Quoi de neuf ?

Bienvenue sur Psychonaut.fr !

En vous enregistrant, vous pourrez discuter de psychotropes, écrire vos meilleurs trip-reports et mieux connaitre la communauté

Je m'inscris!

Du bad trip à l'acide, de l'Ozora, de l'état de transe.

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
2 Juil 2008
Messages
3 970
J'ai vécu une expérience très difficile cette année à Ozora. Je n'ai pas réussi à atteindre l'état de transe. Je l'ai vu, effleuré du bout de mon esprit -je l'avais déjà expérimenté l'an dernier- mais quelque chose a bloqué. Ca a été très dur, mais je ne vais pas me lancer dans un récit de mon expérience -enfin si mais moyen. En fait, vivre ceci, en plus de comprendre plein de choses par rapport à moi-même, m'a permis de comprendre comment fonctionne un type de bad que je pense récurrent au LSD. Vraiment le comprendre, enfin je crois, peut-être que tout ceci n'est que pur ressenti personnel, mais je crois avoir touché un truc assez général. Vous viendrez me dire quoi. J'vais essayer de faire des rapprochements entre « ma théorie » et mon trip et d'autres trips, du mieux que je peux. Ca mériterait un véritable travail terminologique au final, mais je ne sais pas si j'aurais la foi.

Alors...


Le LSD est diablement euphorisant dans les premiers ressentis. Une sensation de légèreté, de joie, d'empathie, qui prend tout le corps et le pousse à faire des choses, qui prend le visage et bientôt, le sourire bloqué ou le fou rire. Une fois cette montée passée, je pense qu'on arrive à deux possibilités, soit on continue sur le rire et cela peut durer tout le trip, soit d'autres choses plus constructives ou distractives viennent capter notre attention.


A Ozora, j'me suis laissé complètement emporté par l'euphorie, en même temps, le lieux était de mise, et j'me suis mis à enchaîner les cartons, me disant que s'il y avait bien un endroit où j'me sentais en sécurité pour faire ça, c'était ici. Erreur.


Une fois l'euphorie du début passée donc, on se retrouve un peu face à l'étrange, ben ouais, ça pousse et ça commence à se déformer salement et les pensées fusent.
J'vais rajouter là un élément, le son. Forcément, en teuf, en festoch, le son devient généralement la source principale d'attention, on se met à danser... Et là intervient le rôle majeur de l'entourage.


Digression : à mon avis, les types qui prennent de la drogue sont des gens qui se cherchent pas mal, sont pas forcément les types les plus confiants du monde dans la vie de tous les jours. Enfin, j'parle des « noobs » comme moi, pas des types qui chevauchent la vague et tirent les ficelles comme des magiciens déchaînés. Mais ces types là ont plus de raisons de se taper de bad si ?


Ainsi, devant le son, alors que tout monte et que tout devient plus étrange, on crée son espace par rapport aux autres, on délimite son emplacement, on se positionne. On s'affirme, dans la danse, on est soi. On rentre en transe, en communion parfaite. Ou alors, on peine à trouver sa place. Il peut y avoir plein de raisons pour ça, en festoch généraliste ça peut vite être très chiant parce que les gens ne se laissent pas la place de danser, se bousculent. En teuf on peut également être confronté à des visions de gens qui nous font peur dans notre inconscient, une sensation malsaine qui grimpe petit à petit...


Mais à Ozora, en pleine journée, c'est impossible. J'vous explique. Les premiers jours là-bas prennent une allure presque rituelle, tout apparait très calé et il y a des moments précis pour se défoncer la gueule et rentrer en une transe qui ne disparaîtra pas du reste du festoch. Ca peut paraître bête dit comme ça mais c'est vraiment ça. Et, lors de ces premiers jours, on se retrouve devant le son face à tous ces gens, perchés au LSD principalement, qui justement, sont ces gros warriors dont je parlais plus haut. Ils ont atteint cet état de transe eux, ils savent certainement l'atteindre sans peiner d'ailleurs. Ils puent l'amour pur et sincère.


C'est là qu'un lieu comme Ozora prend toute son importance, que le panneau à l'entrée qui signale « Welcome to Paradise » prend toute sa signification. Tout est Amour. Ainsi, le bad, s'il arrive, n'est pas provoqué par un élément extérieur malsain, mais par la difficulté que le soi peut avoir à se livrer totalement à cet état d'amour et de transe, à lâcher totalement prise.


Alors, face à ces autres qui irradient le dancefloor, on commence à se sentir tout petit, à ne plus savoir trop comment danser... Et là, le corps commence à bouger tout seul. Vu qu'il ne trouve pas sa place au milieu des gens directement autour de lui, il commence à essayer de trouver un nouvel endroit où danser, mais se retrouve vite dans la même situation. On se retrouve à empiéter l'espace d'autres personnes, on sent le malaise, je ne suis pas à ma place et rebouge, éjecté. Trop de précipitations. Trop d'élan à suivre les lignes tracées. On se retrouve à suivre des gens dans la foule sans s'en rendre compte, sans le vouloir, mais rien n'y fait, on se retrouve à le faire. Car les lignes sont tracées. Au milieu de cette folie lysergique se créent des cercles de mouvements bien définis, les corps qui réagissent tous de la même manière à la basse, remous perpétuel. Tout qui s'aligne parfaitement, forcément, c'est la même musique qui vient frapper tous nos cerveaux et engrange un mouvement bien défini. La même réaction au même instant. La synchro parfait. La grande machination.


Oui la grande machination. Comment tout pourrait-il être si parfait, c'est impossible, tout ça n'est qu'une grande conspiration, il y a quelque chose derrière, quelque chose de plus grand, quand la musique vient tout orchestrer et que plus personne n'est maître de son corps, il y a cette alchimie qui se crée, cette force qui se dégage, et on finit par voir l'algorithme à l’œuvre derrière tout ça -pourquoi, par qui ? Si vous voulez mon avis, il y a quelque chose d'extraterrestre là dessous :mrgreen: . La grande machination, et tout le monde qui rentre dans le jeu.



Sauf moi à cet instant. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce que j'ai en moi qui fait que je n'arrive à rentrer dans cet état de transe ?



Et là, la boucle recommence. Le corps se retrouve généralement à la même place qu'il occupait au début de l'inconfort montant, et le schéma se répète, alors que le questionnement persiste. La boucle s'accélère, tant physique que mentale. Le corps reprend le même trajet sans même y faire attention, se retrouve de nouveau aspiré dans les lignes tracées par les autres avant de devoir les quitter -ben oui, ça ne se fait pas...- et bientôt il finit par ne plus se poser plus à aucun endroit, errant entre ces gens bien enracinés. La réflexion intérieure s'intensifie au rythme de la course. Ou l'inverse. Les deux.



Puis arrive le moment où ça explose, le moment où le tourbillon se referme sur soi.

L'an dernier, à cet instant, ça avait été la libération, j'étais rentré dans cet état de transe. Welcome to Paradise. Je n'aurais rien eu besoin de reprendre pour rester dans cet état, j'étais dans le truc, une partie intégrante et intégrée à cet univers, en phase absolue avec mon environnement. Le surf sur la vague.



Là ça l'a pas fait. J'ai pas réussi à mettre la main sur ce qui allait pas réellement et je me suis littéralement fait expulsé du dancefloor par toutes ces énergies d'amour vibrantes, parce que j'étais pas à ma place, parce que j'arrivais pas à trouver le moyen en moi de l'être. Ca a été très dur, s'en est suivie une impossibilité de communication, la boucle qui revient frapper à chaque essai d'amélioration, bref. J'ai mis du temps à m'en remettre, mais ça m'a vraiment poussé à changer.



Car voilà, je sais ce que je cherche quand je prends de la drogue, je cherche cet état d'union avec le tout qui m'entoure, et je sais que cet état existe. Et ainsi, je sais qu'il m'est possible de l'atteindre, avec ou sans drogue. Ca va demander beaucoup de travail, mais ça vaut la peine. Car justement, ce genre d’événements me montrent que tout n'est pas acquis et que certaines choses nécessitent un travail plus profond et réfléchi qu'une surcharge de buvards. Bref.



En tout cas je crois que j'ai cerné un schéma certain, la montée euphorique qui laisse place au soi seul face aux autres, confrontation, repli sur soi, le corps qui boucle de la même manière que la pensée, ce qui ne fait qu'amplifier la paranoïa vu qu'on croise toujours les mêmes personnes, l'idée de la machination qui se monte, tout qui s'accélère jusqu'à l'éloignement au calme -la fuite- ou l'explosion, la boucle qui se termine, et se délie ou non.



L'importance d'un endroit comme Ozora là-dedans, c'est ces putains de hippies. Sérieusement. Ca transpire tellement de bonnes intentions et d'amour qu'on est obligé de s'interroger sur sa façon d'être au quotidien. C'est tellement différent que tout ce qu'on peut vivre ici que c'en est plus que déroutant, vraiment, ça met mal à l'aise. Et soit on arrive (oupa du coup) à rentrer dans le truc, ou alors on regarde ça d'un œil circonspect -y'a un truc louche derrière, putains de hippies.


Mais si la remise en question commence à se faire, d'un endroit comme ça, il ne peut en sortir que du bon (un peu trop même parfois, on en a croisé un qui, tellement il était rentré dans le truc, était prêt à plaquer toute sa vie d'un coup pour continuer à vivre ce doux rêve... mais sans projet derrière ! Une pensée pour lui, en espérant qu'il aille bien)





Bref. Je pense que j'avais besoin d'en parler un peu. Puis ouais, je suis vraiment content de continuer à cerner les effets de ce cher Alcide, toujours aussi agréable et surprenant quand on parvient à en extraire des schémas aux mécanismes d'actions presque déjà écrits, qui semblent si évidents ; et bien content que ce dernier me montre les chemins pour évoluer..

La magie de l'univers...


Bien à vous ;)



ubik/
 

Axïōm

Alpiniste Kundalini
Inscrit
2 Avr 2013
Messages
546
Bien ton recit, c'est tres frustrant ces bloquages

En fait j'y avais pas repensé et ton tr m'as permit de le faire, c'est vraiment l'etat dans lequelle j'etait souvent en teuf (que j'apprecie plus trop) ou en soirée trance ou autres
Maintenant ca a changé, je peux me lacher dans le son a fond, et s'en besoin de prod, t'en a vraiment pas besoin pour rentrer en trance

La trance ca me met dans un etat vraiment particulier, beaucoup de deter et de confiance qui surgisse et ravale tout sur leur passage, apres j'amplifie avec des pensees positives ( avec amour universel toussa, dissolution dans l'environnement) et puis je part...je par... ... .......

Tu peux grave taffer ca tout seul chez toi, ca sera plus facile en plus, sans stimuli exterieur et je te conseille les sons a ovnimoon (album trancemutation of the mind, magnetic portal) la trance qui me fait le plus d'effet

Et j'ai pas encore pu faire de festoch tu donne envie, malgre tout, donc le hadra bientot ^^

Sinon ta description du schema lsd je rattache toujour (trop des fois, mais elles sont souvent la) aux matrices perinatales
 

Dimitrip

Alpiniste Kundalini
Inscrit
29 Mar 2013
Messages
550
J'ai déjà été confronté à ce genre de raisonnements lors de mes premières soirées Trance. J'ai l'impression que tu te places un cran en dessous de ces gens là (les warriors comme tu les appelles ^^) et je pense que c'est tout à fait normal qu'en ayant adopté cet état d'esprit là tu ne sois pas à ton aise, le lsd a surement du augmenter cette sensation là et les boucles ont pris le dessus. Ces gens ne sont ni au dessus ou en dessous de toi, et c'est dommage que ton esprit est agit comme ça dans un festival Trance où justement toutes les personnes ayant des intentions bienveillantes sont la bienvenue!

Pouvoir taper du pied tranquillement ça demande une sacré préparation mentale quand même :weed:

Je te souhaites un bon rétablissement, ne place pas les autres personnes sur un piédestal, il y a absolument aucune raison de le faire!
 

P@mPriL

Banni
Inscrit
14 Juil 2014
Messages
134
Iop.

Je ne sais pas si j'ai tout compris, j'ai lu deux fois ton texte et quelque chose, m'échappe. Peut être simplement que nous ne vivons pas les mêmes choses, mais j'ai l'impression que tu veux trop aller vers quelque chose de prècis.

L'acide me parait imprévisible et très interieur, si j'ai bien compris ton texte tu voulais diriger et tu t'es beaucoup comparé aux autres.

Je me demande si le fait de bien connaitre l'acide, n'est pas un peu contre productif en terme de transe ou d'introspection, on a justement tendance à ne plus le laisser faire. Et dans ce cas là, les wariors comme tu le dis sont peut être plus novice que tu ne le pense.

Quelque soit le produit, certains effets, a force de proder s'en vont définitivement et ne seront plus atteignables et les redrops ne peuvent amener que la surdose désagréable.

Aurrais tu simplement pu dépasser le stade magique?
 

strike

Banni
Inscrit
21 Déc 2013
Messages
118
Salut :) j'espère avant tout que tu t'en remets mais je n'en doute pas (ou peu) pour toi


Mais en fait, t'as pas écouté la musique, si ?


:p


on crée son espace par rapport aux autres, on délimite son emplacement, on se positionne. On s'affirme, dans la danse, on est soi.


Desmond Morris écrit :


- Les cris hystériques d'une fan lors d'un concert de rock ne sont pas destinés à l'idole (elle ne crierait pas si elle se trouvait seule à seule avec lui) mais aux autres filles du public. (p. 148)


Désolé, au final je suis parti de ton TR pour finir dans une digression :mrgreen: mais ton témoignage m'a fait penser à ce passage d'un de ses bouquins ( Le Singe Nu ).
En te lisant je me disais "ah ouais mais si il écoute pas la musique il peut pas danser / trancer". Puis je me suis souvenu de ce passage et je me suis dit " ah mais en fait la musique est secondaire, c'est avant tout le être ensemble qui compte"


Mais quand même, la musique ! T'aurais pu l'écouter :p

( je n'ai jamais eu de bonne expérience à l'acide en teuf / soirée / festoche alors je ne saurais pas trop quoi te dire, si ce n'est que ton schéma de bad est plutôt logique et montre bien la spirale infernale... Après, je ne pense pas que ce schéma soit applicable à toutes les situations mais disons que c'est "the easy way to bad trip" )






Et soit on arrive (oupa du coup) à rentrer dans le truc, ou alors on regarde ça d'un œil circonspect -y'a un truc louche derrière, putains de hippies.


C'est facile d'être gentil 5 jours dans l'année et de se faire pousser des dreads les 360 autres jours :smoke:
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
2 Juil 2008
Messages
3 970
Héhé cool, des réactions.

Bon alors déjà j'tenais à dire que ce genre de situation ne m'était pas arrivé depuis un petit bout de temps, d'habitude, en teuf, l'acide, c'est juste l'éclate. L'éclate, plus une partie d'introspection, non cherchée, et qui dure en général quelques minutes à peine, des évidences sur ma situation qui surgissent toutes formulées "ceci est un fait".


P@mpril ne t'inquiètes pas, le côté magique est toujours là, de toute façon le LSD c'est ça, tout est sublime tout est drôle, tout est dérisoire et tout est à sa place. Par contre tu pointes le bon truc, y'avait carrément surdose. Je n'en attendais rien de ce trip, vraiment, j'avais bien attendu dans le festival avant de me percher la gueule, là l'aprem était parfaite. Je ne cherchais pas à atteindre l'état de transe mais tout autour y poussait mon corps et mon esprit.

C'était un peu : "regarde cet amour, cette joie, qu'est-ce qui t’empêches d'y accéder?- puisque apparemment tu n'y es pas."
Ca s'est imposé comme une évidence en fait.
Et le truc c'est que j'ai vu la réponse, j'ai vu ce qui m’empêchait concrètement d'y accéder, quelque chose que j'ai en moi depuis très longtemps, mais je n'ai pas vu comment cette chose était venue à moi, et je n'ai pas eu de déclic de déverrouillage.

Parce que d'habitude ouais, z'inquiétez pas, même sans rien j'arrive à ressentir la puissance du son et à rentrer dedans pleinement.
Et là aussi, je l'ai écouté le son, mais le remous des basses arrivait à mes oreilles démultiplié d'environ une dizaine de fois (j'ai fait le décompte plus tard avec les voix des gens), c'était juste intenable. Ca formait une vibration grouillante emplie de chaleur, un set tip top, probablement un des meilleurs du festoch même, mais non ça l'a pas fait. J'ai fait le con, j'me suis cru invincible, j'ai enchainé les cartons et ça m'a remis à ma place comme il se doit.

Aurrais tu simplement pu dépasser le stade magique?
Le stade magique, et ensuite, le stade des pensées qui courent et se marchent dessus.. ;) La surdose la surdose... Mais du coup c'est également là où la remise en question est la plus claire -et brutale.
On va dire qu'après avoir gratté pas mal en surface et poli mon être, après m'avoir mis en face de toutes mes petites conneries dans la vie de tous les jours, là ce cher Alcide m'a foutu en face d'un truc en moi qui dépasse mes souvenirs/ma compréhension. Un truc qui fait que je suis ce que je suis mais que tant que je l'aurais, je ne pourrai jamais être pleinement heureux.

Mais ouais ça m'a foutu une baffe, j'étais vraiment incapable de parler le reste de la journée. Mais le lendemain, j'me suis pris en main. J'me suis justement dit qu'il fallait que je change. Que oui, l'acide a certainement un caractère "réparateur", mais qu'il y a des choses qui nécessitent probablement plus de travail. Là j'ai compris, la méditation, bien manger, faire du sport... Ca m'est apparu comme une évidence.
J'ai mis le doigt sur quelque chose sans pouvoir le déverrouiller, mais il existe de nombreuses clés qui, avec le temps, s’inséreront petit à petit.

C'est facile d'être gentil 5 jours dans l'année et de se faire pousser des dreads les 360 autres jours :smoke:
Ouais mais à Ozora les gens sont légèrement différents quand même. Pas mal (surtout cette année vu que y'avait moins de monde dû au Boom) ont vraiment une activité qui leur permet de faire ça toute l'année justement. Ils tournent de festochs en festochs, et font du son, du jonglage, des bijoux, de la bouffe... J'ai par exemple rencontré des familles entières, du grand père au mioche, qui vivent la moitié de l'année en Inde à confectionner leurs produits et le reste à faire la tournée des festochs, marchés, évènements... Des gens qui sont vraiment rentrés dans le délire et se donnent les moyens d'en devenir partie intégrante. Un délire à première vue, mais lorsqu'on y est, on se rend juste compte que c'est possible, alors que ça va à l'encontre de beaucoup de schémas proposés par notre société actuelle.

C'est là aussi que la transition n'est pas évidente, se retrouver dans un endroit pareil nécessite d'oublier toutes ses mauvaises habitudes (qui en temps normal n'apparaissent même pas telles quelles) pour essayer de venir se placer sur un nouveau système de pensée, d'interactions même.
Ainsi tous ces "faux hippies" se retrouvent eux aussi face à leurs contradictions.
Rien besoin de prendre, juste l'endroit, ce qu'il se veut être et la volonté que les gens y mettent suffisent à aplatir l'égo..


Merci la sauvegarde automatique :drool:
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
Inscrit
2 Juil 2008
Messages
3 970
I know that you know we know :) (ou "I know you know we know" ou "I know you know that we know" ?? ?)

Ouais et le pire c'est que quand on cherche ce calme (donc la fuite), y'a souvent un élément qui nous empêche de l'avoir. Genre là un couple qui s'engueulait à notre camp, j'allais pas m'foutre dans la tente et vivre ça par dessus.. "Tu repars déjà? Qu'est-ce que t'étais venu chercher?" "J'en sais rien, du calme..." Du coup demi-tour et hop me revoila devant la scène sans prévenir, le trajet qui se compacte et disparait d'un coup, et le retour de la boucle...

C'était pas Groff justement qui disait que quand un type bloquait sur quelque chose sous trip, le mieux c'était de lui doubler la dose pour que justement il aille au dessus de ça, jusqu'à l'explosion ?

En tout cas voici le set qui passait ;)

(putaing à Ozora ils ont un an d'avance sur nous hé x) ! ceci explique..)

Dans mes souvenirs c'est vraiment un des meilleurs que j'ai entendu sur la Main, même s'il m'a foutu mal, justement même, c'était à la fois tellement mathématique, orchestré, tellement sensuel, tellement voltigeant ; un remous tel (ça mfait chier j'arrive pas à mettre la main sur le mot que je cherche, "qui fait des va et viens perpétuels" en gros -comme la mer!) m'a autant bloqué que fasciné, elle ne jouait pas au hasard la ptite, c'était vraiment puissant! Trop pour moi quoi... vraiment étrange hein!
Bref du coup j'l'ai pas encore réécouté donc je saurais dire si j'en dis toujours la même, mais en tout cas, fallait voir ça de visu..

Et la Main Stage vu de haut qui se transforme en une cellule grouillante alors que tous les protagonistes sont parfaitement calés sur leur Ligne, et viennent alimenter l'organisme jusqu'à le devenir, jusqu'à ce que tout s'imbrique et que la Vie se révèle et se mettent à briller, à briller, d'une lumière si forte qu'elle jaillit au dessus du ciel, loin loin de ma perception. Un faisceau pointé vers l'espace, un signal, un message (les extraterrestres!!). Tous ne sont plus qu'Une seule cellule, qu'on croyait morte, qu'on croyait terni mais non -il faut juste le bon alignement pour que l'ensemble rayonne de milles feux...
 
D

Deleted-1

Invité
Ubik012 a dit:
C'était pas Groff justement qui disait que quand un type bloquait sur quelque chose sous trip, le mieux c'était de lui doubler la dose pour que justement il aille au dessus de ça, jusqu'à l'explosion ?

Franchement, c'est la meilleure solution pour se sortir d'un bad que j'ai jamais entendu :D
 

TortueCitrouille

Glandeuse pinéale
Inscrit
4 Nov 2014
Messages
236
Salut Ubik!
Cette impossibilité de communication dont tu parles te dérangeais-elle tant que ca? La dernière fois que j'ai pris de l'acide, impossible de m'exprimer car une phrase qui n'avait rien à voir avec la précédente me venait en tete. Je disais quelque chose à mon pote sous 2C-B et il me répondait "Pourquoi tu penses ca?" . J'étais incapable de me justifier et au début j'ai trouvé ca frustrant de pas savoir ou mon inconscient allait piocher ces idées mais je m'y suis fait rapidement. C'est comme si c'était un puzzle et que j'allais chercher des pièces au fond de ma tête pour construire mes phrases. J'étais perdu dans cette ivresse psychédélique en désinhibition totale!
Je m'adresse aussi aux autres qui ont déjà trippés au LSD, vous arriviez à vous bien vous exprimer ou pas?
 
Haut