Skiff
Glandeuse pinéale
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MDMA 31 DECEMBRE :
/Je veux pas que ce TR encourage des gens à prendre de telles doses, c'était une erreur et tout le monde n'a pas géré son trip de la même façon. + ma MD est testée avec kit, je souhaite à personne de prendre des doses pareilles de méthylone, ce qui arrive souvent quand achète de la MD dans la rue.\
Set&Setting
J'arrive à la gare de St-Brieuc avec une vraie envie de m'amuser, je me sens très positif, en forme pour y rejoindre mes cousins. On a tout ce qu'il nous faut niveau matériel pour passer une excellente soirée : maison à 5 minutes de la mer, musique avec enceintes, playlist longue de 18h faite pour l'occasion, eau, bouffe, weed à profusion, lits et canapés ramenés dans le salon en l'espace de 5 minutes.
Une fois installés on commence à fumer, l'humeur est bonne je trouve, la nuit s'annonce claire et sans nuage. Deux amis de JM arrivent, ils sont mis à l'aise rapidement. On boit, on fume jusqu'à minuit puis vient l'heure de dropper.
Le 1er drop
Je fais les paras avec soin, 0.15mg par personne ( sauf Gurvan a 0.20mg ) et moi qui avait déjà préparé mon para à 0.20mg. Une fois les paras avalés, tout le monde attend dans le salon les premiers effets de la montée, certains sont plus tendus que les autres ( on est 7 en tout ) mais rien qui m'alerte parce que je commence à avoir un petit sourire de plaisir aux lèvres.
Je commence à bien m'ambiancer, je tape du pied tranquillement au rythme de la musique sur le canapé quand on me fait remarqué que JM est aux toilettes entrain de vomir, sans trop me poser de questions je vais le rejoindre pour savoir ce qui se passe. S'ensuit une conversation fructueuse, profonde, personnelle entre Gurvan, JM et moi ; longue pour ceux restés dans le salon mais qui ont la chance de pouvoir profiter de la musique. Je tiens la main de JM, il s'explique clairement, on le rassure, une conversation à cœurs ouverts qui finit avec des câlins ! Merci de nous avoir apporter des joints dans la pièce de temps en temps ça fait plaisir
Bref, une partie de l'expérience qui me laisse avec l'impression d'avoir tout donner. Je sens que mes batteries sont à plat : en réalité ça fait presque 3h qu'on parle dans cette salle de bains !
Le 2eme drop
On en sort sur le rappel de ceux restés dans le salon, quelqu'un lance l'idée de redrop, je me sens personnellement extrêmement partant pour cette option mais je peux pas parler au nom de tout le groupe. JM est désigné pour faire les seconds paras, presque tout le monde veut entre 0.10 et 0.12mg en plus sauf Gurvan qui veut 0.15mg. On gobbe de nouveau. Là sans vraiment me rappeler pourquoi je regarde ma balance de précision.. et je vois que l'échelle est en oz !
Quand je réalise l'erreur que JM a faite, que je fais le calcul de conversion dans ma tête, avec tout le poids de la responsabilité que je me mets pour le groupe sur les épaules ( à tort ou à raison ), je m'imagine les milles façons dont la soirée peut tourner au cauchemar. Pas seulement pour moi, mais pour les plus jeunes qui sont seulement à leurs deuxième prise et qui se retrouve à des doses ~0.50mg.. mon niveau d'angoisse commence à monter, je me frustre après JM. Dans ma tête je me dis " je lui donne toujours tout ce que je peux, encore aujourd'hui et c'est comme ça que je suis remercié par l'univers ", le genre de pensées non productives, susceptibles en plus de pas aider les autres personnes présentes.
L'épisode colère finalement dure peu, passe, je m'assoie dans un fauteuil, je me mets à cogiter et j'en viens à la conclusion que je dois me faire vomir pour être capable de gérer les gens si une couille arrive. Problème étant que je peux compter sur les doigts d'une main les fois où j'ai vomi, et que j'ai jamais réussi à me faire vomir en mettant mes doigts dans ma bouche. Même en forçant comme un dératé. Je vais aux toilettes, j'essaie de toutes mes forces, rien ne sort bien évidemment, je me refocus sur ma respiration en me fixant dans la glace : " let go, let go, let go ". Ouais je me parle en anglais.
Je sors des toilettes, on me demande si j'ai vomi, non j'ai pas vomi, préparez pour la ride ce soir les gars, faut tous se laisser aller. JM vomi de nouveau le redrop, je lui confie solennellement les rênes de la soirée. La montée arrive ! je sens une énergie de baisé me prendre les jambes, je me lève, je monte le son, Crazy Astronaut va nous emmener loin. J'enlève mon teeshirt ( faut déjà que je sois bien pour faire ça ! ) et je me mets à danser, mes cousins me rejoignent, Gurvan subit la montée il a une dose de tank dans le système, Xavier lui est parti seul là haut. Je danse, je danse, je danse, je retrouve les sensations de ma première prise de LSD avec l'impression de pouvoir conduire avec tous mes membres la musique. Je vois que Gurvan est entrain de combattre le produit comme j'ai pu le faire il y a une heure, je lui dis " mec, tu vas pas gagner ce soir il faut que tu te laisses aller ", je lui rappelle de s'hydrater, l'invite à danser et il nous rejoint.
On danse tous ensemble ou presque, quand je ferme les yeux j'ai des pures hallus, je traverse et évite des piliers de lumières au rythme de la musique ; les yeux ouverts je vois des traces autour des membres, deux de mes cousins ont les cheveux bleus ! Tout le monde expérience des hallus ! Clément quand je danse il me voit créer des plasmas lumineux avec les mouvements de mes mains, Tit et Aymeric nous voient comme si on avait de la peinture sur le visage etc etc..
Inutile de dire que mon angoisse est passée, plus je me laisse aller, et plus je laisse aller l'idée de me laisser aller plus je m'amuse sur la piste. Quand je me résolu à me foutre définitivement de ce à quoi je pouvais bien avoir l'air, c'est là que j'ai fait l'expérience de l'orgasme. Mais pas l'orgasme physique avec érection puis éjaculation, non, l'orgasme mental. L'idée c'est que les mouvements conscients et ordonnés que je faisais devenaient désordonnées. Les yeux fermés je voyais des vagues de musique que je faisais monter par des mouvements de plus en plus désordonnés, de la base de ma colonne vertébrale jusqu'au plexus solaire puis au dessus des épaules et jusque dans mon cerveau. Une fois arrivées dans mon cerveau, ça déclenchait comme un bouton qui instantanément déchargeait des vagues de plaisir sexuel dans tout mon corps ! des putains de frissons trop agréables accompagnés de petits " ouhouh ". Vraiment comme si je jouissais quoi. Quand ça arrive une fois tu te dis que c'est chelou, et puis après j'ai réussi à le faire peut être 40 fois dans toute la soirée ( il fallait que je sois de plus en plus désordonnés par contre mais je m'en foutais tout le monde était ailleurs ).
Bref dans ma tête j'étais persuadé d'avoir réussi une version du multiple orgasmes féminin.
Aucune notion du temps je sais que je me suis hydraté proprement, qu'un moment on est tous sorti pour aller vers un super beau panorama. Ah j'arrivais pas à pisser aussi, au début c'était pas un problème mais à la fin de la soirée vers 8h du matin ça commençait à m'ennuyer un petit peu.
Tout le monde était prévoyant les uns envers les autres, y'avait des beaux sourires, perso ça m'a appris que je pouvais laisser le groupe se gérer lui même, que j'étais pas obligé d'endosser le rôle du protecteur tout le temps, que bordel à des doses intenses faut juste pas combattre et accepter l'état délirogène dans lequel ça te met.
Descente ultra douloureuse, c'est comme si ça m'avait laissé sur le carreau tout ces orgasmes, il m'a bien fallu trois jours pour me sentir d'attaque.
Merci !
