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Comprendre les psychédéliques

dutchturkey

Neurotransmetteur
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27 Juil 2016
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Bonjour, bonsoir
Mes excuses si tout cela est décousu mais cela fait un moment que ce sujet me trotte en tête et j'ai pensé que vous seriez les plus aptes à comprendre ou au moins cerné ce que je veux dire.

Comme chacune des personnes sur ce forum (ou presque) j'ai déjà fait l'expérience de quelques drogues psychédéliques. Je ne suis qu'un débutant dans la matière, mes expériences n'étant pas tout le temps fructueuses et même parfois catastrophiques. Ceci dit, je compte continuer jusqu'à trouver LE moment qui sera significatif pour moi et qui me fera arrêter ces substances. En effet, je pense qu'inconsciemment je cherche ce moment plus que tout et c'est probablement la raison pour laquelle je fais usage des psychédéliques. Une sorte de combat du mal par le mal (?)

Là où le problème se pose, c'est avec mes amis. J'ai toujours pensé que les psychédéliques pouvaient permettre une thérapie de groupe aidant à affronter certains démons ou rendre certains choix plus faciles à faire. Et j'ai pu constater que c'était faisable lors d'un trip plus que personnel et intime avec un de ces amis justement. Maintenant, j'ai une approche très rationnelle des drogues. Je sais pourquoi j'en prends, je sais dans quoi je m'engage, je me prépare pour mon voyage et si je peux le partager c'est encore mieux surtout avec ces personnes. Mais c'est pendant que je profite le plus du voyage que je me rends compte que j'ai l'impression d'être le seul parmi ce groupe d'amis, cette petite famille, à savoir ce que je fais et ce que ça implique.

J'ai vécu par deux fois une expérience très désagréable de voir un ami faire un bad trip intense, laissant des images très nettes et effrayantes dans mes souvenirs. Et c'est lors de ce dernier incident que j'ai pris conscience de la chose. J'ai formulé ça très simplement : Pourquoi vous ne pouvez pas tripper comme moi ?
Je ne pense pas avoir quelque chose de plus que ces personnes, j'ai quasiment toujours eu des expériences bénéfiques avec les psychédéliques bien qu'elles ne soient pas forcément agréables à vivre. Alors comment se fait-il que ces personnes avec qui je partage tant de choses n'ont pas une approche rien que légèrement similaire à la mienne, des drogues.

Je sais bien que chaque individu est différent et donc sa manière de tripper l'est aussi. Je le vois à chaque fois que je croise des gens en soirée sous l'emprise d'une drogue. Ceci dit, en me comparant avec mes partenaires de trip habituels j'ai l'impression de faire preuve d'une sagesse qu'eux n'ont pas. Il est difficile d'en parler tout en essayant de faire preuve d'humilité, ne m'en tenez pas rigueur si je viens à être hautain ce n'est pas le but recherché. Je me suis toujours informé sur les drogues que ce soit scientifiquement, psychologiquement ou spirituellement parlant, prenant exemple sur des personnes qui ont plus d'expérience que moi afin de pouvoir éviter un maximum de risques.

Et c'est là toute la différence avec mes amis (ils se reconnaîtront s'ils lisent ce topic). L'un se renseignant uniquement scientifiquement et en termes d'effets sur ladite substance et l'autre ne s'informant que sur ce qu'il l'intéresse, et dans les deux cas, ils ne portent pas ou peu d'intérêt aux autres aspects de la drogue et d'une vie comportant l'usage de psychédéliques. Vous en conviendrez, je l'espère, c'est à mon sens du gâchis car cela a provoqué à deux reprises un accident douloureux (seulement physique heureusement) chez l'un et un déni total quant à ces outils de la psyché pourtant si vastes et intéressants chez l'autre. J'essaye de leur expliquer la plupart du temps que le lâcher prise est la clé, la seule chose qui nous permet d'éviter un moment désagréable est de s'abandonner à la molécule selon moi. On l'a ingérée, snifée, pluggée pour une bonne raison alors tâchons d'en profiter. J'ai l'impression d'avoir compris une chose qui leur échappe totalement.

Toutefois c'est dans ces mots qu'un doute me vient. Est-ce bien ça les psychédéliques ? Moi même je reste presque totalement persuadé que l'on fait ceci pour sonder, explorer et découvrir des nouvelles facettes de ce que l'on est et de ce que les autres sont. C'est ma définition du psychédélisme et en cela je pense avoir saisi le sens et l'importance de ce que je fais pour mon présent et mon avenir. Mais, et si j'avais tout faux ? Et si ce n'était qu'un voile que je me mettais devant les yeux pour me conforter dans l'idée que ce que je fais à un sens justement ?

J'aimerais avoir votre avis sur le sujet, pour pouvoir me rendre compte et faire le point sur tout ceci. Je veux continuer car j'ai le sentiment que cela apporte du changement dans ma vie, je ne me suis jamais senti aussi bien que depuis les 8 derniers mois (date à laquelle j'ai commencé les psychédéliques). Mais j'ai l'impression que mon enthousiasme vis à vis de tout cela ne fait qu'attiser la curiosité de mes amis qui, eux, ne sont pas forcément prêts pour de telles choses ?



Merci d'avoir lu.
J'attends vos retours !
 

Droopy

Neurotransmetteur
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18 Fev 2017
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Moi non plus je n'ai jamais fait de bad trip, même après 10 années de consommation de psyché

Je me souviens que lors de ma troisième expérience j'avais initié 3 amis. On avait récupéré 5g d'hawaiens qu'on s'était partagé en 1g par personne, laissant le dernier g qui restait de côté. Sauf que mes 3 potes ont tellement mal vécu le délire, que peu de temps avant d'êtres redescendu totalement, ils ont jeter le dernier g dans les toilettes avant de tirer la chasse, pensant ainsi conjurer les effets des champi qui leur paraissait interminables. Se promettant une fois revenu à leur état normal, que plus jamais ils ne réessayeraient

Le truc c'est que j'avais moi aussi durant ce même trip, traversé des grosses phases de turbulences particulièrement pénibles. Ce n'était pas l'apparition de pensées négatives pendant le trip qui nous differenciaient, c'était notre tolérance à leur égard

Reste que je ne m'explique pour quelle raison les pensées négatives n'engendrent pas chez moi de bad trip.

Peut être que mon estime de moi est tellement basse, que j'accepte sans broncher les gifles que peuvent distribuer les psyché

Peut-être aussi que les pensées négatives font tellement parti de mon quotidien, que les mauvais trips ne me changent pas de d'habitude

Ou alors les 2, ou sinon aucune. Tout ça c'est de la spéculation
 

amicale_du_pc

Holofractale de l'hypervérité
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3 Fev 2015
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tout ça dépend vraiment de l'un à l'autre... quand ça piquait comme un cactus à cause des nerfs malades je n'osais plus bouger puis aussi les ulcères j'osais plus m'énerver... c'était très énervant d'ailleurs. Avec la paranoïa mon compte était bon. Avec les baisses de tension j'allais au boulevard des Allongés et l'ambulance n'a plus eu qu'à me ramasser. Mais bon j'avais déjà 5 années de vie phasée en high/down au compteur... et d'autres prods aussi, mais c'est le LSD qui a conclu le tout. Pourtant j'ai aussi eu des trips que je considère vraiment comme une certaine compensation... C'est une chose que je suis content d'avoir fait/vu quand même... J'aurais dû m'y engager avec plus de prévenance je crois. J'ai fait ça comme ça vient et la mort était devenue chose banale. Malheureusement les soft trips c'est comme un quota en nombre...

Si d'autres ont tout bon tant mieux pour eux. Moi c'est disons comme un half and half sur la totalité.

et voila il n'y a plus qu'à essayer les trips pour voir de quelle catégorie d'homme / trippeur on est.
 

Budshrooms

Elfe Mécanique
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4 Oct 2013
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Coucou Dutch et les autres ! Me reconnaissant dans ton texte je vais glisser un petit mot aussi !

Hmmm pour faire ma bio de manière concise cela fait 4ans que j'ai commencé à consommer ce que l'on peut trouver en teuf. D'abord très renseigné avant de tester pour la première fois une drogue. Je m'y préparais comme si j'allais passer un examen et encore je ne crois pas m’être autant investis dans mes cours que dans la préparation de mes set & setting. A l'aide de petites phrases mantra et d'effets placebo que je prenais soin d'appliquer lorsque le trip commençait à prendre une tournure qui me semblait "mauvaise", pouf !! On retourne dans sa perche toute mignonne toute cool ! Par exemple je m’efforçais de me souvenir que j'étais drogué, que d'en le pire des cas mon corps vas assimiler la substance et dans quelques heures ça s’arrêtera tout seul. Le simple fait de me dire que ça va plus ou moins bientôt se terminer portait mon attention sur autre chose que ce qui commençais à me déranger précédemment.

C'est devenu un reflex, du coup tel un humain j'ai pris la confiance puisque je ne badais plus, mes consommations sont devenues plus fréquentes, moins rdr, mais étant peureux de nature ma curiosité s’arrêtait là ou mon instinct de survie commençait. Une chance je pense. Je consommais excessivement de manière purement récréative, délaissant le côté introspectif.
Je compte 1 trip ayant mal tourné, m'ayant mis la claque pédagogique qu'il me fallait pour calm down les prod ,et peut être 3-4 autres trips ou mes pensées négatives ont durées maximum 2h (parano, manque d'estime de soi, peur d'être trop fou, trop marginal, à jamais incompris bref topo plus ou moins habituel des bons coups de déprimes que certains connaissent).

Je reprends donc ce qui à été dit plus haut,je pense que nous avons tous une perception différente de la "réalité" ,de par nos expériences parcourues, nos "contextes de vie" si je peux appeler ça comme ça, chacun doit avoir sa ou ses raisons de prendre des psychédéliques. Et puis en vrai il y à trop de facteurs qui rentrent en jeu ! Que ce soit la raison de la consommation, l'intention qu'on y met, ce que l'on fait du trip, ce qu'on en tire, le S&S etc... ça fais une multitudes d’influences différentes sur chacun de nous!

Je me suis penché du côté de l'introspection ,pour "me sonder moi même" ce qui étais à mon gout nettement plus intéressant surtout que je n'arrivais plus à avoir d'hallu et j'ai sagement revu la conso à la baisse pour mieux me pencher sur la question de notre perception sous psychédélique,d'ailleur j'ai espacer clairement les prises pour "donner du contenu à mon trip", je sais pas si je suis compris en disant ça ^^
En gros je vie une expériences dans la vie ou je me heurte à des questions , je me sonde moi même mais l'égo est présent. En revanche quand je suis trippé mes cheminements,mes schémas de pensées sont différents, mes besoins d'être humain vitaux et secondaires sont chamboulés du coup je me repose ces questions, je repense à ces expériences vécues et je vois ce qu'il se passe ! C'est très instructif !

Un type bien marrant à dit "Si t'as le cul entre deux chaise, achètes toi un canapé." Pour ma part je n'ai pas d’énormes complexes et je suis relativement posey dans mon canapey, je sais à peu près qui je suis aujourd'hui, je tache de ne pas oublier pas d'oû je viens, et je sais grossièrement qui je veux être demain, ce qui me donne ma perception propre des psychédéliques :)

Les Psychédéliques peuvent être un outil remarquable comme ils peuvent détruire une vie. Le set & settings, les motivations et les perceptions de chacun détermineront l'issus d'un trip c'est pourquoi un maximum de rdr c'est bien chouette ça aide au bon déroulement des choses :)

Moi aussi j'attends les réponses du coups huhu moi aussi jveux comprendre ! Mwassi jveux comprendre ! Mwassi mwassi !! :D
 

Stylo 2.0

Holofractale de l'hypervérité
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11 Mai 2013
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Salut,

Si je comprends bien, tu te sens seul dans ta démarche avec tes potes, tu désespère de les voir en bad / en désintérêt, alors que toi tu rentres plutôt dans la ligne éditoriale de psychonaut, à savoir : se renseigner - réduire les risques - triper pleine balle pour le meilleur et le pire - en tirer des enseignements. Corrige-moi si je me trompe.

Tu poses la question "Pourquoi vous ne pouvez pas tripper comme moi ?"
La réponse est toute trouvée, tu la donnes toi-même :

dutchturkey a dit:
je compte continuer jusqu'à trouver LE moment qui sera significatif pour moi et qui me fera arrêter ces substances. [...] Une sorte de combat du mal par le mal (?)

Ça correspond en effet à la recherche de beaucoup de débutants, moi en premier à l'époque. On a tâté le potentiel et on veut en tirer un max, dans la perspective d'avoir ses réponses et de ne plus avoir besoin ensuite. Typiquement moi quand j'ai commencé, il y a sept ans. Je voulais vivre l'expérience ultime sous LSD, pour rencontrer Dieu, comme ça j'aurais la foi, et une fois cet objectif atteint, je n'aurais plus eu de question. Ça sonne débile maintenant que j'y pense mais je respecte cette démarche, elle était sincère (mais elle m'a rendu insupportable auprès de plein de monde).
Et puis, au bout d'environ quatre ou cinq ans, je me suis résolu à accepter ma vérité : je ne verrai jamais Dieu en face, et au passage, la foi que je cherchais, je l'avais en moi depuis le début. Du coup je me suis calmé sur les prods, et je suis passé en mode "rodage" : des psychés, oui, une ou deux fois par an, pour faire le point au fur et à mesure.

Voilà, ça c'est ma démarche. La tienne est un peu différente, mais tu vois, on peut en discuter, c'est pas pour rien qu'on s'est tous les deux inscrits sur ce forum. D'ailleurs, ta démarche aboutira forcément, d'une façon ou d'une autre. Avec les prods, on chemine, ça prends du temps. Tout ce que t'as à faire, c'est d'être honnête avec toi-même et avec les autres, et de respecter les principes de RDR.

Bien, donc t'as ta démarche. C'est toi.
Et tes potes, c'est tes potes. Tu peux pas exiger d'eux d'avoir une démarche de psychonaute comme la nôtre. Il faut l'avouer, nous sommes plein de contradictions. Tes potes trouvent les psychés sans doute intéressants, mais ils n'ont pas ton questionnement. Forcément, il vont se concentrer sur l'aspect purement récréatif, ou purement pharmacologique, ou purement dangereux. Ainsi, il vont concevoir les psychés soit comme un jeu, soit comme une expérience de bio, soit comme une prise de risque... évidemment nous on considère les prods comme un peu de tout ça à la fois, mais seulement parce qu'on s'y intéresse tellement. Comme tu le dis, tu t'informes beaucoup, c'est ta passion, tant mieux pour toi.
En somme, et je t'apprends rien, on ne peux pas forcer ses amis à partager toutes nos passions. T'as mis le doigt dessus, faut que tu bosses dessus, ça va marcher. Tu te poses les bonnes questions.

Bien, les autres questions...


dutchturkey a dit:
J'ai l'impression d'avoir compris une chose qui leur échappe totalement.
Toutefois c'est dans ces mots qu'un doute me vient. Est-ce bien ça les psychédéliques ? Moi même je reste presque totalement persuadé que l'on fait ceci pour sonder, explorer et découvrir des nouvelles facettes de ce que l'on est et de ce que les autres sont. C'est ma définition du psychédélisme et en cela je pense avoir saisi le sens et l'importance de ce que je fais pour mon présent et mon avenir. Mais, et si j'avais tout faux ? Et si ce n'était qu'un voile que je me mettais devant les yeux pour me conforter dans l'idée que ce que je fais à un sens justement ?
[...]. Mais j'ai l'impression que mon enthousiasme vis à vis de tout cela ne fait qu'attiser la curiosité de mes amis qui, eux, ne sont pas forcément prêts pour de telles choses ?

Ce que je comprends, c'est que tu te sens seul dans ta démarche. Bienvenue sur le forum ! :pidu:
Si ça peut te rassurer, je pense pas que tu aies tout faux, pas du tout. Tu as l'air gavé de contradictions, t'as sans doute du travail à faire pour les assumer un peu mieux, mais t'as pas tout faux. Tes questions sont honnêtes et arrivent naturellement. Il n'y a pas de voile devant tes yeux, ou alors j'ai exactement le même et ma foi, j'en suis content.
Ton enthousiasme est peut-être un peu morbide, tes idéaux sont peut-être dangereux, encore une fois, bienvenue sur psychonaut !

Ta question la plus grave, celle que je préfère, c'est ta dernière : est-ce que tu mets tes amis en danger ? C'est d'ailleurs cette question qui apparaît dans ton récit, au sujet des expériences désagréables vécues avec tes potes.
Et bien, je pense que tu fais bien de te poser la question. Quand on débute avec les prods (et même quand on a plus d'expérience), c'est très dangereux d'entraîner les autres dans sa propre démarche. Je le sais d'expérience.

Ce que je peux te proposer, c'est d'inverser la vapeur, et quand tu tripes avec tes potes, de les observer et de t'inspirer de ce qu'ils fonts. Peut-être qu'ils se posent moins de questions que toi et qu'il profitent de leurs trips plus directement ? Y'a une leçon à prendre !
Faut que t'apprennes à triper seul, aussi.
 

Biquette

Modo vache qui rend chèvre
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5 Fev 2013
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Un message pour dire que j'ai envie de dire tout comme dit Stylo, qui a pris beaucoup de recul par rapport à tout ça. Un message pour ne rien dire en fait, mais pour quand même dire tout comme dit stylo. Mais je vais pas copier/coller son message non plus, alors je vais rien dire. Mais j'le dis quand même. 'Fin j'approuve quoi.
 

Slice

Glandeuse pinéale
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11 Mai 2016
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Et bien je vais peut-être aller à contre-courant mais ce qui m'attire avec les psychés ce n'est pas tant l'introspection (encore que ça dépende de la substance..) mais la recherche de la beauté. Ces substances ont un tel pouvoir de créer dans l'esprit, dans le langage, dans les yeux la pure beauté. Elles nous dévoilent la véritable magnificence des choses, celle qui échappe à notre regard de tout les jours et non content de la dévoiler elle la crée parfois.
C'est une approche parmi d'autres et je ne dis pas que c'est celle qu'il faut avoir mais c'est celle que j'ai.
Tout dépend de tout aussi peut-être que tes pote supportent mieux d'autres substances que toi tu ne gérerais pas. Souvient toi aussi que les ignorant sont bénis car le savoir est aussi un poids et je crois que c'est la raison de pas mal de mes propres bad. Je me souviens du seul trip que j'ai raconté ici où je me posaient des miliers de questions genre est-ce que c'était bien du lsd ? Et si c'en est pas ? Et si c'était du DOx et que je restais perché 2 jours ? C'est pas un syndrome séroto que je suis entrain de faire ? etc etc Si je ne savais pas que certains cartons ne sont pas du lsd ou tout les dangers que comportent la prise de psyché le bad aurait été moins intense. Et quand je vois mon meilleur pote qui ne s'est jamais renseigné sur quoi que ce soit et qui vit toujours bien ses trips je me dis que le savoir a aussi son revers.
Pour ce qui est du danger vis à vis d'eux je pourrais te faire un grand discours genre on propose jamais tout ça mais ce serait très hypocrite de ma part alors je vais juste me taire.
C'est beau l'idée de la thérapie psychédéliques collectives mais d’expérience quand on prend une vraie claque on est seul...
 

dutchturkey

Neurotransmetteur
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27 Juil 2016
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Wow..
Je sais pas trop quoi répondre mais je sens qu'il y a un gros pavé qui veut sortir. Merci les gars/les filles
 

Krix

Holofractale de l'hypervérité
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Assez d'accord concernant le message de Stylo notamment sur le passage qu'on a une démarche finalement propre à nous

Mais surtout, surtout, qu'il peut être dangereux d'entraîner les ami(e)s dans cette passion parce que c'est un terrain glissant et que d'expérience (aussi) y en a qui sont clairement pas prêts pour ça.
 

Droopy

Neurotransmetteur
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18 Fev 2017
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Je pense que tu te touches beaucoup. Le problème, c'est que quand tu te lances dans les expériences des psyché avec dans la tête toute la fantasmagorie sur les gens bloqués ou qui se prennent pour des oiseaux, ça favorise les impressions de bad trip

Si une personne prends du lsd pour la première fois, après avoir lu ta mise garde, à la moindre pensée négative il aura l'impression que son trip a dérapé pour de bon
 

Ubik012

Holofractale de l'hypervérité
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Y'aurait plein de choses à répondre -dont les autre se sont aussi très bien chargés !- mais en vitesse :

Les psychédéliques sont "un tout-possible", ils sont ce que tu veux qu'ils soient et tu ne peux en imposer ta vision à d'autres -déjà sous risque de ne te heurter qu'à plus d'oppositions- mon avis reste qu'il vaut toujours mieux essayer d'incarner ce qu'on voudrait faire ressentir aux autres plutôt que de leur en plaquer/définir la vision de but en blanc.

Tant que tes amis sont à l'aise avec leur méthode, toi avec la tienne... let's agree to disagree & live a happy and rewarding life... Si on était tous pareil, on évoluerait peu...
Le tout reste de ne pas se faire de mal comme dit plus haut, et si ça peut arriver, ne pas entraîner les autres avec -ou que les autres sachent le faire remarquer, c'est tout un défi. En ce moment je me retrouve dans une période avec des amis où les boucles de chacun ne font qu’entraîner le groupe inexorablement vers les mêmes schémas d'actions/paroles/soirées/pétages de câble, et ce n'est franchement pas facile de composer avec ça, entre faire le choix d'aider/subir à son détriment, de prendre de la distance au détriment d'autres, de fuir au détriment de tous...

Seule des discussions posées peuvent délier ça, avec véritable mise à plat des sentiments, et acceptation de la parole et du choix de l'autre tout en lui faisant remarquer en quoi ça nous touche personnellement..

Trükomsa..
 

Krix

Holofractale de l'hypervérité
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Ubik012 a dit:
Les psychédéliques sont "un tout-possible", ils sont ce que tu veux qu'ils soient

Putain voilà c'est exactement ça.

En tout cas concernant une hypothétique signification à tout ceci.
 

Droopy

Neurotransmetteur
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18 Fev 2017
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Ubik012 a dit:
Les psychédéliques sont "un tout-possible", ils sont ce que tu veux qu'ils soient et tu ne peux en imposer ta vision à d'autres -déjà sous risque de ne te heurter qu'à plus d'oppositions- mon avis reste qu'il vaut toujours mieux essayer d'incarner ce qu'on voudrait faire ressentir aux autres plutôt que de leur en plaquer/définir la vision de but en blanc.
Je suis complètement fonssdé ou alors il y a un gros paradoxe là ?
 

Ihkar

Elfe Mécanique
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Les psychédéliques ne sont ils pas des paradoxes en eux-même?

Voilà je vous laisse continuer je suis content de mon post mono-ligne :mrgreen:
 

Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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dutchturkey a dit:
je compte continuer jusqu'à trouver LE moment qui sera significatif pour moi et qui me fera arrêter ces substances. En effet, je pense qu'inconsciemment je cherche ce moment plus que tout et c'est probablement la raison pour laquelle je fais usage des psychédéliques. Une sorte de combat du mal par le mal

Ne cherches-tu pas un de rite de passage ?

Quelqu'un avait dit il y a un moment sur le forum, probablement en citant quelqu'un d'autre (paye ton téléphone rebeu, bref!), que le problème de nos société était peut-être qu'elles manquaient de rite de passage. Le rite de passage offert par les psychédéliques n'étant pas reconnu et validé par la société, l'individu le répète encore et encore. Ce même manque de reconnaissance de passage à l'âge adulte pourrait entraîner, avec ou sans psychotropes, des conduites à risque répétées, afin d'être (en vain) reconnu comme capable d'affronter les dangers de la vie adulte.
 

Krix

Holofractale de l'hypervérité
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1 Juil 2012
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Lotre a dit:
Ne cherches-tu pas un de rite de passage ?

Quelqu'un avait dit il y a un moment sur le forum, probablement en citant quelqu'un d'autre (paye ton téléphone rebeu, bref!), que le problème de nos société étaient peut-être qu'elles manquaient de rite de passage. Le rite de passage offert par les psychédéliques n'étant pas reconnu et validé par la société, l'individu le répète encore et encore. Ce même manque de reconnaissance de passage à l'âge adulte pourrait entraîner, avec ou sans psychotropes, des conduites à risque répétées, afin d'être (en vain) reconnu comme capable d'affronter les dangers de la vie adulte.

Je ne sais pas si c'était moi mais quoiqu'il en soit j'avais parler sur le forum de ce qu'on appelle chez nous en Psychologie les "conduites ordaliques" ainsi que de la jeunesse actuelle qui est confronté à un problème propre à notre société contemporaine : le roc sociologique.
 

Stylo 2.0

Holofractale de l'hypervérité
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Je sais pas si c'est moi qui en ai parlé, ou plutôt un autre, enfin, sûrement plusieurs... ce qui est sûr, c'est que je suis entièrement d'accord avec cet état de fait : nous n'avons pas de rite de passage à l'âge adulte, et les jeunes sont contraints, mûs par leur instinct, d'en chercher eux-mêmes. Les conduites ordaliques (recherche de risque, de plaisir) sont le résultat même de ce vide laissé par notre société.
Autrefois, on adoubait les chevaliers, on baptisait les jeunes à 16 ans.. ailleurs, on fait passer des rites qui font mal, qui font peur, qui créent en tout cas la rupture entre la vie d'enfant et la vie d'adulte.
Aujourd'hui, quoi ? On peut passer son bac, obtenir son permis, coucher pour la première fois, prendre une biture, sauter à l'élastique, frôler la mort en moto, fuguer, taper des psychés. Mais pas grand-chose de concret, d'universellement reconnu. C'est à chacun de fabriquer sa vie d'adulte. On croise des personnes de 30 ans qui ne savent toujours pas ce qu'ils foutent là, quel est le but du jeu. Quelle perte d'énergie pour notre société !
Aussi, je comprends très bien dutchturkey, puisque je cherchais la même chose. Je cherchais LA claque qui me mettrait dans le droit chemin. Elle est pas venue comme je m'y attendais, mais a posteriori, quand je regarde en arrière, je m'aperçois que les grandes claques existentielles sont passées, je suis maintenant un adulte et putain, ça fait du bien d'être vieux. Ce qui, bien sûr, ne signifie pas que je n'ai plus de claques existentielles et que je suis dans le droit chemin ! Mais les choses sont devenues... plus lentes. Ça ne sert à rien de taper de l'acide maintenant, tout ce que l'acide me dirait, c'est : tu vois ça servait à rien, t'as ton petit chemin à faire tous les jours.
Reste que l'existence même de ce forum est un signe que notre société est profondément à côté de la plaque. Je rêve d'une société où les psychés sont reconnus comme des sacrements, où leur usage est encadré pour faire passer tranquillement à chacun son rite, où il y a un avant et un après marqué par un geste fort, par exemple, ne plus vivre chez ses parents mais en communauté d'étudiants après 15 ou 16 ans... mais je rêve, je rêve.

En attendant, c'est à chacun de faire sa tambouille dans son coin. Dieu merci, il y a le forum pour s'assurer qu'on n'est pas des gros cinglés, mais que c'est la société qui n'est pas rodée.

(digression : en même temps, notre société est en telle mutation en termes de démographie, de politique, de technologie... et si rapidement, qu'elle s'adapte au rythme qu'elle peut. Le fait que le cannabis soit vraisemblablement bientôt légalisé me semble être un signe que nous allons peut-être vers une décrispation de l'adolescence. Je dis adolescence en parlant d'une adolescence hypertrophiée et maladive, qui peut durer jusqu'à 25 ans... moi, quoi.)
 

Phoenix

Glandeuse pinéale
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Ah les psychés. Je suis vraiment d'accord avec ce qui a été dit plus haut, soit : Ils sont ce que tu veux qu'ils soient. (Au sens d'une volonté intérieure, pas ou peu consciente).
Je trippe souvent à deux, parce que je trouve que c'est la combinaison la plus intéressante pour creuser ton introspection en même temps que ta relation à l'autre (comme ce que tu recherches visiblement), bref, comme j'ai constaté à chaque fois avec des personnes différentes : c'est indéniable, on a tous des façons d'aborder le trip de façon radicalement autre.
Surtout : Ca ne sert à rien d'aller chercher à imposer tes visions de ton trip aux autres autour de toi, qui non seulement ne peuvent pas le recevoir, mais ne le comprendraient même pas forcément. Partager, ses ressentis, ses croyances, impressions, oui, d'ailleurs l'intérêt est souvent de se mettre en phase pour partager une ambiance globale de trip qui peut rapprocher, même si le voyage intérieur est propre à chacun. C'est là l'essence du truc, que tu peux élargir à bien plus de choses qu'aux psychés ou aux drogues.
Chacun crée sa réalité, chacun voit ce qu'il a besoin de voir pour son expérience particulière : personne ne vit dans le même monde. Qu'importe ? J'ai eu un trip aux champis il y a pas si longtemps qui m'a bien perturbée, dans la mesure où j'ai eu l'impression de ne voir qu'illusion partout, qu'au fond tout ce que je cherchais dans les substances - assimilable au rite de passage mentionné par Lotre et Krix -, la profonde expérimentation de moi-même, n'était qu'un voile, qu'une forme d'auto-conviction, alors que je ne faisais que déglinguer le fonctionnement habituel de mon cerveau en croyant en tirer des révélations suprêmes pour combler mes angoisses fondamentales d'humaine incarnée.
En fait, je crois que ça n'a aucune forme d'importance. La drogue c'est un chemin comme un autre pour faire tes expériences, évoluer, apprendre sur toi. Le danger, c'est que ça devienne l'unique chemin par lequel tu en soies capable. Le danger c'est de sacraliser la chose, de ritualiser, de tomber dans les mécanismes d'addiction. Je crois qu'il faut apprendre à jouer avec tes propres perceptions, jouir de leur remise en question qu'importe combien c'est perturbant. Les psychés en particulier foutent bien le bordel dans tes acquis, c'est le nirvana au début, et puis tu finis quand même par être plus troublé par certains trucs que d'autres.
On a tous nos croyances, nos approches ; si tes trips peuvent être si différents d'une substance à l'autre, d'un moment à l'autre, rien que par le set&setting, par le fait que tu es une personne différente chaque jour par la façon dont tu as été forgé par les 24 dernières heures passées à vivre ici, c'est assez simple de s'imaginer combien l'approche d'un autre être humain peut être différente. Ca peut sembler creuser une distance, en fait non, c'est beau. Parce qu'au-delà de tous les conditionnements, toutes les illusions, les façons d'atteindre les buts propres à chacun, les chemins choisis, les difficultés rencontrées, les fossés, les incompréhensions, tu réalises qu'on est tous capable de partager quelque chose de profondément vrai, fondamental.
C'est cool, et incroyablement intense, de tripper avec quelqu'un qui partage ta vision des choses, de creuser votre lien, votre expérience personnelle par ce biais ; le truc c'est qu'avec les psychés tu sais jamais à quoi t'attendre, il faut accepter de suivre le flow. C'est peut-être pas les meilleures substances si tu veux vraiment te sentir connecté à l'autre à coup sûr, même si ça peut, mais ça déclenche tellement d'autres choses imprévisibles. Ca a un niveau de complexité supérieur, à mes yeux. Au final c'est bien aussi de voir qu'il y a de multiples façons de tripper, de saisir l'essence des choses. Tout t'appartient. Faut le vivre comme tu as envie de le vivre, comme il faut que tu le vives, en apprendre ce que tu as à en apprendre et laisser les autres expérimenter à leur façon. Montre-leur ton approche, explique-leur ce que tu vois, écoute-les aussi. Parfois le sens se trouve justement dans cette subjectivité et ce qui en découle, que dans la synergie des expériences :)
Alors oui, y a une forme de recherche de sens, qui est si peu donné par notre société qu'on le cherche ailleurs, dans des trucs qui peuvent faire vivre des choses fortes, intenses. Faut faire attention avec ça, de pas chercher "LE" sens, "LE" truc. Comme dit plus haut par Stylo le chemin, il est à faire tous les jours. C'est peut-être ça qu'il y a à découvrir de façon percutante. Pour moi, passer à cet âge adulte, c'est réaliser qu'on a vécu suffisamment avec soi-même pour connaître à peu près sa barque, ses fonctionnements, et surtout : réaliser tout ce par quoi l'on a été, et on est conditionnés, se libérer de ce qui nous entrave pour atteindre nos objectifs personnels, prendre ses responsabilités ; en bref, commencer à trouver sa place ici, savoir ce que l'on souhaite apporter, à soi, aux autres. C'est pas nécessairement clair ou absolu, mais c'est une forme d'acceptation de l'expérience, à mes yeux.
 

Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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C'est clair. Je dis que mon adolescence s'est terminée vers 26-27 ans. Si tant est qu'elle est réellement terminée.

Je crois bien que c'était toi Stylo, tu citais un auteur ou un des "personnages" du psychédélisme non ?
Ou bien c'était une analyse à toi peut-être. Dans tous les cas ça m'a parlé, la preuve je l'ai retenu ^^

Krix, dis nous en plus sur ce roc sociologique. Qu'est-ce donc ?

Phoenix j'aime bien ta définition de ce qu'est l'âge adulte, je m'y retrouve assez. Je l'interprète aussi à ma façon : s'accepter, sans pour autant abandonner l'idée de s'améliorer. Connaître ses faiblesses et ses défauts, être dans le juste mix d'indulgence et d'exigence envers soi-même. Et envers les autres. C'est vrai que les psychotropes ont sûrement participé à mon apprentissage de ces choses. Mais peut-être que j'aurais pu apprendre autrement, sans eux.

Je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'on ne peut pas faire réellement comprendre un trip psychédélique à quelqu'un d'autre. En tous cas sûrement pas à quelqu'un qui n'en n'a pas vécu un similaire. Ce qui m'a fait comprendre ça, c'est que j'avais beaucoup beaucoup lu sur certains produits avant d'essayer, et pourtant les trips étaient à des milliards de kilomètres de ce que j'imaginais.
 

Krix

Holofractale de l'hypervérité
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En faite, à l'heure actuelle lorsque l'enfant arrive et tente de comprendre sa place dans le monde en tant que futur adulte, il arrive dans une société où (quasiment) tout est déjà fait, construit, découvert, inventer. Qu'importe la passion il y a déjà toutes les places de prises, il y a déjà des groupes et des associations, les brevets, les entreprises existent déjà pour tout et les innovations pleuvent chaque minute.

De fait, un désarroi s'empart profondément chez l'adolescent qui est confronté à un phénomène simple, non seulement il n'est pas indispensable mais il pourrait disparaître que ça ne changerait rien à l'irrémédiable marche de la civilisation.

Il se passe alors quelque chose. On constate en effet que l'adolescence s'allonge et n'en finit plus. Beaucoup allongent, inconsciemment ou consciemment, biologiquement comme psychologiquement, leurs périodes d'adolescences qui peut aller jusqu'à la trentaine voir même plus dans certains cas extrêmes.

C'est ça le roc sociologique, finalement cette impression qu'on a aucune place qui nous est accordé
 
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