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Folie et normalité

Stylo 2.0

Holofractale de l'hypervérité
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11 Mai 2013
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ATTENTION, MASTURBATION INTELLECTUELLE

La normalité

Cette notion est étroitement liée à l'idée de moyenne. Est normal ce qui est ordinaire, usuel, ce qui rassemble tout le monde. C'est normal parce que tout le monde le fait. Ce qui est normal est rassurant, parce que ça protège la société, ça l'enveloppe dans une conformité toute douce. D'où l'expression consacrée quand il s'agit de protester contrequelque chose qui blesse : "Non mais c'est pas normal, ça !"

L'anormalité
C'est ce qui sort de la normalité. Est anormal ce qui ne rentre pas dans les cases de la normalité. L'homme qui porte une jupe est un dangereux anormal, car il ne respecte pas les normes vestimentaires. La folie est anormale parce qu'elle sort de la norme psychologique qu'est la raison.

Et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

MAIS IL Y A UN BUG DANS LA MATRICE

Quand Michel Foucault, le philosophe, écrit la préface de son bouquin "Histoire de la folie à l'âge classique", il cite Pascal : "Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie de n'être pas fou". Foucault et Pascal, voilà des gens qui ont tout compris.

De fait, tout le monde a un grain. Il n'y a personne qui ne soit pas un peu fou, sinon beaucoup. Moi-même j'en tiens une couche, et nombreux ceux sur ce forum qui ont pu constater à quel point des individus apparement ordinaires, apparement équilibrés, apparement bien rangés, peuvent cacher des hobby ou des idées plus ou moins pervers, plus ou moins décalés, plus ou moins dévissés. Crounz a dit : T'as pris trop de drogue quand tu passes du statut de "personne ayant des aspirations évolutives" à "petite chose vicieuse qui s'assume". Et bien moi je dit : c'est à ce moment-là que tu as tout compris.
On est tous dingues ! On a tous un grain ! On a tous ses petits travers ! Et c'est tant mieux, hin hin hin, sinon ce forum n'existerait pas.

Mais alors la norme ?
Et bah, la norme, ce n'est pas ce dont la folie s'écarte, c'est tout le contraire ! LA NORME A ÉTÉ INVENTÉE POUR S'ÉCARTER DE LA FOLIE. (badataaaam coup de tonnerre dans le lointain). La norme, c'est la cicatrice que la société a tissée, pour se prémunir de ce qui la fait flipper : la folie ordinaire. La folie ordinaire, c'est le gosse qui chante spontanément quand on est à table. C'est le fou rire qu'on se tape au lycée parce que le prof a sorti le mot "angiosperme". C'est le papa qui viole tranquilement ses gosses. Voilà, tout ça, on veut s'en protéger en bloc, on invente la norme. La norme nous permet de dire au gosse à table : "on ne chante pas à table". Aux lycéens : "on ne rigole pas en classe". Aux victimes d'inceste : "Mais qu'est-ce que tu racontes ? Bien sûr que non papa n'a pas fait ça". Bref, la norme permet à la société de se protéger de ses propres composants.

Mais alors la folie ?
Ah, laissez un peu tomber le mot folie. Tout le monde est fou, pourquoi se servir du terme ?

Au-delà de la folie, la souffrance
Il y a un philosophe médecin, Georges Canguilhem, qui a dit en substance : "C'est normal d'être malade, le souci c'est de le rester". C'est normal de tomber, le souci est de ne pas se relever. La souffrance d'être en crise fait partie de l'existence, elle offre une meilleure connaissance de soi, elle nous pousse à nous dépasser nous-même, à atteindre un nouvel état d'équilibre avec le monde.
Certaines folies occasionnent plus de souffrance que d'autres. Si c'est votre kif de vous prendre une grosse giclée d'acide et de parler avec les arbres, vraiment, TANT MIEUX. Si vous vous retrouvez persuadé d'être le Christ, pourchassé par le FBI qui a infiltré votre cerveau avec une puce électronique, par contre, ça fait beaucoup de souffrance en perspective.

"Suis-je fou ?"
Plusieurs fois dans ma vie et dans celle des autres psychonautes, pendant un trip ou un période bien chargée en prises de produits, on s'est demandé : "Suis-je fou ?"
Moi-même, je me suis posé la question il y a tout juste deux semaines, pendant un stage en psychiatrie. Après un mois au contact des psychotiques, je me suis retrouvé creux, vide, tremblant comme une feuille, exactement comme si j'étais arrivé à ce point du trip à l'acide où d'un coup, on regarde autour de soi, et le monde a changé, il n'a pas la même saveur, il est étrangement vide de sens. Alors j'ai fait comme dans un trip où je perds pied : j'ai croisé mes jambes et j'ai respiré. La question "Suis-je fou ?" est arrivée, et la réponse avec elle : oui, je suis fou, parce que je suis content de me poser la question, maintenant c'est moi qui décide si je bascule ou non dans une souffrance non contrôlée.
La folie qui perd pied, c'est un manque d'attache à la réalité.
La folie qui s'assume, elle, crée du lien.


Pour aller plus loin :
- Le bouquin de Canguilhem : "Le normal et le pathologique". Chiant à lire (je l'ai pas lu d'ailleurs). Mais j'ai eu un cours de L2 là-dessus, le voilà, tiens : [ATTACHMENT NOT FOUND]
- Le bouquin de Foucault : "Folie et déraison. Histoire de la folie à l'âge classique". Pareil, chiant à lire, je l'ai pas lu non plus. J'ai eu des cours dessus, cependant, tiens, encore un PDF pour vous les enfants (ça vaut ce que ça vaut) : [ATTACHMENT NOT FOUND]
 

Chamhan

Holofractale de l'hypervérité
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11 Juil 2014
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Méfie toi quand même des écossais, perso j'aurais pas osé les prendre à partie de la sorte, tant qu'ils ont du whisky, ça va, tu risque moins :lol:

Bon en même temps tu dis qu'ils sont anormaux, ils sont écossais, dans la catégorie gros taré, j'ai vu braveheart, trainspotting et autres, ils devraient le prendre comme un compliment. edite quand même qu'ils sont plus fous que les anglais, pour être sur ;) quoi qu'à Londres, ya du beau monde dans certains quartiers :lol:

Voilà, c'est mon dernier trollissage 2014.

a l'année prochaine les loco !
 

SHAG

Sale drogué·e
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17 Mar 2014
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L'homme dans sa quête de liberté et du bonheur ne cesse de se rendre esclave notamment de la norme, la norme est rassurante, elle lui permet de fuir la responsabilité de sa propre folie, c'est en effet beaucoup plus simple de suivre les dogmes d'un groupe que d'assumer l'incohérence de la vie, l'incohérence de notre égo.

L'ego, la subjectivité, voilà le problème de la norme, comment créer un modèle d'être humain, utile à la société et donc répondant aux normes d'un groupe, lorsque chacun de ces être sont unique et différent. Une société/un groupe unique composé de personnes uniques avec des subjectivité uniques, des buts, des méthodes et des croyances uniques.

Est-ce la normalité créer pour éloigner de la folie ou la folie créer pour éloigner de la norme? Montre la même chose à 10 personnes, aucunes d'elles ne percevra la même chose car cela fera appelle à ses propre souvenirs/connaissances pour l'analyser. Seulement les moyens d'exprimer cette différence de perceptions est limité, le vocabulaire est limité. Dans la limite de ce vocabulaire 8 personnes communiqueront la même chose pour exprimer 8 choses différentes toutes en accord (dans les mots) et en désaccord (dans les pensée). Reste ces deux individus qui au lieu de communiqué gris comme les autres (pour exprimer 8 nuances de gris différentes), ont communiqué blanc et noir. Ils ne sont pas plus en désaccord avec les 8 autres que ce 8 autres ne le sont entre eux. Mais la manière dont ils communiquent ce désaccord crée un déséquilibre dans le groupe, ils sont donc étiqueté "fou".

Le "fou" n'est donc pas celui qui perçoit différemment, ni celui qui analyse différemment mais celui qui agit différemment. Peu importe ce qui passe dans la tête de l'autre dans que ce qui en sortira, comme comportement ou parole permettra à l'autre d'avoir l'impression de ressentir la même chose, d'être en accord.
Par exemple si la couleur appelée rouge n'est pas perçu de la même couleur par deux personnes peu importe puisque lorsqu'on leur demande la couleur d'un objet tous deux diront qu'il est rouge tout en pensant à deux couleurs différentes.

La vérité est que ni la folie ni la norme n'existe dans les faits. Ou alors tout être serait fou. Mais non si tous sont fous alors la folie devient la norme et la norme la folie, cela serait absurde. La folie existe uniquement en tant que mot exprimant quelque chose de difficilement définissable. Un mot créer pour éloigner de la norme les éléments empêchant l'équilibre du groupe, pour sauvegarder la majorité, celle de la norme.
 

Artisan de Liberté

Elfe Mécanique
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22 Déc 2012
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Tout ça me parle bien...

J'ai déjà poster cette phrase auparavant mais quand on aime on ne compte pas: "Les fous ne savent pas qu'ils le sont."
Je l'interprète en me disant que tant que je sais que je suis fou, alors c'est que ne suis pas encore tout à fait complètement fou!
Je rejoins totalement les idées développée plus haut.

La norme c'est comme un iceberg, 20% au dessus (explicite, conscient) et 80% au-dessous (implicite, inconscient). Du coup tout le monde fait comme si c'était normal bien que ce soit absurde. Après tout, tout dépend de l'importance qu'on accorde aux choses. Je me souviens de cette phrase: "traite avec légèreté ce qui est grave avec gravité ce qui est léger." Ce qui m'a fait réfléchir au conditionnement éducatif qui est le mien. Bien des choses auquel j'accorde spontanément de l'importance ne sont finalement pas si grave. Ces choses sont souvent calquer sur l'humeur de la norme (les critères de beauté, d'intelligence, la mode, la drogue, le sexe, le comportement, etc.) et elles n'ont aucune importance en soi. Ce qui est importance c'est tout ces petites choses du présent qu'on fuit par impatience et par arrogance, faire attention à une lueur, un insecte, un arbre, un paysage, un mot, un clin d’œil, etc, et sentir l'émotion nous envahir. Elles n'existent pas pour la norme mais elles donnent du relief à la vie quand celle-ci se fatigue au gré des obsessions compulsives des contraintes qu'on s'insuffle, que la norme semble nous insuffler. Il est peut être difficile de nager à contre courant mais il est décisif le moment où on comprend qu'on ne suit que les règles que l'on s'impose. Comme tu le dis si bien SHAG, notre action ne reflète pas forcément notre intention. Avant cette idée me gênait car je me voyais capable de manipuler les autres. Cette idée d'influencer mon interlocuteur à son insu me semblait perverse. AU final je m'assume enfin, je suis un pervers narcissique bienveillant. Je prend l'autre tel qu'il est, à l'écoute active de sa folie et quand je crois venir le moment je saisis l'occasion de semer une graine sans attendre rien en retour.
 

Plante Verte

Alpiniste Kundalini
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9 Nov 2014
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La folie qui perd pied, c'est un manque d'attache à la réalité.
La folie qui s'assume, elle, crée du lien.

Yesaye merci pour ce petit article ;)

Peace !
 

Stylo 2.0

Holofractale de l'hypervérité
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Yep, Artisan, si je me souviens bien c'est Maître Eckhart qui disait : "Un caillou est Dieu, mais il ne le sait pas !"
Tout est dans la conscience. Le jour du cours de psycho clinique sur Foucault, j'ai demandé au prof : "Qu'est-ce qu'on fait quand on est fou et qu'on le sait ?" Et il a répondu : "On fait psycho".

Donc, ouais, savoir qu'on est fou, ouais, plus plus.

Merci pour vos réactions les mecs ;-)
 
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18 Juil 2014
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Salut Stylo

A cette heure-ci, je ne suis pas en état de développer un raisonnement.
Juste un mot : "homéostasie", l'équilibre entre le soi et le monde extérieur. Ce qui compte au final, c'est nos diverses "représentations", vous ne croyez pas ?

Edit : servons le propos à l'aide de ce très cher Hubert-Félix

[video=youtube;Mms9Eiy8Mw8]
 

Artisan de Liberté

Elfe Mécanique
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Tout est dans la conscience. Le jour du cours de psycho clinique sur Foucault, j'ai demandé au prof : "Qu'est-ce qu'on fait quand on est fou et qu'on le sait ?" Et il a répondu : "On fait psycho".

Tout à fait d'accord. Le nerf de la guerre c'est la prise de conscience. Depuis tout petit j'ai l'impression de tout comprendre, mais force est de constater qu'en grandissant j'ai pris conscience de bien des aspects que je ne soupçonnais pas auparavant. Je suis donc obligé d'admettre que je ne saurais jamais Tout! C'est étrange comme en général on tient pour définitif ces représentations du monde aussi naïve soit-elle afin d'écarter tant qu'on peut le doute existentiel et métaphysique inhérent à notre manière d'exister ici et maintenant."Je sais que je ne sais pas" de Socrate est une arme redoutable pour construire sa liberté.
J'ai fais psycho également mais la responsabilité vis à vis de l'autre m'apparaissait comme insurmontable. Actuellement je suis en voie de devenir professeur des écoles et au final c'est pareil... Dans le même temps je me suis rendu compte que j'existais plus fort quand je me sentais utile pour ceux qui en ont besoin. Sinon le reste du temps je me renferme sur moi même et j'alimente ma propre folie.

Effectivement BA, il faut trouver l'équilibre et surtout ne jamais le considérer comme acquis...
 

SHAG

Sale drogué·e
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17 Mar 2014
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Je crois que l'on a oublié une notion importante, on a décrit la folie comme opposé à la normalité, alors que l'on aurais du la décrire comme opposé à la rationalité.

Les conclusions restent plus ou moins les mêmes puisqu'encore une fois la folie ou l'irrationalité est à mettre en relation avec la définition de rationalité qui est obligatoirement lié à la culture. Comme on peut le voir dans le meilleur des mondes d'Huxley qui dépeint une société où éprouver des sentiments intimes est irrationnel, où vouloir passer du temps seul est irrationnel.
En fait on ne peut pas être fou seul, un fou ne l'est que par rapport à un autre. Un schizophrène peut être considérer comme fou dans la réalité d'une personne "saine", mais nous sommes les fous dans sa réalité! Dire que Jean est fou, ce serais comme dire qu'il est symétrique, ca ne veut rien dire. Il faudrait dire fou par rapport à Tom et symétrique par rapport à son axe vertical.

Enfin voilà ca me paraissait intéressant à noter.
 

Artisan de Liberté

Elfe Mécanique
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22 Déc 2012
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Je crois que l'on a oublié une notion importante, on a décrit la folie comme opposé à la normalité, alors que l'on aurais du la décrire comme opposé à la rationalité.

On aurait put effectivement et je suis d'accord avec ce que tu développes ensuite.
En somme la folie n'est qu'un concept qui n'existe pas en dehors de ce qui y croit. La rationalité, a mon sens est capable d'alimenter la folie autant que l'irrationnel. Tu prends Hitler, il fut l'un des psychopathe/sociopathe les plus rationnel de l'histoire, il a régit son empire sous le dictat de la science et de la technologie, pourtant on peut aisément s'accorder à dire qu'il avait un pet au casque. En revanche tu prends les Shipibos (en Amazonie) qui vivent encore selon des rites hérités de la culture orale des ancêtre. Vu de la science, ces individus paraissent complètement irrationnel, ils croient en des esprits et leur accorde des pouvoirs. Pourtant est ce que les Shipibos sont fous? Est ce que Hitler était sain d'esprit?
La notion de groupe est décisive pour définir la folie qu'on soit rationnel ou pas, si le plus grand nombre s'accorde à rendre déviant tel ou tel comportement de la minorité (aussi pertinent soit-il) alors cette minorité est stigmatisé et risque fort d'être catégorisé comme folle, déviante, subversive.
Y'a des éléments en psycho sociale qui tendent à démontrer qu'un groupe trouve quasiment systématiquement son équilibre en élisant implicitement des bouc-émissaires. Tu retires le bouc-émissaire en place et rapidement soit le groupe éclate, soit il élit de nouveau un bouc-émissaire. Peut -on lutter contre cela? Je me dis que oui, en cultivant la tolérance et l'ouverture d'esprit, en acceptant la frustration et en mettant son ego de côté. Mais finalement ces conditions ne sont pas premières, elles sont le fruit d'une construction sociale, d'un apprentissage de la vie et finalement elles ne se réalisent fragilement que très rarement.
C'est vrai un fou n'est pas fou s'il vit tout seul. Implicitement l'entourage est souvent directement responsable de sa folie par l'incapacité d'assumer les bizarreries, par honte par rapport au groupe, par une sorte de lâcheté d'être confronté à ce qui est différent, à ce qui fait peur. Souvent l'entourage est rassuré quand un diagnostique est posé et que des médicament sont prescris, car cela prend du sens. Le plus dure à surmonté pour un Homme, c'est l'idée du vide, du néant de l'absurde. En général quand il y a déni de cela, l'existence devient absurde à son tour, c'est là l'ironie du sort.

En résumé, le plus grand nombre s'accorde sur un certain nombre de choses, c'est la normalité. Quand un individu s'écarte de ces préceptes et que le plus grand nombre est menacé par l'incompréhension de ce comportement qui vide le sens, le plus grand nombre opère par rationalisation un tour de passe passe qui consiste à marginalisé l'individu qui devient "fou". Cette opération garantit au groupe de réaffirmer le sens qui le constitue en excluant les individus qui à l'inverse le remette en cause. Ce qui est intéressant c'est qu'il n'y a pas de lien entre la forme et le fond. Le groupe peut adhérer à des idées sensés et rationnel qu'il applique de manière absurde et déconnecté de la réalité environnemental (construire un golf dans le désert,etc.) ou au contraire faire vivre des mythes (qui peuvent paraître naïf) de manière profondément inscrit dans le réel.

Notre esprit est tellement puissant qu'il aliène facilement l'existence de celui qui le possède. C'est ainsi que nous nous croyons les plus fort et les plus intelligents en ne voyant plus que nous sommes les plus inutiles et les plus dangereuses créatures vivant actuellement sur cette planète. On se donne l'impression d'être investit par une mission divine, un dessein grandiose et partout pourtant on imprime à grande échelle le cachet de la folie humaine naturelle, aux prétextes rationnelles.
 

Kanna2

Glandeuse pinéale
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Donc touts le mondes seraient plus ou moins fou et quelque personne n'arriverait pas a vivre avec ?
 

Kanna2

Glandeuse pinéale
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Sa fait plaisir de partager ce genre de pensée, sa me rassure aussi..
 

oceanel

Neurotransmetteur
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salut tout le monde ! je suis tombée par hasard sur la conversation et je pense que la folie correspond en réalité a la liberté d'agir, et de penser, dans notre société. les gens considérés comme "fous" dans le language courant, je parle, comme quand on dit d'un ami "aha il est fou ce mec" ne sont en réalité que les gens qui s'assument et qui n'essayent pas de rentrer dans un moule ou divers codes sociaux donnés et établis par tout ces gens flippés d'être eux memes.

l'originalité et la spontanéité sont pris pour la masse comme de la folie, alors qu'en réalité ces gens (et je pense que bcp d'entre nous sur ce forum en sont) sont bien plus logiques et sages que les autres, vu qu'ils ont compris que rajouter des artifices et de l'ego ne menaient pas a la vérité (sil y en a une) ou au bonheur.

pour donner un exemple, j'avais jamais vraiment réfléchis a la question avant, et je ne me considère vraiment pas comme folle bien au contraire, sans faire mon éloge je me considère plus compréhensive et réfléchie (je dis ça car je constate que j'accepte et je prend les choses de la vie plus facilement que la majorité des gens, et j'associe ça au fait de ma réflexion, et de ma volonté de comprendre) (je precise aussi que je ne me sens pas plus intelligente que la moyenne parce que ça pourrait en avoir l'air), pourtant je sais que les gens, "mon réseau" me voient comme une fille super sympa mais super barrée, et je ne sais pas si j'ai tord ou pas mais je n'arrive que très rarement a me sentir vraiment connectée a qql tellement la "normalité" formalise les gens. ou alors je suis vraiment folle et je n'aime que les fous haha. je rigole la mais c'est presque comme je faisais partie de leur monde sans en être jamais vraiment (pourtant mon apparence est plutôt conformiste/passe partout, justement car je ne veux pas me marginalisé ou me couper des autres, seulement c'est comme si je marchais différemment -et bcp plus simplement a mon avis- qu'eux)

bref pour résumer je pense simplement que nous sommes tous fous (ou normaux ducoup) mais la grande majorité le refoule, car penser par sois meme et surtout l'exprimer est marginalisant et très inhabituel finalement. meme si on est super bien "incérés" dans la société.
 

Hero

Elfe Mécanique
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Bon débat et je vais ajouter mon touche un peu sociologique.

Un aspect du problème qui a été peu abordé, c'est que le principe même de normalité est discriminatoire.

En effet, la normalité sert aussi a lié la société, a créer un esprit de corps. Être normal, c'est être hautement intégré dans la société, s’intégrer dans une continuité et donc d'obtenir les avantages qui vont avec, au prix de la perte de son identité, son soi profond.

La réciproque, je l'ais déjà évoqué, c'est que du coup, tout norme sociale est fondamentalement discriminatoire car aucune norme ne peut faire l’unanimité.

Et la, on voit apparaitre un autre paradoxe. Si les normes sont intrinsèque a toute société humaine et que tout norme est discriminatoire, cela veut il dire que tout société humaine est fondamentalement discriminatoire ?

Vous rendez les copies dans quatres heures.
 

Mr.G

Holofractale de l'hypervérité
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4 Sept 2011
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cela veut il dire que tout société humaine est fondamentalement discriminatoire ?

Il n'y a jamais eu de paix sur Terre depuis que les Hommes la peuple.
 

Hero

Elfe Mécanique
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Ça doit être la première fois que je fais l'unanimité (oui, unanimité = 3 personnes) avec mes élucubrations sociologique :D
 

Kanna2

Glandeuse pinéale
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Mais du coup qu'est ce qu'être prédisposer a devenir fou suivant notre arbre généalogique?
 
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