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Les déconvenues du Dimenhydrinate

  • Auteur de la discussion Soth
  • Date de début
S

Soth

Invité
Voila, après plusieurs trips au Dimenhydrinate, j'ai décidé de définitivement tourner le dos à ce produit.
J'ai aussi décidé de regrouper tous mes trips en un seul car ils ne méritent pas l'ouverture de plusieurs posts.

J'ai en tout tripé 3 fois avec cette substance, la dernière était avant hier. Les hallucinations qu'il procure, bien que d'un réalisme extrême, ne se manifestaient pour ma part que très rarement.

Je garde le meilleur souvenir de la première. J'étais dans ma chambre avec mon cousin et sa copine qui me surveillaient. C'était le soir, la monté était lente, environ une heure. Des effets devaient se manifester à eux bien avant car d'après ce qu'ils m'avaient raconté j'avais un comportement bizarre, je divaguais, je racontais n'importe quoi, mais j'en avais pas conscience, jusqu'à l'apparition de la première hallu. J'étais avachi dans mon lit et j'avais un joint coincé entre les doigts ce qui m'a
causé une grande frayeur sur le moment, car je m'étais persuadé que mon lit allait prendre feu le bout enflammé étant en contact avec ma couverture. J'avais l'impression que mon cerveau me commandait d'agir rapidement mais mon corps ne suivait pas, j'arrivais pas à bouger, et quand enfin mon autre main essayait de prendre le joint il se volatilisa. C'est au moment de la volatilisation des objets qu'on prend conscience qu'ils n'existent pas réellement.
Le Dimenhydrinate a créé pour moi une multitude d'objet incohérents vivants ou inertes mais aussi des sons, peut-être existants, mais interprétés d'une étrange manière par mon cerveau. Mon hallu la plus spectaculaire reste celle de cette immonde bestiole apparue sur mon plancher. C'était une sorte de ragondin qui courrait de ma porte jusqu'au pied de mon lit et qui me fixait.
J'entends encore résonner le bruit de ses griffes qui claquaient sur le sol. Des bougies, des canettes, pleins de choses apparaissaient et se volatilisaient quand j’essayais de les saisir.
Je suis sûr que je n'ai pas prêté attention à certaines hallus car elles paraissent toutes normales avant qu'elles ne se volatilisent. Des impressions de paranoïa m'envahissaient aussi. J'entendais des voies qui me blâmaient...

Voila les effets mentaux, mais ce qui rend ce produit dégueulasse à mes yeux ce sont les effets physiques. Sensation extrême de nausée en permanence, obligé de rester assis ou allongé pour atténuer le mal-être. La moindre tentative de se relever et la nausée nous guette. Impossible marcher correctement, déséquilibre très prononcé, sans parler de la position debout qui rend dingue, on a l'impression qu'on va vomir et on aimerait bien vomir pour enfin être soulagé, mais on ne vomira pas. Il n'y a aucun remède. Des brûlures intenses se font ressentir au niveau de l’œsophage qui se poursuivent le lendemain, même le fait de boire n'a rien enlevé, au contraire, pour boire il faut bouger, mais bouger, même pour chercher une bouteille à proximité est un calvaire pour le corps. Une fatigue extrême nous gagne, pendant la monté d'abord, ce qui fait qu'il était impossible pour moi de rester éveillé jusqu'au bout du trip.
Mais le pire reste le lendemain. On se réveille, le buzz physique est plus ou moins passé, on a dormi longtemps, mais quelques heures après le réveil notre corps nous commande d'aller se recoucher, impossible de tenir pour ma part. On se dit intérieurement "mais putain, t'as vu ce que tu te fais ? pourquoi tu t'inflige ça ? crétin va". L'exemple la plus frappant reste celui de mon dernier trip. Il était aux alentours de 22h quand j'ai gobé les cachets. J'ai du triper jusqu'à 1h du matin à vue de nez, j'ai dormi jusqu’à midi et demi réveillé en sursaut par le tel, ma grand-mère m'attendait pour manger chez elle en ce dimanche de Pâque. J'y suis allé malgré moi et j'étais de retour à 16h, je me suis écroulé et me suis réveillé à 6h ce matin.


J'ai essayé ce produit à cause des hallus qu'il provoquait, je suis déçu de ces hallus car bien que réalistes, elle ne se manifestent en ce qui me concerne que très peu souvent comparé à ce que le corps doit endurer. pourtant les doses n'étaient pas négligeables, 750mg, 750mg, et 1200mg.

Le Dimenhydrinate n'est vraiment pas fun, ceux qui entendent s'amuser doivent l'écarter de leurs options, ceux qui entendent le tester, qu'ils le fassent mais n'en abusent pas.
 
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