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Krokodil et comment les psychotropes sont devenue des sales drogues.

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8 Août 2015
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EDIT: Posté par erreur dans la section anglophone je reposte cet essai ici dans l'espoir qu'il accomplira ne serait ce qu'une infime partie du travail pour apprendre à nos jeunes d'où tout a commencé et comment les discours officiels sont loins de vérité. Un récit de souffrance des victimes parmis tous les milieux de la "Guerre sur les Drogues".


Desomorphine est legerement plus puissant que la morphine si je ne me trompe pas. Il est de ce qu'il y a de plus typique agoniste des récepteurs mû ou autrement un opiacé typique avec les effets prononcés de l'analgésie, certaine euphorie qui variera en fonction de physiologie de chacun.
A mon humble opinion la desomorphine n'a pas vraiment d'interet particulier. Ses effets doivent être semblable à ceux de la morphine lui même loin derrière l'héroïne qui reste à ce jour l'opiacé qui passe de système cardiovasculaire dans les vésicules cervicales à la plus grande vitesse ce qui est responsable de son phénoménal potentiel d'abus. Avec le plethora des opiacés disponibles â ce jour, les RCs et les médicaments sur ordonnance inclus il y a des produits bien plus intéressants à pouvoir tester à part la recherche de l'héroïne le plus pur possible.
La seule raison de pourquoi desomorphine est connu dans les médias aujourd'hui est son relativement simple transformation à partir de la codéine et des produits chimiques trouvables dans les commerces de fin fond de Russie. C'est a dire la recette de synthèse accessible à tous. Et c'est ici ou arrive le notoire Krokodil.
La plupart d'apprentis chimistes ne connaissent strictement rien sur les protocoles sanitaires de synthetisation de n'importe quel molécule. Il y pas de stérilisation. La préparation des ingrédients est extrêmement rudimentaire ce qui empêche les réactions chimiques à aboutir complètement. Du coup on retrouve dans le produit finale de la souffre grattée des allumettes, du carburant tel qu'il était prelevé sur la véhicule et d'autres produits des réactions partiels et contaminés.
On procede à s'injecter ce soupe toxique qui contient au finale assez peu de desomorphine dans les artères ce qui est strictement proscrit dans les communautés de consommateurs des pays développés. La sombre existence d'une grande partie des Russes vivant sous le seuil de pauvreté fixé par ce pays qui équivaut à peine 50-100EUR par mois.
Dans ces conditions la et en tenant compte de l'expectation de vie de à peine 50 ans pour l'homme il devient possible à comprendre le désespoir absolu des Russes qui trouvent refuge dans la héroïne le prix duquel permets seulement quelques moments de relâche de l'enfer de leur quotidien. Une fois exposé à l'armure invisible que l'opiacé le plus convoité offre les jeunes Russes sont prêts aux choix les plus dramatiques pour retrouver ne serait-ce qu'une ombre de la paix offert par l'héroïne. Beaucoup connaissent la réputation de Krokodil et font le choix de se voir pourrir vivant durant un an et demie voir deux ans, la durée de vie moyenne de consommateur de Krokodil. Si cela n'illustre pas la pénibilité extrême d'être jeune et pauvre en dehors de Moscou, qui est un oasis de civilisation sur un pays gigantesque désert de barbarie.
La seule sortie du problème de Krokodil est l'éducation des consommateurs sur les bases des réactions chimiques propres, les voies d'injection acceptables ainsi que l'accès au matériel propre digne de ce nom.
A mon sens Krokodil dépasse les limites geographiques de Russie car en pointant de doigt les déficiences de ce pays en matière d'accès au soins des dependents on ne peut que de se questionner si on est en droit de juger. A titre d'exemple le monde occidentale reste barbare par rapport au connaissances d'un individu lambda sur les psychotropes. Du coup, de notre coté on laisse des patients en agonie parfaitement conscients du phénomène de tolérance et de la nécessité d'augmenter les doses continuellement et sans plafond pour garder la même efficacité d'analgésie. On connait pas et on prescrit que très rarement les opiacés en dehors de la morphine et du fentanyl.
De nos jours la douleur ne doit plus exister en tant que partie de la vocabulaire vivante. Tous les moyens sont la pour la reléguer au rangs des concepts vaguement reminiscents. Et les responsables de la maintien du statut quo sont des professionnels de santé, en principe ceux qui doivent connaitre le plus les derniers évolutions dans leur champ d'expertise. La vérité c'est qu'ils sont pas formés pour traiter la douleur et un simple passioné comme moi peut en principe apprendre plus qu'un généraliste lambda sur ce question particulier à condition d'être déterminé et d'y consacrer beaucoup de son temps.
Alors si les médecins sont pas du tout au niveau je vous laisse juger par vous meme l'antiquité des stéréotypes divers retenus sur les psychotropes par le public générale.
Si de nos jours l'enfer de la drogue existe est du, pour la plupart des produits, à leur illégalité et pour la plupart des consommateurs leur exclusion de la vie sociale dite "normale" peu importe s'ils consomment le crack, le diable en personne MDPV ou si, au contraire, ils ont recours à des outils thérapeutiques des reconnues remèdes pour l'esprit et le coeur, des rares molécules qui peuvent reconforter une âme en perdition. Les produits d'une noblesse incontestable tels que MDMA ou des psychédéliques profonds.
Non, on a pas le droit de pointer Krokodil de doigt et crier notre horreur. Les mêmes mécanismes politiques bloquent la seule approche raisonnable sur le sujet des psychotropes. Une politique durable qui peut possiblement réparer un siècle de répression des libertés individuels de ne pas pouvoir faire tout ce dont on veux de notre corps et notre esprit même si ça empiète en rien la liberté d'agir de l'autre.
La légalisation générale est une certitude. Un espoir pour ceux qui ont souffert et qui cherchent inconsciemment de se soigner. Car la légalisation impliquera une éducation digne de ce nom et l'inevitable évolution d'une envie de se "défoncer" par on ne sait quel méthode précisément et sans la moindre idée quels sont les particularités précises de ces états qui nous ressourcent, réparent et renouvellent vers un approche de vrai connaisseur capable de tirer le maximum de bénéfices de chaque molécule vertueuse.
Un éducation sans tabous va changer les psychotropes les plus souvent utilisés. L'inepties comme un abus de MDPV cesseront peut être d'exister quand la société apprendra de différencier les produits au fort potentiel thérapeutique des créations qu'on aimerait bien desinventer comme les pyrrolidines. Je suis peut être coupable d'un idéalisme utopique mais je crois profondément que n'importe quel individu présenté avec les effets exacts et les sensations ressenties sur mon exemple preferé le MDPV va choisir de ne pas prendre cette substance qui mènera à la solitude assez rapidement, ainsi qu'une très forte sensation de saleté et l'impression de faire quelque chose de très mauvais au profit d'une harmonie sereine et réparatrice de partager une molécule comme MDMA avec un être chère.
Je ne fais pas l'apologie de la drogue en écrivant ces lignes. Je remets en question le sens même de ce qui est une drogue qui pour moi est un terme de propagande depuis l'après guerre de Vietnam, les conflits ouverts opposants civils et forces de l'ordres aux États Unis et l'amalgame du mouvement hippie largement pacifique avec le mouvement anti-guerre qui l'etaient beaucoup moins. Ainsi que l'émergence des militants fervents de la cause de ségrégation tels que les panthères noirs et pour ne pas arranger les choses la menace planante sur la place dominante de l'homme dans la société archetypale avec le discours de féminisme de plus en plus vocal et d'une urgence continuellement plus pressante. Tous ces transformations ainsi que le menace de bouleversements encore plus profonds de l'ordre etabli ont été amputés a l'imagination inhabituelement fertile de la nouvelle generation, l'utra libéralisme devenu synonyme de LSD et on a pointé le doigt accusateur à la démocratisation des consommations diverses dans des cercles pourtant restreints des années soixantes.
Le concept de drogue nous vient directement de cette époque trouble ou la politique a jugé que l'individu ne peut pas réfléchir indépendamment et surtout ne doit pas le faire sous aucun prétexte car cela pose une menace directe au pouvoir de Washington. Depuis on nous parle des psychotropes en termes exclusivement dégradants et la propagande a réussi.
De nos jours l'action anti-depresseur de l'oxycodone est bien documenté et son efficacité vis a vis des ISRS très contestés voir des tricycliques plus efficaces mais portant une enumeration des effets secondaires à faire tourner la tete reste largement et sans aucun doute de magnitude supérieur à tous les antidépresseurs confondues qui sont catalogué dans Vidal. Les taux de remission pour l'oxycodone avoisinent 90 pourcent tandis qu'un ISRS typique va tourner autour de 55 pourcent un petit poil de plus que le placebo à 40-45. Pour autant et jusqu'à l'évolution de l'opinion publique un opiacé ne sera jamais autorisé sur le marché pour soigner la dépression même en dosages beaucoup plus faibles que son AMM actuel comme analgésique morphinique laissant les atteints de cette pathologie avec souvent très peu d'armes à part de l'auto conviction pour retrouver le jours ensoleilles.
Plus choquant encore la continuité des traitements anti psychotiques qui sont tous sans exception très neurotoxiques et déclenchent sur le long termes des symptômes aussi handicappants socialement que la pathologie traitée je pense aux affreux tics musculaires involontaires et irréversibles, la diskinesie tardive. Les dégâts sont réels et permanents. La schizophrénie, la bipolarité et bien d'autres pathologies peuvent être controlé avec énormément plus de confort et sans effets secondaires encore moins des dégâts au cerveau irréversibles par n'importe lequel pur agoniste opiacé. Pour autant cela n'arrivera pas pour les mêmes raisons que le traitement de la dépression.
La vaste majorité est absolument inconsciente de ces vérités pourtant établis depuis fort longtemps. Inutile je pense de parler des vertus des psychédéliques et le savoir faire nécessaire pour tirer profit de tels états.
L'etat des choses en matière de législation, politique directrice et l'image générale de et sur les psychotropes sont aussi barbares que les images choquantes des codamnés à pourrir vivant addicts de Krokodil. L'etat de pourriture gangreneuse de la fibre vivante de la société moderne est tout aussi révoltant.
Je vous demande pardon d'avoir épilogue sur des sujets complexes en guise de parler de Krokodil mais je pense fortement aux injustices parfois criminels de la société d'aujourd'hui pour seule cause de je m'en foutisme de la plupart vis a vis de l'autre. Tant que je gagne mon pain je suis un citoyen responsable et si toi tu souffres c'est parce que tu l'as mérité et tant pis pour ta gueule. Comment les faire prendre conscience que le jour arrivera de la diagnostique de cancer. Que très vite la morphine va arrêter de soulager. Le médecin refusera d'ajuster les dosages en ligne avec la tolérance et tiendra un discours comme quoi souffrir fait partie de la vie et il faut juste penser à autre chose. Lui-même n'ayant strictement aucune idée que son patient vis un enfer privé. Et quand il est à bout et demande l'euthanasie passive on le garde vivant le plus longtemps possible. On s'acharne à faire durer l'enfer et de l'intensifier car les douleurs extrêmes provoqués par les cancers divers sont dégénératives. Ça équivaut à placer une personne dans une bain rempli de l'eau de la température ambiante et chaque jour augmenter la température de 1 degré jusqu'à la mort du sujet par les dégâts atroces provoqués par l'eau bouillante.
Ce sont des crimes. Ils sont commis en toute impunité dans nos cliniques, nos bureaux de généralistes, nos organes d'autorité médicale et sous les toits de nos maisons chaque jour. Jour après jour. Depuis presque un siècle. Et l'acceptation de ces crimes ou non-connaissance de leur survient sont condamnables au même degré que leur exécution en plein connaissance des alternatives existants et resolument plus humains.
A mon sens c'est le devoir de chacun de participer à ce combat. De s'informer, informer les autres et ne pas hésiter à condamner à juste titre et avec une sévérité qui est de l'ampleur de la mensonge tissé devant nos yeux par la "guerre sur les drogues", un pur produit de propagande qui perdure depuis plus d'un demie siècle. Les mensonges doivent cesser, les malades doivent recevoir le confort qu'ils méritent, la publique doit avoir accès au médicaments les plus efficaces et chaque individu doit avoir la liberté de choix sur son corps et son esprit pourvu qu'il agi parfaitement renseigné et en connaissance de vertu et/ou danger de chaque produit.
Moi j'ai choisi mon coté des barricades il y a fort longtemps. Vous n'avez plus d'excuses de ne pas prendre les armes. Si vous êtes ici sur ce forum c'est que vous avez déjà fait des choix qui vous séparent de la majorité ignorante. Observer les hostilités n'est plus une option car il s'agit dans ce cas présent de liberticide le plus flagrant et les victimes sont ceux qui nous sont chères ainsi que chacun de nous individuellement. Il faut lutter les mensonges avec les vérités. Pour cela des ressources comme erowid.org, lycaeum.org sont des outils precieux qui vous mèneront si vous le voulez vers des études médicales, les thérapies expérimentales et le reste de l'avant garde de la médecine moderne qui reste largement inexploité à cause d'une tyrannie de la majorité dans nos démocraties participative ou républiques sénatoriales telle que ce pays que je commence à voir comme ma patrie.
A la votre et à la liberté renseignée.:)
 

Mervin

Sale drogué·e
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29 Juin 2012
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A priori, de ce que j'avais compris, beaucoup de gens qui passaient à la désomorphine, le faisaient parce l'héroïne est de moins en moins dispo en Russie, et surtout de plus en plus cher.
Après les mecs avaient l'air de dire que ça fait à peu près le même effet.
Je serait curieux de tester en fait, en faisant la synthèse proprement, et sans l'injecter…
 

190BPM

Holofractale de l'hypervérité
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Balèze ce petit pavé, et affolant aussi....
 
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8 Août 2015
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SurSur psychonaute anglophone il y a un très bon extrait d'un TR de desomorphine par un officionado des opiacés confirmé. Il dit préférer morphine à l'héroïne. Honnêtement héroïne j'ai testé qu'il y a quelques jours mais morphine je n'ai jamais vraiment shooté. Et le H m'a fait un effet woauh. Je m'attendais pas à une telle clarté de sensation. Je l'ai déjà ressenti sur fentanyl mais sans aucune euphorie. L'euphorie de l'héroïne est monstrueuse. Moi perso les seul opiacés qui m'intéressent en ce moment ce sont hydromorphone et oxymorphone pourtant très chers les deux. Le flash d'hydromorphone est notoire. Dilaudid est une légende aux États Unis. C'est en mangeant c'est comprimés qu'Elvis est mort sur son "throne". Je veux absolument ressentir le speedball mais celui avec la meth pas la c car la c ne dure que 1-2 minutes suivis d'une affreuse compulsion de refaire. Je cherche le lien vers le TR.
 

Mervin

Sale drogué·e
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29 Juin 2012
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Je préfère aussi la morphine à l'héro. Enfin non. L'héro de bonne qualité, c'est incomparable, mais c'est tellement rare. Je préfère infiniment sniffer la morphine à l'héro bof bof qui circule partout. Puis ça a un effet un peu plus subtil la morphine. Enfin on la sent bien, mais c'est plus "aérien", plus stimulant aussi. Et très euphorique, comme l'H.
L'hydromorphone ouais ça fait baver, ça à l'air pas mal, mais parait que si on l'injecte pas, c'est à chier. Donc c'est pas pour moi.^^

A mon avis t'es pas prêt de stopper l'IV^^
 

DouceNuit

Neurotransmetteur
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16 Juin 2015
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Il me semble que ce qu'essayait de dire Dr. FeelGood c'est que ça n'a pas de sens de pointer la culpabilité des injecteurs de Krokodil, car c'est "la seule chose qu'ils ont".
Je pense que ceux-ci ferait bien d'autres choix s'ils avaient les moyens de se procurer nos drogues occidentales, certe nocives, mais pas autant que les "leurs".

Pour autant, c'est un phénomène à pointer du doigt car cela permet de mettre en évidence à la fois la pauvreté des banlieues (voire campagnes), et les seuls moyens qu'ils ont pour s'en sortir (du moins dans leur tête).

Je ne suis pas utilisateur d'opiacés, et particulièrement pas en IV (tabou/dégout mainstream oblige), donc je ne commenterais pas sur mes expériences avec ces drogues.

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