envie, alors tout passera. J'dois juste être là, pour jouer la comédie jusqu'au bout, parce qu'il le faut. C'est ridicule. Ils continuent à jacasser, ça m'énerve, je vais faire un tour dans la cour, je me pose seul, au calme, quelques instants, une petite clope. Je les entends encore à l'intérieur et ne reviens que lorsqu'ils me cherchent, ayant enfin une proposition. Rock'n'rolla, ça me va. M ne l'a jamais vu, mais il hésite à rentrer chez lui. Je remarque du coin de l'oeil R, qui a trouvé la bouteille de vodka que j'avais ''caché'' (enfin, j'l'avais posé derrière le fauteuil quoi ! :D ), et qui s'enfile une grosse goulée en me regardant avec insistance. Non R, tu n'auras même pas la reconnaissance de ma critique, de mon regard. Si tu fais ça, ce n'est pas pour le regard des autres. Si tu sais que ça ne te fait pas du bien, ne le fait pas pour qu'on te dise de ne pas le faire. Je fais comme si je n'avais rien vu. Le film est lancé.

Au final, M se pose quelques instants et décide de partir une dizaine de minutes après le début du film. J'hésite vraiment à partir chez lui, au moins je serai au calme, comme j'en ai tant envie. Mais d'un autre coté, je me dis que de 1) il a peut etre envie de rentrer, se poser avec sa chérie et dormir, de 2) ce serait certainement mal vu par les autres. Puis merde j'les aime les gens ici j'ai pas envie de partir comme ça, on est mardi matin, je pars mercredi soir... faut que je profite d'eux encore... M part donc, on se promet de se voir dans l'aprem, et peu de temps après, je me décide également à trouver une chambre où aller dormir, du moins me poser, j'en serais incapable, de dormir. Je demande aux autres où je peux me poser ''ben la chambre de P non ?''. Ben oui, c'est évident, c'est là où je dors ces derniers jours, mais bon j'voulais pas que y'ai de malentendus, quand P va lui aussi monter.. Puis merde, ouais, je m'en fous.

Je peux enfin m'allonger, au calme. Les visuels yeux ouverts sont toujours présents, mais moindres. En revanche, je n'avais pas eu trop l'occasion de tester yeux fermés lors de la soirée, et c'est assez impressionnant. De grandes fresques, au même motif répété mille fois, qui étincellent de mille couleurs... Elles arrivent par gros flash, assez violemment tout de même, jusqu'à me faire mal au crane parfois... Du genre un gros lancement au crane accompagné d'un flash lumineux les yeux ouverts et d'une fresque qui se développe les yeux fermés, jusqu'à disparaître tout doucement... avant un autre flash etc...
Au final c'est un peu éprouvant quand même, surtout avec toutes ces pensées... Bien envie de me tirer une trace de H malgré tout. Mais j'me dis que je ne vais pas le faire ici, parce que si P arrive, on va finir tous les deux à en tirer plein, et j'aurais malgré tout un sentiment de culpabilité, alimentant d'une certaine manière les arguments de R et N. J'hésite à descendre aux toilettes pour me la faire, réfléchis, puis P finit par arriver.
Il roule un pétard, il capte à un moment que je ne dors pas et me propose de fumer, j'accepte, forcément. Nous parlons un peu de la soirée, et nous nous embarquons dans de grandes discussions sur l'Ozora, la trance... A un moment, L passe devant la chambre pour aller dormir, nous lui proposons de fumer avec nous, faisons un peu le point... Nous évoquons le besoin de R d'avoir toujours un retour des autres, de devoir prouver sa vision des choses, même si l'on peut être d'accord avec lui. Nous mettons en garde P, il reconnaît que ces derniers temps il s'est laissé embarquer et qu'il doit faire attention, que la fin de l'année est proche et que ce serait con de tout foutre en l'air maintenant... L part dans sa chambre, nous lançons une vidéo de l'Ozora en discutant de nos vies, nos ambitions, il me questionne sur ma vie à Stras...

Je me rends alors compte à quel point j'ai pu me laisser embarquer dans le délire de R pendant toute la soirée, et que P n'a pas un pied dans la tombe comme on voulait presque me le faire croire... C'est juste qu'il est comme ça. Bien sur que c'est un problème mais l'envoyer en cure n'est pas une solution, c'est juste R qui projette ses problèmes avec la substance (quelqu'un de très proche qui est tombé dedans) sur P. Ce dernier, il a juste besoin qu'on le recadre de temps en temps. Qu'est ce qu'il faudrait, qu'il aille voir un psy ? Pourtant c'est une des personnes les plus heureuses que je connaisse ! Il a juste besoin de gens autour, fiables et en qui il a confiance, qui lui mettent des limites. ''Oh, il me reste de la K mec, ça te tente ??'':)
Mais on va stopper l'histoire là...

On a pas dormi et le lendemain je suis parti dormir chez M, sans revoir R, P, L ou N. Là-bas, j'ai décidé de retarder mes billets de train, parce que je ne pouvais pas partir comme ça. Ca m'a fait loupé un partiel, mais tant pis. Rien n'a été vraiment arrangé ensuite mais au moins on a pu tous se revoir pour se faire comprendre que tout allait bien. Que même si des choix allaient certainement être fait, personne n'en voulait à personne.


Bon bon bon. Qu'en dire..

Déjà, niveau des molécules : comportement assez imprudent au final de mélanger comme ça, mais je considère connaître assez l'acide pour savoir plus ou moins dans quel état un carton va me mettre après le début de la montée. Le 5-meo-mipt par dessus a été vraiment impressionnant, au tel point que j'étais presque persuadé que cette molécule allait devenir un futur choix de prédilection. Pour avoir retesté, en fait non, ça ressemble à l'acide dans certains points mais seul, les visuels n'étaient pas très impressionnants, mettaient très longtemps à se développer, pas vraiment colorés... et niveau du mental, bof aussi, très peu marqué, et un bodyhigh/load plus ou moins agréable, qui a presque viré à l'intoxication. A doser avec prudence, et redoser vraiment vraiment bas à mon avis.

Par contre, sans vouloir faire trop d'apologie, je n'avais jamais eu de visuels aussi intenses qu'avec ce combo jusqu'à présent, gouttes multiples exceptées (mais c'est différent, puis c'était en concert, alors ça change tout).
Les murs qui fondent, les couleurs qui changent perpétuellement... Ca m'a rappelé la goutte, sauf que la goutte ça a plus de classe, parce que l'environnement reste vivant tout le temps, là, un tour de tête et la vue se stabilise avant que ça reparte. Les yeux fermés, magnifique, mais presque agressif, et sur la fin ça commençait vraiment à m'énerver, ces flashs, si beaux soient-ils...
Le son aussi ! En fait, il semblait agir par vague, avec des bruits qui deviennent plus forts avant de se perdre derrière un autre qui passe, puis rebondit.. Ca crée un panning changeant flangé en gros ! :D
Mmh et j'me dis quand même qu'il est facile de virer vers des pensées assez badantes avec. Mais tout aussi facile de s'en sortir en s'attachant à un son qui passe ou une jolie teinte de couleur.
Et très étonné du recul que j'arrivais à avoir sur le coup, à pouvoir reconstruire facilement le chemin entier qui a mené à une pensée, chose qui m'arrive peu souvent.

Après niveau du trip... C'était assez fou, à vrai dire je comprends pourquoi je ne prends plus de Lsd qu'en petit nombre ou en concert. Juste avec R, et N (qui n'avait rien pris hein), ça aurait été super. Juste avec P, M, aussi. L et S auraient été bien avec l'un ou l'autre groupe. Mais non, pas tous ensemble. A cause de ces non-dits, de visions de la vie trop différentes. Moi j'm'en fiche je m'adapte à la situation. Mais P il s'en fout de s'adapter, et R il cherche à faire en sorte que tous soient avec lui. Puis y'a ces histoires dans son passé. Alors ça crée des conflits. C'est très dur de juger tout ça, parce que tous sont de très bons amis, mais juste pas faits pour tripper ensemble. Ou pas dans ces conditions en tout cas, avec plus de gens ou en concert ce serait passé, chacun aurait pu vaquer... Mais là non. Toujours bien choisir les gens qui nous entourent. Et malgré ça, je n'étais entouré que de gens idéaux pour triper avec, et je les aime tous.

Vraiment, c'est le nombre qui fait tout je pense. Hors concert ou mega-party avec plein de gens. Après nos premières aux trips avec deux amis, on voulait faire tester à plein de gens, forcément. Du coup on avait fait une tite fête à 10, ou 12 jsais plus, perchés dans une maison. Ben c'est vraiment marquant moi j'vous le dis !

Raah ça m'énerve car je ne sais pas trop quoi dire en fait, mais j'avais vraiment besoin d'écrire ça, pas juste garder des souvenirs, fallait que j'en retrace le déroulement...
Du coup je n'ai pas grand chose à dire de plus..

UbiK
 

Sludge

Holofractale de l'hypervérité
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17 Sept 2011
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Wow, juste wow... On voit bien l'influence du LSD pour les réflexions et les analyses de la situation sans cesse et à cent à l'heure. Et les visuels avaient juste l'air énormes. La couleur de la lumière qui change en permanence, ça me rappelle l'un de mes meilleurs trips au 2C-D. Mais les murs qui fondent et tout... O_O
 
S

Styloplume

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:shock:

Mec j'ai même pas lu le début, parce que les présentations... plus de 6 personnes qui interagissent ça fait beaucoup à suivre.

Alors j'ai survolé le post, et je suis tombé au moment où vous dropiez le 5-meow-miaou.

Et j'ai continué, et wow wow WOW! :shock:

J'ai pas vécu ça directement, mais mec, du LSD à 6, comme ça, et tous les délires qui partent dans tous les sens... comme tu dis, y penser c'est le faire. Parler de snuff movies, c'est déjà en faire quelque part. Et si je peux y penser, qu'est-ce qui m'empêche d'en faire? Alors?
Heu... on fait QUOI là les gars?

Ah ouais je cerne le délire. Le LSD fait ressortir toute la psychologie du personnage, impossible de mentir. Et avec un gars expansif comme R, ça doit envoyer... Du moins c'est lui qui a mené la danse, j'ai l'impression, non?

D'un autre côté, ça aurait pu bien tourner... si chacun parle de ses propres problèmes, les partage avec les autres. Si on parle des autres en leurs projetant ses propres problèmes dessus, tout de suite ça marche beaucoup moins bien. Bref, un effort à faire. Triper c'est pas pour les noobs, je crois bien.

Wow, Ubik, t'as atteint la masse critique de co-tripés! Effrayant!

J'aurais bien voulu y être pour jouer le hippie réconciliateur 8)

Merci pour le TR en tout cas. C'est bien d'avoir écrit ça. Tu pourrais le leurs montrer, à tous tes collègues de ce jour-là. P'têt bien que ça leur plairait de relire la soirée par l'œil d'un autre.

Bref chapeau!
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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Sludge a dit:
Mais les murs qui fondent et tout... O_O
Effectivement c'était assez fou. Mais ouais, en fait avec M, on avait trouvé justement ce qui nous dérangeait, dans les Rcs testés, c'est que les déformations/hallus ne semblaient pas "vivantes". Comment dire. Sous Lsd, un arbre en face de moi dégagera plein d'ondes qui se mélangeront aux ondes des autres etc.. Si je tourne la tête et que l'arbre se retrouve sur une périphérie oculaire, il continuera toujours à dégager les mêmes ondes, les déformations resteront les mêmes.
Là pas. Ca se développe et tout, mais il suffit d'un peu de concentration et d'effort pour que tout s'arrète un instant, ou se stabilise avant de repartir. :|

Styloplume a dit:
Mec j'ai même pas lu le début, parce que les présentations... plus de 6 personnes qui interagissent ça fait beaucoup à suivre.
Aha t'inquiètes, je comprends. Mais j'me voyais mal ensuite parler de tous sans qu'il y ait une présentation à laquelle se raccrocher par la suite si nécessaire (on s'embrouille vite, entre 6 personnes..)

Styloplume a dit:
J'ai pas vécu ça directement, mais mec, du LSD à 6, comme ça, et tous les délires qui partent dans tous les sens... comme tu dis, y penser c'est le faire. Parler de snuff movies, c'est déjà en faire quelque part. Et si je peux y penser, qu'est-ce qui m'empêche d'en faire? Alors?
Heu... on fait QUOI là les gars?
Complétement terrifiant hein.. Bon au final ça ne s'est pas mal fini, puisqu'à chaque fois on parvenait à temps à se raccrocher à autre chose. Mais effectivement, c'était assez emprunt au glauque. Et cette fois, j'ai vraiment réussi à comprendre le mécanisme d'action qui pouvait mener là j'ai l'impression, la barrière des conventions qui volent en éclats.. Brrr, j'en frissonne encore !

Styloplume a dit:
Et avec un gars expansif comme R, ça doit envoyer... Du moins c'est lui qui a mené la danse, j'ai l'impression, non?
Aha oui pour sur ! Comme je le disais (justement dans les présentations :twisted: ), c'est lui le personnage principal, tout a tourné autour de lui presque, parce qu'il parle énormément et donc rattachait tout le monde à son délire, sa vision des choses..

Et oui je comptais leur montrer. R arrive en fin d'aprem justement!
Mais oui limite de gens.. ou pas dans un environnement confiné comme ça en tout cas, avec cette espèce de pensée "on trip ensemble et on reste ensemble jusqu'à la fin" qui aura été également assez malsaine, nous poussant à bout, enfin du moins personnellement. Parce qu'ils ont déjà tripé ensemble, j'ai déjà tripé avec chacun d'eux, ou avec plusieurs d'entre eux.. Mais tous LA, dans ces conditions, avec tous ces non-dits qui devaient sortir..
Faut vraiment faire attention.

En tout cas merci pour vos retours, ça fait toujours plaisir :wink:
 
L

Larry_Golade

Invité
Huhu (rire jaune)...après mon bad au Tribes, une bonne preuve de plus que les sessions psychés à plus de deux ou trois personnes dans un environnement clos ne sont pas forcément de très bonnes idées. Ce n'est même pas uniquement une question de personnes et d'affinités comme tu le fais remarquer sur la fin. Il y a trop d'information pour que ça ne se dirige pas vers le fossé à un moment ou à un autre, pour quelqu'un ou pour quelqu'un d'autre. Dissonance cognitive, toussa...

Même s'il est précisé en intro que R. est un bonhomme adorable, ce dont je ne doute pas un instant, ce n'est quand même pas très indiqué de confronter violemment et sans préalable quelqu'un sur sa conso alors que la personne trippe en combo. P. a l'air suffisamment calme pour que tout ne se passe trop mal, mais j'ai craint tout le long du TR que ça ne vire au pugilat ou à la crise de larmes collective.
 

piou piou

Holofractale de l'hypervérité
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Uuufffff. Jsuis retourné, sérieusement. Beau TR, j'ai pas détaché les yeux du texte, je m'y croyais (en plus y avait un M, et c'est une de mes initiales :rolleyes: )

Faut que je fasse gaffe avec les TRs que je lis en ce moment qui se passent bien. Ça couplé à mon envie d'essayer le LSD, j'aimerais mieux ne pas m'attendre à ce que tout soit rose. Même si c'était mouvementé, au final ça c'est bien passé. Je ne veux pas parler des possibles conséquences après le trip mais du trip en lui même bien sur, et j'espère que la bande s'entend bien malgré R qui s'est un peu acharné, pour son bien peut être sur P. Moi qui suis plutôt introverti et à triper dans mon coin, j'aurais pas aime me retrouver à sa place.

Merci pour le TR :)

(et j'ai juste envie de prendre une dose maintenant :rolleyes: )
 

Tisalut

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Le TR qui gère ! (eheh ça rime :rolleyes: )
Très très bonne narration je trouve !

Et le passage de la maison qui fond, juste :shock:.
 

Ubik012

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Héhé merci les gens pour vos compliments :wink:

piou piou a dit:
Faut que je fasse gaffe avec les TRs que je lis en ce moment qui se passent bien. Ça couplé à mon envie d'essayer le LSD, j'aimerais mieux ne pas m'attendre à ce que tout soit rose. Même si c'était mouvementé, au final ça c'est bien passé. Je ne veux pas parler des possibles conséquences après le trip mais du trip en lui même bien sur, et j'espère que la bande s'entend bien malgré R qui s'est un peu acharné, pour son bien peut être sur P. Moi qui suis plutôt introverti et à triper dans mon coin, j'aurais pas aime me retrouver à sa place.
Hé oui, un trip (et pas qu'au Lsd) peut etre tellement imprévisible qu'il vaut effectivement mieux mettre toutes les chances de son coté pour ne pas bader, mais cela ne garantira jamais rien non plus..
Et effectivement ça s'est bien passé, même si je pense que sur le coup on a tous fait beaucoup d'efforts parfois, pour pas que ça dégénère. Sincèrement à des moments j'aurais pu mettre des droites à des gens qui sont pourtant mes meilleurs amis.

Et au final ben de tout ça il n'en est presque rien ressorti.. J'ai pu mettre vite fait les choses au clair avec certains, mais pas avec d'autres, et j'reste sur un foutu sentiment d'inaccompli, qui me pousse à me demander aussi si je n'en attends pas trop de certaines personnes. Alors maintenant j'me dis que si y'a des gens qui n'arrivent rien à tirer de leur trip dans leur vie, ce n'est pas à moi d'essayer de les y amener, et qu'ils sont assez grands pour vivre ça comme ils le souhaitent.. enfin bon...
 

AlphaMethyl

Holofractale de l'hypervérité
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Trip report excellent! J'ai bien adoré :) Merci du partage mon ami !
 

Solexis-bis

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Outch !!!!

En lissant, j'ai vachement ressentie l'angoisse (un peu, j'ai l'impression) et le sentiment d'oppression (majoritairement). Je déteste cette ambiance à soirée, celle qui te donne l’impression que tout le monde c'est donné rendez-vous pour cassez les délires, et remuer le couteau dans la plaie ! Bon t'as quand même bien kiffé c'est le principal : )
Sinon excellent TR, on ressent vraiment ce qu'on lit ; ) Bravo !
 

aShtk

Neurotransmetteur
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Bravo pour le TR, rien que pour la mise en couleur des initiales, ça aide à s'y retrouver malgré le nombre.
J'ai aussi beaucoup ressenti l'angoisse, et comme le dit Larry je m'attendais à lire le pire à chaque ligne suivante.

Clairement une ambiance que j'aurais détesté, espérant voir le bout du tunnel.

Ca fait réfléchir sur le set & setting, qui à priori peut sembler bon (2 maisons, que des potes, mais en fait non).
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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Merci !
et ouais pour la couleur, j'm'étais effectivement dit que ça le ferait mieux, j'avais moi même du mal à me suivre lors de la relecture ^^

Effectivement ça pose pas mal de questions, sous psyché la barrière entre le "je rigole" et le "je me fous de toi" peut etre très mince et parfois très mal interprétée.. J'me rappelle des fois comme ça où tout le monde rit et chacun continue, mais où la blague en elle même peut etre méga personnelle et où on ne sait plus trop si le rire est joyeux ou sarcastique, et où ça va mener..

Je m'interroge également sur le fait de continuer à prendre des psychés en moyen comité : seul c'est ce que je préfère mais c'n'est pas forcément bon. Bien entouré avec peu d'amis ou connaissances, ça passe parfaitement. En grand concert aussi. Mais en comité réduit dépassant les 5/6 personnes, ou même en teuf assez petite (où tu croises les mêmes gens que tu ne connaissais pas avant toute la nuit..), ça peut très vite virer à l'angoisse ou la parano, ça fait trop de choses à gérer sans pouvoir y réchapper (en se plongeant dans le son par exemple). M'enfin! on va rester sur la md pour ces situations..
 

Mr Crusta

Alpiniste Kundalini
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Génial ce TR, allez un like pour la peine!

Et ouais à partir de 4 personnes en même temps, le LSD ça balance du lourd à 100%. Le mur qui fond, j'ai eu ça sous champis, et j'ai pas pu m'empêcher d'être tordu de rire...
 

190BPM

Holofractale de l'hypervérité
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vraiment cool en effet, j'étais bien dedans! et comme tous les autres l'ont dit, j'avoue tu m'as fait revivre des sentiments d'oppression de perche, bahhhh!!! super mec sinon jai bien kiffé :)
 
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