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Cocaïne - relation problématique

Mazer_Rackham

Matrice périnatale
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21 Avr 2016
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Bonsoir tout le monde !

Ceci est mon tout premier post. Je pense être sur le bon fil de discussion pour exposer ma situation mais n'hésitez pas à me rediriger ailleurs si je me suis gouré.

Il ne me semble pas qu'il y ait de thread de présentation (ou je l'ai loupé et dans ce cas je m'en excuse) alors je vais d'abord raconter brièvement mon rapport aux prods. J'ai 34 ans et ma première expérience (MD) remonte à il y a trois ans. A l'époque ce ne devait être qu'une expérience à vivre et puis les choses ne se sont évidemment pas passées comme prévu. J'ai multiplié les soirées, ma consommation de MD allant de paire avec mon exploration de la musique électronique sous toutes ses formes. Au point d'y être inextricablement liée.

Les premiers mois, ma copine de l'époque et moi sortions très régulièrement, tous les weekends ou presque. J'ai même vécu une période durant laquelle il m'arrivait d'en prendre seul, en semaine. Heureusement, ça n'a pas duré. La lune de miel avec la MD consommée, j'ai fini par lui trouver de moins en moins d'intérêt (les effets qu'elle me procure ne sont aujourd'hui plus du tout les mêmes) même s'il m'arrive encore d'en prendre assez régulièrement (une fois tous les deux mois, parfois une fois par mois). Mais voilà, je ne ressens plus ce besoin irrépressible de sortir et de me percher. Le problème c'est qu'après avoir essayé un paquet d'autres substances, il en est une qui est entrée dans ma vie et qui aujourd'hui me pose problème : la cocaïne.

Alors autant les autres prods qu'il m'arrive de consommer sont associés à un contexte festif, autant la cocaïne est devenue pour moi une espèce de plaisir coupable que je m'envoie tout seul chez moi. Et à un rythme qui commence à devenir problématique. A mes yeux en tout cas. Au début je m'autorisais un p'tit gramme tous les mois à peu près. Aujourd'hui je m'en tombe un toutes les semaines, en deux soirées consécutives la plupart du temps. A chaque fois c'est pareil : une fois mon gramme épuisé, je me sens comme la pire des merdes, je me jure de ne plus y toucher, je m'investis à fond dans mon boulot et reprend un rythme de vie carré. Sauf que dès que j'éprouve la satisfaction d'avoir accompli des choses, de m'être montré productif, et, au fond, de m'être prouvé que je pouvais vivre sans et relever les défis qui se présentent à moi, je me récompense.... en tapant de la C (et en picolant vu que chez moi la blanche ne va pas sans la blonde). La C est devenue pour moi un moyen de booster mes moments d'enthousiasme. Mais en même temps elle me met plus bas que terre le lendemain. Et j'ai de plus en plus l'impression de m'enfermer dans ce rapport extrêmement pervers avec elle.

Le pire c'est que je ne parviens pas à m'expliquer pourquoi j'en suis là. Bouffer un taz ou un carton, l'intérêt est évident. Les effets nous submergent, on s'abandonne à cette altération de nos sens et de notre conscience. Il y a un effet libérateur à tout ça. Mais la cocaïne, à part m'enfermer dans ma gamberge et pondre des romans à mes potes en mp sur Facebook en étant persuadé sur le moment que je mets Nietzsche à l'amende, on ne peut pas dire que ça me fasse du bien.

Alors voilà, j'en finis là avec cet exposé de ma relation avec Cécile. Et j'en appelle à celles et ceux d'entre vous qui ont eu ou aurait encore un problème avec elle : qu'avez vous fait ou que faites-vous pour vous en libérer ? Dois-je recourir à un accompagnement médical ou psychologique ? Peut-être exposer le problème à mes proches ? Je suis perdu là et j'aimerai vraiment y mettre un terme avant que son emprise sur moi ne devienne trop grande.

D'avance merci pour vos conseils !
 
J

Ji-doo

Invité
Salut et merci pour ton témoignage !

Tu sembles assez conscient de ce qui se passe, c'est déjà un premier pas. Le fait de venir ici en parler et chercher des solutions, prouve que tu es à un stade important et que tu veux changer certaines choses. Perso, je ne pourrai pas t'être d'une grande aide, mais je pense que d'autres ici pourront te donner quelques conseils...

Ceci dit, la piste médicale (addictologue, psy, etc) est à privilégiée je pense, et en parler à tes proches, ça dépends vraiment...parfois ça aide, d'autres fois ça peut enfoncer. A toi de voir s'ils sont prêt à accepter ce que tu vas leur dire...

Bon courage en tous cas !
 

Lotre

Holofractale de l'hypervérité
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30 Nov 2011
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3 892
Il y a en effet un topic de présentation, mais on va pas t'en vouloir de pas être passé par là après ton récit complet. Tu peux toujours y dropper un petit mot pour coller à la coutume :) Bienvenue.

Je déplace ton post dans un topic dédié, histoire qu'il soit plus visible.

Voici un lien vers un autre thread traitant de cocaïne, si ça peut t'intéresser.

Ouais bon j'ai pas trouvé mieux comme titre.
 

hydr.kvnt

Glandeuse pinéale
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27 Fev 2015
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Mazer_Rackham a dit:
Le pire c'est que je ne parviens pas à m'expliquer pourquoi j'en suis là. Bouffer un taz ou un carton, l'intérêt est évident. Les effets nous submergent, on s'abandonne à cette altération de nos sens et de notre conscience. Il y a un effet libérateur à tout ça. Mais la cocaïne, à part m'enfermer dans ma gamberge et pondre des romans à mes potes en mp sur Facebook en étant persuadé sur le moment que je mets Nietzsche à l'amende, on ne peut pas dire que ça me fasse du bien.

C'est précisément le genre de questions que j'aime me poser lors de mes séances d'introspection psychédélique. Tu sembles avoir une bonne vision d'ensemble de ta consommation et des impacts qu'elle engendre, ce qui est déjà un excellent début, mais si tu n'arrives pas à trouver le point de départ de cette relation malsaine, je pense que tu devrais recourir à un suivi plutôt psychologique que médical (vu que tu ne te feras pas prescrire de psychés). Je veux dire par là que je doute qu'un quelconque médicament puisse t'aider à te sevrer (comme la méthadone avec l'héroïne, par exemple, mais je peut me tromper). Est-ce que tu as des gens en qui tu as confiance, des gens qui te connaissent depuis avant tes premières expériences avec la MD, avec qui tu te sentirais à l'aise d'en discuter? Parfois, notre entourage peut nous dépeindre d'une façon surprenante, en apportant un point de vue extérieur auquel on n'avait pas pensé.

Sinon, tel que mentionné précédemment, un intervenant en toxicomanie/addictologue pourrait probablement faire l'affaire, pour autant que la connexion passe entre vous.

Je parlais plus tôt de séances d'introspection psychédélique... Bien entendu, concernant les effets bénéfiques que je leur attribue, il ne s'agit pas d'une vérité scientifique mais plutôt de mon interprétation de mon après-trip. Je suis plutôt du genre à avoir de la difficulté à rester en place, alors tenter de relaxer, faire le vide ou méditer sont des exercices que j'ai beaucoup de difficulté à pratiquer. Ressasser sans cesse un problème dans mon lit finit généralement par l'abandon ou par le sommeil, ce qui n'est pas très pratique quand on tente de chercher les réponses à nos actions au plus profond de son être. J'ai réalisé qu'il m'était possible de pallier ceci avec les psychédéliques. J'ai récemment passé environ trois heures, étendu sur le divan, mon chat dormant et ronronnant allègrement sur ma poitrine, à voyager frénétiquement à travers mes pensées sous l'une des phéné du magical half-dozen, sa légère stimulation m'empêchant de m'endormir et son bodyload me gardant collé dans le divan. J'ai vu passer nombre de souvenirs que j'avais cru oubliés, scénarios fictifs mais possible sur mon futur, les choix que j'aurais dû faire, ne pas faire, ceux que j'ai fait, bref, une bonne remise en question comme j'ai tant de misère à faire sans rien qui frappe sur mes récepteurs 5HT2A.

Je ne veux pas paraître apologique, alors je vais reformuler en tentant de me discréditer : "Tu veux savoir pourquoi tu prends de la drogue? Prends-en plus, tu auras ta réponse."
Il ne faut pas oublier qu'une expérience psychédélique peut se révéler aussi néfaste pour un individu qu'elle peut être bénéfique pour un autre, et que par conséquent il faut être très vigilant si l'on souhaite y trouver un effet thérapeutique. Prenez-donc mes propos avec un gros grain de sel.

Si jamais tu parles anglais, ces deux chaînes YouTube sont extrêmement enrichissantes, je suis persuadé que tu y trouverais quelque chose pour toi.

https://www.youtube.com/channel/UCn8V3KNSgDr1Dai77_y8JrQ

https://www.youtube.com/channel/UCOWGNAei4hIjOna_JgWGCOA

[video=youtube;ueeJLOvHOkE]

Bon courage!
 

Calanonyme

Elfe Mécanique
Inscrit
9 Jan 2014
Messages
272
L'automédication qui plus est à l'aide de psychédélique c'est pas vraiment à conseiller chez une personne qui semble culpabiliser par rapport à ses consommations.
Même si effectivement ça peut se montrer utile à la compréhension & résolution d'un tel problème, consommer ce genre de produit imprévisible dans un tel but ça me semble être la porte ouverte aux pensées négatives voir une aggravation de la situation.

Les effets bénéfiques que tu attribues aux psychédéliques et à l'introspection sont réels et commencent à être vraiment étudiés pour de futures applications thérapeutiques mais pour moi ce genre de thérapie doit s'accompagner d'un suivi et d'un encadrement par du personnel médical compétent.


Parler de ton problème à tes proches me semble pas forcément une bonne idée, suivant la réaction tu peux vite te retrouver à culpabiliser encore plus face à ta consommation sans que ça te pousse à y remédier. T'es le seul capable d'estimer la réaction de tes proches et de juger bénéfique ou non le fait de leur part de tout ça, vas-y au feeling :)

T'as la chance de vivre dans un pays ou un suivi médical est gratuit, essaie de trouver des personnes compréhensive et avec les compétences pour t'aider, t'as tout à y gagner.
Courage, t'as déjà l'air pleinement conscient de ton problème et résolu à trouver une solution, c'est le premier pas vers la guérison :)
 

Mazer_Rackham

Matrice périnatale
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21 Avr 2016
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4
Avant toute chose, je m'excuse de m'être trompé de fil de discussion et je publierai sans faute une présentation en bonne et due forme :)

Ensuite, merci d'avoir pris le temps de me répondre avec bienveillance. Il me semble que vos différents conseils s'accordent à peu près sur deux choses. D'une j'ai besoin d'un accompagnement psychologique plutôt que strictement médical. J'en avais l'intuition et vos réactions à mon message m'encouragent à aller dans ce sens. De deux, faire part de mon inquiétude sur ma consommation à mes proches pourrait aggraver encore mon sentiment de culpabilité et donc avoir l'effet inverse de celui espéré. Je n'y avais pas pensé, mais maintenant que vous le dites ça me semble très probable !

Je vais donc m'orienter vers un psy pour commencer, en espérant y voir plus clair sur les raisons qui me poussent à me laisser aller à ce genre de comportement. Et là je parle non seulement du fait de consommer de plus en plus régulièrement mais aussi de mon manque de détermination à y mettre un terme alors que j'ai clairement conscience d'avoir un problème ! Et c'est ce dernier point qui m'inquiète particulièrement et me fait redouter de poursuivre sur la même pente :-/

Bref, je vous donnerai des nouvelles. Très bientôt je l'espère ! Encore merci !
 
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