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[Houba Houba Party] Première teuf, de l'acide et des douilles.

Moz09

Glandeuse pinéale
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18 Nov 2014
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Samedi 22 novembre avait lieu la Houba Houba Party, une teuf dont j'avais entendu parler il y a deux semaines et qui s'annonçait bien furieuse. Je ne suis jamais allé en teuf, mais cette idée me trotte dans la tête depuis deux ans, première fois que j'ai entendu parler de ce concept. Cependant, même sans jamais être allé en teuf, je m'estime familier de cette univers, j'ai pas de potes dedans et je vais régulièrement au Floride, une boite nantaise qui fait venir des sound systems tout les jeudis. C'est là-bas que j'ai pour la première fois expérimenté les prods, taz, speed et LSD. Le LSD je n'ai pris que trois fois et jamais en quantité suffisante (un demi carton max la troisième fois, encore moins les deux fois précédentes). Mais à chaque, j'ai eu trop peu d'effets pour assouvir ma soif, mais suffisamment d'effets pour entrevoir le potentiel énorme du LSD. Bref, pour cette Houba Houba Party, je me dis que c'est l'occasion d'expérimenter le LSD une bonne fois pour toute. Le contexte s'y prêterait à merveille : une teuf trance/tribe dans la forêt bretonne. Mon état un peu moins : je n'ai pas dormis depuis un bon bout de temps mais je reste motivé quand même. Je vais également raconter le voyage jusqu'à la teuf, car même si je n'étais pas prodé, il me semble intéressant.

15h- N'ayant pas trouver de covoit' jusqu'à la teuf, ma copine (appelons la A) et moi-même décidons de nous rendre à la teuf en stop. Notre itinéraire : Nantes-Vannes en stop, puis Vannes-Quimper en train en espérant ne pas trouver de contrôleur. Là-bas, nous devons retrouver mon pote R, notre papa de la teuf, un teufeur de 23 piges que j'ai rencontré dans ma classe cette année (je suis en L1 philo).

16h- Le temps de se préparer et de partir, il est 16h quand nous trouvons un emplacement cool pour faire du stop. 5 minutes à peine d'attente et un vieux nous prend jusqu'à Auray, plus loin que Vannes et ou nous pourrons tout aussi bien prendre le train pour Quimper. Mais pendant la route, R nous appelle en nous disant qu'il est à Lorient et qu'on devrait plutôt le rejoindre là-bas. Qu'importe nous pouvons faire Auray-Lorient en train.

18h- On arrive à Auray, le train est dans 45 minutes.

18h45- On montre dans le train. Merde un contrôleur ! On tente de s'enfuir vers l'arrière du train, mais il nous a vu. "Titre de transport, s'il vous plaît". Panique, aucun papier d'identité sur nous. Parfois, ils appellent les flics. Là, elle nous demande juste de notre nos coordonées sur un papier. On invente immédiatement un faux nom et une fausse adresse. Ouf, ça passe. Quand le contrôleur s'en va, on éclate de rire avec ma copine, fiers de nous.

19h20- On arrive à Lorient ou R nous attend. Bon finalement, on est venu à Lorient pour rien puisqu'il faut qu'on prenne le train jusqu'à Quimper où on rejoindra son pote K qui pourra nous emmener jusqu'à la teuf.

19h45- Le train arrive, pas de contrôleur cette fois ci. Le voyage se passe en discutant et en buvant un peu de whishy.

20h45- On arrive à Quimper, on retrouve K le pote de R. Premier contact sympathique, c'est un vieux de la vieille qui a des choses à raconter. Au bout d'un quart d'heure on se décide de bouger dans le nord finistère, là ou la teuf doit avoir lieu.

21h15- On s'arrête à un bar dans un bled dont j'ai oublié le nom en attendant plus d'info. Bar, discussion et partie de billard au programme (j'me suis bien ridiculiser en jouant au billard au passage :crybaby:)

22h20- On appelle l'info : convoi en partance d'un parking de Décathlon à Morlaix. On décolle du bar.

23h10- On arrive sur le parking du Decathlon. On se dit que c'est le moment pour trouver nos prods. R part chercher simplement du shit (ancien triposaure, il ne touche plus à rien depuis quelque mois), K de la brune (bien que je le connaisse depuis seulement quelque heure, le fait d'apprendre qu'il tape de la came, ce qui ne me fait ni chaud ni froid car pour moi le prod importe peu, un drogué est un drogué.) et nous nos fameux trips. On trouve des "Bart", on demande conseille à R. Il nous raconte que c'est le meilleur qu'il ai pris de sa vie, gros visuels et tout. Bon bah on l'achète alors, on verra bien. On le met dans du papier aluminium, on ne veut pas le prendre tout de suite.

23h30- Le convoi démarre, ni R ni K n'ont trouvés ce qu'ils cherchaient.

00h00- On arrive sur le site de la teuf. On se gare dans un chemin. On sort, ouah, il pleut et c'est tout plein de gadoue, mais ça nous fait marrer. Bon du coup, on va tout les quatre faire le tour des voitures pour trouver du shit et de la brune. On trouve du shit, mais R veut un 10 et personne ne veut lui en faire un. Bon, il nous reste 10 euros et on n'avait justement rien à fumer ce soir, donc on l'aide à compléter. On continue à faire le tour des voitures pour de la brune mais visiblement personne n'en a. Une chose qu'i marqué, c'est la manière dont change le visage des gens quand ils apprennent ce que cherche K. Sacré problème de tolérance, me dis-je.

00h45- On retourne dans la voiture pour shooter une douille. Des douilles, j'en shoote quotidiennement mais à la beuh. Cela fait des moi que je n'ai pas fumé de shit et jamais shooté de D avec. Je n'apprécie généralement pas la violence de la défonce au shit, mais bon, ce soir nous n'avons que ça. Je shoote ma douille. Boum, gros rush (néant pendant une durée indéterminée, le temps que R et ma copine shoote leur douille) beaucoup plus fort qu'avec de la beuh mais un plateau extrêmement plus perturbant. Je repense au trip qu'on doit prendre ce soir, et je ne suis plus très serein. "Et si je bad ? et si ça se passe mal ?". J'attribue ces pensées au fait que la douille m'a littéralement exploser le cerveau (pourtant je fume quotidiennement, et il y avait longtemps que je n'avais pas été défoncé comme ça). Puis le sujet revient sur le tapis, R me dit qu'il est l'heure que je prenne mon demi-trip parce que ça prend longtemps à monter et que ça serait con que je sois encore high demain en rentrant (ce qui me fait penser que je n'ai aucun moyen de rentrer demain en dehors du stop, et avec mon état de défonce actuel, cela m'angoisse encore plus). Je rétorque donc à R que je ne suis pas très sûr de vouloir le prendre ou du moins pas maintenant. Il m'engueule en me disant qu'après c'est trop tard, qu'il l'a fait bien avant moi, me dis de lui faire confiance. Curieusement, à ce moment j'ai tout sauf envie de lui faire confiance. K appuie les arguments de R, et je me sens extrêmement angoissé, je sais que ce n'est pas le bon moment. Je suis extrêmement mal à l'aise d'un coup face à ces deux qui me pousse (et ma copine aussi) à le prendre. On décide d'aller devant le son, K et R ne veulent pas, tant pis on bouge sans eux. Ce sera la dernière fois de la soirée qu'on les verra.

1h30- Sur le chemin pour aller au son, je repense au fait que trois potes d'enfance (trois frangins qui ne se prodent que peu voir pas) à moi sont à la teuf. Les trouver est mon nouvel objectif, des têtes connues et plus saines ne seront que bienvenues après le moment assez glauque (au final je pense que la douille m'a surtout filé une grosse parano) que je viens de vivre dans la voiture.

1h45- Presque arrivé au son, je crois par hasard mes trois potes G, J et N. Je suis super heureux de les voir !

1h50- On arrive au son, et là je reste scotché. Magnifique, encore que le mot soit bien faible pour décrire l'environnement. La musique est folle, et les décorations d'une beauté incroyable. Des lasers se réfléchissent dans les arbres morts, c'est fabuleusement beau. On dans une putain de forêt quoi, sous la pluie, dans les feuilles mortes et la boue jusqu'aux chevilles !

2h00- On va se poser au chill. On discute de tout et de rien, après l'extase devant le son, parler avec mes vieux potes me reboost le moral. En plus, le THC commence à descendre petit à petit, je retrouve mes esprits et je me dis que finalement, j'vais peut-être le prendre ce trip. Néanmoins, je décide de passer un teste, je fume un joint, et si je recommence à angoisser, je ne le prends pas. On roule et on fume, et là c'est comme d'habitude, un effet très léger vu que je suis un fumeur quotidien. Bien, et ben j'vais le prendre ce trip alors.

3h20- On va prendre un demi-trip, ce qui était prévu depuis le début d'ailleurs : un demi, on voit et l'autre moitié si envie/nécessité. Ma copine gobe le sien. Comme nous n'avons ni ciseau ni pince à épiler, on tient le buvard dans le papier alu et on croque une moitié dedans. Ma copine me tend le demi-trip je croque dedans pour le découper. Sauf que erreur, il ne s'est pas coupé et j'ai trop tiré dessus au lieu de le déchirer, ce qui fait que j'ai bouffé le trip entier au lieu d'un demi. Grosse panique quand je réalisé : "oh putain non je vais bader ! les gars, faut que vous m'accompagner à la bagnole, ça va pas bien se passer...". Puis je me fait violence et me dit d'assumer, de me laisser aller. Je bouge devant le son avec ma copine histoire de ne penser à rien.

3h40- Devant le son, je kiffe, mais c'est le cas aussi sans prendre donc je ne relève pas. Cependant, j'ai un millier d'idées qui fusent dans mon esprit, et je suis incapable de m'en rappeler totalement.

4h00- On retourne fumer une clope sous le chill et on discute un peu. Je n'ai pas l'impression d'avoir énormément d'effet encore.

4h20- Je retourne devant le son. Je n'ai pas d'hallu à proprement parler mais je phase énormément devant la déco, les couleurs, les détails. J'ai l'impression de tout découvrir et quand je danse je suis vraiment transporté. Quand je farme les yeux, j'ai des fractales qui se forment mais elles ne durent pas. Bref, j'ai pas l'impression d'être autant perché que je devrais l'être surtout que R m'a dit que ces trips montaient beaucoup plus vite que les autres.

Entre 4h30 et 5h50- Je fais des aller-retour entre le chill où se sont posés ma copine et mes potes et le son. J'ai simplement envie de m'oublier devant le son, mais je revient voir mes potes de temps en temps pour être rassurer. En plus, hasard du destin, chaque moment où je retourne les voir, ils sont en train de rouler un joint, super ! Je pense que j'aurais dû bien monté là et pourtant je ne me sens pas plus perché que ça. J'ai conscience de ne pas être dans mon état habituel, ni dans un état sous THC car je me sens différent de d'habitude. Mais je suis frustré car pas d'OEV et de très légers CEV. Un état de conscience modifié que je ne saurais décrire, mais pas non plus mystico-astrale comme j'ai pu très souvent lire. Et puis, soudain je penser à chercher R, j'ai envie de discuter avec lui. Je ne vais pas le trouver, mais quand je croisais quelqu'un j'avais la certitude que c'était lui, je voyais son visage et pourtant en m'approchant je me rendais compte que ce n'était pas lui. Ce sera ma seule et unique OEV mais elle va se répéter sur une quinzaine de personne que je vais croiser, sur le moment je trouve ça extrêmement fun. Finalement, je ne trouverais pas R.

6h00- Je suis de nouveau devant le son, et mes potes me rejoignent. C'est le début du set tribe. Déjà à jeun, la tribe ça me propulse dans les étoiles, mais là c'est fabuleux. Je me sens bien alors qu'il doit faire 10°C, qu'il pleut des cordes, que je suis plein de boue. Je ne pense qu'au son, à rien d'autre, je ferme les yeux et il n'y a rien autour. Juste moi qui danse.

6h45- Au bout de 45 minutes, qui m'ont sembler être 45 secondes, mes potes veulent aller se poser dans la voiture. Ca me fait un peu chier car le son est vraiment bon, mais je ne veux pas me retrouver tout seul. Je les suis donc.

7h00- On arrive à la voiture. En fait, que je ne suis pas devant le son, je suis juste extrêmement fatigué, et aucune sensation de perche. C'est extrêmement frustrant. Je shoot donc une douille de shit, qui me met une balle comme la première et me fait tomber dans un sommeil profond cinq minutes plus tard.

11h30- Je me réveille car mes potes veulent partir. Je suis un peu dégoûté de m'être endormi et de ne pas avoir pu profiter du son jusqu'au bout. Bref, c'est ainsi, mes potes qui redescendent en Vendée peuvent me déposer à Nantes, ouf, pas besoin de galérer en stop. Mais alors qu'on avait l'info comme quoi les flics n'étaient pas là, surprise, les képis ! Mon pote J qui conduit se fait arrêter. Grosse crise de panique dans la voiture, il a fumé toute la nuit et bouffé un taz. On est vraiment dans la merde. Quand on voit J faire son test salivaire la tension est au maximum. Comment va-t-on rentrer ? Putain mais il a perdu son permis, je suis effondré pour lui... Mais alors qu'on attend que le test réagisse, le flic fait tomber le test dans un flaque. Evidemment, l'eau va fausser le test qui va se révéler négatif. Je vous raconte pas le soulagement après le "Vous pouvez circuler", explosion de joie dans la voiture.

Enfin voilà, je trouve cette expérience très bizarre. Je pense que j'aurais du être beaucoup plus perché que ça non ? Pas d'hallu, pas d'effets mentaux de ouf non plus, enfin je trouve après peut-être que c'est "juste" ça le LSD, auquel cas je m'attendais à quelque chose de plus fort. Et vous qu'en pensez-vous ? Mauvais buvard, tolérance de folie au produit, sur-estimation des effets de ma part ?
 

Bambio

Neurotransmetteur
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Une chose qu'i marqué, c'est la manière dont change le visage des gens quand ils apprennent ce que cherche K. Sacré problème de tolérance, me dis-je.

Ça va peut-être faire cliché ce que je vais dire mais connaissant plus ou moins le sound qui est plus orienté goa/psytrance/tribe/acid, ce n'est pas vraiment le genre de produit qui tourne dans ces soirées.

Sinon pour ta question, je n'en sais rien. Je me rappelle que pour ma première fois j'avais fait l'erreur de prendre un Bart (300ug - d'après le monsieur que je recroise souvent) en entier, maintenant je ne fais plus jamais l'erreur : toujours par demi.
 
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