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Histoires

tartopom

Holofractale de l'hypervérité
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19 Avr 2012
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Né d'un père fantôme, ma mère dépressive m'a aimée, moi et mon frère.

Depuis tout petit j'étais seul, je ne comprenais pas la violence de la vie.
Alors je regardais.
Je me suis battu à maintes reprises. J'ai un trou dans le crâne qui en témoigne et de nombreuses cicatrices.
Et j'ai commencé à boire. Beaucoup. Ça m'aidait à oublier. 10 ans l’alcoolémie, débutant à 14 ans.

J'ai fait des études, DUT Physique, Licence Physique-Chimie, Master en Nanotechnologies, j'ai étudié en salle blanche.
Beaucoup de drogues, brainzaps pendant 6 mois. Découverte du LSD en chambre de cité U.
Je me suis "tué" (choc anaphylactique) au DXM, j'y été allergique.

Puis pastis pétanque soleil. Des étés.
Un noyé, que j'ai ramassée au milieu du lac, en pleine crise d’asthme.
Une fois, j'ai plongé. 25 mètres, le pont du diable.
Je m'y suis pété une vertèbre.

Je suis allé à l'hôpital presque en rampant.

Ils m'ont diagnostiqué une vertèbre fêlée, au niveau des lombaires.
En fait, c'était une compression de la moelle épinière entre deux vertèbres lombaires qui a entraîne une lésion interne.
J'ai mis deux mois à m'en remettre. J'ai fait du stop jusqu'à Besançon.
J'y ai passé trois mois, le temps de me remettre.

Et puis je suis parti dans un trou perdu, dans le froid. Des dégénérés, un calvaire.
J'ai réussi à redescendre dans le sud. 14h de route non stop avec toutes mes affaires.
J'étais tellement atteint que je ne pouvais plus bouger.
Dépression, drogues, sang, HP.

Et j'ai organisé des teufs, malade à en crever...

J'arrête là pour aujourd'hui.
 

GuyGeorge

Holofractale de l'hypervérité
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28 Avr 2008
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Tu reviens de loin Tarto pourtant toujours là, c'est tout a ton honneur! (avec tes sâles convictions de hippies végé haha :D) Dis je voulais savoir, pourquoi après ton master tu n'as pas trouvé un métier en rapport avec celui ci?
 

tartopom

Holofractale de l'hypervérité
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19 Avr 2012
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@LeRoux : Sounds locaux, dans le sud surtout Var, j'ai connu des Nawak on faisait du skate ensemble ! J'dois avoir quelques vidéos qui traînent. Tu reconnaîtrais peut-être des têtes :)

@GuyGeorges : Je n'ai pas travaillé dans cette branche parce que je pressentais que ce n'était pas ce dont la planète avait besoin.
 
Y

Yeaushit

Invité
J'aime l'idée de ce topic.
Et même si j'aime l'anonymat du net, ce que tu viens de faire viens de me convaincre de l'utilité de se livrer un peu.
Des fois Tarto m'exaspères, mais l'homme qui est derrière me plait plus que le pseudo.

Bon allez je joue le jeu (en gardant des réserves)

Né de parents immigrés polonais juifs, j'ai une enfance heureuse selon mon point de vue dans une grosse cité d'ile de france.
Je grandi au milieu d'une communauté musulmane ou je découvre que la différence c'est la richesse de l'âme.

Etudes sommaires BEP/BAC PRO/BTS je finirai plus tard ingénieur grace a une VAE

Antifa convaincu et militant j'ai écumé les Halles avec mes potes a la recherche de Skins a faire rentrer dans le droit chemin. (peine perdue, a part leur avoir cassé des dents je ne les ai jamais fait changer ces cons, la violence ne résout rien^^)

A ma majorité je pars a l'armée faire mon service puis m'engage, manque de bol la guerre du Kosovo se déclare et je passe 8 mois la bas a voir ce que l'humanité peut faire de pire et malgré moi j'y participe.

Fin de mon contrat d'EVAT je plonge dans la CC et passe de sombres années a perdre du temps de vie pour rien.

Puis je rencontre ma femme et je deviens papa, chose qui m'a sauvé a mon avis.

Je pars loin du béton et tente de vivre enfin et j'ai reussi ce challenge (enfin je crois)

Rencontre avec les RC et je réveille mes vieux démons enfouis, ma femme, mes gosses, le cannabis et psychonaut m'empêche de plonger a nouveau.

Pis me voila^^
(dur de condenser une vie, j'ai donc mis le minimum)
 

Mr.G

Holofractale de l'hypervérité
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4 Sept 2011
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Je me suis longtemps considéré comme étant uniquement le fils de ma Mère, mon Père n'ayant jouer qu'un rôle approximatif dans mon éducation (Surtout qu'il ma reconnu quand j'avais 8ans du coup au début je disais que j'avais pas de papa). Je suis métisse et fier de l'être maintenant, à l'époque c'était différent car je n'étais ni blanc ni arabe, on s'est beaucoup moqué de mon faciès différent d'un européen.

En parlant de mes 8ans, c'est à cette date que je me suis fait violer par mon cousin, il a abusé de la confiance que j'avais en lui et c'était la personne que j'aimai le plus du côté de mon Père, beaucoup de choses, beaucoup trop ont était perturbé dans ma psyché, elles n'ont pas changées, elles se sont créer de toute pièce.

Passer la primaire je commence a être rejeté par les autres ou alors il pratique l'assimilation par la moquerie mais à cette époque j'ai juste l'impression que le monde entier m'en veut, j'ai du mal à me faire des amies et on me frappe régulièrement dans mon village.

L'adolescence et la crise arrive a son pic, ma mère m'engueule sans raison apparente, ronger par un travail qui la détruit et qui finira de la détruire avant mes 17ans où on me réveil un matin d'Avril pour me dire que ma Mère n'est plus.

J'étais déjà en mode auto-destructeur, je tiser de la vodka au goulot le soir pour tomber dans l'oublis mais après son décès, le choc tellement grand ma calmé et m'a fait reprendre les banc de l'école que j'avais oublier de fréquenter durant son cancer.

Je passe alors entre les mains de mon Oncle, de mon père, on se bataille ma garde (ou mon héritage, je n'ai toujours pas présentement répondu à cette question) et je recommence une crise d'adolescence chez ma famille qui est pourtant loin de l'être dans mon esprit.

Mon père m'expulse une première fois et enfin une seconde où j'ai réellement commencer ma vie autonome, j'avais 19ans, je venai de louper mon bac pro car je m'étais une nouvelle fois niquer le bras, voilà 10ans que je suis tombé et la souffrance est encore bien présente (tout est douloureux et s'est sans doute pour ça que je me défonce au cannabis quotidiennement)

Je vie seul, je ne vais plus à l'école, je fréquente les bars, je commence a boire beaucoup, à fumer aussi et en quantité toujours grandissante. Bientôt je ne fait plus que fumer et manger des pâtes, je perds 15kg en quelques année et Jack Daniels fait partie de ma vie à présent.

Le fait de m'être fait violer a grandement perturbé ma sexualité, je considère les sensations que je reçoit comme contradictoire, pour moi le sexe est quelque chose de si beau etc mais aussi vecteur de beaucoup de mal. Je commence seulement à pouvoir me faire toucher par des inconnues sans que je pète un plomb pour rien.

L'appétit sexuelle qui m'habite me fait me demandé si je ne suis pas un manipulateur, si je n'abuse pas de certaine personne et si je ne suis pas un violeur en devenir.
Je me sens coupable de la mort de ma mère également et je décide d'arrêter de vivre tout simplement mais je ne voulais pas mourir car la mort est facile, rédemptrice, je ne voulais pas le pardon, je voulais la souffrance.

Alors j'ai arrêter de me soigné et j'ai commencer a perdre mes dent, j'en ai arraché 4 à main nue, j'ai eu des aphtes à me gonfler la moitié du visage et le paralysé, combien de fois l'infection remonté à mon cerveau et me brûler les tempes, mon système immunitaire était constamment sollicité et mes ganglion lymphatique toujours gonflé.

J'en était conscient et la douleur me rappeler l’ignoble chose que j'étais.

Car à l'intérieur de moi j'avais honte de mon comportement car j'avais beaucoup de carte en main et je décidais de ne pas jouer la partie, témoins aveugle du temps qui passe.

Heureusement quelques personnes ont continuer de me soutenir, me conseillé, j'ai aussi eu la chance d'allez côtoyer la misère du monde au Maroc ce qui m'a aidé a relativisé sur ma situation et sur la haine de moi.

Et j'ai rencontré les champis.

La honte que j'ai ressenti, l'amour, la haine, tout mes fardeaux non pas envolé, je n'ai pas était libéré d'un poids, il est venu m'écrasé et m'a dit : Et bien alors, c'est donc ça la souffrance, aimes tu ça?

Bien sûr que non je n'aimais pas mais en trip je ressentais mon corps qui souffrait, mon âme qui voulait se battre pour sa vie et moi spectateur incréduble du temps qui passe et qui aurai voulu qu'on le prenne par la main.

Je me suis donc prit par la main et je me suis mit à danser car c'est comme ça que j'ai fait passer ma haine, en marchant dessus sur le son. Je le faisais déjà de manière inconsciente.

Maintenant j'était conscient de ma peine et que je pouvais l'écrasé sous mon pied.

J'ai surtout par la suite rencontré des gens, qui m'ont poussé, écouté et m'ont donné envie de vivre.

Maintenant c'est envie est un feu et il ne me reste que quelques soucie à régler, notamment sur le plan sexuel car c'est vraiment entaché très profondément mais je sais que ça vient avec le temps et que je ne fait de mal à personne.

Merci d'avoir lu si vous l'avez fait.
 

Kronenberg

Sale drogué·e
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13 Sept 2008
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782
Respect, Stonix. Faut une sacrée paire de ballz pour se dévoiler comme çà.
 
Y

Yeaushit

Invité
J'ai l'impression que la petite chenille se transforme en superbe papillon...

Je ne te souhaite qu'une chose Stonix, que tu puisse aimer et être aimer, car tu le mérite mec.
(pinaise tu m'as foutu les boules enfoiré)
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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2 Juil 2008
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3 970
Le Roux a dit:
Je t'ai vu poster y'a pas longtemps sur "Juste pour dire": "pécho une meuf dans les toillettes d'une soirée trance: check !"

T'es sur la bonne voie de résolution de tes problèmes :D , bonne continuation et courage à toi :)
Ah j'avais loupé ça, merci Le Roux, & congrats bro ;)

Bon, allez!

Je n'ai jamais connu mes parents ensembles, j'ai déménagé 13 fois avant mes 18 ans. Ma mère et mon beau-père ont toujours voulu faire de moi un intellectuel et j'avais effectivement des facilités dans tous les domaines, mais du coup, j'ai énormément perdu en sociabilité. Quand on reste entre 6 mois et 4 ans max au même endroit et qu'on est considéré comme "aussi intelligent qu'un adulte" alors qu'on est qu'un gosse, le contact n'est pas forcément facile. J'avais l'impression de toujours devoir prouver quelque chose aux gens que je rencontrais, leur faire valoir mon existence. Fallait bien se refaire des potes..
A côté de ça, j'ai toujours lu énormément, et eu une imagination débordante alors...

Un jour j'ai commencé à croire à mes délires. Je faisais des rêves récurrents, d'autres mondes, toujours les mêmes, toujours les mêmes personnages alors j'ai conceptualisé tout ça sans m'en rendre compte et me suis mis à y croire presque naturellement. Il n'y a que peu longtemps que je me suis rendu compte que non, ça n'avait pas été naturel, j'ai choisi d'y croire comme j'aurais pu laisser couler.
Je me suis de plus en plus renfermé en moi, non pas que je n'avais pas de potes, mais les choses se sont faites.

Puis j'ai redéménagé, et cette fois je me suis inventé des parties de ma vie, jusqu'à ce qu'elles me touchent autant que si je les avais réellement vécues.
Trois moi après, déménagement encore, lycée cinéma, et là a été le jeu difficile entre "y croire parce que j'y ai toujours cru et que ça m'a vraiment marqué" et recommencer une nouvelle vie. Jeu ardu, quelques failles, très rares. Une vie sexuelle inexistante, timidité à son paroxysme, handicapé social mais avec une extrême maitrise de mes sentiments alors : le masque tient bon à toutes épreuves. Oh oui, toutes épreuves, puisque j'arrive malgré mon malaise permanent à paraitre normal aux yeux de tous.

Puis un soir à l'internat, un demi carton, premier psyché. "Tu n'es pas malheureux mon gars, tu te mens à toi-même, arrêtes."

Ca n'a pas été facile, j'avais déjà des relations bien établies sur certains mensonges, mais j'ai arrêté de les considérer comme vrais.
Mais du coup, la Drogue comme sauveuse... Et donc un renouvellement des expériences, autant que je le pouvais, assez peu au début -peut-être aurait-ce été différent dans une grande ville...

Ce qui n'a pas tardé, la fac arrivant. J'ai fuis mes parents à l'autre bout de la France m'installer avec ma première vraie copine, qui ne prenait rien et à donc freiner mes élans, de plus je ne m'intéressais vraiment qu'aux psychés et arrivais dans un endroit complètement nouveau, je n'ai pas vraiment cherché. Séparation, année d'après coloc avec de bons potes autant fumeurs que moi, les douilles du matin ont eu raison de mon année de fac. Puis découverte des Rcs, et là la débandade car l'accès facile. Une semaine chez mes potes du lycée tous expatriés dans le nord, je leur ramène une quinzaine de molécules, oh mais vous par contre vous avez des cartons, de la k, de la c, oooh.. Je ne dors pas pendant une semaine. De retour chez moi, je ne fais que ça, découverte de la mxe, 3 mois tous les jours sans presque sortir, la vie passe...

Et puis je sais pas. Je me suis dégouté, j'ai arrêté, j'ai déménagé rejoindre mes potes, j'ai fais des ptits tafs, j'en ai trouvé un qui me plaisait vraiment. Mais avec de la drogue et des drogués partout autour, dur de résister quand on a une volonté comme la mienne, alors maintenant, j'ai trouvé mon taf en saison et entre, je bouge voir mes amis. J'ai une copine, une place en or, toujours une volonté en carton quand il s'agit de (me) dire non, mais je suis Bien. J'ai des projets, et surtout, j'essaie de m'améliorer et de me sociabiliser. C'est dur. J'essaie.

Et ouais il y a peu je me suis rendu compte de la manière dont j'avais construit ma vie sur des choses imaginaires que j'ai voulu rendre réelles et un écrit s'est mis en place, un truc qui englobe mes textes de mes douze ans à maintenant, douze ans plus tard. Tout ça s'est organisé et se structure encore, et quand je l'aurais fini, je sais que tout ce que j'ai d'enfoui se refermera avec, un accouchement sur le papier d'un foetus mort mais encore là, ma Grande Oeuvre avant de pouvoir avancer plus loin, un écrit pour moi et pour les autres. Une histoire de manque de reconnaissance là-dedans héhé..
La fin est proche.

Merci les stims (...), à vous les studios!
 
L

Larry_Golade

Invité
Ayant l'esprit de synthèse : je suis venu trop tard dans un monde trop djeunz.
 
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