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Kétamine : j'ai fait le tour du monde

AbSINth

Neurotransmetteur
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22 Mar 2007
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Substance : Kétamine
Contexte : chez un ami, ambiance tamisée
Nombre de personnes perchées : moi et mon ami
Première Kexpérience : non

Nous aimons voyager au-travers de l'acide et de la Kétamine, et je vais vous faire part ici de l'expérience magnifique que nous avons vécu ensemble, avec cette drogue au potentiel incroyable.

Nous respectons les "paliers" : nous prenons en même temps une petite tracette à intervalles progressifs. Jamais de poutre, mais plusieurs petites tout au fil du voyage. Pour nous, c'est le moyen ultime afin de voyager de plus en plus loin, et ce avec plaisir...

Nous avons écouté tout le long du voyage en boucle la musique de Jefferson Airplane, "White Rabbit". Je vous la recommande pour faire une expérience vraiment unique.

Les montées sont fulgurantes, et tout au long nous avons gardé nos yeux fermés. Je pense que la meilleure expérience se passe entre deux personnes proches qui se font une totale confiance mutuelle.

Nous avons beaucoup joué sur les sensations tactiles, on s’est serrés dans nos bras et avons dansé tout au long du trip.

Je ferme les yeux, (on les gardent fermés vraiment tout le long) et touche ses bras, il touche mon dos, et je sens 8 bras autour de moi au lieu d’un seul. Je ne sais plus lequel est vrai, et j’ai l’impression d’être dans de multiples dimensions, dans un environnement spatial où l’on voit plusieurs angles de vue de la même salle de partout (comme l’artiste Escher, pour moi son art est complètement représentant de la Kétamine !!). De gigantesques cavités, de la résonnance, tout est en 3D, en multiples dimensions parallèles.

Quand je parle, j’ai l’impression d’entendre quelqu’un. Mais c’est moi. Bizarre. Je touche son dos et j’arrive à rentrer mes mains dans sa colonne vertébrale, son dos est divisé en deux morceaux, dans deux cavités d’espace différents. Des fourmis dans tous les bras, le ventre qui « tremble », la voix qui se déforme et vibre aussi.

Je glisse les mains sur ses bras, et là nous avons une hallu collective : on les voit comme des autoroutes ! Des bras immenses qui se transforment en autoroute sur laquelle je fonce avec ma main. Nous sommes des montagnes. A un moment nous nous serrons fort l’un contre l’autre pour tenter une fusion. Et là, décorporation : je nous vois, sous la forme de 2 gros noyaux durs, avec des sortes de bras organiques distordus qui s’entremêlaient et se croisaient pour assembler les deux noyaux ensemble, le tout gardait une forme de monolithe, ses bras en fluide suivaient une forme cubique. Nos hallucinations sont très géométriques et cubiques. Je vois que nos corps ont leurs membres assemblés mais détachés dans des cavités, sortes d’alvéoles fractaliques où la musique résonnait 8 fois partout. Il faisait frais là-dedans.

Je vois un tunnel octogonal de géométries luminescentes, dans laquelle je fonce quand je chante. Et là, avec la musique de White Rabbit, d’un coup au bout du tunnel je vois un grain de café, je sens l’odeur des épices, je vois des sacs de tissu remplis de grains de café et autres pépites, je me vois en Inde. J’entends les chants et je vois des danseuses aux voiles dansants de multiples couleurs…
Un autre voyage, je vois la planète Terre et la carte du monde qui m’envoie en Amérique du Sud, je vois des champs sauvages et je me sens proche des Astèques. Trip complètement Maya, shamanique, mystique. Lorsque j’entre-ouvre les yeux, je vois des symboles Aztèques qui se gravent departout en rouge, sur la peau, sur toutes les surfaces. Je referme les yeux et me refait aspirer par le haut dans le noir, au bout du vortex tournoyant j’y sors et vois un temple de l’ancien temps, puis je quitte les incas afin de partir en Italie. Je nous vois sur la terrasse d’un restaurant, avec l’orchestre Jazz qui joue à côté. J’entends clairement la clarinette et les autres cuivres comme si c’étaient vraiment des orchestres concrets. Nous dansons, et nos corps tournaient à 360° dans toutes les directions, dans cette scène. Je marche pour aller ouvrir la porte du restaurant, et là, j’ouvre la porte, et du sable doré envahit le sol. Je sens la chaleur, j’ai dessuite compris que j’étais en Orient. Des danseuses me regardaient et dansaient autour de moi, chantaient ensembles, c’était magnifique. A ce moment je me mets à pleurer de bonheur, de plénitude et d’émerveillement. J’ai pleuré au moins 3 fois durant le voyage, de part l’émotion que çela me procurait de faire ce tour incroyable du monde, béatitude complète…

Je me sentais bien en Orient, j’y suis restée un moment. J’ai vu le Sahara, les chameaux, j’ai traversé toute la mélodie de l’Orient, des mille et une nuits.

Je ne sais plus où je suis allée encore, tellement que j’ai vu de choses, j’ai été noyée d’une multitude de paysages, saveurs et ambiances de toutes les facettes du monde. J’ai voyagé, comme si j’y étais.

J’entends Grace Slick qui chante, et une envie folle de chanter avec elle. Je mimais ses paroles, et j’avais l’impression d’avoir fusioné avec elle. Elle était moi, j’étais elle, on était nous, je ne sais pas, plus. Tout à la fois. Multiples dimensions. C’était jouissif. A la fin de la chanson, je me mets à gueuler avec elle, et là je suis en trance, on se serre fort et on décolle à la vitesse de la lumière vers le haut, ça va vite on s’accroche, je continue de « chanter » et wow là je suis immergée dans plein de choses à la fois, les trous noirs, l’espace, les cubes, les cavités immenses, tout.

Voilà jusqu’où la Kétamine nous a transporté. C’est incroyable, incroyable à quel point nous pouvons vivre un truc immensément puissant avec le potentiel des hallucinogènes. Quand on est redescendus, on est revenus de loin. L’impression d’avoir visité toute la planète en seulement…2-3 heures !!!!!!!!!!!
(On avait l’impression que 8 heures au moins s’étaient écoulées, hors sous ké le temps s’arrête, et on vit tellement de choses rapidement, très fortes…Perdant toute notion temporelle).

Ce TR est écrit vraiment en vrac, mais c’est parce que j’ai un peu de mal à me rappeller de l’ordre des pays visités, de l’ordre des choses, il y a eu un afflux incroyable en si peu de temps, que je n’ai réussi à vous raconter ça que par de petites bribes de voyages. En tout cas, la meilleure K qu’on ait goûté !

Je vous souhaite à tous un bon voyage…Au rythme de son corps, progressivement, petit à petit nous entrons dans la sphère cubique et ouvrons les portes des mondes…Et là ça devient vraiment un gros voyage…Expérience à vivre…
 

Yanosh

Elfe Mécanique
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:shock: w.o.w :thumbsup:

'tain... superbe !
 

taAke

Holofractale de l'hypervérité
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ahah white rabbit, la chanson qui a traumatisé des trains entiers de psychonautes.
 

Donkey Bird

Holofractale de l'hypervérité
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Impressionant, je suis jaloux :)
 

Acidbuzz

Holofractale de l'hypervérité
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Un TR au top et si fou ! J'ai pris plaisir à le lire :)
Vu la puissance, un bad trip sous kéta doit être mortel :shock:
 

Cha(s)do

Holofractale de l'hypervérité
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Acidalex a dit:
Vu la puissance, un bad trip sous kéta doit être mortel :shock:
Bah non...le voyage peut parfois être désagréable mais tu peux pas rester "kéblo" comme avec un acid...
Comme d'autre dissociant, la kétamine (a grosses doses) est intéressante à partir du moment où on accepte l'idée qu'une défonce n'est pas forcément drole...
 

BinBee

Glandeuse pinéale
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mais tu peux pas rester "kéblo" comme avec un acid..
???? bien sur que si tu peux rester kéblo.. comme avec tous les psychotropes.

Vu la puissance, un bad trip sous kéta doit être mortel
Oui bien pire que sous trip vu que tu montes plus haut, tout va plus vite, tout est plus fort, un bad sous trip ça parait presque tranquille à coté.

C'est quand même plus dure de partir en bad sous K, grâce à la durée de l'effet plus court et au coté antidépresseur du produit, mais une fois que tu y es c'est bien horrible, très fatiguant, très mouvementé et profondément rattaché à la propriété terriblement addictive de cette drogue.

Effectivement le truc terrible, c'est qu'avec les acid une fois que tu es en bad tu arrête d'en prendre, sous K l'addiction te porte, tu continue et tu en prends même de plus en plus.

A cause de son coté terriblement addictif que tu ne contrôle plus du tout quand tu n'as pas les pieds sur terre, et surtout parce que quand tu arrête d'en prendre après une période ou tu en prenais pleins, tu as une ÉNORME monté de déprime, qui combiné à ton état de perché dans un bad est HORRIBLE à gérer. Donc obligé de continuer à avoir le nez dedans, donc t'arrives plus à redescendre de ton bad : vraiment une boucle infernale, je suis jamais resté kéblo plus de 3 jours de suite avec les trips, avec la kéta j'ai déjà fait 3 semaines.

Un bad sous K c'est beaucoup plus mouvementé que sous trip, sous trip tu reste dans le même bad pendant toute la durée de ton trip, sous K tu passes successivement dans une foule de réalité différente, qui ont juste en commun d'être stressante et souvent de pousser au suicide, parfois une poutre te fait redescendre (en fait tu te perche dans un délire plus proche de la réalité), mais au fur et à mesure tu es de plus en plus fragile à cause de la fatigue nerveuse qui s'installe, et comme tu n'arrives pas à arrêter de taper (addiction + déprime quand tu arrête) alors tu te reperche bien vite dans un nouveau délire, et avec la fatigue nerveuse ils sont de plus en plus n'importe quoi et complètement déconnecté de la réalité.

Finalement ce qui fini par te sauver, c'est qu'à un moment la fatigue nerveuse est tellement importante que tu n'as même plus la force de te percher dans quoi que ce soit, combiné à l'accoutumance au produit tu tape et ça te fait plus rien.

Alors s'en suit une période de profonde dépréssion, tu n'es plus perché mais tu as des pensées suicidaire, il faut se faire aider médicalement pour passer cette période.

comment éviter les bads : ne jamais se percher quant tu es stréssé ou fatigué, ne jamais se laisser envahir par le stress pendant un délire, respecter des périodes de transition ou tu prends rien entre les périodes ou tu te perche, pour te laisser le temps de complètement redescendre de tes délires et pour reposer ton cerveau.

Une fois que tu es en bad : prendre conscience que c'est TOI qui entretiens tes délires en continuant à taper, que la SOURCE du problème est ton addiction que tu ne controle plus, aller voir un médecin le plus vite possible.

C'est vraiment impressionant de voir que tu peux être dans n'importe quel état, vivre la période la plus horrible de ta vie, ton cerveau trouve toujours un chemin de pensé qui abouti à la même chose : il faut continuer à taper.

--------------------------

d’un coup au bout du tunnel je vois un grain de café, je sens l’odeur des épices, je vois des sacs de tissu remplis de grains de café et autres pépites, je me vois en Inde. J’entends les chants et je vois des danseuses aux voiles dansants de multiples couleurs…
Parlons aussi des bons cotés, ces voyages autour du monde sont vraiment sensationnels, et j'ai découvert récemment le pouvoir des huiles essentielles pour te faire voyager, certaines odeurs t'emmènent directement dans un pays, et d'autre réveillent des souvenirs, mais pas des souvenirs à toi, on a l'impression que ça te fait accéder à des souvenirs qui sont stocké dans la "mémoire universelle".
 

taAke

Holofractale de l'hypervérité
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Heeu, je veux pas trop m'emballer, mais tu appelles quoi par un bad? Pour moi le bad trip c'est pendant le trip (sans dec..), quand tu es sous influence du produit. En aucun cas ça peut durer 3semaines, la c'est autre chose. Et continuer a taper quand tu fais un bad, tu dois être un des seuls mecs assez [biip] pour avoir ce comportement. Bref je comprends pas trop ce post.
 

BinBee

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Pour moi un bad, c'est un délire qui a pour finalité de te pousser au suicide, il faut dissocier 2 choses, 1 le "bad" qui est le fait d'être perché dans un délire stressant et désagréable, et 2 le fait de rester Kéblo qui est le fait de ne pas redescendre de ton délire.

Tu peux d'ailleurs rester Kéblo dans un bon délire.

Pour moi le bad trip c'est pendant le trip (sans dec..), quand tu es sous influence du produit.
Dans ce cas la on appelle pas ça rester Kéblo, si quand le produit est descendu tu redescend aussi alors c'est un délire normal, bon ou mauvais.

Rester Kéblo c'est quand tu ne redescend pas alors que la période d'activité du produit est passé.

En aucun cas ça peut durer 3semaines, la c'est autre chose
ça peut durer toute la vie.

Et continuer a taper quand tu fais un bad, tu dois être un des seuls mecs assez [biip] pour avoir ce comportement.
La K est une drogue terriblement addictive, ne me prends pas de haut, ne crois pas que tu ferais mieux et que ça ne pourrait jamais t'arriver. J'ai une grande expérience de la K, des psychotropes et des drogues en général, mais quand on essaie de gérer les drogues avec la vie normal on surf sur la limite, et parfois un évènement te fait tomber de l'autre coté et tu fait du n'importe quoi, moi non plus je me croyais pas capable de faire une chose pareil avant que je rentres dans une de ces boucles infernales.
 

taAke

Holofractale de l'hypervérité
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Non mais on parle juste pas de la même chose, donc dur de se comprendre. Ta définition du bad est pertinente, mais elle est complètement personnelle!

Dans ce cas la on appelle pas ça rester Kéblo, si quand le produit est descendu tu redescend aussi alors c'est un délire normal.
Bah j’appelle pas ça rester kéblo justement, c'est que j'essayais d'expliquer.
Bad = influence du produit
kéblo = plus de produit, séquelle mentale (les psyché on l'a assez dis révèlent certains problèmes préexistants)
Donc oui tu peux rester kéblo toute ta vie évidemment, on connait tous des gens qui ont eu de groos soucis avec des psychés.

Du coups ton dernier paragraphe sur continuer a rapper pendant un bad, la aussi on parle pas de la même chose. Pour moi quand tu fais un BT, tu retapes pas, sinon t'es une buse, ou alors c'est pas un bad. Quand t'es dans un états de déprime ou de malaise post trip (sorte de kéblo ouais), tu peux retaper, ce qui n'est pas aussi con que retaper pendant un bad, mais qui n'est quand même pas très malin.
Apres franchement je te prends pas du tout de haut, je trouve ça juste un peu stupide, c'est briser une règle de base de la consomation de drogue. Règle que j'ai moi aussi brisé a quelques reprises et qui m'ont valus 1an d'addiction (peu mais catastrophique) et quelques séjours a l'hosto.
 

BinBee

Glandeuse pinéale
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Du coups ton dernier paragraphe sur continuer a rapper pendant un bad, la aussi on parle pas de la même chose. Pour moi quand tu fais un BT, tu retapes pas, sinon t'es une buse, ou alors c'est pas un bad. Quand t'es dans un états de déprime ou de malaise post trip (sorte de kéblo ouais), tu peux retaper, ce qui n'est pas aussi con que retaper pendant un bad, mais qui n'est quand même pas très malin.
Bah le piège avec la K, c'est que quand tu es en bad trip, une autre trace peut te faire descendre ou te percher dans un trip plus agréable.

Ce constat combiné à ton cerveau qui avec l'addiction trouve n'importe quel prétexte pour continuer à taper, forme la boucle infernale que j'ai essayé d'expliquer.

Boucle rendu infernale par le fait que pour te percher dans un autre délire, il faut monter plus haut que lors du délire précédent pour le remettre en cause, si tu remonte juste un peu tu entretiens le délire actuelle, pour le remettre en cause il faut aller plus loin, alors tu va plus loin, mais comme lorsque que tu es dans cet état tu es fatigué et stressé, tu as beaucoup plus de chance de te percher dans un bad encore pire et plus profond que de te percher dans un délire enfin plus agréable.

Quand j'ai fait mes 3 semaines, il y a eu des phases ou j'étais enfin perché dans un délire plus agréable, mais ces phases était très courtes car je n'arrivais pas à arrêter de taper, et la fatigue nerveuse engendré par tout ce tintouin faisait que je retournais invariablement dans des délires très stressant et suicidaire.

Apres franchement je te prends pas du tout de haut, je trouve ça juste un peu stupide, c'est briser une règle de base de la consomation de drogue
La dessus on est d'accord, c'est COMPLÈTEMENT STUPIDE, et moi même une fois redescendu je comprends pas comment j'ai pu me laisser embarquer la dedans.

La ou la descente d'un délire persistant sous LSD est purement un chemin mentale, sous K elle est lié à ton addiction et au fait d'arriver à ne plus taper, ensuite il y a aussi un chemin mentale, mais il est moins dure que sous LSD, car sous K tu es tellement parti dans le n'importe quoi qu'une fois le produit passé la réalité revient plus facilement.

Finalement en faisant l'addition de tout je trouve plus dure de passer un bad persistant ayant pour source la K qu'un sous lsd.
 

Cha(s)do

Holofractale de l'hypervérité
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S'il fallait conclure, Binbee, je dirais que ton expérience personnelle semble avoir été très particulière et qu'il parait difficile d'en tirer des généralités...
Ce à quoi tu me rétorqueras, à très juste titre que c'est pareil pour moi!
OUI!
Moi je parle en fonction de mon expérience personnelle et celle de quelques potes autours...C'est à peine moins subjectif et pas beaucoup plus puissant en terme statistique pour pouvoir en tirer des "règles"...
C'est du ressenti, quoi!
 

BinBee

Glandeuse pinéale
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Mon expérience personnelle est effectivement particulière, mais dans tous les cas si on admets que le fait de rester Kéblo est défini par le fait d'avoir un délire qui persiste plusieurs jours, mois ou année après la prise du produit, alors il est possible de rester Kéblo avec la K.

Ceci dit la notion de rester Kéblo est rendu vraiment subjective, quand on admet que la réalité est un délire dans lequel on est perché par notre éducation, la religion est un délire dans lequel on peut entrer par la recherche de spiritualité, la folie est défini par l'ensemble des délires qui sont trop éloignés de la réalité des autres pour être socialement vivable.

De ton coté tu n'a aucun "enseignement" que tu as tiré de tes voyages sous K et que tu garde dans la vie "normale" ?

Pour moi par exemple la K m'a perché à vie dans le délire de l'existence d'un dieu, et tous mes potes qui ont réussit à franchir tous les niveaux de conscience jusqu'au nirvana sont revenu avec le même "enseignement", pour moi c'est une perche, je suis Kéblo dans ce délire religieux, mais ce délire ne me posera jamais de problème car il est socialement admissible.

J'aurais pu être perché dans ce même délire à l'aide de la méditation, les moines qui atteignent le nirvana à l'aide de plusieurs années de méditation c'est exactement le même cheminement, dans cette utilisation la K sert juste d'autoroute grande ouverte pour voyager dans les niveaux de conscience, pour les fainéant qui veulent brûler les étapes, à leurs risque et péril.

Rester Kéblo n'est donc pas forcément lié à la prise d'une drogue, certains sont bloqués dans des délires paranoïaques très puissant suite à un évènement bouleversant, et on est tous perché dans une foule de délires que l'on nous a enseigné, car finalement l'homme ne connait rien de l'univers, il s'invente un monde qu'il transmets à sa descendance, on appelle ça notre culture.
 
S

Styloplume

Invité
Ouah, je me retrouve vachement dans ce que raconte Binbee.

Effectivement par exemple je suis le seul que je connais à avoir fait une dépression à cause du dex. Avec toujours cette même idiotie de reprendre une dose (enfin, plutôt toutes les deux semaines que tous les jours, mais toujours avec la recherche d'un meilleur trip).

De même, ce que j'ai gardé de tout ces délires pourri c'est le délire religieux, et moi aussi j'en suis assez content, parceque c'est plus utile qu'handicapant pour la vie de tous les jours.

Nous sommes tous différents à un point que nous ne soupconnont pas, nous avont chacun notre passé et notre sensibilité. Je voulait tenter le LSD pour avoir une expérience mystique, j'ai eu cette expérience avec un joint. Un seul! Et pourtant j'ai enchaîné, enthousiaste, sur le DXM, sans savoir qu'en plus de renforcer ma foi, surtout il réveillerai ma dépression latente, que j'ai du cuver avec le spectre du bad au dex qui planait comme un nuage noir derrière moi.
Qui d'autre a fait une expérience similaire? A part Binbee, pas grand-monde.
Etrange, toi la K, moi le dex... sont-ce les dissoxs qui ont ce pouvoir mystico-dépressif?

En tout cas ca m'a bien calmé, maintenant je sais que ce sera: un jour du LSD, mais préparé et tout, avec un but, pas n'importe comment, et surtout pas partir dans l'idée que si un trip c'est bien, un deuxième la semaine d'après, c'est bien aussi, pour finir en HP avec je sais pas quoi écrit sur ma feuille de soin.

Par curiosité, Binbee, tu t'es placé religieusement? Tu t'es défini dans un milieu croyant, ou tu n'appliques ça qu'à toi et quelques autres, comme moi?

Bisous à tous, prenez soin de vous.
 

BinBee

Glandeuse pinéale
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le lsd t'apportera rien, tu es déjà perché plus haut, pour la perche joint > lsd > dissociatif.

Le lsd t'apportera que des tourments, le lsd c'est une perche entre le joint et les disso mais qui dure, qui dure, qui dure... c'est beaucoup trop long.

Je te conseille plutôt la kétamine, mais comment je peux conseiller celle qui me détruit ? je dois être vraiment accroc, elle m'a jusque à l'os cette salope, j'embrasse avec un amour démesurée la main qui me tranchera la gorge et je lui trouve même de nouvelle brebis, en même temps celle qui m'a fait connaitre l'enfer et qui fait planer la mort au dessus de moi est aussi celle qui m'a fait connaitre le paradis et donné les clés pour une vie enfin heureuse.

J'ai les clés dans ma poche, mais l'addiction m'empêche de bien m'en servir.

Etrange, toi la K, moi le dex... sont-ce les dissoxs qui ont ce pouvoir mystico-dépressif?
quand j'analyse l'état dépressif que j'ai ressenti avec la K, il n'a rien de mystique, mes conclusions actuelles tendent vers ceci : un antidéprésseur puissant que je prends en grande quantité pendant une période, au bout d'un moment l'accoutumance fait que la molécule marche plus = dépréssion (la même dépression que quand on arrête), par contre le pouvoir psychotrope de la K marche encore = dépréssion + délire, avec la fatigue nerveuse induis par les voyages = déprime + délire + fatigue, avec l'addiction qui fait que je continue à entretenir tout ce manège et me donne l'impression d'une boucle dont je ne pourrais jamais sortir : déprime + délire + fatigue + addiction = pensées suicidaires.

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Pour mes croyances, elles sont profondément attaché à l'unité du monde, nous sommes dieu, chaque particule de l'univers c'est dieu, satan c'est dieu, je suis dieu, mon ordinateur c'est dieu.

Dieu est tout, dieu est unique et indivisible, dieu c'est nous.

C'est un courant qu'on ne retrouve pas tellement dans les religions actuelles, on ne le retrouve à ma connaissance actuellement qu'à travers certains courant boudiste ou ésotérique. Par contre c'est une vision qui était répendu dans des courants Kaballiste ou hindouiste de civilisations plus anciennes.

Aujourd'hui ce courant se retrouve surtout dans des mode de pensée plutôt accès sur la sagesse de l'esprit que la religion, il y a un mouvement qui tente d'ammener cette unité du monde par la science, partant du constat que la religion apporte plus de tourment que de sagesse.

Si j'en parle à un mec lambda il ne comprends rien, par contre cette vision de dieu est partagé par tous les potes que j'ai qui se sont servis de la K pour voyager à travers les différents niveau de conscience.

Tous n'ont pas atteint le nirvana, mais même à des niveaux de conscience inferieure à partir d'un certain stade cette unité du monde te saute à la figure.

Avons nous mis le doigt sur une vérité ?, ou alors le produit provoque des sensations qui associé à notre culture nous font aboutir à ces conclusions.

Personne ne le sait, ceux qui ont vécu cette révélation ramène ce precepte qu'ils tiennent comme vérité, mais c'est une perche, comme les religions normales sont aussi une perche sauf qu'elle n'est pas apporté par une expérience vécu sous drogue, mais par l'endoctrinement.

Il est intéréssant de voir comme à travers les ages la religion et la drogue est souvent lié, la magie noire, le chamanisme, et même dans nos religions monothéistes les révélations divines sont vécu sous drogue, et ensuite transmise aux générations suivantes par la culture.

---------------

petit apparté sur le nirvana : le nirvana c'est vraiment indescriptible, une tel claque, le bonheur le plus intense que l'on peut éprouver sur terre, une vrai décharge d'énergie vitale qui se répends sur toute ta vie et même sur ton entourage.

Pour atteindre le nirvana, quand tu voyage il faut aller vers le RIEN, le bonheur c'est le RIEN, le RIEN c'est la partie apaisante de dieu, tout le reste c'est l'énergie qui construit le monde, mais aussi l'énergie qu'on peut rattacher au precepte de satan, le stress, les tourments.

Pour aller vers le RIEN il faut enlever toutes tes pensées, tu ne laisses aucune pensées s'accrocher à ton esprit, les pensées passent mais aucunes n'enclenchent le début d'un raisonnement dans ton cerveau.

Pour atteindre cet état il y a la prière, ou tu répète un texte avec tellement de concentration que tu ne penses plus, sinon la méditation, les moines arrivent vraiment à faire le vide dans leurs tête, ou alors ma méthode.... le.... ferme ta gueule !! à chaque fois qu'une pensées passe je lui dit : "ferme ta gueule"

Plus tu reste longtemps sans aucune pensés dans ton cerveau plus tu monte haut, et à un moment BAAAAAAOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUMMMMMMMMMMMMMMMMMMMMM.

Sans rien ou sous lsd j'ai un esprit trop perturbé pour monter, avec un bon joint de zeb et beaucoup de concentration j'arrives déjà à monter en quelques minutes jusqu'à un stade ou je sens l'énergie apaisante m'envahir, avec la K j'ai une autoroute devant moi, je prends une moto et je file à 300km à travers les niveaux de conscience, mais c'est dangereux, tu peux mettre des conneries dans ton inconscient qui resterons après ton délire, et sous K tout va très vite mais ça reste finalement assez difficile de monter jusqu'en haut, je suis monté des centaines de fois, j'ai atteint le nirvana que 3 fois, mais dans les niveaux de conscience en dessous du nirvana il y a déjà pleins de trucs INCROYABLES à ressentir.

Tu arrête de monter quand une pensée t'as accroché un raisonnement, si d'autre pensées accrochent tu redescend complètement, si au contraire tu es complètement apaisé tu peux rester à ton pallier et même au bout d'un moment commencer à enclencher des raisonnements, mais seulement avec les pensées qui viennent de la partie apaisé de ton cerveau, les autres te font redescendre, c'est très dure à décrire, incroyable à vivre.
 
S

Styloplume

Invité
BinBee a dit:
joint > lsd > dissociatif.

Tu veux dire: "Joint supérieur à lsd supérieur à dissociatifs"?
Ou: "Disso supérieur à lsd supérieur à joint"?

pour le reste....
Rhaaa, mec!

Juste incroyable.
Je ne pense pas tenter la K de sitôt, tu vois, j'ai pas envie de griller les étapes, car je suis en train de psychonauter sans drogue et à mon ritme en ce moment, mais ce que tu racontes... waaaaa.

Mec je veux juste te dire: arrête la K, libère-toi (si c'est pas déjà fait) et tu pourras trouver ce voyage à travers les niveaux de conscience, à la demande. Enfin, moi j'y crois.

Ce que tu dis c'est marteau, mec, c'est marteau, c'est énorme. Tes pensées sur Dieu sont au-delà de toute religion, elle reflètent une mystique complètement détachée de toute considération humaine, du pur mysticisme chrétien!

Et en même temps tu dis:

BinBee a dit:
Pour atteindre le nirvana, quand tu voyage il faut aller vers le RIEN, le bonheur c'est le RIEN

Buddhism Powaaaaaa, mec je t'aime. T'as trouvé tout ça tout seul? Juste énorme. Je me le garde pour mes petites séances. Et je garde le truc du "ferme ta gueule". Assez violent comme méditation en fait. En vipassana on se contente d'observer les pensées pour les laisser filer, toi tu leurs dit "ferme ta gueule". Sympa. Je vais essayer.


Bon, t'es toujours sous K en fait?
 

Cha(s)do

Holofractale de l'hypervérité
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BinBee a dit:
De ton coté tu n'a aucun "enseignement" que tu as tiré de tes voyages sous K et que tu garde dans la vie "normale" ?
Sisi, carrément...j'adorais le coté NDE...je me suis aperçu par hasard que ça correspondait assez bien à ce qu'on appelle un voyage astral lorsque j'en ai lu la description...et puis un jour, toujours par hasard en zappant je me suis retrouvé bouche bée devant un moine zen car il exprimait des trucs que j'avais déjà ressenti...De là, je me suis intéressé au bouddhisme et à la méditation...
Très drôle pour quelqu'un qui s'est toujours moqué des babos et de leurs délires mystiques! La vie réserve de belle surprises!!!
Cela dit, je ne suis pas convaincu que je ne me serrais jamais intéressé à ça sans avoir connu la K, mais c'est sur que ça a aidé...
 
S

Styloplume

Invité
Cha(s)do a dit:
Très drôle pour quelqu'un qui s'est toujours moqué des babos et de leurs délires mystiques! La vie réserve de belle surprises!!!
Cela dit, je ne suis pas convaincu que je ne me serrais jamais intéressé à ça sans avoir connu la K, mais c'est sur que ça a aidé...

Pareil pour moi. Je pense que je serais arrivé à tout ce délire de foi avec ou sans le joint. Disons qu'il a juste accéléré les choses. De même que le DXM a précipité ma dépression.
 
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