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Le syndrome d'Asperger (forme d'autisme)

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18 Juil 2014
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Bonjour les psychonautes,

Sujet d'étude : le syndrome d'Asperger - Syndrome d'Asperger

Il s'agit d'un appel à témoin pour les psychonautes. Je sais que nous sommes sans doute tous remués du cerveau pour s'amuser avec toutes ces "expériences", mais ce dit trouble autistique est un problème qui me travaille depuis quelques temps. J'avoue : je pourrais être un hypocondriaque qui se cherche juste une étiquette, mais j'aimerais des témoignages de personnes concernées, ou de personnes qui connaissent des gens atteins de ce curieux syndrome.

Je n'en dirais pas plus ...
A vous les psychows :)

Peace
 

Lullaby

Alpiniste Kundalini
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27 Mai 2012
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Putain BA, ça fait quelques jours que j'envisage d'ouvrir un sujet sur la surefficience/douance/cerveau droit (appelez ça comme vous voulez) et y aborder le syndrome d'Asperger justement, ça m'a fait bizarre de lire le titre de ton sujet dans la liste des nouveaux messages alors que j'y pensais x)

edit: oui désolée, j'avais envie de réagir mais je n'ai toujours pas le temps d'écrire un truc plus constructif...
 
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18 Juil 2014
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Ah, pour une fois qu'un modo réagit en temps réel, ça fait plaisir :). Peut-être que le sujet rodait dans la noosphère, qui sait ?

Laissons le thread mariner, je suis sur qu'il y a du monde concerné ;)
 

evilbrood

Alpiniste Kundalini
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18 Oct 2011
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Si ça t'intéresse, des autistes ont écrit des autobiographies qui sont vraiment sympatoches à lire.

J'en ai lu deux qui sont vraiment pas mal :
- "Je suis né un jour bleu" de Daniel Tammet. Une autobiographie écrite par un anglais atteint du syndrome d'Asperger qui a notamment rencontré le type qui a inspiré le film Rain Man et récité pendant des heures des dizaines de milliers de décimales de Pi.

- "Le bizarre incident du chien bleu pendant la nuit" de Mark HADDON. Cette fois c'est une fausse autobiographie, écrite par un type qui suit des personnes atteintes du syndrome d'Asperger.

Les mecs expliquent leur façon de penser, de voir le monde, c'est assez facile à lire et franchement super intéressant. Comme tu le dis en lisant les bouquins je me suis souvent demandé si je n'étais pas un peu autiste, tellement tu comprends et te sens proche de ces personnes, mais si tu étais vraiment atteint de ce syndrome tu ne serais pas posé la question, tout le monde l'aurait remarqué depuis longtemps !
Mais oui on est tous un peu autistes au final :mrgreen:
 
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18 Juil 2014
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Merci beaucoup pour ces recommandations, evilbrood.

L'autisme revêt de multiples formes. Techniquement, il en existe près de 200 formes. Si certaines clouent des gens dans une bulle, d'autres arrivent à "percer", mais leur bulle s'agrandit finalement : en fait, c'est dans leur interaction avec les autres et avec les "cadres de vie", qu'ils ont des problèmes. Propension à violer les règles et à ignorer les conventions ...

Je ne penses pas être atteint par ce problème. Mais je vois un parallèle entre des gens de ce trouble et moi-même (concerné sans être hypocondriaque ;))
 
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10 Sept 2011
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J'ai rencontré quelqu'un atteint du SA avec qui j'ai pu discuter de manière approfondie. Il s'avère que j'ai effectivement énormément de "symptômes", et plus que ça de profondes similitudes dans le fonctionnement mental. Après, la réalité du spectre des troubles autistiques est plus complexe que quelques cases bien délimitées, ce qui fait que je ne suis pas Aspie mais que je reste plus proche de ce schéma mental que du neurotypique (contrairement à ce que je pensais jusque là, quand une petite voix me disait que j'étais juste en train de me chercher une étiquette).

Quelques prises de MDMA il y a plusieurs années (celle de mon inscription ici) m'avaient pas mal apporté vis-à-vis de mes rapports sociaux et affectifs. Or, je viens d'apprendre que le MAPS lance des recherches sur l'utilisation de la MDMA pour certains problèmes associés au syndrome d'Asperger (ils commencent par la phobie sociale, vu que les aspects affectifs sont moins bien cernés par la psychothérapie clinique). Il me semble effectivement qu'il y a beaucoup à faire dans ce domaine. Les psychés aussi peuvent contribuer à certaines améliorations, voire les dissociatifs, mais il est assez facile (surtout pour les seconds) de se laisser isoler encore davantage socialement et au final que cela cause plus de soucis que ça n'en résolve, au moins sur la période de consommation et sur les temps qui suivent - après quoi, si on en tire les bonnes leçons, les choses peuvent revenir à un niveau meilleur que la normale.

J'aimerais bien aussi des retours sur la consommation de cannabinoïdes par des Aspie ou assimilés. En ce qui me concerne, peut-être pour d'autres raisons, je n'en ai pas retiré quoi que ce soit de notable, et ça fait un moment que j'ai diminué et même arrêté pour une durée indéterminée.
 
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18 Juil 2014
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Bon ... J'en étais pas arrivé au stade de l'application pharmaceutique de la drogue pour ce genre de cas de figure, mais ok ... Je crois avoir atteint ce genre "d'objectifs" par le biais de certains psychés. Je ne citerais pas de noms, mais il n'était pas question de la MD ;).

Il est pas mal question de dissociatif en effet. Quant à l'isolation sociale cela dépends du rythme de conso et du "mood sobre". Il est vrai que ce n'est pas tout de prendre des drogues, mais savoir en tirer quelque chose qui pourrait servir, le jour ou la fête psyché sera bel et bien terminée ... c'est plus compliqué que d'enchainer les trips. Et puis, comme tu dis Sok, GARE AUX ETIQUETTES. Il ne faut pas qu'un trouble neurologique soit une excuse pour se proder comme un poney.

La canna seul, dans ce genre de cas, c'est le mal par la mal, mais sur une échelle de temps plus longue et très, très, vicieuse (à mon humble avis).
 

psychotrique

Holofractale de l'hypervérité
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12 Nov 2013
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Il ne faut pas qu'un trouble neurologique soit une excuse pour se proder comme un poney.

Je crois que ... mais oui ... mais c'est bien sur !!

Je suis autiste Asperger =D
 

Simba

Holofractale de l'hypervérité
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1 Sept 2012
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BA tu lis dans mes pensées, ou presque. En ce moment j'arrête pas de penser à Asperger, tout ça... c'est parfois troublant de se comparer aux personnes réellement atteintes. Je me dis que la frontière est bien mince...
En fait, j'ai pas fait avancer le thread, là. ^^ Mais je vais le suivre avec intérêt, en espérant qu'il soit "débloqué" rapidement.
 
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10 Sept 2011
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BrusqueArabesque a dit:
Il est pas mal question de dissociatif en effet. Quant à l'isolation sociale cela dépends du rythme de conso et du "mood sobre". Il est vrai que ce n'est pas tout de prendre des drogues, mais savoir en tirer quelque chose qui pourrait servir, le jour ou la fête psyché sera bel et bien terminée ... c'est plus compliqué que d'enchainer les trips. Et puis, comme tu dis Sok, GARE AUX ETIQUETTES. Il ne faut pas qu'un trouble neurologique soit une excuse pour se proder comme un poney.

La canna seul, dans ce genre de cas, c'est le mal par la mal, mais sur une échelle de temps plus longue et très, très, vicieuse (à mon humble avis).


Tu as un fonctionnement proche d'Asperger, ou c'était "juste" des troubles socio-affectifs sans autisme ? Tes expériences aux dissos m'intéressent pas mal, en tout cas. Lesquels en particulier, quelles doses/fréquence, quels set&setting (trip introspectif personnel, à deux avec une personne sobre/prodée/à dose légère, en groupe ?), présence d'un suivi psychothérapique à côté et environnement social (amis, famille, collègues), etc.

Aucun trouble neurologique n'est effectivement une excuse valable pour se proder n'importe comment, c'est d'ailleurs pour ça que même en étude préliminaire de la MDMA sur les troubles anxieux des Aspies en milieu social le MAPS utilise dose simple / demi-dose / placebo afin d'évaluer le rapport risque-bénéfices de chacun. En traitement du syndrome de stress post-traumatique il me semble qu'on est plutôt aux alentours de la moitié de la dose "récréative" moyenne sans tolérance (donc vers plutôt ente 40 et 60mg).

EDIT : Je suis tombé sur tes TR au 4-HO-MET + 3-Meo-PCP. J'avais essayé 2C-E+3-Meo-PCP à des doses assez faibles, sur la fin de ma période d'expérimentations, ça m'avait semblé être une piste potentiellement intéressante (le 2C-E est réputé être un peu "dark side", surtout vers la fin, pour une raison qui échappe à tout le monde). J'ai eu droit à quelques souvenirs d'enfance plus ou moins oubliés/enfouis que j'ai pu analyser très lucidement. Mais dès qu'on y mêle des dissos je crains fort le côté "mirage" où on a l'impression que ça sert à qqc alors qu'en fait non, si ça se troube le trip aurait été le même voire meilleur avec seulement le 2C-E.
 

FunkyDuck

Sale drogué·e
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31 Mai 2013
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Je connais un mec qui à Asperger (il l'a appris récemment). Quand je vois son comportement en societé et le mien, je me demande ce que je peux bien avoir hahahahahaaouinouin

En vrai ce type, à part quelques antisocialités (comportements dangereux apparemment, tendance a agir bizarrement) et le coté haut QI, il est plutot fréquentable et parfaitement fonctionnel (2eme année en ingénerie ou info chéplu). Sans la droje, donc si je trouve un aspie déter a manger des trips je vous tiens au jus.
 
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18 Juil 2014
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Plutôt un fonctionnement proche (façon DrHouse si tu vois l'idée ...). Faudrait revoir un psychologue vraiment pro pour estimer mon cas, mais je ne supporte plus les psys en fait. Seule certitude, je suis INPF sauce inspiré (et aventurier), j'ai paumé le lien du test de Jung :/, mais restait celui-là sur le forum : Supertest : le site de tous les tests et quizz.

Sinon, l'utilisation de dissociatif doit être associé à un set en extérieur. Le 3meopcp est gérable en extérieur, le coté stimulant pousse à l'interaction sociale. Mais ATTENTION, il s'agit d'un produit assez extrême. J'avais déjà fait un TR là-dessus : http://www.psychonaut.com/combos/54...s-xp-ou-la-traque-dun-mojo-psychedelique.html. Si la MD mise sur l'aspect empathogène, les dissos doivent miser sur la dissolution d'égo et des divers "boucliers de protection". Evidemment, mieux vaut avoir l'expérience de la perche en extérieur ^^.

Dire qu'il y a des recherches sérieuses sur le thème, wow :Oo:
 
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18 Juil 2014
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Simba : merci pour ta petite pate, ça fait plaisir, même si ...
FunkyDuck : les asperger sont les autistes qui "s'en sortent le mieux". Bah, si tu sens des ressemblances entre toi et lui, tu devrais peut-être confirmer :grin:.
Systemic Psycho : Si tu veux témoigner un peu plus sur ta maladie, tes difficultés et ton rapport à la drogue ... Je te laisse te confier (à toi de voir ;))
 

amOi ?!

Glandeuse pinéale
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25 Août 2013
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Sujet super intéressant, les "anomalies" cérébrales c'est très à la mode en ce moment, attention de pas se mettre dans une case trop vite ;)

BA si ce genre de sujet t’intéresse, à tu lus les bouquins de Jeanne Siaud-Facchin? Je lis en ce moment : trop intelligent pour etre heureux?
Il y a beaucoup de sujet abordé très intéressant je te le conseil
 

Sue

Elfe Mécanique
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10 Déc 2014
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Quitte à s'intéresser aux SA, autant aller voir également du côté des HPI/HPE, qui ont des comportements semblables (j'ai pas dit "strictement identiques sur tous les bords", ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit).
 

palomita

Elfe Mécanique
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25 Juin 2010
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C'est assez drôle qu'on soit beaucoup à penser à l'autisme dernièrement, l'idée doit vraiment traîner dans la noosphère...
Ce que je me disais à ce sujet c'est qu'on est tous plus ou moins autistes, certains le sont juste tellement que ça peut leur être dommageable quant à leur intégration dans la société (et sont alors considérés comme des cas pathologiques).

Wouah une théorie très surprenante suggère que l'autisme serait lié à une forte concentration de testostérone foetal, qui donnerait lieu à une "hypermasculinisation" du cerveau. Ce qui ne semble pas totalement illogique quand on voit que l'intelligence rationnelle (masculine) des déclarés autistes est souvent très développée, alors que le côté empathie/émotions (féminin) a tendance à être moins présent.
Des variations du gène du récepteur à l'ocytocine seraient aussi impliquées apparemment.

Pour plus de détails cherchez "testosterone" ici : Search Publications
Tous les travaux de Simon Baron Cohen portent là-dessus.
 

Axïōm

Alpiniste Kundalini
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2 Avr 2013
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Bah oui c'est la synchronicité, ca m'est deja arrive plusieurs fois d'avoir des reflexions sur des sujets qui finissaient par arriver sur psychonaut dans les jours d'apres

il y a mon sujet sur savant, c'est un Asperger avec le. Syndrome du savant en plus, il y a des interviews si ca en interesse et des videos

edt: j'ai trouve ca, il parle pas beaucoup d'asperger mais c'est deja ca


http://www.stopthenoise.fr/interviews/interview-savant/
 
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18 Juil 2014
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Amoi (sacre pseudo) : Non, je n'ai pas lu ces ouvrages. Je lis davantage des bouquins de DVPT personnel sur l'égo, l'amour, ce genre de choses ... Mais merci pour la référence.
Sue : les HPI sont aussi un bon thème, tu devrais en faire un topic ;).
Palomita : Merci pour les références, je m'en vais étudier ça :).
AceSyd : Si tu pouvais fournir des références en lien, ce serait cool :D.

Pour mon cas, je devrais peut-être reconsulter, mais les psys ont leur paradigme et ce sont souvent des bouffons qui louent leur oreilles et dont la seule réponse c'est moins de drogues. Je ne dis pas que ce n'est une solution possible, mais plutôt que de conseiller de "retirer" des choses, ils ne songeraient pas plutôt de conseiller de faire ci ou ça. La négation n'est pas le meilleur moyen de solutionner un problème, non ?
 

Malienkov

Elfe Mécanique
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18 Août 2014
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Bonsoir,

Sur le syndrome d'asperger, le livre de référence est (ou était, je suis ptet plus à la page) Le syndrome d'Asperger et l'autisme de haut niveau de Tony Attwood. Facile à lire, intéressant, et de quoi revoir certains autodiags à la baisse :p

BA si ce genre de sujet t’intéresse, à tu lus les bouquins de Jeanne Siaud-Facchin? Je lis en ce moment : trop intelligent pour etre heureux?

Ce livre, s'il a permis de rappeler que les HQI grandissent et deviennent adultes (qui l'eut cru !) reste pour moi une vaste blague. C'est pas compliqué : toutes mes connaissances qui l'ont lu ont cru se reconnaître dans les descriptions de l'auteure, et s'imaginaient après coup être HQI. Donc soit tous mes contacts sont hqi, soit le propos est trop généraliste et renvoie à trop d'éléments vécus - brièvement ou pas - par un grand nombre de personnes... Donc vraiment à prendre avec des pincettes, l'analyse du mal-être chez l'adulte hqi étant certes intéressante, mais bien trop vague et généraliste pour établir des diagnostics...

Sinon, j'ai connu une fille atteinte du syndrome d'asperger (et très probablement THQI...) et pas mal discuté avec elle...
Elle se posait pas mal de questions qui ne viendraient pas à l'esprit d'une personne qualifiée de "normale" ; avait beaucoup de problèmes à gérer ses émotions, et notamment sa colère qui la rendait berzerk ; et d'énormes soucis au niveau social, dus essentiellement à une incompréhension des codes sociaux, des mimiques, jeux de regards etc etc (elle m'avait d'ailleurs dit que la lecture des livres d'Erwing Goffman l'avait pas mal aidée sur ce dernier point).
Un exemple tout con : impossible de pratiquer le "pieux mensonge" parce que son esprit est incapable de comprendre qu'il ne faut pas toujours répondre franchement à une question, la dimension relation sociale/empathie étant absente de son raisonnement. Elle disait également que les aspies avaient du mal à regarder leurs interlocuteurs dans les yeux : là où l'individu standard soutient le regard pour chercher des indices sur le comportement/l'humeur de son interlocuteur, l'aspie ne sait pas forcément les décoder et cherche des éléments de compréhension ailleurs...
Les aspies auraient également tendance (confirmé ou pas) à avoir une diction assez monotone, parce que les différences d'intonation ne seraient pas pour eux de bons repères en termes d'interactions sociales.
Ils ont également tendance à avoir un quotidien ritualisé, parfois à l'extrême. Et si beaucoup d'activités ne trouvent pas grâce à leurs yeux, ils ont tendance à avoir un hobby ou des passions qu'ils ne lâchent pas...
 
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