Salut les psychos !
J'ai rencontré pour la deuxième fois l'ami Lysergic, et cette rencontre fût pour le moins... explosive :drool: !
Préparez-vous à un très long récit, j'ai vraiment tenté de raccourcir au maximum le TR mais il y a réellement trop de trucs à dire. Un grand bravo à ceux qui auront le courage de tout lire !
Set : J'étais super motivé pour ce trip à la base, mais on a faillit ne pas avoir nos buvards à temps, du coup j'ai pas mal perdu de cette motivation... Et je ne l'ai pas totalement regagnée pour le jour J. Au moment de la prise je sais pas trop ce que ça va donner :?...
C'est aussi bientôt la fin de l'année, donc, comme beaucoup d'étudiants, j'ai pas mal de boulot pour assurer ma place l'année prochaine. Ce qui ne m'empêche pas d'attendre beaucoup de ce voyage.
En effet, ma première rencontre avec le LSD remonte à 5 mois, et je n'ai pas touché à un psyché depuis cette époque (la RDR de fou) excepté une petite expérience au DMT à faible dose. Il est donc temps de repartir vers ces contrées inexplorées :grin:.
On a décidé de prendre des buvards de 150µg (toujours ma source super fiable qui nous garanti une connaissance assez précise du dosage), en effet on avait pris 300µg la première foi, et c'était trop pour une session découverte... On veux arriver à apprivoiser la chose, donc on divise environ la dose par deux.
J'avais prévu de m'isoler une heure ou deux durant ce trip, pour me faire une grosse plongée dans la fractale et tâter le potentiel du truc dans des conditions optimale (pas avec des idiots qui racontent de la merde à coté
aranoid:).
Setting : Encore une fois on est chez ma copine, mais elle fera cette fois-ci parti du voyage :love_heart:.
Nommons avec des noms factices les personnes présentes : Lili (ma copine donc), Arthur, Victor, Patrick et moi même (bordel vive les noms là...) tentons l'aventure. C'est la première réelle expérience psychédélique de Lili et de Patrick, ils sont plutôt ouverts et n'attendent rien de particulier du trip, juste tâter la bête.
Arthur et Victor sont mes deux compagnons de trips lors de ma première avec Sir Lysergic, on a quasiment la même expérience en ce qui concerne les psychédéliques forts et ce sont des amis proches.
On est sitté par les trois mêmes personnes que la première fois : P, L et E (flemme de trouver des noms, surtout qu'ils sont déjà pris par mes compagnons de perche...).
La grosse différence avec la dernière fois c'est qu'on ne s'installe plus dans une chambre, mais dans le salon. On verra par la suite que ce détail (qui n'en est pas un) a eu beaucoup d'influence.
Le TR en lui même :
17h30 : Je suis chez Lili ; tandis qu'on dessine le logo de la soirée et qu'on prépare le salon ,Victor m'appelle : il sait qu'il reste un buvard qui ne sera pas utilisé et propose donc de ramener Patrick pour le voyage. Après quelques temps de délibération il apparaît que celui-ci fera finalement parti de notre groupe. Il n'a jamais réellement testé d'hallucinogène et ça le tente bien. Personnellement je le connais rapidement et il est plutôt sympa. Le trip se fera donc à 5, avec 3 sitteurs ! (aie aie aie :twisted:!!!)
18h30 : Tout le monde est là, on déballe nos petits buvards à l'abri de la lumière et chacun gobe.
Patrick et Victor se roulent un joint et nous invitent à en profiter sur le balcon (on est au deuxième étage), je tire deux lattes : oh bordel... je suis tellement sensible à ces trucs là que ça me suffi largement (faut dire que je dois tirer une latte tout les deux mois à tout péter aussi :smoke:). Arthur est dans le même cas que moi, on est tellement sensible qu'on s'arrête vite et on va s'installer dans le salon.
Nos trois compagnons nous rejoignent assez vite, on se pose sur le canapé et le matelas et on attends les premiers effets.
Arthur essaye d'expliquer les concepts de base du trippé à Patrick : il faut pas parler de sa vie pendant la monté, tenter d'oublier son monde, se laisser porter par la chose etc... Sauf que ledit Patrick en a pas grand chose à foutre à vrai dire, et voyant le regard illuminé d'Arthur il doit surement se demander avec qui il est tombéaranoid:.
Nos sitteurs se calent sur la table à coté de nous, juste devant la fenêtre (pour qu'ils puissent y voir quelque chose, c'est la seule source de lumière de la pièce.) et commencent à jouer aux cartes Magick (chacun son trip... c'est le cas de le dire...).
Lors de mon premier trip je m'étais fais totalement surprendre par la monté, et cette fois-ci je comptais bien la voir venir de loin...
Eh ben mon coco il va falloir arrêter de rêver...
La débroussailleuse de l'esprit
18h50 : Arthur commence à se marrer pour rien tandis que Patrick lui parle ironiquement des branchements d'un AOP dans un schéma élec.
L'autre lui répond vaguement de la merde et se tortille sur son fauteuil : « Oh bordel le mental c'est du délire ! », à ce moment là je commence à sentir une pression sur mon crane et je me met à la recherche des premiers visuels.
Eh ben mon vieux Tisalut c'est absolument pas la peine ! Gros trou noir d'une dizaine de minute: je me retrouve sur le matelas, totalement mort de rire, je comprend RIEN à ce qu'il m'arrive et je tiens un biscuit dans les mains :shock:. J'ai vraiment très peu de visuels (et mes souvenirs de ce moment sont trop flous pour ces détails) mais j'ai un mindfuck de TARÉ !! C'est la folie dans la tête, le genre de bordel lysergique qui te retourne et t'emmène dans un autre monde.
Je vois Arthur s'écraser lourdement sur un coussin à coté de moi. Je le regarde, il me regarde, on éclate de rire. Il tient lui aussi un biscuit et je lui explose d'un revers de main : « Eh mais non, mon carré ! Il est passé où mon carré !! », toujours d'énormes fou rire qui ne veulent pas s'en aller.
Le problème c'est qu'on est que deux à être montés, tous les autres nous regardent trop bizarre et se demandent si on se fout pas de leur gueule. Évidement je suis bien incapable de leur décrire mon état, et je continu à me contorsionner comme un con sur le matelas...
Arthur demande (entre deux éclats de folie) qu'on baisse encore la lumière, mes autres compagnons sont d'accord, moi je m'en fou. Le problème c'est que les sitteurs ne s'en foutent pas eux et veulent y voir quelque chose, à ce moment là je sens qu'ils vont prendre assez cher pendant cette soirée :twisted:.
Lili, Victor et Patrick (qui n'ont toujours rien) décident de bouger dans la cuisine, la proximité de nos surveillants les fait chier et ils veulent chopper des trucs à manger (se mettre des trucs dans l'estomac alors qu'on a pas encore les premiers effets : super idée !). On reste à deux trippés dans le salon donc... Enfin à un et demi en fait, puisque Arthur est étalé sur le matelas et ne bouge plus depuis 2min :retard:...
Au bout d'un quart d'heure à pu près je décide de m'activer un peu, j'entends ma copine et Patrick dire « Vas y j'ai juste mal à la tête là ! J'ai pas payé 10e pour une migraine moi ! » ahah vous me redirez ça dans 20min, on verra bien !
J'ai des visuels de PARTOUT (même si je m'en souvient toujours pas) et je décide donc de commencer mon décollage solo. Je vais voir P, l'informe de mon intention et lui demande de venir me chercher dans une heure.
La supernova psychédélique
J'arrive dans la chambre de Lili avec mon Ipod, mon casque et mon masque pour les yeux, je ferme les volets et m'installe sur le lit.
Je comprend toujours rien à ce qu'il m'arrive et c'est la méga galère pour mettre le casque et le masque, je les met d'abord à l'envers, les fils s'emmêlent quand je les enlève, c'est la misère pour défaire les nœuds, je les remets à l'envers etc :lol:...
Au bout de 5min j'arrive à me poser et je balance The Songs of Distants Earth de Mike Oldfield.
L'album commence avec l'enregistrement du début de la genèse lu par les gars d'apollo 8 lors de leur survol de la Lune. La voix des mecs est très solennelle et profonde, je sens que ce trip va envoyer !
Je ferme les yeux sous mon masque et prend une respiration lente... J'ai des visuels de PARTOUT, un espèce de patern à base de lutins dessinés en mode tribal, qui forme d'énormes fresques dans tout mon champ de vision, évidement ces paterns bougent dans tous les sens, ça va, ça vient, ça gonfle, c'est la fête :applause: !
Au fur et à mesure que l'intro de l'album se termine je sens comme d'énormes flux d'énergies qui montent autour de moi... Puis le deuxième morceau succède au premier, sur un rythme bien plus rapide : j'ai des sensations surpuissantes dans absolument tout le corps, des frissons dopaminergiques mixés avec des mouvements psychédéliques internes qui me laissent dans l'incompréhension totale ! Mais après réflexion... C'est bon ! Oh oui c'est totalement nouveau mais vachement bon :drool: !
Je suis incapable de rester détendu... J'imaginais ce passage du trip comme une longue promenade tranquille dans les paysages psychédéliques de mon inconscient, mais pour cela il faudrait que je sois calme...
Or comment être calme quand on est une boule d'énergie pure ?! Une supernova psychédélique en pleine éruption, traversée par des flots de puissance absolument inimaginable ! C'est le délire total dans le lit ! Totalement à l'opposé de mon premier trip où j'étais complètement anesthésié. Je n'ai jamais rien ressenti de comparable, d'ailleurs c'est pas juste sensitif et visuels : cette énergie me traverse le corps et l'esprit sans cesse, au plus profond de mon être, me mettant dans un étatrayer:...
Je commence aussi à avoir des visuels plus construit que ces fresques de lutins qui tournent dans tous les sens : des entités lumineuse apparaissent et virevoltent derrière les lutins. Des rouges ! Des Noires (wtf ?!) ! Des grises ! Oh la belle bleue :heart: !
Je rouvre les yeux et remonte mon masque : ma vision tombe donc sur le plafond... Euu attend, c'est un plafond ça ? Oh le bordel, les fresques lutiniques se fixent dessus et les lutins me regardent d'un œil sévère, ils sont tantôt très drôle, tantôt totalement effrayant, leurs bouches révèlent de longues dents et ils tendent les bras pour me saisir (bien que cela reste en 2D dans le plafond). Mais ils ne me font pas peur ahah !! Vous voulez me bouffer ? Eh bien bouffez moi ! Ah non vous voulez plus ? Peuh vous êtes juste des gros trouillards :twisted:...
Je joue avec mes mains : mes doigts laissent des trainées lumineuse derrière eux, je repeint tout la chambre avec ça ! La chambre ? Mouais, c'est plus une grosse discothèque en fait !
Je referme les yeux (après avoir balancé mon masque, il servait vraiment à rien lui )... Mes pensées deviennent de plus en plus lointaines et de plus en plus profondes. Je ne me rappelle malheureusement pas de toutes les réflexions que j'ai eu :???:...
Je tombe dans une boucle très habile : je réalise qu'un concept doit être partagé avec des gens pour pouvoir servir et être utile... Eh mais c'est un concept ça en fait ! Putain faut que j'en parle à des gens alors ! Ah ouais... sauf qu'il n'y a personne avec moi... Faudrait créer une conscience collective qui répartisse les concepts entre les gens sans qu'ils aient besoin d'être à coté... Eh mais c'est un concept ça en fait ! Putain faut que j'en parle à des gens alors ! Ah ouais... sauf qu'il n'y a personne avec moi... Faudrait créer une conscience collective qui répartisse les concepts entre les gens sans qu'ils aient besoin d'être à coté... Eh mais c'est un concept ça en fait :shock: !
Je réalise la boucle et part dans un fou rire interminable. Je suis si bien ici... Si bouillant, si plein de vie ! Perdue dans cet océan d'énergies, ma conscience commence à devenir lointaine, la voix de ma pensée s'éloigne et je me retrouve de plus en plus seul... Serai-ce le début de la mort ? Eh bien si je dois mourir allons-y ! Il est clair que je suis quelque part dans le second bardo de Leary et... surement dans la première matrice de Groff, bien que cela me semble un peu trop agité pour celle-ci ! Oh on va dire que c'est ça hein ! La petite voix dans ma tête tourne toujours en rond, de plus en plus loin... Et tout d'un coup tous les visuels sont aspiré dans un point unique de ma vision, qui disparaît lui aussi... Plus rien, le calme plat... Je suis mort ? Ah ben non pourtant je me sens encore rempli d'énergie, bien vivant :heart:...
Une lumière blanche commence rapidement à apparaître et tous les visuels en ressortent violemment ! Ah tiens c'était juste une sorte de pause en fait, ou alors je suis vraiment pas passé loin mais il manquait quelque chose... En fait sur le coup c'était plus dans le genre « eheu je suis mort ou pas là ?! Boneuu je sais pas mais c'est toujours aussi kiffant ahah ! ».
J'ai dû avoir trois ou quatre fois ce processus, et c'est jamais allé plus loin...
La musique quand à elle est géniale ! Cet album est normalement assez calme et reposant, c'est d'ailleurs pour cela que je l'ai choisit. Sauf que là c'est tout sauf calme !! La musique virevolte, brillante et belle, chaude et rassurante, et tout les lutins dansent et gonflent sur le rythme, dans une parfaite ambiance psychédélique :razz: !
C'est alors qu'arrive le morceau Only Time Will Tell :
Pendant la première partie du morceau il y a une backtrack d'ambiance avec la voix grave d'un homme qui ronronne (oui c'est con mais je vois pas trop comment dire). Et là ce truc est totalement magique : loin d'être un simple accompagnement, ce murmure est au premier plan de la musique, et ce son se déplace très près de moi, créant des sensations encore plus intenses. Oh putain la musique me lèche !! Oh le bordel c'est la folie pure ce truc ! Je me contorsionne dans le lit, incapable de gérer ça, c'est presque trop fort pour moi et je gémi à chaque passage de cette langue musicale :drool:.
C'est à regret que le morceau se termine... Bon aller on continu le voyage !
Les fresques de lutins forment maintenant une sorte de voute au dessus de moi (aussi bien yeux ouverts qu'yeux fermés. Je me sens enfermé dans cette bulle, légèrement oppressé, j'ai envie d'en sortir et de laisser évader mon esprit dans le monde, visiter toutes ses beautés...
Et puis je réalise qu'en fait c'est déjà le cas ! Je suis paradoxalement enfermé dans cette voute et en même temps partout sur Terre et dans l'univers ! Je voulais diriger mon esprit en un voyage compréhensible pour un humain, or ce n'est pas ça qu'il faut faire ! En fait je suis à la fois dilué et dispersé dans le monde entier et pourtant toujours au même endroit !
La dualité des choses ! C'est pareil pour mes sensations tactiles en fait ! Je ressent à la fois rien et à la fois tout, c'est pour cela que c'est si étrange ! Oh bon sang le monde est emplit de paradoxes, le monde EST un paradoxe :idea: !
J'entends tout à coup des éclats de rires, loin derrière la musique. Ah ouais c'est vrai que je suis pas tout seul dans cet appart en fait... Ils doivent être monté les autres depuis le temps... Ahah vous allez vous prendre une bonne grosse claque psychédélique dans la gueule mes amis ! J'ai soudain envie de les rejoindre, je tourne un peu en rond ici... Mais non, j'ai pas la volonté de quitter la chaleur rassurante du lit et de la musique...
En parlant de musique, je sens que j'arrive vers la fin de l'album, et le morceau se construit en une monté fulgurante et va bientôt arriver à la pointe de l'album, juste avant la fin. Je me sens devenir un prophète : les énergies qui me traversent depuis le début vont du ciel vers la Terre. Je suis un paratonnerre géant qui guide la lumière du ciel pour éclairer le monde ici bas ! Ahah je vais vous en donner de l'énergie les gars ! J'ai l'impression que c'est moi qui guide le trip de mes compagnons par une force mystique qui nous relie tous, tout en sachant que c'est juste une connerie (paradoxe !). je suis le maitre de cette maison, je guide le trip de chacun et j'ai un pouvoir immense sur ceux-ci :finger: !
La pointe vient juste de se finir que j'entends des bruits dans la chambre : c'est L qui vient me chercher, l'heure s'est écoulée.
-Bon voilà ça fait une heure.
(moi)-Ah ouais euu ok merci... Ça se passe comment à coté ?
-Pff ils se sont enfermé dans la cuisine et veulent plus qu'on y rentre... C'est chiant, je voulais faire des crêpes mais ils m'ont foutu dehors...
Arf... Comme prévu les sitteurs se font bizuter... Bon, allons voir ce bazar...
L'asile de fou.
Après avoir mis mes lunettes, je me dirige tant bien que mal à travers l'apart, je suis perché à mort, il y a toujours ces fresques lutinesques qui s'incrustent partout, avec des fractales et du bordel dans tous les sens. Les sensations tactiles sont également encore présentes : mon corps vibre, cristallin et fragile.
J'arrive devant la porte de la cuisine, j'entends crier à l'intérieur, E est devant et essaye de rentrer. La porte s'ouvre à la volé et un objet en sort en volant, E l'évite de justesse et me regarde d'un œil sévère :
-Putain ils viennent de me balancer un dessous de plat en fer dans la gueule !
(moi)-Euu ouais possible... Attends, je vais voir ce qu'ils foutent...
J'ouvre la porte, la lumière est éteinte dans la cuisine : c'est le noir total !
-Eh faites gaffe y en a encore un qui essaye de rentrer chez nous !
-A mort les bolcheviks !!
(moi) -Eh mais non je suis un des votre moi !
-Ah ouais c'est Tisalut en fait ! C'est un gentil lui !
-Et c'est mon chéri !
-Tiens donne lui le Schtouille !
(moi) - what ?
-Le bidule qui fait schtouil schtouil !
-Faut aller ramasser le dessous de plat aussi, ils vont s'en servir contre nous sinon !
-Eh Tisalut t'a l'air chelou (sans déconner...) il s'est passé quoi là bas ? T'es mort ?!
(moi) -Hein ?! Euu je sais pas trop en fait... Mais jme suis fait lécher par de la musique !
-Ah ouais violent ! Bon fais gaffe, ya des bolcheviks qui veulent rentrer chez nous !
Ok alors...
C'EST QUOI CE PUTAIN DE BORDEL :shock:?!?!?! J'ai jamais vu un truc pareil ! Je comprend RIEN à ce qu'il se passe ici ! J'ai un mindfuck de FOU et les autres parlent à 200 à l'heure en racontant de la merde dans TOUT les sens ! C'est n'importe quoi cette cuisine !
Je m'assit par terre à coté d'Arthur :
(moi)- Bordel de merde, c'est quoi ce... ce bazar là ! Je comprend RIEN !
-Eheheh... mais moi non plus ! Personne ne comprend rien de toute façon !
Ah ouais d'accord je vois le truc... Surtout que la cuisine est en mode discothèque, avec des lumières qui tournent dans tous les sens, des lutins qui dansent sur les murs et cinq trippés mort de rire qui foutent un bordel inimaginable.
Ma mémoire est un bazar sans nom (c'est général XD), j'ai du mal à me souvenir comment j'ai atterri dans cet asile et je me demande ce que je fou ici...
Je me dirige vers ma copine :
(moi) -Alors ça monte bien non ?!
-Attends je comprend rien à ce qu'il se passe là ! Mais de toute façon la lumière elle est méchante ! Et puis il faut aller chercher le dessous de plat !
(moi) -Ok ben c'est parti alors ! Il est où ?
-Je sais pas... Quelque part entre la fractale et les bolcheviks !
Près pour l'expédition ! On sort à deux de la cuisine, toujours mort de rire et on cherche... on cherche quoi déjà ? Bof c'est pas important...
On se retrouve tous les deux dans la chambre d'amis :
- Eh mais qu'est ce qu'on fou là ?!
(moi)- Je sais pas, on devais chercher un truc non ?
- Je sais plus !
(moi)- Bon je repose mes lunettes et on retourne dans la cuisine ?
De retour chez les fous :
- La vérité c'est le schtouille ok ?!
- Ouais mais ça va pas m'aider à ramasser tout le coca que Patrick a foutu par terre !
- Mais non mec c'est bon je l'éponge avec mes pieds !
- Mais t'es con ! Prend une éponge !
- Mais c'est fait ! J'ai une éponge sous le pied !
(moi)- Salut c'est nous !
- Eh ils sont rentré !
- Vous avez trouvé le schtouille alors ?
- Mais c'est pas le schtouille qu'ils était parti chercher, c'est le dessous de plat !
-Ah ouais c'est vrai !! Ben les bolcheviks nous ont fait un lavage de cerveau...
(moi)- Nan c'est plus le LSD qui fait ça je crois...
- Ouais mais sans acide il y aurai pas de bolcheviks, donc ça revient au même !
(moi)- Ah ouaaiiis pas con !
Arthur (qui est toujours par terre) commence à jouer avec la portière de la machine à laver ; je me dis que tant qu'a être entouré de fou, autant jouer le jeu ! (Enfin sur le moment c'est plus « eheheh mes potes sont tarés mouahaha ! Moi aussi ihihi ! »)
Je met ma tête dans la machine à laver, beu ça sens pas bon là dedans...
(moi)- Eh la machine à laver on dirait une grosse horloge en fait !
- Ba pourquoi ?!
(moi)- Ben parce que ça toouurne :drool: !!
Trop de sensations tactiles, trop de vibrations, trop d'hallus, trop d'incompréhension, trop de phrases insensées... Faut que je sorte d'ici !!
Ma copine me suis ; officiellement on part chercher l'heure (alors que Victor a une montre...), évidement on oublie pourquoi on est sorti de la cuisine.
Ego lost
On se retrouve au milieu du salon ; je suis dans un état extrêmement étrange, j'ai d'incroyables pertes de conscience de mon corps, j'ai l'impression de fusionner avec des parties de mon champ de vision. Tout ce qui me caractérise en tant que Tisalut va et vient, mon identité se balade dans la pièce, c'est extrêmement déroutant et impossible à décrire, j'ai même beaucoup de mal à me souvenir de ce que ça fait à vrai dire...
Ah oookkkk ! C'est ça la perte le l'égoaranoid: ! Ah oui je vois le concept ! Eh ben si je m'attendais à ça... C'est incroyable ! Extrêmement déroutant et pas franchement agréable... Je m'en rendais pas compte dans le lit parce que je n'avais aucune interaction avec la réalité, alors que là il faut marcher, parler etc... Du coup j'ai des gros bugs toutes les dix secondes en mode « Eh mais j'existe en fait ! »
Forcément mes sitteurs ne comprennent rien : « Ben évidement que t'existes, il est est con lui... » Mais bon sang c'est du tout évident, au contraire :retard: ! J'ai l'impression que tout mon être est balloté par un souffle aléatoire qui n'arrête pas de tourner dans l'appart, balloté aussi bien physiquement que psychologiquement, mon esprit est assez instable et j'ai l'impression de me déplacer dans mon propre corps.
Je sais pas trop comment, on était parti chercher l'heure et on se retrouve encore une fois dans la chambre d'ami, on s'étale sur le lit :
(moi)- Alors le LSD ça donne quoi ?
-C'est le bordel ! Je m'attendais pas du tout à ça !
(moi)- T'inquiètes, moi je m'y attendais et je comprend quand même rien à ce qui m'arrive !
-J'imagine... Eh tiens si on regardai par la fenêtre ?
Allez c'est parti, je rampe sur le lit et me cale devant la vitre, à mon avis ça v.. WTF ?!?! C'est le monde extérieur ça :question:?! Attends je suis censé voir des arbres là non ?! En fait la fenêtre est juste un énorme kaléidoscope géant, les arbres sont des fractales gigantesques qui ne bougent pas tellement mais qui emplissent absolument TOUT mon champ de vision. Rajoutez à ça mes pertes de l'égo qui me donne l'impression de fusionner avec ce que je vois, et vous pourrez entrevoir ce que je ressent à ce moment. C'est vraiment impressionnant, la réalité est totalement occultée par les kaléidoscopes formés par les arbres et les buissons, impossible d'imaginer ce qui est censé se trouver dehors. Je vais chercher mes lunettes dans l'autre chambre, ça ne change pas grand chose au final.
On décroche de la fenêtre au bout d'une dizaine de minutes, j'entends que mes compagnons sont sorti de la cuisine, Lili et moi arrivons dans le salon.
Faut imaginer la scène : je suis totalement perché, je comprend rien de ce qu'il se passe, mon égo est toujours complètement instable, mon corps vibre toujours autant, les objets gonflent et dégonflent, les lutins dansent sur les murs et aussi en surimpression dans tout mon champ de vision, le salon est REMPLI d'yeux : il y a des yeux partout, sur chaque coin de meuble, en plus les objets superposés se fondent en eux même pendant quelques secondes avant de retrouver leur forme d'origine. Et au milieu de ce joyeux bazar, il y a Arthur, une part de pizza à la main et P qui lui dit :
-Bon tu la bouffes ta pizza ?!
-Attends je vais le faire... mais là elle est euu... faut que je me motive tu vois !
-Mais c'est juste une pizza ! Tu ouvre la bouche et tu la met dedans !
-Noooon mais... ça demande un effort de volonté trop important ça ! J'y peux rien moi...
Je suis mort de rire en voyant la scène :twisted:(pour changer), mais Lili me saute dessus :
-Eh mais t'a tes lunettes ?! Mais tu va les péter !
(moi)- Ah ouaieuu attends, je vais les reposer !
Hop petit passage dans la chambre, je suis de retour dans le salon ! Arthur n'a toujours pas mangé sa pizza, j'en prend une part et lui règle son compte (à la pizza) rapidement : oh bordel c'est quoi ce goût ?! Ça n'a aucun goût ! En fait si, ça a tous les gouts ! Encore cette dualité du monde, c'est génial ! J'enchaine les fraises tagada, savourant ce goût étrange et cristallin. Je bois de l'eau : même celle-ci a un goût génial et génère des sensations super bizarres dans ma bouche, toujours ce truc vibrant et empli d'énergie.
Pff c'est trop flou sans lunettes, je retourne les chercher dans la chambre, sitôt revenu dans la salon je retombe sur Lili :
-Eh elles sont revenues les lunettes !
(moi)- Ah bon ?! (mémoire à la con :smirk:...) ben je vais les reposer alors !
Je me balade dans l'appart, Victor et Patrick sont toujours dans la cuisine en train de se marrer, Arthur (qui a enfin mangé sa pizza) et Lili tournent avec moi en s'arrêtant devant chaque trucs marrants, moi je m'arrête encore plus souvent à cause de ces révélations qui n'arrêtent pas se me perturber « Eh mais je suis là en fait ! J'existe ! ».
Ah un moment ça a donné « Putain mon corps est là en fait ! Putain c'est du délire ce trip ! Putain ça fait combien de fois que je dis putain ?! ». :lol:
On bug avec Lili sur l'heure, il est 21h42 et on cherche à savoir depuis combien de temps on tripe. Je vois les connexions entre les chiffres : 4 est un multiple de 2, 21 peut se voir comme 2+1 ce qui fait 3. 3 est le seul chiffre manquant entre 1,2 et 4 et aussi... Aaahhhh je veux juste l'heure moi ! Surtout que les chiffres n'arrêtent pas de bouger dans l'écran LCD, et il y a des yeux qui s'incrustent dans chaque arrondi... Au final on arrive pas à savoir ce qu'on cherchait... Eh mais on cherchait quoi au fait ?! Attends, ça va etre plus clair si je met mes lunettes ! Ah ben non en fait...
On essaye de jouer de la guitare :rock: : il n'y a aucune lumière dans la pièce et pourtant je « sens » l'emplacement des cases de l'instrument, je tape une petite impro qui passe pas mal. Je m'identifie à ce que je joue, en plus mes mains bougent toutes seules, j'ai l'impression de ne rien contrôler, comme si la musique se créée d'elle même. Lili essaye de prendre la sienne pour lancer une duo mais elle arrive pas à grand chose...
Au final on laisse rapidement tomber les guitares, surtout que je suis pris d'une irrésistible envie de dessiner !
La chambre chrysalide
Je me pose finalement dans la chambre où j'étais au début du trip. Je mets mon Ipod sur les enceintes et balance le même album que tout à l'heure.
Je dis à Lili que je vais dessiner, elle saute sur l'occasion et prend également un carnet. On éteint complètement la lumière et je sorts mon crayon.
Ah ouais, non mais en fait c'est pas trop possible de dessiner dans le noir là... Je galère à trouver la lampe de bureau, l'allume et l'oriente vers le mur pour diminuer au maximum la lumière.
Je suis assit devant la table, ma copine sur le lit, j'ai mon carnet dans les mains Mike Oldfield gère le son, on est parti :razz: !
Sauf qu'en regardant la feuille je me demande si j'ai vraiment besoin de tracer des traits dessus. En effet, il y a déjà pleins de formes géométriques, de caractères tribaux toujours semblables à des lutins, de couleurs. Et ça s'intensifie quand je fixe un point pendant longtemps, ouuaa ce papier est terrible en fait !
Je trace un trait sur la feuille, il pulse et émet une sorte de gangrène qui fait changer la couleur des motifs déjà présents, tout devient violet et vert. Je continu, des éclairs commencent à relier les différents traits et se contorsionnent sur le rythme de la musique : c'est merveilleux ! J'avance dans mon dessin, les vibrations tactiles s'intensifient à partir de ma main et envahissent mon corps en un ouragan qui me transperce, ça y est ça repart avec ces mégas sensations cristallines :drool:.
Je dessine en suivant le tempo du morceau, toute la feuille prend peu à peu vie et explose de couleurs. Certains endroits ressortent plus que d'autres avant de s'inverser et c'est très dur de savoir quels trais sont réels ou pas, le dessin bouge, se transforme et semble agité d'un lent souffle interne, des sortes de serpents lumineux suivent les trais déjà tracés avant de « fleurir » lorsqu'ils atteignent les extrémités.
Sauf que je n'en suis pas tellement content, d'un point de vue extérieur ça ressemble à rien... Faudrait quand même arriver à faire une image un minimum esthétique... J'essaie de tourner la feuille... et là c'est la révélation :
C'est la naissance de la vie en fait ce truc ! Le début et la fin de toute chose ! Il suffi de prendre un peu de recul pour tout comprendre, et moi j'ai tout compris ! Le dessin est génial, le monde est génial, la vie est géniale ! Le recul, c'est la solution de toute chose ! Les Humains se font chier et s'engueulent pour des choses futiles, « Eh t'a cassé une assiette ! Eh on sait pas ce que tu va faire l'année prochaine ! Fais pas ça, c'est trop dangereux ! » alors que si ils prenaient un peu (beaucoup) de recul par rapport à eux ils pourraient comprendre la beauté de la vie et le respect que nous lui devons, à elle et à l'univers !
Très content de moi, je me retourne vers le lit pour en parler à ma copine, sauf que quand je la vois c'est « Wouah elle est magnifique :heart:!! » du coup j'oublie ce que je voulais dire. Je me pose sur le lit avec elle, son dessin est trop chelou, une espèce de grosse spirale sans formes précises. On commence à expérimenter de manière plus intéressante ces nouvelles sensations tactiles, je vais pas trop détailler ce passage mais on peut dire qu'on aurait bien aimer être seul dans l'appart à ce moment là.
Je retourne sur mon dessin, un peu choqué par ces caresses presque orgasmiques et qui ne sont pourtant pas descendues plus bas que mes épaules. Je commence à complexifier à mort l'image, j'essaie de représenter un peu la philosophie du LSD, mais c'est simplement impossible ! Les visuels sur la feuille vont jusqu'à l'infini, il me faudrait des heures pour représenter 10% de ce que je vois... Et en plus mon dessin ressemble beaucoup à celui de mon premier trip, or celui-ci était totalement à l'opposé de celui que je suis en train de vivre ; cet aspect me déboussole un peu (comme si j'en avais besoin ^^).
Ma perception de la pièce commence à changer, elle devient une sorte de cocon, une chrysalide qui nous protège du monde extérieur ; c'est pas visuel, juste une impression qui s'impose. Je me sens bien ici, en pleine création et avec mon amour à quelques mètres de moi, je comprend que c'est la première matrice de Groff, mais c'est pas du tout le moment de mourir là, donc je cherche pas à aller plus loin dans le processus. J'alterne des phases de dessin et de câlins avec ma copine pendant un certain moment, toujours avec des visuels de partout, des vibrations tactiles et mon égo qui fait ce qu'il veut.
Tout d'un coup la porte s'ouvre à la volé (je vous dis pas le bordel que ça a mis dans les visuels) : c'est Arthur, il tient son Ipad dans les mains :
- Eh, vous avez pas une photoneuse ?! :smoke:
(moi)- Une photocopieuse ?!
- Non une photoneuse enfin ! C'est pas compliqué, doit bien y en avoir une dans cette maison ! (il fait une pause) Oh vous avez de la musique ?! Et vous dessinez en plus, elle est super mignonne cette chambre ! Mais c'est génial ici en fait !
(Lili)- Eh ouais on a trop la classe nous !
Je sais pas trop pourquoi, mais Lili se barre dans le couloir, elle est parti chercher des trucs à grignoter je crois.
Je me retrouve seul avec mon compagnon, on décide d'ouvrir les volets pour regarder dehors, les arbres sont toujours géniaux mais c'est moins le bazar que tout à l'heure, je sens que je commence doucement à descendre. On se cale sur le lit, devant la fenêtre :
-Ouhaaa ! C'est trop bien dehors en fait ! On avait pas dit qu'on devait sortir non ?
(moi)- Ouais je crois, mais vu le bordel que vous avez foutu avec Patrick et Victor je pense pas que les sitters vont être d'accord...
- Ah merde...
(moi)- Ben sinon on sort sans leur dire ! Ça va à peu près là, on doit pouvoir se gérer je pense !
-Ah oui mais non ! On va se faire légèrement engueuler si on fait ça... Bon remarque on le voit bien le dehors d'ici. Ohoh regarde les arbres ! Non mais regarde les arbres je te dis ! C'est la folie ces trucs ! Ohla... Oh le boulot !
(moi)- T'imagines... L'arbre ça serait vraiment un bouleau ? (gros fou rire)
- Ohlala regarde les voitures là ! Elles ont l'air méchantes !
(moi)- Ouais nan elles ont surtout l'air très connes !
- C'est normal ! Elles ont rien compris à la vie elles !
(moi)- Ou alors c'est juste qu'elles ont pas pris de LSD elles...
-C'est génial, parce que on est d'accord sur rien, et on parle juste pour alimenter le truc.
(moi) – Ben ouais c'est un peu la philosophie ultime en fait...
Ça continu sur le même genre, puis Lili revient et on délire à trois sur la gueule des immeubles en face, les arbres et les rares gens qui passent dans le parc.
Au bout d'un moment j'allume une lampe à coté du lit, la lampe illumine toutes les poussières en suspension dans l'air, et là ça devient purement magique :heart: :
Je me dis que ces poussières pourraient faire des hallus intéressantes (je crois pas si bien dire), du coup je les fixes sans bouger ma vision. Il se passe rien pendant 4-5 secondes, et puis elles se mettent à briller, elles se transforment en boules d'énergie flottantes dans l'air, ils commence à en avoir dans toute la chambre (alors que la lampe n'éclairait qu'une petite partie). Ce sont des étoiles ! J'observe une constellation en fait là ! Oh c'est absolument magnifique :shock: !
Puis des traits commencent à relier les étoiles entres elles, des liens jaunes orangés qui s'agitent légèrement sur le rythme de la musique. Le truc se complexifie encore, les étoiles qui bougent déploient des grand drapés jaunes derrière elles, comme un filet de pèche : la pièce est maintenant envahie d'étoiles trainants ces superbes filets. Mon égo repart en couille et je commence à me perdre dans la vision, je vis à travers ces parfaites connexions entre ces mondes flottants, les détails tendent à l'infini : je commence à percevoir la vie sur ces mondes, des tout petit points lumineux (que j'interprète comme des vaisseaux) font des voyages entre les étoiles et je sens tout le truc devenir vivantrayer: !
Et puis quelqu'un (je sais plus trop qui) passe devant la lampe, ça coupe la lumière pendant juste une ou deux secondes, mais ça suffit pour que l'hallu se casse la gueule et retourne dans les profondeur d'où elle est venue :crybaby:.
Au bout d'une demi heure après l'arrivée d'Arthur, je lui demande ce qu'il se passe dans le reste de l'appart :
-Oh bordel c'est vrai ça ! A la base j'étais venu chercher un truc ici non ?! Une photoneuse !
(Lili)- Mais c'est quuuoooiii ???
-Bon je sais pas moi, c'est une photoneuse quoi... Un truc qui fait des photons !
(moi)- Ah !! Mais c'est une bête lampe en fait...
-Ouais une photoneuse quoi... Parce que Patrick voulait rouler un bedo mais il n'y voyait rien...
Ohla... C'est quoi ce bazar... La maison de Lili doit être clean pour le lendemain, on avait dit pas de weed à l'intérieur... Bon aller on se décide à bouger pour voir ce qu'il se passe...
Apocalypse et fin de trip
On arrive dans le salon, il doit être minuit, un truc comme ça, Patrick et Victor sont étalé sur le matelas et tentent de rouler un joint. Lol ça doit faire 40min qu'ils font ça.
J'engueule les sitters pour les avoir autorisé à rouler dans la maison, ça sent la weed dans le salon... En fait ça sens plein de trucs, mais mon odorat me joue lui aussi des tours... J'ai encore pas mal d'effets visuels et sensitifs, par contre mon égo est bien plus stable, ça fait plaisir de retrouver une base solide !
J'arrive dans la cuisine : WTF !! Il y a des bouts de papiers partout par terre, le sol est collant et il y a des miettes partout... J'apprendrais par la suite que c'est Arthur qui s'est mis à émietter un rouleau de sopalain tout seul dans son coin...
En fait il y a des miettes dans toute la maison, oh sérieux les mecs vous abusez un peu quand même :-(...
Les sitters m'expliquent (tandis que des points violets et noirs se baladent partout sur leur visages et que du sang leur coule des yeuxaranoid:) qu'il ont aussi bougé plein d'objets pour éviter que mes compagnons les casse, apparemment ils se sont mis à balancer des coussins partout dans la maison... Ils me disent aussi qu'Arthur s'est baladé en courant avec une grosse lampe (genre le truc avec l'abajour et tout ) dans tout le salon en criant que la lumière était méchante :thumbsup:.
Je vous passe la fin du trip, on est retourné dessiner, Arthur et Victor ont trippé sur nos dessins, j'ai déconné avec Lili sur un dessin qu'elle trouvait génial et qui était en fait une grosse caricature d'un africain en gros plan, on est retourné bugger sur les arbres devant la fenêtre etc... Les effets à ces moments là était encore très visuels mais pas tellement différents du reste du trip.
On (Lili et moi) s'est couché vers 3h du matin, évidement on a pas eu envie de dormir et on a déconné pendant plusieurs heures, comme des gamins dans un lit trop grand, sur le trip, sur nos visuels encore quelque peu présents etc... Résultat : on a pas dormis de la nuit...
Le lendemain a été très rude... Lili et moi on avait encore des effets assez marqué, toujours des sortes de couleurs bizarres sur le dessin, les objets bougent toujours un peu, des impressions étranges etc :?...
Sur le coup on flippe un peu, puis je me rappelle un post sur psychonaut qui disait qu'il était normal d'avoir des effets jusqu'à ce qu'on dorme, à cause de la fatigue du cerveau. HEUREUSEMENT que j'avais lu ce truc la veille du trip (coup de bol ^^) sinon on aurait surement stressé à mort en mode « on est resté perchés ! ».
Ça a été la misère de ranger l'appart, surtout que Victor et Patrick se sont mis à bouffer comme des porcs vers 1h du mat, du coup il y avait encore plus de miettes partout...
J'étais plutôt content mais complètement crevé, Lili s'était tapé un gros trip introspectif et était un peu déprimé (surtout avec ces effets résiduel à la con), Arthur avait un super mal de crane, Patrick était toujours en guerre contre la lumière et Victor était lui aussi crevé.
Nos sitters s'était au final bien marré, même si ça avait été quand même assez hardcore pour eux.
J'ai aussi appris que le schtouille était en fait un bête magnet pour frigo...
Tout le monde s'est barré de chez ma copine vers midi, sauf moi et elle. On était complètement crevé et vraiment mal à cause de ces effets résiduels... On a fait une sieste de 15h à 17h30, ça allait mieux, presque plus d'effets. On s'est couché à 20h et réveillé à 9h, toujours fatigué...
Conclusion
Trois points qui peuvent s'établir facilement :
-Mike Oldfield est un génie !
-Je suis fou amoureux de ma copine :heart:, ça je le savais déjà, ben maintenant je le sais... euu encore plus !
-Ce TR est trop long... Et pourtant il aurait pu l'être deux fois plus, j'exagère pas en disant que toute les 20s il se passait un truc qui aurait mérité d'être noté.
Passons aux choses plus profondes :
Autant j'étais un peu mitigé après mon premier trip à l'acide, autant là je suis définitivement convaincu ! Ce TR respire l'apologie et j'en suis conscient... Sauf que c'est réellement comme ça qu'était le trip : absolument magique, à la foi super récréatif et aussi très très profond.
J'ai compris l'amour et la paix psychédélique tant clamée par les hippies, ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais mais ça correspond quand même. Bon ça change pas mon point de vue assez négatif sur la culture hippie et leur concept de la perche quasi permanente...
J'ai aussi eu une pensé extrêmement forte quand je me tapais mes pertes de l'égo au milieu du salon en me demandant si j'existais vraiment : si à ce moment là on mettait n'importe qui à ma place, il ne pourrai pas blâmer les gens de prendre du LSD avec mon approche ! Sur le coup le LSD ne m'a pas paru comme une drogue au sens propagandiste du terme, une drogue (pour 95% des gens) c'est une substance que tu prend pour fuir ta vie, tu réfléchis pas, elle te met dans un état qui te gratifie et n'apporte rien... Or selon cette définition le LSD n'est pas une drogue (bien sur ça en est une selon la définition pharmacologique), et n'importe qui mis à ma place à ce moment aura dit la même chose. Comment reprocher à quelqu'un d'avoir consommer une substance qui lui fait perdre tous ses repères, qui ne le met pas dans un « paradis artificiel » (comme le scande la propagande) mais dans un état en dehors du concept de bien-être/mal-être totalement inconnu pour 97% des gens... Si c'est ça le paradis il faudra revoir la définition alors...
Bien sur j'ai apprécié cet état (au contraire de mon premier trip) mais c'est pas du tout quelque chose d'évident, et j'avais très souvent des visuels gores ou effrayants, surtout ce foutu lutin qui essayait toujours de me faire peur...
Autre chose : 150µg c'est vraiment un bon dosage je trouve, 300µ c'était trop pour une première fois, alors que là j'ai vraiment réussit à faire ce qui me plaisais et qui m'a fait kiffer. J'ai eu des hallus bien plus construites que l'autre fois (les étoiles dans la chambre) et c'était UN PEU moins le bordel quand même.
Par contre je pense que le passage tout seul dans la chambre m'a fait monter bien plus loin que mes compagnons, apparemment personne n'a eu des grosses pertes de l'égo à part moi. Ce phénomène est vraiment fascinant, pas du tout plaisant mais réellement intéressant comme état, en dehors de ce qu'on peut imaginer ou même décrire.
Quand on lit le TR on a l'impression que je ne prend rien au sérieux pendant le trip, or c'est pas vraiment ça... En fait c'est toujours cette histoire de dualité du monde : pendant le trip j'avais l'impression d'être un gosse qui s'amuse comme un fou, mais en même temps j'étais totalement désarçonné par la puissance du truc et aussi profondément possédé par le coté spirituel du trip.
En résumé je sais pas trop ce que je vais tirer de tout ça... J'ai raté la mort, peut être parce que ma vie n'a pas besoin d'être changée en ce moment (je me considère comme vachement heureux), peut être que j'étais pas assez préparé, enfin bon...
J'écris ces lignes une semaine et demi après le trip, et je sais que celui-ci m'a profondément marqué mais je peux pas dire comment. Il faut que je réfléchisse à tout ça, j'ai eu pleins de réflexions profondes mais qui étaient déjà plus ou moins présentes avant le trip, en tout cas rien qui ne contredise ma personnalité (au contraire de ce qu'a vécu ma copine).
J'ai également eu une réflexion qui revenait souvent :
Si le monde entier prenait du LSD et avait le même genre de trip que celui-ci, l'humanité ferait un grand pas en avant ! Sauf que le caractère magique et profond de mon trip vient des mois de documentation sur le sujet, des centaines de pages parcourues, des bouquins lus, du setting qui claque, de ma volonté à me foutre tout seul pour plonger dans la fractale... Et le monde n'est pas près d'avoir la volonté de faire tout cela... Je reprend une citation que j'avais lu sur le fofo : « Avec les psychés tu peux tout construire et tout détruire », le problème est que la société occidentale n'a aucune notion de subtilité et se détruit (pour beaucoup de gens) avec ces substances ; moi j'ai construis quelque chose de magnifique lors de ce trip, je sais pas encore ce que c'est mais je sais que cela se révèlera en temps voulut.
Deux semaines après le trip : en me relisant avec du Oldfield dans les oreilles je devient totalement nostalgique... Pas que j'ai envie de revivre cette expérience, elle ne pourrai être plus belle qu'elle ne l'a été, mais j'ai l'impression de commencer à comprendre ce que le LSD a tenté de m'enseigner :
L'humilité ! Je me rend à présent compte que nous ne somme rien dans cet univers... Que des poussières qui flottent dans une espace immense et sens fin... Cela rejoint mes réflexions sur le recul à prendre... Encore une fois c'est quelque chose que j'ai en moi depuis tout petit, mais là ça ressort de manière spectaculaire, et c'est peut être ce à quoi je pensais en disant que tout le monde devrait vivre ce genre de trip : si le mec mégalo qui gagne 40 000e par mois en bossant dans les hautes sphères d'une entreprise se prendrait lui aussi cette puissance dans la gueule il ferai moins le malin et commencerai peut être à ouvrir les yeux sur ce qui l'entoure.
Cette réflexion semble totalement caricaturale et utopiste, et c'est le cas, mais j'ai réellement du mal à exprimer ce que je ressent en écrivant cela...
La beauté de la vie :heart:...
Edit : le lutin en question, il a l'air mignon comme ça, mais il sait se montrer méchant le bougre :
Mon dessin :
http://image.noelshack.com/fichiers/2012/22/1338736441-img2472.jpg
J'ai rencontré pour la deuxième fois l'ami Lysergic, et cette rencontre fût pour le moins... explosive :drool: !
Préparez-vous à un très long récit, j'ai vraiment tenté de raccourcir au maximum le TR mais il y a réellement trop de trucs à dire. Un grand bravo à ceux qui auront le courage de tout lire !
Set : J'étais super motivé pour ce trip à la base, mais on a faillit ne pas avoir nos buvards à temps, du coup j'ai pas mal perdu de cette motivation... Et je ne l'ai pas totalement regagnée pour le jour J. Au moment de la prise je sais pas trop ce que ça va donner :?...
C'est aussi bientôt la fin de l'année, donc, comme beaucoup d'étudiants, j'ai pas mal de boulot pour assurer ma place l'année prochaine. Ce qui ne m'empêche pas d'attendre beaucoup de ce voyage.
En effet, ma première rencontre avec le LSD remonte à 5 mois, et je n'ai pas touché à un psyché depuis cette époque (la RDR de fou) excepté une petite expérience au DMT à faible dose. Il est donc temps de repartir vers ces contrées inexplorées :grin:.
On a décidé de prendre des buvards de 150µg (toujours ma source super fiable qui nous garanti une connaissance assez précise du dosage), en effet on avait pris 300µg la première foi, et c'était trop pour une session découverte... On veux arriver à apprivoiser la chose, donc on divise environ la dose par deux.
J'avais prévu de m'isoler une heure ou deux durant ce trip, pour me faire une grosse plongée dans la fractale et tâter le potentiel du truc dans des conditions optimale (pas avec des idiots qui racontent de la merde à coté
aranoid:).Setting : Encore une fois on est chez ma copine, mais elle fera cette fois-ci parti du voyage :love_heart:.
Nommons avec des noms factices les personnes présentes : Lili (ma copine donc), Arthur, Victor, Patrick et moi même (bordel vive les noms là...) tentons l'aventure. C'est la première réelle expérience psychédélique de Lili et de Patrick, ils sont plutôt ouverts et n'attendent rien de particulier du trip, juste tâter la bête.
Arthur et Victor sont mes deux compagnons de trips lors de ma première avec Sir Lysergic, on a quasiment la même expérience en ce qui concerne les psychédéliques forts et ce sont des amis proches.
On est sitté par les trois mêmes personnes que la première fois : P, L et E (flemme de trouver des noms, surtout qu'ils sont déjà pris par mes compagnons de perche...).
La grosse différence avec la dernière fois c'est qu'on ne s'installe plus dans une chambre, mais dans le salon. On verra par la suite que ce détail (qui n'en est pas un) a eu beaucoup d'influence
.Le TR en lui même :
17h30 : Je suis chez Lili ; tandis qu'on dessine le logo de la soirée et qu'on prépare le salon ,Victor m'appelle : il sait qu'il reste un buvard qui ne sera pas utilisé et propose donc de ramener Patrick pour le voyage. Après quelques temps de délibération il apparaît que celui-ci fera finalement parti de notre groupe. Il n'a jamais réellement testé d'hallucinogène et ça le tente bien. Personnellement je le connais rapidement et il est plutôt sympa. Le trip se fera donc à 5, avec 3 sitteurs ! (aie aie aie :twisted:!!!)
18h30 : Tout le monde est là, on déballe nos petits buvards à l'abri de la lumière et chacun gobe.
Patrick et Victor se roulent un joint et nous invitent à en profiter sur le balcon (on est au deuxième étage), je tire deux lattes : oh bordel... je suis tellement sensible à ces trucs là que ça me suffi largement (faut dire que je dois tirer une latte tout les deux mois à tout péter aussi :smoke:). Arthur est dans le même cas que moi, on est tellement sensible qu'on s'arrête vite et on va s'installer dans le salon.
Nos trois compagnons nous rejoignent assez vite, on se pose sur le canapé et le matelas et on attends les premiers effets.
Arthur essaye d'expliquer les concepts de base du trippé à Patrick : il faut pas parler de sa vie pendant la monté, tenter d'oublier son monde, se laisser porter par la chose etc... Sauf que ledit Patrick en a pas grand chose à foutre à vrai dire, et voyant le regard illuminé d'Arthur il doit surement se demander avec qui il est tombé
aranoid:.Nos sitteurs se calent sur la table à coté de nous, juste devant la fenêtre (pour qu'ils puissent y voir quelque chose, c'est la seule source de lumière de la pièce.) et commencent à jouer aux cartes Magick (chacun son trip... c'est le cas de le dire...).
Lors de mon premier trip je m'étais fais totalement surprendre par la monté, et cette fois-ci je comptais bien la voir venir de loin...
Eh ben mon coco il va falloir arrêter de rêver...
La débroussailleuse de l'esprit
18h50 : Arthur commence à se marrer pour rien tandis que Patrick lui parle ironiquement des branchements d'un AOP dans un schéma élec.
L'autre lui répond vaguement de la merde et se tortille sur son fauteuil : « Oh bordel le mental c'est du délire ! », à ce moment là je commence à sentir une pression sur mon crane et je me met à la recherche des premiers visuels.
Eh ben mon vieux Tisalut c'est absolument pas la peine ! Gros trou noir d'une dizaine de minute: je me retrouve sur le matelas, totalement mort de rire, je comprend RIEN à ce qu'il m'arrive et je tiens un biscuit dans les mains :shock:. J'ai vraiment très peu de visuels (et mes souvenirs de ce moment sont trop flous pour ces détails) mais j'ai un mindfuck de TARÉ !! C'est la folie dans la tête, le genre de bordel lysergique qui te retourne et t'emmène dans un autre monde.
Je vois Arthur s'écraser lourdement sur un coussin à coté de moi. Je le regarde, il me regarde, on éclate de rire. Il tient lui aussi un biscuit et je lui explose d'un revers de main : « Eh mais non, mon carré ! Il est passé où mon carré !! », toujours d'énormes fou rire qui ne veulent pas s'en aller.
Le problème c'est qu'on est que deux à être montés, tous les autres nous regardent trop bizarre et se demandent si on se fout pas de leur gueule. Évidement je suis bien incapable de leur décrire mon état, et je continu à me contorsionner comme un con sur le matelas...
Arthur demande (entre deux éclats de folie) qu'on baisse encore la lumière, mes autres compagnons sont d'accord, moi je m'en fou. Le problème c'est que les sitteurs ne s'en foutent pas eux et veulent y voir quelque chose, à ce moment là je sens qu'ils vont prendre assez cher pendant cette soirée :twisted:.
Lili, Victor et Patrick (qui n'ont toujours rien) décident de bouger dans la cuisine, la proximité de nos surveillants les fait chier et ils veulent chopper des trucs à manger (se mettre des trucs dans l'estomac alors qu'on a pas encore les premiers effets : super idée !). On reste à deux trippés dans le salon donc... Enfin à un et demi en fait, puisque Arthur est étalé sur le matelas et ne bouge plus depuis 2min :retard:...
Au bout d'un quart d'heure à pu près je décide de m'activer un peu, j'entends ma copine et Patrick dire « Vas y j'ai juste mal à la tête là ! J'ai pas payé 10e pour une migraine moi ! » ahah vous me redirez ça dans 20min, on verra bien !
J'ai des visuels de PARTOUT (même si je m'en souvient toujours pas) et je décide donc de commencer mon décollage solo. Je vais voir P, l'informe de mon intention et lui demande de venir me chercher dans une heure.
La supernova psychédélique
J'arrive dans la chambre de Lili avec mon Ipod, mon casque et mon masque pour les yeux, je ferme les volets et m'installe sur le lit.
Je comprend toujours rien à ce qu'il m'arrive et c'est la méga galère pour mettre le casque et le masque, je les met d'abord à l'envers, les fils s'emmêlent quand je les enlève, c'est la misère pour défaire les nœuds, je les remets à l'envers etc :lol:...
Au bout de 5min j'arrive à me poser et je balance The Songs of Distants Earth de Mike Oldfield.
L'album commence avec l'enregistrement du début de la genèse lu par les gars d'apollo 8 lors de leur survol de la Lune. La voix des mecs est très solennelle et profonde, je sens que ce trip va envoyer !
Je ferme les yeux sous mon masque et prend une respiration lente... J'ai des visuels de PARTOUT, un espèce de patern à base de lutins dessinés en mode tribal, qui forme d'énormes fresques dans tout mon champ de vision, évidement ces paterns bougent dans tous les sens, ça va, ça vient, ça gonfle, c'est la fête :applause: !
Au fur et à mesure que l'intro de l'album se termine je sens comme d'énormes flux d'énergies qui montent autour de moi... Puis le deuxième morceau succède au premier, sur un rythme bien plus rapide : j'ai des sensations surpuissantes dans absolument tout le corps, des frissons dopaminergiques mixés avec des mouvements psychédéliques internes qui me laissent dans l'incompréhension totale ! Mais après réflexion... C'est bon ! Oh oui c'est totalement nouveau mais vachement bon :drool: !
Je suis incapable de rester détendu... J'imaginais ce passage du trip comme une longue promenade tranquille dans les paysages psychédéliques de mon inconscient, mais pour cela il faudrait que je sois calme...
Or comment être calme quand on est une boule d'énergie pure ?! Une supernova psychédélique en pleine éruption, traversée par des flots de puissance absolument inimaginable ! C'est le délire total dans le lit ! Totalement à l'opposé de mon premier trip où j'étais complètement anesthésié. Je n'ai jamais rien ressenti de comparable, d'ailleurs c'est pas juste sensitif et visuels : cette énergie me traverse le corps et l'esprit sans cesse, au plus profond de mon être, me mettant dans un état
rayer:...Je commence aussi à avoir des visuels plus construit que ces fresques de lutins qui tournent dans tous les sens : des entités lumineuse apparaissent et virevoltent derrière les lutins. Des rouges ! Des Noires (wtf ?!) ! Des grises ! Oh la belle bleue :heart: !
Je rouvre les yeux et remonte mon masque : ma vision tombe donc sur le plafond... Euu attend, c'est un plafond ça ? Oh le bordel, les fresques lutiniques se fixent dessus et les lutins me regardent d'un œil sévère, ils sont tantôt très drôle, tantôt totalement effrayant, leurs bouches révèlent de longues dents et ils tendent les bras pour me saisir (bien que cela reste en 2D dans le plafond). Mais ils ne me font pas peur ahah !! Vous voulez me bouffer ? Eh bien bouffez moi ! Ah non vous voulez plus ? Peuh vous êtes juste des gros trouillards :twisted:...
Je joue avec mes mains : mes doigts laissent des trainées lumineuse derrière eux, je repeint tout la chambre avec ça ! La chambre ? Mouais, c'est plus une grosse discothèque en fait !
Je referme les yeux (après avoir balancé mon masque, il servait vraiment à rien lui )... Mes pensées deviennent de plus en plus lointaines et de plus en plus profondes. Je ne me rappelle malheureusement pas de toutes les réflexions que j'ai eu :???:...
Je tombe dans une boucle très habile : je réalise qu'un concept doit être partagé avec des gens pour pouvoir servir et être utile... Eh mais c'est un concept ça en fait ! Putain faut que j'en parle à des gens alors ! Ah ouais... sauf qu'il n'y a personne avec moi... Faudrait créer une conscience collective qui répartisse les concepts entre les gens sans qu'ils aient besoin d'être à coté... Eh mais c'est un concept ça en fait ! Putain faut que j'en parle à des gens alors ! Ah ouais... sauf qu'il n'y a personne avec moi... Faudrait créer une conscience collective qui répartisse les concepts entre les gens sans qu'ils aient besoin d'être à coté... Eh mais c'est un concept ça en fait :shock: !
Je réalise la boucle et part dans un fou rire interminable. Je suis si bien ici... Si bouillant, si plein de vie ! Perdue dans cet océan d'énergies, ma conscience commence à devenir lointaine, la voix de ma pensée s'éloigne et je me retrouve de plus en plus seul... Serai-ce le début de la mort ? Eh bien si je dois mourir allons-y ! Il est clair que je suis quelque part dans le second bardo de Leary et... surement dans la première matrice de Groff, bien que cela me semble un peu trop agité pour celle-ci ! Oh on va dire que c'est ça hein ! La petite voix dans ma tête tourne toujours en rond, de plus en plus loin... Et tout d'un coup tous les visuels sont aspiré dans un point unique de ma vision, qui disparaît lui aussi... Plus rien, le calme plat... Je suis mort ? Ah ben non pourtant je me sens encore rempli d'énergie, bien vivant :heart:...
Une lumière blanche commence rapidement à apparaître et tous les visuels en ressortent violemment ! Ah tiens c'était juste une sorte de pause en fait, ou alors je suis vraiment pas passé loin mais il manquait quelque chose... En fait sur le coup c'était plus dans le genre « eheu je suis mort ou pas là ?! Boneuu je sais pas mais c'est toujours aussi kiffant ahah ! ».
J'ai dû avoir trois ou quatre fois ce processus, et c'est jamais allé plus loin...
La musique quand à elle est géniale ! Cet album est normalement assez calme et reposant, c'est d'ailleurs pour cela que je l'ai choisit. Sauf que là c'est tout sauf calme !! La musique virevolte, brillante et belle, chaude et rassurante, et tout les lutins dansent et gonflent sur le rythme, dans une parfaite ambiance psychédélique :razz: !
C'est alors qu'arrive le morceau Only Time Will Tell :
Pendant la première partie du morceau il y a une backtrack d'ambiance avec la voix grave d'un homme qui ronronne (oui c'est con mais je vois pas trop comment dire). Et là ce truc est totalement magique : loin d'être un simple accompagnement, ce murmure est au premier plan de la musique, et ce son se déplace très près de moi, créant des sensations encore plus intenses. Oh putain la musique me lèche !! Oh le bordel c'est la folie pure ce truc ! Je me contorsionne dans le lit, incapable de gérer ça, c'est presque trop fort pour moi et je gémi à chaque passage de cette langue musicale :drool:.
C'est à regret que le morceau se termine... Bon aller on continu le voyage !
Les fresques de lutins forment maintenant une sorte de voute au dessus de moi (aussi bien yeux ouverts qu'yeux fermés. Je me sens enfermé dans cette bulle, légèrement oppressé, j'ai envie d'en sortir et de laisser évader mon esprit dans le monde, visiter toutes ses beautés...
Et puis je réalise qu'en fait c'est déjà le cas ! Je suis paradoxalement enfermé dans cette voute et en même temps partout sur Terre et dans l'univers ! Je voulais diriger mon esprit en un voyage compréhensible pour un humain, or ce n'est pas ça qu'il faut faire ! En fait je suis à la fois dilué et dispersé dans le monde entier et pourtant toujours au même endroit !
La dualité des choses ! C'est pareil pour mes sensations tactiles en fait ! Je ressent à la fois rien et à la fois tout, c'est pour cela que c'est si étrange ! Oh bon sang le monde est emplit de paradoxes, le monde EST un paradoxe :idea: !
J'entends tout à coup des éclats de rires, loin derrière la musique. Ah ouais c'est vrai que je suis pas tout seul dans cet appart en fait... Ils doivent être monté les autres depuis le temps... Ahah vous allez vous prendre une bonne grosse claque psychédélique dans la gueule mes amis ! J'ai soudain envie de les rejoindre, je tourne un peu en rond ici... Mais non, j'ai pas la volonté de quitter la chaleur rassurante du lit et de la musique...
En parlant de musique, je sens que j'arrive vers la fin de l'album, et le morceau se construit en une monté fulgurante et va bientôt arriver à la pointe de l'album, juste avant la fin. Je me sens devenir un prophète : les énergies qui me traversent depuis le début vont du ciel vers la Terre. Je suis un paratonnerre géant qui guide la lumière du ciel pour éclairer le monde ici bas ! Ahah je vais vous en donner de l'énergie les gars ! J'ai l'impression que c'est moi qui guide le trip de mes compagnons par une force mystique qui nous relie tous, tout en sachant que c'est juste une connerie (paradoxe !). je suis le maitre de cette maison, je guide le trip de chacun et j'ai un pouvoir immense sur ceux-ci :finger: !
La pointe vient juste de se finir que j'entends des bruits dans la chambre : c'est L qui vient me chercher, l'heure s'est écoulée.
-Bon voilà ça fait une heure.
(moi)-Ah ouais euu ok merci... Ça se passe comment à coté ?
-Pff ils se sont enfermé dans la cuisine et veulent plus qu'on y rentre... C'est chiant, je voulais faire des crêpes mais ils m'ont foutu dehors...
Arf... Comme prévu les sitteurs se font bizuter... Bon, allons voir ce bazar...
L'asile de fou.
Après avoir mis mes lunettes, je me dirige tant bien que mal à travers l'apart, je suis perché à mort, il y a toujours ces fresques lutinesques qui s'incrustent partout, avec des fractales et du bordel dans tous les sens. Les sensations tactiles sont également encore présentes : mon corps vibre, cristallin et fragile.
J'arrive devant la porte de la cuisine, j'entends crier à l'intérieur, E est devant et essaye de rentrer. La porte s'ouvre à la volé et un objet en sort en volant, E l'évite de justesse et me regarde d'un œil sévère :
-Putain ils viennent de me balancer un dessous de plat en fer dans la gueule !
(moi)-Euu ouais possible... Attends, je vais voir ce qu'ils foutent...
J'ouvre la porte, la lumière est éteinte dans la cuisine : c'est le noir total !
-Eh faites gaffe y en a encore un qui essaye de rentrer chez nous !
-A mort les bolcheviks !!
(moi) -Eh mais non je suis un des votre moi !
-Ah ouais c'est Tisalut en fait ! C'est un gentil lui !
-Et c'est mon chéri !
-Tiens donne lui le Schtouille !
(moi) - what ?
-Le bidule qui fait schtouil schtouil !
-Faut aller ramasser le dessous de plat aussi, ils vont s'en servir contre nous sinon !
-Eh Tisalut t'a l'air chelou (sans déconner...) il s'est passé quoi là bas ? T'es mort ?!
(moi) -Hein ?! Euu je sais pas trop en fait... Mais jme suis fait lécher par de la musique !
-Ah ouais violent ! Bon fais gaffe, ya des bolcheviks qui veulent rentrer chez nous !
Ok alors...
C'EST QUOI CE PUTAIN DE BORDEL :shock:?!?!?! J'ai jamais vu un truc pareil ! Je comprend RIEN à ce qu'il se passe ici ! J'ai un mindfuck de FOU et les autres parlent à 200 à l'heure en racontant de la merde dans TOUT les sens ! C'est n'importe quoi cette cuisine !
Je m'assit par terre à coté d'Arthur :
(moi)- Bordel de merde, c'est quoi ce... ce bazar là ! Je comprend RIEN !
-Eheheh... mais moi non plus ! Personne ne comprend rien de toute façon !
Ah ouais d'accord je vois le truc... Surtout que la cuisine est en mode discothèque, avec des lumières qui tournent dans tous les sens, des lutins qui dansent sur les murs et cinq trippés mort de rire qui foutent un bordel inimaginable.
Ma mémoire est un bazar sans nom (c'est général XD), j'ai du mal à me souvenir comment j'ai atterri dans cet asile et je me demande ce que je fou ici...
Je me dirige vers ma copine :
(moi) -Alors ça monte bien non ?!
-Attends je comprend rien à ce qu'il se passe là ! Mais de toute façon la lumière elle est méchante ! Et puis il faut aller chercher le dessous de plat !
(moi) -Ok ben c'est parti alors ! Il est où ?
-Je sais pas... Quelque part entre la fractale et les bolcheviks !
Près pour l'expédition ! On sort à deux de la cuisine, toujours mort de rire et on cherche... on cherche quoi déjà ? Bof c'est pas important...
On se retrouve tous les deux dans la chambre d'amis :
- Eh mais qu'est ce qu'on fou là ?!
(moi)- Je sais pas, on devais chercher un truc non ?
- Je sais plus !
(moi)- Bon je repose mes lunettes et on retourne dans la cuisine ?
De retour chez les fous :
- La vérité c'est le schtouille ok ?!
- Ouais mais ça va pas m'aider à ramasser tout le coca que Patrick a foutu par terre !
- Mais non mec c'est bon je l'éponge avec mes pieds !
- Mais t'es con ! Prend une éponge !
- Mais c'est fait ! J'ai une éponge sous le pied !
(moi)- Salut c'est nous !
- Eh ils sont rentré !
- Vous avez trouvé le schtouille alors ?
- Mais c'est pas le schtouille qu'ils était parti chercher, c'est le dessous de plat !
-Ah ouais c'est vrai !! Ben les bolcheviks nous ont fait un lavage de cerveau...
(moi)- Nan c'est plus le LSD qui fait ça je crois...
- Ouais mais sans acide il y aurai pas de bolcheviks, donc ça revient au même !
(moi)- Ah ouaaiiis pas con !
Arthur (qui est toujours par terre) commence à jouer avec la portière de la machine à laver ; je me dis que tant qu'a être entouré de fou, autant jouer le jeu ! (Enfin sur le moment c'est plus « eheheh mes potes sont tarés mouahaha ! Moi aussi ihihi
! »)Je met ma tête dans la machine à laver, beu ça sens pas bon là dedans...
(moi)- Eh la machine à laver on dirait une grosse horloge en fait !
- Ba pourquoi ?!
(moi)- Ben parce que ça toouurne :drool: !!
Trop de sensations tactiles, trop de vibrations, trop d'hallus, trop d'incompréhension, trop de phrases insensées... Faut que je sorte d'ici !!
Ma copine me suis ; officiellement on part chercher l'heure (alors que Victor a une montre...), évidement on oublie pourquoi on est sorti de la cuisine.
Ego lost
On se retrouve au milieu du salon ; je suis dans un état extrêmement étrange, j'ai d'incroyables pertes de conscience de mon corps, j'ai l'impression de fusionner avec des parties de mon champ de vision. Tout ce qui me caractérise en tant que Tisalut va et vient, mon identité se balade dans la pièce, c'est extrêmement déroutant et impossible à décrire, j'ai même beaucoup de mal à me souvenir de ce que ça fait à vrai dire...
Ah oookkkk ! C'est ça la perte le l'égo
aranoid: ! Ah oui je vois le concept ! Eh ben si je m'attendais à ça... C'est incroyable ! Extrêmement déroutant et pas franchement agréable... Je m'en rendais pas compte dans le lit parce que je n'avais aucune interaction avec la réalité, alors que là il faut marcher, parler etc... Du coup j'ai des gros bugs toutes les dix secondes en mode « Eh mais j'existe en fait ! »Forcément mes sitteurs ne comprennent rien : « Ben évidement que t'existes, il est est con lui... » Mais bon sang c'est du tout évident, au contraire :retard: ! J'ai l'impression que tout mon être est balloté par un souffle aléatoire qui n'arrête pas de tourner dans l'appart, balloté aussi bien physiquement que psychologiquement, mon esprit est assez instable et j'ai l'impression de me déplacer dans mon propre corps.
Je sais pas trop comment, on était parti chercher l'heure et on se retrouve encore une fois dans la chambre d'ami, on s'étale sur le lit :
(moi)- Alors le LSD ça donne quoi ?
-C'est le bordel ! Je m'attendais pas du tout à ça !
(moi)- T'inquiètes, moi je m'y attendais et je comprend quand même rien à ce qui m'arrive !
-J'imagine... Eh tiens si on regardai par la fenêtre ?
Allez c'est parti, je rampe sur le lit et me cale devant la vitre, à mon avis ça v.. WTF ?!?! C'est le monde extérieur ça :question:?! Attends je suis censé voir des arbres là non ?! En fait la fenêtre est juste un énorme kaléidoscope géant, les arbres sont des fractales gigantesques qui ne bougent pas tellement mais qui emplissent absolument TOUT mon champ de vision. Rajoutez à ça mes pertes de l'égo qui me donne l'impression de fusionner avec ce que je vois, et vous pourrez entrevoir ce que je ressent à ce moment. C'est vraiment impressionnant, la réalité est totalement occultée par les kaléidoscopes formés par les arbres et les buissons, impossible d'imaginer ce qui est censé se trouver dehors. Je vais chercher mes lunettes dans l'autre chambre, ça ne change pas grand chose au final.
On décroche de la fenêtre au bout d'une dizaine de minutes, j'entends que mes compagnons sont sorti de la cuisine, Lili et moi arrivons dans le salon.
Faut imaginer la scène : je suis totalement perché, je comprend rien de ce qu'il se passe, mon égo est toujours complètement instable, mon corps vibre toujours autant, les objets gonflent et dégonflent, les lutins dansent sur les murs et aussi en surimpression dans tout mon champ de vision, le salon est REMPLI d'yeux : il y a des yeux partout, sur chaque coin de meuble, en plus les objets superposés se fondent en eux même pendant quelques secondes avant de retrouver leur forme d'origine. Et au milieu de ce joyeux bazar, il y a Arthur, une part de pizza à la main et P qui lui dit :
-Bon tu la bouffes ta pizza ?!
-Attends je vais le faire... mais là elle est euu... faut que je me motive tu vois !
-Mais c'est juste une pizza ! Tu ouvre la bouche et tu la met dedans !
-Noooon mais... ça demande un effort de volonté trop important ça ! J'y peux rien moi...
Je suis mort de rire en voyant la scène :twisted:(pour changer), mais Lili me saute dessus :
-Eh mais t'a tes lunettes ?! Mais tu va les péter !
(moi)- Ah ouaieuu attends, je vais les reposer !
Hop petit passage dans la chambre, je suis de retour dans le salon ! Arthur n'a toujours pas mangé sa pizza, j'en prend une part et lui règle son compte (à la pizza) rapidement : oh bordel c'est quoi ce goût ?! Ça n'a aucun goût ! En fait si, ça a tous les gouts ! Encore cette dualité du monde, c'est génial ! J'enchaine les fraises tagada, savourant ce goût étrange et cristallin. Je bois de l'eau : même celle-ci a un goût génial et génère des sensations super bizarres dans ma bouche, toujours ce truc vibrant et empli d'énergie.
Pff c'est trop flou sans lunettes, je retourne les chercher dans la chambre, sitôt revenu dans la salon je retombe sur Lili :
-Eh elles sont revenues les lunettes !
(moi)- Ah bon ?! (mémoire à la con :smirk:...) ben je vais les reposer alors !
Je me balade dans l'appart, Victor et Patrick sont toujours dans la cuisine en train de se marrer, Arthur (qui a enfin mangé sa pizza) et Lili tournent avec moi en s'arrêtant devant chaque trucs marrants, moi je m'arrête encore plus souvent à cause de ces révélations qui n'arrêtent pas se me perturber « Eh mais je suis là en fait ! J'existe ! ».
Ah un moment ça a donné « Putain mon corps est là en fait ! Putain c'est du délire ce trip ! Putain ça fait combien de fois que je dis putain ?! ». :lol:
On bug avec Lili sur l'heure, il est 21h42 et on cherche à savoir depuis combien de temps on tripe. Je vois les connexions entre les chiffres : 4 est un multiple de 2, 21 peut se voir comme 2+1 ce qui fait 3. 3 est le seul chiffre manquant entre 1,2 et 4 et aussi... Aaahhhh je veux juste l'heure moi ! Surtout que les chiffres n'arrêtent pas de bouger dans l'écran LCD, et il y a des yeux qui s'incrustent dans chaque arrondi... Au final on arrive pas à savoir ce qu'on cherchait... Eh mais on cherchait quoi au fait ?! Attends, ça va etre plus clair si je met mes lunettes ! Ah ben non en fait...
On essaye de jouer de la guitare :rock: : il n'y a aucune lumière dans la pièce et pourtant je « sens » l'emplacement des cases de l'instrument, je tape une petite impro qui passe pas mal. Je m'identifie à ce que je joue, en plus mes mains bougent toutes seules, j'ai l'impression de ne rien contrôler, comme si la musique se créée d'elle même. Lili essaye de prendre la sienne pour lancer une duo mais elle arrive pas à grand chose...
Au final on laisse rapidement tomber les guitares, surtout que je suis pris d'une irrésistible envie de dessiner !
La chambre chrysalide
Je me pose finalement dans la chambre où j'étais au début du trip. Je mets mon Ipod sur les enceintes et balance le même album que tout à l'heure.
Je dis à Lili que je vais dessiner, elle saute sur l'occasion et prend également un carnet. On éteint complètement la lumière et je sorts mon crayon.
Ah ouais, non mais en fait c'est pas trop possible de dessiner dans le noir là... Je galère à trouver la lampe de bureau, l'allume et l'oriente vers le mur pour diminuer au maximum la lumière.
Je suis assit devant la table, ma copine sur le lit, j'ai mon carnet dans les mains Mike Oldfield gère le son, on est parti :razz: !
Sauf qu'en regardant la feuille je me demande si j'ai vraiment besoin de tracer des traits dessus. En effet, il y a déjà pleins de formes géométriques, de caractères tribaux toujours semblables à des lutins, de couleurs. Et ça s'intensifie quand je fixe un point pendant longtemps, ouuaa ce papier est terrible en fait !
Je trace un trait sur la feuille, il pulse et émet une sorte de gangrène qui fait changer la couleur des motifs déjà présents, tout devient violet et vert. Je continu, des éclairs commencent à relier les différents traits et se contorsionnent sur le rythme de la musique : c'est merveilleux ! J'avance dans mon dessin, les vibrations tactiles s'intensifient à partir de ma main et envahissent mon corps en un ouragan qui me transperce, ça y est ça repart avec ces mégas sensations cristallines :drool:.
Je dessine en suivant le tempo du morceau, toute la feuille prend peu à peu vie et explose de couleurs. Certains endroits ressortent plus que d'autres avant de s'inverser et c'est très dur de savoir quels trais sont réels ou pas, le dessin bouge, se transforme et semble agité d'un lent souffle interne, des sortes de serpents lumineux suivent les trais déjà tracés avant de « fleurir » lorsqu'ils atteignent les extrémités.
Sauf que je n'en suis pas tellement content, d'un point de vue extérieur ça ressemble à rien... Faudrait quand même arriver à faire une image un minimum esthétique... J'essaie de tourner la feuille... et là c'est la révélation :
C'est la naissance de la vie en fait ce truc ! Le début et la fin de toute chose ! Il suffi de prendre un peu de recul pour tout comprendre, et moi j'ai tout compris ! Le dessin est génial, le monde est génial, la vie est géniale ! Le recul, c'est la solution de toute chose ! Les Humains se font chier et s'engueulent pour des choses futiles, « Eh t'a cassé une assiette ! Eh on sait pas ce que tu va faire l'année prochaine ! Fais pas ça, c'est trop dangereux ! » alors que si ils prenaient un peu (beaucoup) de recul par rapport à eux ils pourraient comprendre la beauté de la vie et le respect que nous lui devons, à elle et à l'univers !
Très content de moi, je me retourne vers le lit pour en parler à ma copine, sauf que quand je la vois c'est « Wouah elle est magnifique :heart:!! » du coup j'oublie ce que je voulais dire. Je me pose sur le lit avec elle, son dessin est trop chelou, une espèce de grosse spirale sans formes précises. On commence à expérimenter de manière plus intéressante ces nouvelles sensations tactiles, je vais pas trop détailler ce passage mais on peut dire qu'on aurait bien aimer être seul dans l'appart à ce moment là.
Je retourne sur mon dessin, un peu choqué par ces caresses presque orgasmiques et qui ne sont pourtant pas descendues plus bas que mes épaules
. Je commence à complexifier à mort l'image, j'essaie de représenter un peu la philosophie du LSD, mais c'est simplement impossible ! Les visuels sur la feuille vont jusqu'à l'infini, il me faudrait des heures pour représenter 10% de ce que je vois... Et en plus mon dessin ressemble beaucoup à celui de mon premier trip, or celui-ci était totalement à l'opposé de celui que je suis en train de vivre ; cet aspect me déboussole un peu (comme si j'en avais besoin ^^).Ma perception de la pièce commence à changer, elle devient une sorte de cocon, une chrysalide qui nous protège du monde extérieur ; c'est pas visuel, juste une impression qui s'impose. Je me sens bien ici, en pleine création et avec mon amour à quelques mètres de moi, je comprend que c'est la première matrice de Groff, mais c'est pas du tout le moment de mourir là, donc je cherche pas à aller plus loin dans le processus. J'alterne des phases de dessin et de câlins avec ma copine pendant un certain moment, toujours avec des visuels de partout, des vibrations tactiles et mon égo qui fait ce qu'il veut.
Tout d'un coup la porte s'ouvre à la volé (je vous dis pas le bordel que ça a mis dans les visuels) : c'est Arthur, il tient son Ipad dans les mains :
- Eh, vous avez pas une photoneuse ?! :smoke:
(moi)- Une photocopieuse ?!
- Non une photoneuse enfin ! C'est pas compliqué, doit bien y en avoir une dans cette maison ! (il fait une pause) Oh vous avez de la musique ?! Et vous dessinez en plus, elle est super mignonne cette chambre ! Mais c'est génial ici en fait !
(Lili)- Eh ouais on a trop la classe nous !
Je sais pas trop pourquoi, mais Lili se barre dans le couloir, elle est parti chercher des trucs à grignoter je crois.
Je me retrouve seul avec mon compagnon, on décide d'ouvrir les volets pour regarder dehors, les arbres sont toujours géniaux mais c'est moins le bazar que tout à l'heure, je sens que je commence doucement à descendre. On se cale sur le lit, devant la fenêtre :
-Ouhaaa ! C'est trop bien dehors en fait ! On avait pas dit qu'on devait sortir non ?
(moi)- Ouais je crois, mais vu le bordel que vous avez foutu avec Patrick et Victor je pense pas que les sitters vont être d'accord...
- Ah merde...
(moi)- Ben sinon on sort sans leur dire ! Ça va à peu près là, on doit pouvoir se gérer je pense !
-Ah oui mais non ! On va se faire légèrement engueuler si on fait ça... Bon remarque on le voit bien le dehors d'ici. Ohoh regarde les arbres ! Non mais regarde les arbres je te dis ! C'est la folie ces trucs ! Ohla... Oh le boulot !
(moi)- T'imagines... L'arbre ça serait vraiment un bouleau ? (gros fou rire)
- Ohlala regarde les voitures là ! Elles ont l'air méchantes !
(moi)- Ouais nan elles ont surtout l'air très connes !
- C'est normal ! Elles ont rien compris à la vie elles !
(moi)- Ou alors c'est juste qu'elles ont pas pris de LSD elles...
-C'est génial, parce que on est d'accord sur rien, et on parle juste pour alimenter le truc.
(moi) – Ben ouais c'est un peu la philosophie ultime en fait...
Ça continu sur le même genre, puis Lili revient et on délire à trois sur la gueule des immeubles en face, les arbres et les rares gens qui passent dans le parc.
Au bout d'un moment j'allume une lampe à coté du lit, la lampe illumine toutes les poussières en suspension dans l'air, et là ça devient purement magique :heart: :
Je me dis que ces poussières pourraient faire des hallus intéressantes (je crois pas si bien dire), du coup je les fixes sans bouger ma vision. Il se passe rien pendant 4-5 secondes, et puis elles se mettent à briller, elles se transforment en boules d'énergie flottantes dans l'air, ils commence à en avoir dans toute la chambre (alors que la lampe n'éclairait qu'une petite partie). Ce sont des étoiles ! J'observe une constellation en fait là ! Oh c'est absolument magnifique :shock: !
Puis des traits commencent à relier les étoiles entres elles, des liens jaunes orangés qui s'agitent légèrement sur le rythme de la musique. Le truc se complexifie encore, les étoiles qui bougent déploient des grand drapés jaunes derrière elles, comme un filet de pèche : la pièce est maintenant envahie d'étoiles trainants ces superbes filets. Mon égo repart en couille et je commence à me perdre dans la vision, je vis à travers ces parfaites connexions entre ces mondes flottants, les détails tendent à l'infini : je commence à percevoir la vie sur ces mondes, des tout petit points lumineux (que j'interprète comme des vaisseaux) font des voyages entre les étoiles et je sens tout le truc devenir vivant
rayer: !Et puis quelqu'un (je sais plus trop qui) passe devant la lampe, ça coupe la lumière pendant juste une ou deux secondes, mais ça suffit pour que l'hallu se casse la gueule et retourne dans les profondeur d'où elle est venue :crybaby:.
Au bout d'une demi heure après l'arrivée d'Arthur, je lui demande ce qu'il se passe dans le reste de l'appart :
-Oh bordel c'est vrai ça ! A la base j'étais venu chercher un truc ici non ?! Une photoneuse !
(Lili)- Mais c'est quuuoooiii ???
-Bon je sais pas moi, c'est une photoneuse quoi... Un truc qui fait des photons !
(moi)- Ah !! Mais c'est une bête lampe en fait...
-Ouais une photoneuse quoi... Parce que Patrick voulait rouler un bedo mais il n'y voyait rien...
Ohla... C'est quoi ce bazar... La maison de Lili doit être clean pour le lendemain, on avait dit pas de weed à l'intérieur... Bon aller on se décide à bouger pour voir ce qu'il se passe...
Apocalypse et fin de trip
On arrive dans le salon, il doit être minuit, un truc comme ça, Patrick et Victor sont étalé sur le matelas et tentent de rouler un joint. Lol ça doit faire 40min qu'ils font ça.
J'engueule les sitters pour les avoir autorisé à rouler dans la maison, ça sent la weed dans le salon... En fait ça sens plein de trucs, mais mon odorat me joue lui aussi des tours... J'ai encore pas mal d'effets visuels et sensitifs, par contre mon égo est bien plus stable, ça fait plaisir de retrouver une base solide !
J'arrive dans la cuisine : WTF !! Il y a des bouts de papiers partout par terre, le sol est collant et il y a des miettes partout... J'apprendrais par la suite que c'est Arthur qui s'est mis à émietter un rouleau de sopalain tout seul dans son coin...
En fait il y a des miettes dans toute la maison, oh sérieux les mecs vous abusez un peu quand même :-(...
Les sitters m'expliquent (tandis que des points violets et noirs se baladent partout sur leur visages et que du sang leur coule des yeux
aranoid:) qu'il ont aussi bougé plein d'objets pour éviter que mes compagnons les casse, apparemment ils se sont mis à balancer des coussins partout dans la maison... Ils me disent aussi qu'Arthur s'est baladé en courant avec une grosse lampe (genre le truc avec l'abajour et tout ) dans tout le salon en criant que la lumière était méchante :thumbsup:.Je vous passe la fin du trip, on est retourné dessiner, Arthur et Victor ont trippé sur nos dessins, j'ai déconné avec Lili sur un dessin qu'elle trouvait génial et qui était en fait une grosse caricature d'un africain en gros plan, on est retourné bugger sur les arbres devant la fenêtre etc... Les effets à ces moments là était encore très visuels mais pas tellement différents du reste du trip.
On (Lili et moi) s'est couché vers 3h du matin, évidement on a pas eu envie de dormir et on a déconné pendant plusieurs heures, comme des gamins dans un lit trop grand, sur le trip, sur nos visuels encore quelque peu présents etc... Résultat : on a pas dormis de la nuit...
Le lendemain a été très rude... Lili et moi on avait encore des effets assez marqué, toujours des sortes de couleurs bizarres sur le dessin, les objets bougent toujours un peu, des impressions étranges etc :?...
Sur le coup on flippe un peu, puis je me rappelle un post sur psychonaut qui disait qu'il était normal d'avoir des effets jusqu'à ce qu'on dorme, à cause de la fatigue du cerveau. HEUREUSEMENT que j'avais lu ce truc la veille du trip (coup de bol ^^) sinon on aurait surement stressé à mort en mode « on est resté perchés ! ».
Ça a été la misère de ranger l'appart, surtout que Victor et Patrick se sont mis à bouffer comme des porcs vers 1h du mat, du coup il y avait encore plus de miettes partout...
J'étais plutôt content mais complètement crevé, Lili s'était tapé un gros trip introspectif et était un peu déprimé (surtout avec ces effets résiduel à la con), Arthur avait un super mal de crane, Patrick était toujours en guerre contre la lumière et Victor était lui aussi crevé.
Nos sitters s'était au final bien marré, même si ça avait été quand même assez hardcore pour eux.
J'ai aussi appris que le schtouille était en fait un bête magnet pour frigo
...Tout le monde s'est barré de chez ma copine vers midi, sauf moi et elle. On était complètement crevé et vraiment mal à cause de ces effets résiduels... On a fait une sieste de 15h à 17h30, ça allait mieux, presque plus d'effets. On s'est couché à 20h et réveillé à 9h, toujours fatigué...
Conclusion
Trois points qui peuvent s'établir facilement :
-Mike Oldfield est un génie !
-Je suis fou amoureux de ma copine :heart:, ça je le savais déjà, ben maintenant je le sais... euu encore plus !
-Ce TR est trop long... Et pourtant il aurait pu l'être deux fois plus, j'exagère pas en disant que toute les 20s il se passait un truc qui aurait mérité d'être noté.
Passons aux choses plus profondes :
Autant j'étais un peu mitigé après mon premier trip à l'acide, autant là je suis définitivement convaincu ! Ce TR respire l'apologie et j'en suis conscient... Sauf que c'est réellement comme ça qu'était le trip : absolument magique, à la foi super récréatif et aussi très très profond.
J'ai compris l'amour et la paix psychédélique tant clamée par les hippies, ce n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais mais ça correspond quand même. Bon ça change pas mon point de vue assez négatif sur la culture hippie et leur concept de la perche quasi permanente...
J'ai aussi eu une pensé extrêmement forte quand je me tapais mes pertes de l'égo au milieu du salon en me demandant si j'existais vraiment : si à ce moment là on mettait n'importe qui à ma place, il ne pourrai pas blâmer les gens de prendre du LSD avec mon approche ! Sur le coup le LSD ne m'a pas paru comme une drogue au sens propagandiste du terme, une drogue (pour 95% des gens) c'est une substance que tu prend pour fuir ta vie, tu réfléchis pas, elle te met dans un état qui te gratifie et n'apporte rien... Or selon cette définition le LSD n'est pas une drogue (bien sur ça en est une selon la définition pharmacologique), et n'importe qui mis à ma place à ce moment aura dit la même chose. Comment reprocher à quelqu'un d'avoir consommer une substance qui lui fait perdre tous ses repères, qui ne le met pas dans un « paradis artificiel » (comme le scande la propagande) mais dans un état en dehors du concept de bien-être/mal-être totalement inconnu pour 97% des gens... Si c'est ça le paradis il faudra revoir la définition alors...
Bien sur j'ai apprécié cet état (au contraire de mon premier trip) mais c'est pas du tout quelque chose d'évident, et j'avais très souvent des visuels gores ou effrayants, surtout ce foutu lutin qui essayait toujours de me faire peur...
Autre chose : 150µg c'est vraiment un bon dosage je trouve, 300µ c'était trop pour une première fois, alors que là j'ai vraiment réussit à faire ce qui me plaisais et qui m'a fait kiffer. J'ai eu des hallus bien plus construites que l'autre fois (les étoiles dans la chambre
) et c'était UN PEU moins le bordel quand même.Par contre je pense que le passage tout seul dans la chambre m'a fait monter bien plus loin que mes compagnons, apparemment personne n'a eu des grosses pertes de l'égo à part moi. Ce phénomène est vraiment fascinant, pas du tout plaisant mais réellement intéressant comme état, en dehors de ce qu'on peut imaginer ou même décrire.
Quand on lit le TR on a l'impression que je ne prend rien au sérieux pendant le trip, or c'est pas vraiment ça... En fait c'est toujours cette histoire de dualité du monde : pendant le trip j'avais l'impression d'être un gosse qui s'amuse comme un fou, mais en même temps j'étais totalement désarçonné par la puissance du truc et aussi profondément possédé par le coté spirituel du trip.
En résumé je sais pas trop ce que je vais tirer de tout ça... J'ai raté la mort, peut être parce que ma vie n'a pas besoin d'être changée en ce moment (je me considère comme vachement heureux), peut être que j'étais pas assez préparé, enfin bon...
J'écris ces lignes une semaine et demi après le trip, et je sais que celui-ci m'a profondément marqué mais je peux pas dire comment. Il faut que je réfléchisse à tout ça, j'ai eu pleins de réflexions profondes mais qui étaient déjà plus ou moins présentes avant le trip, en tout cas rien qui ne contredise ma personnalité (au contraire de ce qu'a vécu ma copine).
J'ai également eu une réflexion qui revenait souvent :
Si le monde entier prenait du LSD et avait le même genre de trip que celui-ci, l'humanité ferait un grand pas en avant ! Sauf que le caractère magique et profond de mon trip vient des mois de documentation sur le sujet, des centaines de pages parcourues, des bouquins lus, du setting qui claque, de ma volonté à me foutre tout seul pour plonger dans la fractale... Et le monde n'est pas près d'avoir la volonté de faire tout cela... Je reprend une citation que j'avais lu sur le fofo : « Avec les psychés tu peux tout construire et tout détruire », le problème est que la société occidentale n'a aucune notion de subtilité et se détruit (pour beaucoup de gens) avec ces substances ; moi j'ai construis quelque chose de magnifique lors de ce trip, je sais pas encore ce que c'est mais je sais que cela se révèlera en temps voulut.
Deux semaines après le trip : en me relisant avec du Oldfield dans les oreilles je devient totalement nostalgique... Pas que j'ai envie de revivre cette expérience, elle ne pourrai être plus belle qu'elle ne l'a été, mais j'ai l'impression de commencer à comprendre ce que le LSD a tenté de m'enseigner :
L'humilité ! Je me rend à présent compte que nous ne somme rien dans cet univers... Que des poussières qui flottent dans une espace immense et sens fin... Cela rejoint mes réflexions sur le recul à prendre... Encore une fois c'est quelque chose que j'ai en moi depuis tout petit, mais là ça ressort de manière spectaculaire, et c'est peut être ce à quoi je pensais en disant que tout le monde devrait vivre ce genre de trip : si le mec mégalo qui gagne 40 000e par mois en bossant dans les hautes sphères d'une entreprise se prendrait lui aussi cette puissance dans la gueule il ferai moins le malin et commencerai peut être à ouvrir les yeux sur ce qui l'entoure.
Cette réflexion semble totalement caricaturale et utopiste, et c'est le cas, mais j'ai réellement du mal à exprimer ce que je ressent en écrivant cela...
La beauté de la vie :heart:...
Edit : le lutin en question, il a l'air mignon comme ça, mais il sait se montrer méchant le bougre :
Mon dessin :
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