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Cocaine, attention !

capricefini

Sale drogué·e
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2 Mar 2004
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Pour ceux qui aiment la C, faite gaffe en ce moment y'a un sale truc qui circule.

Note:

Cocaïne : 11 cas d’intoxications après consommation de
poudre contenant des forts taux de cocaïne et d’atropine
Note d’information du 15/12 actualisée au 3 janvier 2005
Six cas de troubles psychiques chez des toxicomanes ont été signalés le 8 décembre 2004
par la DDASS du Pas de Calais, trois par la DDASS du Nord le 23 décembre, deux par la
mission rave de Médecins du monde en Ile de France le 3 janvier. Un a été constaté à Lens,
cinq à Béthune, trois à Valenciennes et deux en région parisienne. Un échantillon de
poudre cédé par les personnes de Béthune et analysé par le laboratoire de biochimie du
CHRU de Lille s’est avéré contenir un fort taux de cocaïne, un fort taux d’atropine, ainsi
que de la phénacétine et de la procaïne. Un échantillon de poudre collecté par MDM et
analysé par le laboratoire de toxicologie de l’hôpital Fernand Widal à Paris contenait
également de la cocaïne et de l’atropine. Les trois cas de Valenciennes présentaient des
urines positives à la cocaïne et à l’atropine. Par ailleurs, des cas d’intoxications par de la
cocaïne contenant de l’atropine ont été récemment signalés aux Pays-bas, en Italie et en
Belgique. L’atropine est un produit pouvant entraîner à fortes doses une accélération du
rythme cardiaque, une confusion mentale et des hallucinations, voire un coma avec
dépression respiratoire. La consommation de cocaïne contenant une forte proportion
d’atropine est potentiellement très dangereuse.
Les cas connus en France :
Un homme de 34 ans a été hospitalisé le 6 décembre 2004 à Lens car il présentait une
agitation psychomotrice, une confusion, des idées délirantes et une mydriase (pupilles
dilatées). La recherche de toxiques urinaires a retrouvé de la cocaïne et de l’atropine. D’après
des usagers de produits de la région le produit serait dénommé « cristalline » et considéré
comme de la cocaïne de très bonne qualité. La personne est sortie après une hospitalisation de
24 heures sans trouble du comportement apparent.
Par ailleurs, quatre hommes ont été vus au centre hospitalier de Béthune le 6 décembre. Trois
d’entre eux ont consommé de la poudre dont un échantillon a été analysé par le laboratoire de
biochimie du CHRU de Lille. Il contenait environ 60% de cocaïne et 30% d’atropine, ainsi
que de la phénacétine (molécule analgésique) et de la procaïne (molécule proche de la
cocaïne). Dans l’analyse urinaire réalisée sur l’un d’entre eux ont été retrouvés de la cocaïne,
de la benzoylecgonine (dérivé de la cocaïne), du méthyl ester d’ecgonine (dérivé de la
cocaïne), une benzodiazépine (molécule ayant une action sur le cerveau) et de l’atropine (voir
explications en fin de note).
La première personne a présenté un important épisode confusionnel et hallucinatoire qui a
nécessité une hospitalisation de 48 heures. Les symptômes ont complètement disparu. Le
deuxième est une personne ayant l’habitude de consommer de la cocaïne qui a présenté un
court épisode de confusion et des pupilles dilatées, sans toutefois qu’une hospitalisation soit
nécessaire. Le troisième est un jeune homme qui a présenté des hallucinations résolutives
dans la journée du lundi. Le quatrième aurait probablement consommé de manière
accidentelle de la poudre et a présenté un épisode confusionnel qui a duré une dizaine
d’heures.
Un autre cas a été observé à Béthune pour lequel les détails cliniques ne sont pas disponibles.
Dispositif TREND/SINTES
Tél : 01 41 62 77 16
[email:2kgww5e8][email protected][/email:2kgww5e8]
Trois hommes ont été hospitalisés au centre hospitalier de Valenciennes entre le 4 et le 6
décembre. Ils présentaient une mydriase, de l’agitation, une hyperthermie et deux d’entre eux
des hallucinations. Leurs urines étaient positives à la cocaïne, l’atropine et des opiacés. Les
symptômes ont régressé en 24 heures. On ne dispose pas d’analyse toxicologique du produit
consommé.
En Ile de France, deux hommes ont présenté au cours de la troisième semaine de décembre
d’importants troubles du comportement et des hallucinations pendant une dizaine d’heures
après s’être injecté environ 100 mg d’une poudre blanche. Les symptômes ont disparu
spontanément. Les deux personnes auraient une amnésie complète de cet épisode. Il n’y aurait
pas eu de prise en charge médicale. Le produit consommé proviendrait directement des Pays-
Bas. Dans le cadre de SINTES, un échantillon de cette poudre a été collecté par la mission
rave de MDM Paris et analysé par le laboratoire de toxicologie de l’hôpital Fernand Widal. Il
s’avère contenir uniquement de la cocaïne et de l’atropine, laissant supposer une forte teneur
de ces deux molécules. Les estimations quantitatives seront disponibles ultérieurement.
Au total, neuf personnes ayant consommé de la cocaïne contenant une forte proportion
d’atropine et deux personnes en ayant probablement consommé ont présenté des
manifestations psychiatriques aiguës au cours des deuxième et troisième semaines de
décembre 2004. Ces manifestations sont probablement reliées à la consommation d’atropine
par voie nasale ou injectée. Neuf personnes vivent dans le nord de la France dans trois villes
géographiquement proches. La proximité géographique et la simultanéité des cas laissent
penser qu’une même source d’approvisionnement en produit est probable. Deux cas identifiés
ultérieurement proviennent d’Ile de France montrant une extension des régions concernées.
Depuis 1999, 147 échantillons contenant de la cocaïne ont été analysés par le dispositif
SINTES coordonné par l’OFDT, aucun ne contenait de l’atropine.
La situation connue en Europe au 23 décembre 2004 :
Au cours des trois dernières semaines (fin novembre 2004 à mi-décembre 2004), des cas
d’intoxication ont été rapportés aux Pays-bas, en Italie et en Belgique.
Aux Pays-Bas, le 8 décembre, les autorités de santé néerlandaises signalaient 8 cas
d’hospitalisations à Lelystad (ville proche d’Amsterdam) du fait de symptômes en lien avec
une forte intoxication par du chlorhydrate de cocaïne. Les patients présentaient des
symptômes psychotiques ainsi qu’une mydriase (dilatation des pupilles). Les analyses
toxicologiques ont identifiés que la cocaïne présentait un taux de 42% coupé avec 35%
d’atropine.
Quelques jours plus tard (week-end des 11/12 décembre) 7 personnes présentant des
symptômes identiques ont été hospitalisés à Roosendaal (ville frontalière de la Belgique). On
ne dispose pas de résultats d’analyses toxicologiques. Un cas a été identifié dans la ville de
Breda. Un cas a été pris en charge en unité de soins intensifs à Rotterdam pour intoxication
atropinique. Trois cas possibles à La Haye identifiés sur la scène ouverte d’usage de cocaïne.
Pour les néerlandophones voir : http://www.trimbos.nl/default12891.html
En Italie, le Centre antipoison de Bergame signale 16 cas d’intoxications (4 à Bergame, 2 à
Trévise, 1 à Ponte San Pietro, 9 à Zingonia) par un mélange cocaïne/atropine. Ces cas se
caractérisent par un état d’excitation, des hallucinations, des convulsions (2 cas) de la
tachycardie, de l’hypertension et une mydriase. Ils sont survenus à la fin du mois de
novembre. Une personne est décédée. (en italien, voir : .
http://www.eco.bg.it/EcoOnLine/CRONACA/2004/12/04_cocaina.shtml).
En Belgique, l’institut scientifique de santé publique informe que 12 personnes provenant de
3 villes (Anvers, Bruxelles, Liège) présentant des symptômes d’intoxications compatibles
avec une consommation d’un mélange cocaïne/atropine ont été identifiées ces derniers
jours.Les symptômes observés étaient : troubles de l’équilibe, hallucinations, incohérence,
altération de la conscience et dilatation des pupilles (mydriase). Pour certaines de ces
personnes des analyses urinaires ont été faites et montrent la présence de cocaïne et
d’atropine. Lorsque l’information est disponible, le lieu d’achat du produit était la ville
d’Anvers et le prix payé plus élevé que normalement.
L’intoxication par l’atropine :
L’atropine est une molécule utilisée en médecine pour certaines affections cardiaques
(bradycardie sinusale, bloc auriculo-ventriculaire) et comme antidote de certaines
intoxications (insecticides organophosphorés et carbamates). Il s’agit d’une molécule qui agit
essentiellement sur le système nerveux végétatif. Les doses thérapeutiques par voie injectable
sont de 0,25 à 1 milligramme et par voie orale, de 1 à 3 milligrammes par jour. La résorption
se fait au niveau de l’intestin, la part qui passe la barrière intestinale n’est pas connue.
Une dose trop élevée d’atropine va entraîner une multiplicité de symptômes en lien avec le
système nerveux végétatif : bouche sèche, constipation, mydriase (dilatation de la pupille),
tachycardie (élévation du rythme cardiaque), rétention urinaire, une peau sèche, "chaude" et
rouge.
Une intoxication peut entraîner en outre une agitation avec confusion mentale et des
hallucinations et peut aller jusqu’à une dépression respiratoire et un coma. La suspicion d’une
intoxication par de l’atropine doit faire rechercher une aide médicale rapide.
Les échantillons de produits analysés en France et aux Pays-bas contiennent environ un tiers
d’atropine, soit 150 mg d’atropine pour un « rail » de 450 mg. Si le taux de résorption au
niveau de la muqueuse nasale n’est pas connu, la relation de 1 à 50 entre la dose thérapeutique
par voie orale et la dose contenue dans un « rail » entraîne avec certitude une surdose en
atropine et explique les manifestations cliniques décrites plus haut.
Cette note et ses actualisations ultérieures sont disponibles à :
http://www.ofdt.fr/BDD/sintes/notes.htm
http://www.drogues.gouv.fr/fr/professionnels/info_rapides_trend/
 
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