Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

En vous enregistrant, vous pourrez discuter de psychotropes, écrire vos meilleurs trip-reports et mieux connaitre la communauté

Je m'inscris!

[LSD] Exprimer l'inexprimable

Slice

Glandeuse pinéale
Inscrit
11 Mai 2016
Messages
106
Bien le bonjour les psychonautes,


Tout d'abord je voulais juste vous dire que psychonaut est un très bon site où j'ai beaucoup appris sur un tas de choses et au nom de l'anonyme visiteur que longtemps j'ai été je tenais à tous vous remercier de partager vos expériences qu'elles soient belles ou affreuses.

Le trip que je vais raconter est ma quatrième expérience avec le LSD et de loin la plus forte toutes substances confondues. Au-delà de ça ce fût également la plus traumatisante aussi car j'en garde des séquelles aujourd'hui encore. Je m'excuse par avance de la longueur du récit, je vais essayer d'être concis mais c'est pour moi difficile encore aujourd'hui de poser des mots sur cette expérience.

Pour vous resituer le contexte c'était il y a 4 mois au festival d'Ozora où on était allé en stop mon meilleur pote et moi. Avec mon pote nous sommes très liés et je ne compte plus le nombre de teufs, de soirées et bien entendu de perches en sa compagnie. Appelons le Tinlu (c'est le surnom débile qu'on lui donne). Nous a rejoint là-bas T un autre pote qui lui ne prend rien mais qui nous accompagne quand même souvent dans nos aventures. Je vous épargne les détails de voyage sinon on y passera la nuit ^^

Enfin bref on est à Ozora il est mercredi, il fait grand beau depuis notre arrivée le samedi, les gens sont super cool, on a nos hamacs à l'ombre, pleins de weed, à boire, la vie est belle quoi. Le Lundi on avait déjà acheté un carton mais nous n'avions eut que peu d'effet, à peine quelques déformations mais sans plus (mauvaise conservation sans doute). On cherchait des champignons ce jour-là, on avait même une petite pancarte marqué « we are looking for mushrooms ». On fait le tour du festoche en fumant des joints et demandant aux gens mais personne n'en avait. De l'acide, des tazs, d'la coke tant que tu veux mais des champis nada !

Au bout de 2h à chercher Tinlu se vénère un peu et me lance « Bon bah si personne a de champi rien à foutre on prend de l'acide ! »
Bon bah allons chercher de l'acide ça au moins c'est pas dur à trouver.
En environ une minute trente on en avait trouvé. C'était des français le mec nous dit qu'il nous vend ceux qu'ils se gardaient pour eux et qu'il ne sait plus s'ils sont dosés à 250 ou 300µg. Ça commence bien ! Encore sous le coup du carton quasi inefficace du jour d'avant et de la recherche de champotes foiré on se fait pas prier et on les prend en entier. Aujourd'hui encore je ne suis sûre ni du dosage ni de la substance car le carton était un peu plus gros que d'habitude (pas sandwich juste gros) et avait un goût très amer.

Content d'avoir trouvé on se dirige vers le bar où on achète 1L5 de blanc puis on roule un bédo et en avant sur la main stage.

Pendant une bonne demi-heure il ne se passe rien et j'attends patiemment les effets. Le son est cool on danse en fumant, je me sens bien, pas angoissé pour un sous. T'inquiètes mon cochon ça va venir...

D'un coup mes deux potes me disent qu'ils veulent aller plus loin devant les caissons mais moi je suis bien où je suis et je leur dit d'y aller sans moi, que je les rejoint plus tard. Je ne me doutais pas que je ne les reverrais pas avant le matin.

A peine 2 minutes après leur départ je sens que ça commence à monter mais quelque chose cloche : ce n'est pas comme d'habitude, c'est bien plus fort. Tout à coup je me sens oppressé ,là, au milieu de millier de personnes et je décide de m'éloigner un peu du son pour pouvoir respirer un peu. A peine suis-je sorti de la foule que la montée s’accélère vitesse grand V. En 5 minutes de monté c'était déjà bien plus fort que la goûte à 180µg que j'avais pris deux mis plus tôt et qui m'avais quand même bien collé au cerveau.

Je marche sur l'herbe maintenant et il me semble que le terrain s’allonge sans fin et que jamais je n'atteindrais la lumière des échoppes au loin. La terre sous mes pieds semble s'arrondir et j'ai l'impression de marcher sur une petite planète ronde. C'est immensément badant mais je ne capte pas la beauté de la chose car je sens une sensation bizarre au creux de mon ventre. Habituellement les gens décrivent une sorte de chaleur ou alors quelque chose qui gratte au creux du ventre mais là j'avais impression qu'un fluide brûlant parcourait mon cœur. Le feeling était beaucoup plus froid que lors des autres expériences. C'était comme avoir de l'azote liquide dans les veines. Brûlant de froid. Une terrible angoisse s'empare de moi. Une angoisse dont je ne pourrais dire l'ampleur, j'ai peur jusqu'au plus profond de moi, mon être se sent mourir et me crie sa peur. Je réalise que je suis seul que jamais je ne pourrais retrouver mes potes parmi des milliers de personnes. Je suis seul face à la plus grande épreuve de ma vie. Huit heures t'as dis que ça durais ? Un instant j'eus l'idée de rouler un pet' ou de boire un coup mais c'est Tinlu qui a la fume et la teille et je suis clairement trop perché pour en demander une.


A cet instant je ne sais qu'une chose : si je m'arrête de marcher je vais mourir, littéralement mourir. Alors j'empoigne ma sacoche de toutes mes forces et je me met en marche, n'importe où plutôt que mourir ici. Cette sacoche est le dernier lien que j'ai avec la réalité. Alors débute mon errance, cette marche pour la survie. Marche ou crève.

Je suis seul et terrifié d'être seul et je rassemble tout mon courage pour maintenir ma marche. J'arrive à l'allée commerçante et je vois tout le monde en accéléré comme si on avait mit avance rapide sur la vie. Les lumières s'entourent d'un étrange halo et j'entends les sons de manière très lointaine. J'ai l'impression que le temps se dilate et une seconde est une éternité. Je traverse la foule en sens inverse et je vois tout ces gens qui filent vers le son heureux, qui crient, qui exultent leur joie mais je dois marcher alors je marche.


Arrivé à l'escalier qui mène au plateau surplombant tout le site je l'emprunte. Chaque pas est une épreuve et j’atteins le pic des effets et de l'angoisse. Je croise quelqu'un dans l'escalier. Je voudrais lui dire ce que je vis mais je ne peux pas m’arrêter alors je lui lance le regard de la détresse. Je pense : s'il te plais demande-moi si tout vas bien, je t'en prie. Il file et ne se retourne pas. Alors je continue l’ascension.

Les pensées filent à mille à l'heure dans ma tête et entretiennent la boucle de l'angoisse. Peut-être que ce n'était pas du LSD ? Peut-être que je fais un syndrome sérotoninergique ? Putain je vais crever. Putain... Ce genre de pensées en boucle. J'ai un instant l'idée de chercher le poste de secours mais je me dis merde ils parlent pas français et je sais que je suis incapable de trouver les mots en anglais.


Je me rappelle avoir errer longtemps sur le plateau à la recherche de je ne sais quoi et être passé devant l'endroit où il y avait des peintures psychés et malgré la peur c'était vachement stylé. Les formes prenaient vie et bougeaient dans les cadres, les couleurs se modifiaient et tous les dessins étaient entourés d'un halo de lumière. Seulement je ne pouvais pas m’arrêter.

Chose assez étrange nous étions campé à côté d'une australienne avec qui on avait bien sympathisé et je me suis tout à coup vu lui raconter la scène en anglais. J'avais vraiment l'impression d'y être et à ce moment il y eut comme un déclic dans ma tête et je me suis mis à penser en anglais (chose qui ne m'arrive jamais). C'était comme si on avait changer la langue de ma tête dans les options et sur le coup j'eus très peur que ce sois irréversible mais heureusement cela dura 10 minutes tout au plus.

L'instant d'après je vais pour retourner à mon hamac pour faire demi-tour 20 mètres plus loin. Dès que je prends une décision mille idées viennent se fracasser dans ma tête mais une seule chose demeure : je suis seul dans la nuit. Une seconde après l'avoir pensé j'entends parler en français pas très loin devant moi. Mon dieu je suis sauvé !
Je gueule :s'il vous plaît aidez-moi ! C'était une grande meuf avec des dreads roses, je lui explique que je suis perché, que j'ai perdu mes potes et que j'ai peur. Elle me rassure, me dis que si je veux je peux rester avec elle. Peut-être que c'est vain mais si tu me lis merci à toi tu m'a sauvé la vie meuf...

Je pars donc avec elle pour rejoindre ses potes seulement ils veulent aller taper du pied devant le son. Il te faut du caisson qu'elle dit. D'habitude je suis un ardent bouffeur de caissons seulement une fois arrivé près du son l'impression d'oppression se repointe alors je m'en vais et les boucles repartent.

L'angoisse est moins fortes que tout à l'heure mais elle est quand même présente et là au détour d'un chemin j'entends encore parler français et je vois une lumière qui virevolte dans la nuit. Maintenant que je sais que c'est de compagnie dont j'ai besoin alors je cherche d'autres français. La lumière est en fait un dreadeux qui faisait virevolter une lampe au bout d'un fil entouré de ses potes. Je me pose avec eux et commence à délirer sur des trucs à la con genre le mec se prenait pour un alchimiste ayant trouvé une bête de recette en mélangeant la ké et les tazs et ça m'a fait pas mal rire. Je me sens mieux en leur compagnie et j'arrive à peu près à gérer les effets. On discute bien mais bon eux aussi retournentau son pour taper du pied et je me sens de nouveau un peu mal alors je m'en vais encore.

Peu après je suis dans une grande maison en bois proche du son. Toute la baraque vibre au rythme des basses et j'ai l'impression d'entendre le son par couche comme si chaque ligne de basse était vraiment une ligne et que la totalité du son n'était qu'un grand empilement de lignes et putain c'était bon ! Je suis encore bien perché mais les effets sont moins forts. Je me pose à une table avec des français tout pleins de MD. Ils sont trois, deux meufs et un mec et j'essaye de leur parler mais j'oublie tout ce qui se dit une seconde après et c'est très laborieux. Je les vois rire d'un rire qui à cet instant me semble démoniaque car chimique. J'ai l'impression de voir des monstres qui rient de me voir tout perché tout perdu. Leurs visages se déforment et leurs dents poussent et sur le coup ils me font assez peur même si je suis le plus perché du lot.

Je me souviens de peu de choses de l'heure qui suit. Je me souviens de moi rentrant à la tente. Il est à peu près 4h et on a gobé vers 19h. Les effets diminuent doucement même si tout bouge encore et je rentre le long du chemin jusqu'à nos tentes qui sont à l'entrée du festoche à environ 2km de là. Sur le chemin je croise des marseillais avec qui je me pose un peu, qui me paye du pastis <3 et avec qui on chante des chansons payardes. Le « mets ta poire dans ton vagin » jeudi matin au bord du chemin c'était nous :lol:

J'arrive finalement à ma tente après avoir un peu galéré à trouver et je constate que mes potes sont pas encore rentré mais je vois un de nos voisins alsacien posé entrain de fumer un bédo alors je me pose avec lui et je lui raconte le bordel que ça a été. La weed relance un peu les effets mais je suis si soulagé de revoir enfin un visage connu que je n'ai plus peur. On discute une bonne heure et au bout de ce temps je vois quelqu'un qui s'approche de nous. Putain c'est mon pote T qui rentre à la tente. Je cours et je lui saute dans les bras. Je suis tellement heureux de l'avoir retrouvé ! Je lui explique aussi et il décide d'aller se coucher pendant que moi je me motive pour une « mission Tinlu » et je repars direction le festival pour essayer de retrouver mon pote. Je vous épargne les suite je l'ai pas trouvé et ça s'est fini en tailleur devant le soleil levant à parler au dreadeux vendeur de coke ^^

Enfin je suis rentré à la tente vers 7h pour y trouver le Tinlu vautré dans son hamac qui dort tout déchiré. Un grand sourire se dessine sur mon visage. Je les ais retrouvé tout les deux et je suis encore en vie. On aura sans doute pleins de choses à se raconter le lendemain. Je m'endors finalement quand le soleil commençait à darder ses rayons avec ce dernier regard sur mon pote qui voulait dire « putain je t'ai retrouvé maintenant je te lâche plus » et un dernier sentiment : le bonheur d'en être sorti vivant et rien à foutre si l’arbre bouge encore un peu, tout le monde va bien c'est l'essentiel.

J'ai marche à peu près tout le trip soit quelque chose comme huit heures quasiment non stop et je me suis d'ailleurs tapé de ces crampes aux entrecuisse au matin ! J'ai d'ailleurs eus peur sur le coup que ce soit de la vasoconstriction.

Si je devais en faire le bilan c'était déjà beaucoup trop niveau dose et le fait d'être tout seul a beaucoup joué sur ce que j'ai ressenti, je l'aurais peut-être géré si j'étais resté avec eux. Ce trip m'a fait me rendre compte de beaucoup de choses sur ma vie, sur ma consommation et même sur le sens du bonheur. Déjà il a mis un grand stop à ma conso naissante d'acide et à part les champis je n'ai plus touché un psyche depuis. Même aujourd'hui et même face à un produit que je gère j'ai toujours une petite angoisse au fond du ventre qui me rappelle ce qui se passe si on abuse de la dose et depuis je gobe toujours par moitié quelque soit la substance. Il m'a permis de relativiser, non le LSD c'est pas que du bon même si je sais que c'est moi qui ais déconné pas la molécule. Il m'a en quelque sorte vacciné à la Rdr et ce n'est pas un mal.

Régulièrement et quelque soit si je suis dans un état second ou non j'ai des petites montées d'angoisses un peu comme au pire du trip mais ça ne dure en général que 5/10 minutes et ensuite ça s'en va. C'est pas cool mais au moins ça m'entraine à gérer les angoisses avant d'un jour peut-être se sentir prêt à redevenir pote avec ce bon vieil acide. Une chose est sûre : ce sera pas demain et sans doute avec quelque chose comme l'ald-52 car réputé moins vénère.

J'avais juste une question à poser à ceux qui ont vécus des expériences un peu similaires: avez-vous pu reprendre de l'acide comme avant après cela ou votre relation à cette molécule a t-elle été ternie à jamais ?


Voilà j'espère que ce n'était pas trop long et je remercie ceux qui auront eus le courage de me lire jusqu'au bout.


Je vous souhaite à tous de magnifiques voyages et tout le bonheur du monde. Peace !
 

Trickster

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
13 Oct 2015
Messages
2 076
Putain tu m'as fait remonter de mauvais souvenirs, j'ai vécu quasiment la même chose avec du 1pLSD y'a pas loin d'un an maintenant, mais j'ai l'impression que t'as mieux géré que moi par contre :p
J'en avait tiré les même conclusions que toi; réduire les prises, faire attention aux doses, au ss, faire différent tests avec les nouvelles molécules etc... maintenant je suis parano mais c'est toujours mieux que de faire n'importe quoi et je fais tout pour ne pas revivre une telle expérience.
Pour les crises d'angoisses c'est normal, je te conseillerais de stopper un peu la weed si c'est pas déjà fait, moi qui était un gros fumeurs j'ai pas mal réduit parce que ça devenait assez anxiogène, que ce soit sous psyché ou non.

Sinon pour répondre à ta question j'ai plus jamais repris de grosses doses de lysergamides depuis (lsd, 1p, ald52 c'est du pareil au même pour moi), je me contente de petite doses ce qui est bien plus adapté pour ce genre de molécules (pour moi en tout cas), je réserve les grosses perches pour les tryptamines et je ne pense pas reprendre une dose supérieur à 100µg avant quelques années. Et même avec d'autres molécules j'ai toujours beaucoup de mal à me laisser partir comme avant, mais ça s'arrange au fur et à mesure faut pas perdre espoirs :mrgreen: . Je te conseillerais aussi d'avoir un petit benzo avec toi pour tes prochain trip, c'est toujours rassurant et ça permet de reprendre un peu confiance.

C'était sympa à lire en tout cas, bon courage pour la suite et tes prochains trip !
 

Sunder

Elfe Mécanique
Inscrit
22 Déc 2014
Messages
282
Et ben, sacré trip mon gars, t'as de la chance que ça ne se soit pas plus mal fini !
Ça ne sera jamais dis assez, faut vraiment faire gaffe aux dosages avec les psychés..

Tu dis que ça avait un goût amer, j'ai posté mon premier tr il y a 2 ans quasi jour pour jour, et j'avais aussi noté un goût dégueulasse sur mon carton mais très proche du chimique voir du métallique et on m'avait dit que c'était probablement pas du LSD car il s'avère que ça n'a pas de goût. De plus, certains rc (de par mon expérience les Nbomes tout du moins) sont bien plus anxiogènes que le LSD, ca pourrait expliquer ta grosse montée d'angoisse qui s'est vite imposée..

Pour répondre à ta question, j'ai jamais été en bad au même point que toi je pense (alors que jsuis déjà parti bien bien loin), mais en tous les cas notre cerveau est programmé pour réaliser toutes sortes de biais cognitifs pour se simplifier la vie. En gros un type qui à fait le bad trip de sa vie peut se retrouver super mal à la vue d'un buvard par la suite. C'est psychologique tout ça, c'est sur que tu risque plus de flipper par la suite en en reprenant mais du moment que t'es conscient de ce qui à merdé, que t'as compris tes erreurs et que tu fera bien gaffe à l'avenir, ça devrait bien se passer.

Perso à ma première teuf j'ai pris un carton bien bien dosé et j'étais vraiment à 2 doigts du bad trip, j'avais l'impression de devoir me raccrocher à la réalité à chaque instant, comme toi avec ta sacoche, et par la suite j'ai pu en reprendre, dosé moins fortement certe, avec un peu d'appréhension mais l'expérience restait très positive ! S&S mon gars, ya juste pas de secret ^^

Je plussoie aussi ce qu'a dit Trickster, fait une pause sur les joints, moi ça m'a bousillé (très probablement à cause du trip dont je cause plus haut), ça peut devenir très anxiogène et j'ai vu pas mal de potes à moi à qui ça à fini par le faire. Pis c'est pas plus mal de garder le cerveau au frais ;) Et j'approuve aussi le coup des benzos ou au moins des anxiolytiques, perso j'ai toujours des xanaxs sur moi quand je prend un trip ou des champis (gaffe aux potentielles interactions).
 

Tridimensionnel

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
27 Avr 2016
Messages
7 251
je lui lance le regard de la détresse
En fait tu as dû lui faire peur haha.

Par curiosité, comment ton ami a-t-il vécu son trip?
 

Stylo 2.0

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
11 Mai 2013
Messages
1 000
Très beau TR :+1: Et je suis difficile ! Le titre et ton style m'ont convaincu ;-)

Les considérations habituelles sur la prudence et le Set & Setting ont été dites, j'ai pas besoin d'en rajouter ! Je réponds à ta question plus bas.

Ce qui me frappe dans les TRs "durs", c'est la récurrence du sentiment de mourir. Il y a ce TR auquel le tien me fait penser, celui d'une fille qui avait l'air contente d'avoir enfin un public capable de la comprendre, sur psychonaut. Elle s'était retrouvé à l'hosto a priori sans rien de grave au corps, mais était tellement sûr de mourir qu'elle s'attendait à ce qu'on l'euthanasie, et avait même fini par le demander au médecin. "Je mérite qu'on m'euthanasie". Voilà le lien : http://www.psychonaut.com/lsd/56786-la-virgule-de-lunivers-au-bout-de-lorbe-du-son.html

C'est résumé par le meme :

8c500f35f2d7a73587ee59d14424ab05.jpg


Encore une fois je prêche mon credo, mais pour moi c'est un phénomène tout naturel de se sentir mourir. Je vais pas ressortir encore toutes mes théories, mais à mon sens, la sentation de mourir peut être très bien vécue, à condition d'avoir un set & setting approprié !

D'où m'a réponse à ta question : à mon avis,
ah merde je suis pas dans ton cas je peux pas répondre à ta question. En fait, moi j'ai eu droit à la mort dès mon deuxième trip à l'acide. Premier trip : un carton à 100 µg pour test. Deuxième trip : trois cartons identiques au premier trip +2 autres du même bash pendant la montée (ouais, j'en voulais, j'avais prévu mon truc). Résultat : je suis mort. Et rené. Heu, voilà. C'est long à raconter mais ça s'est fait.

Toute cette histoire de mort a l'air morbide, à lire certains TRs comme le tien... mais comment dire : c'est pas grave. C'est normal de se sentir mourir. Le LSD sait ce qu'il fait, il faut juste lui faire confiance. Après, il faut être prêt, et ça c'est une autre histoire.

À mon avis, même si je peux pas répondre à ta question, je pense que t'as moyen de "reconquérir" l'acide. Moi-même j'ai eu beaucoup de mal avec le DXM, dont j'ai abusé dans ma première période, jusqu'à tomber profond dans le glauque, l'inutile, le morne. J'ai laissé passer du temps et j'ai fait ma "reconquête" du DXM. En soignant les set&setting à bloc.

Merci pour le TR !
 

Slice

Glandeuse pinéale
Inscrit
11 Mai 2016
Messages
106
Merci pour vos retours, je suis content qu'il vous ait plu :)
Je vois que je suis pas le seul avec ce genre de souvenirs j'ai même l'impression que c'est une étape, presque un passage obligé quand on prend de l'acide. Je vois bien en quoi avoir un benzo peut être rassurant mais bon c'est pas sur ordonnance pour en acheter ?

Trdimensionnel: Pour te répondre mon pote n'est pas très sujet aux angoisses et a toujours une manière bien à lui de gérer ses trips. déjà il était avec T qui était sobre et en plus c'est lui qui a bu le litre et demi de blanc le saligaud x) A vrai dire il s'en souviens comme d'une reculée mais pas comme LA reculée. Si ça t'intéresse il poursuivi T dans le labyrinthe tout trippé et vers 6h il s'est fait cuisiner un plat végétarien par un gars qu'il a pris pour un shaman qui parlai juste pas français ^^

Stylo: Merci du compliment man et sache que j'ai aussi lu pas mal des tiens et qu'ils m'ont bien plu aussi :) Pour te répondre je sais que se sentir mourir est normal mais je n'étais pas prêt à mourir. C'est aussi cela que m'a appris cette perche : quand on bouffe des trips faut être prêt à tout, pas juste chaud mais prêt. Ce serait tellement cool de connaitre à l'avance l'intensité de ce qui s'apprete...mais le monde n'est pas ainsi fait. Rétrospectivement et ça se voit dans le Tr c'est d'être rassuré dont j'avais besoin, qu'on me protège en quelque sorte. N'y a t-il pas une différence entre une perte de magie et un bad trip ? En tout cas cette peur qui subsiste je la prends comme un défi et un jour quand je serais prêt, dans une belle montagne ensoleillée avec des gros caissons et des potes je partirais en quête de l'acide perdu ;)

Sunder: Quand tu dis que ça t'as bousillé tu pourrais m'en dire plus ? C'est vrai que c'était devenu plus anxiogène et c'est vrai que j'ai arrêté par la suite mais dans mon cas on était plus sur une bonne vieille addiction.

Trickster: Ça ne change vraiment rien quelque soit le lysergamide ? N'ayant essayé que le LSD pour l'instant je ne peux pas dire mais j'aurais imaginé qu'elles avaient chacune leur caractère quand même (un peu comme le H et la weed).
 

Trickster

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
13 Oct 2015
Messages
2 076
Oui les benzo classiques sont sur ordonnances, mais si ça peut t'éviter un traumatisme et t'aider à reprendre confiance pour tes futurs trips un petit tour chez le médecin c'est pas trop chiant. Après faut faire attention à les garder qu'en cas d'urgence et pas en gober au moindre problème ;)
Pour les lysergamides je parlais uniquement du LSD/1P-lsd/ald-52 qui pour moi sont sensiblement pareils, certains trouvent le LSD un peu moins "violent" que les 2 autres mais la plupart du temps les gens s'accordent pour dire que ces 3 molécules se ressemblent beaucoup.
Après tu as d'autres lysergamides comme l'eth-lad, le LSZ, LSA etc qui ont chacun leur petit caractère, tout dépend ce que tu recherches...
 

Sunder

Elfe Mécanique
Inscrit
22 Déc 2014
Messages
282
Bousillé dans le sens où le coté anxiogène devenait de plus en plus fort et que malgré ça j'ai continué à fumer tout autant pendant plus d'un an. J'ai fini par arrêter il y a un an et demi maintenant mais l'anxiété était devenu quasi omniprésente, j'avais même plus besoin de fumer pour pas être bien. Je supportais plus le regard des autres, j'étais parano de ouf en continu, même prendre le bus pour aller en cours c'était une vraie misère misère....

Vraiment, dès que tu sens que quelque chose ne va pas lorsque tu fumes ça veut dire qu'il faut bien réduire ta conso, sinon arrêter. Tous le monde prend la weed à la légère et je le vois d'autant plus depuis que j'ai arrêter mais ça peut vraiment être une saloperie, rien que l'odeur d'un joint me dégoûte maintenant alors que j'étais vraiment amoureux de cette sensation à l'époque
 

Slice

Glandeuse pinéale
Inscrit
11 Mai 2016
Messages
106
Par rapport à la weed je pense qu'une grande partie de l'addiction où j'étais c'était à cause du tabac. Maintenant que j'ai arrêté de fumer des clopes je me rends compte que beaucoup de l&#8217;addiction ressentie vient de là.
Chaud ce qu'il t'es arrivé man ! En y repensant c'est vrai qu'avant que j'arrête c'était devenu vraiment crade mais ça s'est greffé à d'autres soucis que j'avais et vu les doses que je m'enfilais fallait pas s'attendre à autre chose ^^
Mais je veux croire qu'un jour je trouverais la cons' de weed qui me convient (ni trop, ni pas assez), une sorte d'équilibre enfin c'est ce que maintenant je recherche
 

Sunder

Elfe Mécanique
Inscrit
22 Déc 2014
Messages
282
On est deux, mais ça prend du temps :/

Jme souvient d'une vidéo sur le sujet où un mec recommandait de fumer de toute petites quantités de weed pour commencer histoire de laisser notre corps le temps de se réhabituer. Je crois aussi qu'il préconisait de la fumer sans tabac. Jte met le lien si je la retrouve

Edit : La voila [video=youtube;ruokJEMETlA]
 

Virgule

Neurotransmetteur
Inscrit
6 Sept 2015
Messages
70
Hey! C'est moi la meuf du TR LSD -> peur de crever -> hosto -> euthanasiez-moi s'il vous plaît, dont parle Stylo.
Ca fait plus d'un an maintenant, et je n'ai toujours pas pu reprendre de LSD. Un mois après ce bad de l'enfer j'ai néanmoins pris du NBOME (ce qui n'était absolument pas raisonnable), avec un dosage réduit, et j'ai pu profiter de la perche, avec quelques petits moments d'angoisse, mais on se refait pas.
Je n'ai pas repris de LSD car peu après j'ai eu des soucis d'anxiété graves, sans lien (ou sans lien direct? je ne sais pas) avec la drogue.
Même avec tout ça je pense qu'un jour je pourrai en reprendre, et ça sera probablement la même chose pour toi :) Je pense que la clef c'est d'être patient et de ne pas trop se pousser en se rappelant les bonnes expériences passées. Rien ne presse, vaut mieux laisser le cerveau se reposer un peu, au lieu de lui balancer régulièrement ses traumatismes à la gueule. En gros si tu as des montées d'angoisse quand tu penses au LSD, à une perche, ou à un festival plein de gens qui parlent pas français, c'est que ça te travaille encore probablement trop pour remettre ça. Ca a l'air con mais ça peut être un bon signe du degré de digestion du délire je pense.
 

Stylo 2.0

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
11 Mai 2013
Messages
1 000
Content de voir que tu vas bien Virgule :)
Je crois que ton conseil est hyper valable : tant que penser à une perche fait angoisser, faut pas le tenter. Ça a été pareil pour moi pendant un moment, et même maintenant : de l'acide en festoche au milieu de gens inconnus (je vais jamais en festoche avec des super potes), c'est non. Rien que d'y penser j'angoisse. Chez des potes dans un canapé... mouais, ça m'angoisse pas, mais ça me tente pas non plus.
Par contre, penser à prendre de l'acide tout seul en forêt, ou chez un super pote avec un projet psychonautique... miam.
Faut faire comme dit Obi-Wan et suivre son instinct, je pense.
Et puis, tout vient à point à qui sait attendre. Ça peut prendre plusieurs années si il faut, pas grave. Le temps que le fruit mûrisse, il tombera à point.
 

Vétéran

Banni
Inscrit
14 Nov 2013
Messages
428
"La poire dans ton vagin" à 4H du matin ce n'est pas arrivé jusqu'à moi, j'étais pourtant moi aussi près de l'entrée.

Slice a dit:
J'avais juste une question à poser à ceux qui ont vécus des expériences un peu similaires: avez-vous pu reprendre de l'acide comme avant après cela ou votre relation à cette molécule a t-elle été ternie à jamais ?
Quelle blague ! Ce n'est pas méchant, tu as simplement découvert l'angoisse, maintenant tu trouveras normal et même rigolo que la vieille chieuse pointe son nez, faut juste pas qu'elle s'incruste 8 heures. Ce festival gigantesque semble idéal pour se laisser aller mais l'impression d'être perdu dans une foule peut être paniquante alors prudence sur les doses même si à Ozora le trip est plutôt bien géré. Le point noir: tout cet alcool, ça me rend perplexe de voir des gens danser sur de la trance avec un litron à la main, le pinard Szabo et les brasseries de Sopron ont vraiment éclusé...


Stylo 2.0 a dit:
Toute cette histoire de mort a l'air morbide, à lire certains TRs comme le tien... mais comment dire : c'est pas grave. C'est normal de se sentir mourir.
Le trippeur le sait: mourir n'est pas très emballant mais une fois qu'on est mort on se sent déjà mieux.
 

eswr

Neurotransmetteur
Inscrit
11 Juil 2016
Messages
34
Un pote avait également badé l'à bas , il est partie voir la croix rouge (ouJesaispluscommentssasapel) de son plein grés haha .quand le set and setting capote ou qu'un légé stress est présent , c'est assez facile de partir en bad , en plus avec le monde qu'il devait y avoir et comme les gens parlent pleins de langues les emotions , les mauvaises sensations et ondes devaient toute ricocher sur toi avec cette grosse parano.. , faut dire aussi que dans ce genre de fest je pense que doit y avoir des gens sacrément badant voir pas très net mais tu t'en est bien sorti c'est cool t'es pas resté a t'isoler ta fais un bad ou t'etais quand même assez lucide de la situation
 

Slice

Glandeuse pinéale
Inscrit
11 Mai 2016
Messages
106
J'avoue je suis un peu de mauvaise foie pour le coup parce-que 2 jours plus tard je me mangeais un candyflip cette fois avec mes potes et ça s'est très bien passé ^^
Yes virgule je suis allé lire ton Tr du coup et à côté je me dis que le mien était pas si méchant en faite x) C'est cool que tu t'en sois remise en tout cas :)
Ah l'alcool... ça doit être l'habitude de la tawa mais j'aime bien avoir ma bouteille à la main comme ça je suis préparé à tout genre si je veux danser je la sirote et si je veux dormir je la finis ^^ C'est vrai que boire augmente la confusion et diminue la mémoire mais je le considère comme une aide, comme une chose qui aide à se centrer sur le positif, sur la fête. L'alcool ne m'a jamais fais angoisser. Après je pense que c'est à l&#8217;appréciation de chacun mais j'avoue qu'il y aune chose que j'aime faire, ça s'appelle le triple couche: le but c'est d'être à chaque instant autant défoncé, que bourré, que trippé, c'est la que tu as le maximum d'intensité je trouve x)
 
Haut