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(Champignons sec, 2,4g) Une histoire de boucle

Judfruits

Matrice périnatale
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12 Août 2021
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Une histoire de boucle

Setting:

Hier, mon meilleur ami (qui sera nommé Slug) et moi-même sommes partis faire une randonnée dans la forêt en direction d’un petit refuge isolé, muni de nos gros sacs, des vivres ainsi que de 2,7 grammes de Psylosis Cubensis (McKennai) secs chacun. 

Slug est un peu moins expérimenté que moi dans l’art de la consommation, il a cependant déjà expérimenté quelques fois des doses héroïques. 
Pour ma part, je me considère encore comme novice, bien que j’ai maintenant quelques prises à mon actif, la plupart tournant entre 3 et 8g de champis secs. 

De plus, nous voyageons souvent ensembles et connaissons chacun les forces et faiblesses de l’autres. 
Nous avons une confiance mutuelle excellente et sommes tout à fait à l’aise à l’idée de prendre une dose de cheval alors que nous ne sommes que les deux, particulièrement proche de ce refuge que nous connaissons depuis l’enfance. 

Nous avons également des affaires de randonnées et de camping de bonne qualité nous offrant un confort portable agréable pour ce genre de soirée.

-On fume également du cannabis durant nos trip, mais je ne me souviens plus des moments où l’on a fumé, de fait ils ne seront pas mentionnés ici mais on en a fumé peut-être 5 durant l’ensemble du trip.

Chapitre 1 : la montée

Après avoir dressé notre camp, pratiquer le jeu de rôle sur table et allumer le feu salvateur, nous décidâmes au alentour de 17h40 de prendre nos champignons. 
Dans le même temps, nous mettons notre petit ragoût post-trips à mijoter parce que « En vrai, ça doit être grave drôle de cuisiner sous champi » -JudFruits 
Je mets une alarme avec The Entertainer pour voir notre réaction et ne pas oublier notre pitance.

Nous avions plus ou moins calculer l’heure de prise afin de profiter de la sublime météo à l’orée du bois et également profiter un temps de la nuit durant notre trip. 


Ainsi, nous voilà assis autour de notre feu, à manger ce délicat mets (pas du tout) que sont les champignons sur fond sonore.
Lors de nos prises, nous écoutons fréquemment une playlist que je conçois depuis quelques temps et ayant un certain nombre de genres musicaux différents et qui est en accord avec nos goûts respectifs.

Nous voilà donc, environ 15 minutes plus tard, les premiers effets physiques se pointent alors que la musique 004 de N’to commence à faire des blubblub (C’est normal). 
En quelques minutes, la musique semble faire résonner nos neurones, et nous échangeons sur nos ressentis corporels mutuels. 

La musique blublub beaucoup plus qu’à son habitude. Alors même que nous parlions du fait que nous n’avions pas encore de visuel, le sol et ses quelques fourmis se mettent à gondoler.
Je pose le genou à terre pour mieux voir, et Slug s’empresse de venir me voir car il    croit que je suis tombé ou que je me sens mal. 

Chapitre 2 : Des boucles, de partout !


Nous sommes assis sur les deux troncs faisant office de banc autour de notre feu.
La musique de N’to se termine pour laisser place à Icarus de Monkey3 (Petite précision, il s’agit d’une de mes musiques préférées.)

-Petit aparté musicale, 
Monkey3 est un groupe de Stoner rock psychédélique dont les musique sont longues, rythmées, très changeantes et un brin épique. Leur musique, Icarus, est construite en progression avec une sorte de coupure que je ne saurai vraiment vous décrire, montant lentement mais sûrement vers un final en apothéose. 
-Fin de l’aparté 

Alors que la musique progresse, je sens les visuels devenir plus présent, mon corps se fait lourd. 
Je ressens alors le besoin de m’allonger et profite, les yeux clos, de la musique. 
Slug m’averti qu’il va regarder un peu les plantes et autres insectes aux alentours mais qu’il reste à portée de voix et de vue. 

J’ai peu de visuel lorsque mes yeux sont fermés et mon corps est vraiment très lourd, cependant mon esprit tourne à milles à l’heure. Je pense à certaines tensions dans ma vie actuelle, repense à des souvenirs joyeux ou me revois devant la scène de Monkey3 à écouter cette même musique. 

Lors d’un interlude dans la musique, mon esprit s’apaise et une hallucination fixe me fait mentalement virevolter, mes yeux toujours clos :

J’y vois un fond de couleur Bordeau, uni et parfaitement lisse. 
Dessus, des anneaux se recouvrent mutuellement, mais ils sont brisés. 
Le contour de leur cassures forment une montagne que je ne peux pas voir, je ne peux que l’entendre. 
L’ensemble semble bouger alors que chacune de leur molécules est parfaitement immobile. 

« Le temps est une boucle, la montagne est une boucle… » me dis-je

« PUTAIN SLUG, J’AI COMPRIS, LES BOUCLES SONT DES BOUCLES ! » lui criai-je alors. 

Chapitre 3 : Des boucles et des échanges

Après mon épiphanie soudaine, Slug s’en revient au feu et s’assied. 
La musique se termine et je pleure d’émotions, comme si je venais de vivre une expérience exceptionnelle. 

Je me redresse et nous commençons à discuter. 
C’est parfois absurde, d’autres fois drôles mais souvent sincères. 
Je confie à Slug quelques-uns de mes tracas, mais il écoute sans entendre. 
Ça ne me dérange pas, je vide mon sac tranquillement et lui observe le feu et la forêt. 

Les musiques qui s’enchaînent semblent toutes avoir la même construction et le même effet sur Slug et moi :

1-Montée douce et agréable de la musique, on est rempli d’énergie et on fait pleins de trucs (Comprenez-là beaucoup d’aller-retour inutiles les mains vides), on a plein d’idées et on pense à pleins de trucs pour nos prochaines randonnées.

2-Milieu de la musique, nos jambes sont lourdes alors on se pose. On discute de tout et de rien. 

3- Mon corps est si lourd qu’il défie la gravité terrestre et attire la lune, je m’allonge et part complètement dans un délire hallucinatoire. J’y vois des fruits de milles couleurs et juteux à souhait se transformer en gigantesques limaces se grimpant dessus qui deviennent Moi en un grand JudFruits (C’est l’origine de mon pseudo, mais j’en parlerai une autre fois.)

Ce processus se répète plusieurs fois, qui me semble être des heures entières, jusqu’au moment où notre alarme retenti. 
On revient à nous, je me lève pour éteindre le rappel de mon téléphone resté dans ma tente. 
Je suis alors à mi-chemin entre les tentes et le feu quand je réalise que mon téléphone joue la musique de l’alarme mais que le son est également diffusé sur la boombox. 

Je trouve ça hyper drôle et je demande à Slug de venir écouter. 
Il s’exécute, puis me dit « ah ouais, c’est stéréo. Par contre c’est moche. » en effet, mon téléphone avait un décalage par rapport à la boombox provoquant une dissonance des plus atroces. 

Cependant, pour la première fois de ma vie, j’expérimente ce que je crois être de la synesthésie.         
En effet, même si c’est moche, j’ai l’impression de « voir » la musique. Je n’aurai aucun mot pour vous le décrire, la musique sortait de mon téléphone et défilait devant mes yeux. 

J’arrête donc l’alarme, relance la playlist en aléatoire et dis à Slug « Dis, j’espère que le Dieu de l’Aléatoire va être sympa sur les musiques quand même ».
En effet, on apprécie chacune des musiques mais certaines sont parfois difficiles à supporter mentalement lors de trip (Je pense notamment à Igorrr ou Infant Annihilator, pour les connaisseurses)

Chapitre 4 : Le stress intense

Le soleil commence à bien décliner mais il fait encore suffisamment jour pour que nous n’ayons pas besoin de nourrir d’avantage le feu ni utiliser de lampes électriques. 
On est allongé sur nos bancs, d’une humeur excellente. On se révèle des choses, on partage, on s’harmonise et on vit notre meilleur vie. 

Alors, un bruit derrière nous nous fait nous redresser. 

« Merde, y a un mec qui arrive, putain »

Je me lève, Slug m’emboîte le pas. 
Je me rapproche de nos affaires en observant ce monsieur arriver.
Mon cerveau tourne à milles à l’heure, je sens que je stresse et Slug est devenu pâle et silencieux. 
J’arrive à trouver un éclair de lucidité dans les deux neurones qui n’étaient pas trop submergés par les champis au moment où l’homme arrive vers nous. 

Ni une ni deux, je le salue et m’approche de lui. Sans la moindre hésitation, je lui dis cache 
« Écoutez, je vais être franc. On a pris des champignons, donc on est un peu en plein délire, excusez-nous si on semble bizarre ou quoi. » 

-Pour être franc, je ne sais pas exactement pourquoi j’ai dit ça, en réalité je ne savais pas quoi faire et ça m’a semblé être la seule option viable pour limiter la casse-

Le mec éclate de rire, il me regarde droit dans les yeux et me dit « Bon bah j’allais vous demander si ça ne vous dérange pas que je fume un joint, j’imagine que c’est bon du coup »

J’acquiesce et nous allons vers le feu. L’homme se joint à nous et entreprend de rouler. Il discute avec nous. 
Bien que pas méchant pour un clou, il me mettait mal à l’aise et Slug semblait dérangé aussi. 
Bon, c’est un refuge publique, on peut pas le virer et on est de toute manière pas en état. On va prendre notre mal en patience. 

Je me concentre pour lutter contre la remontée soudaine et m’efforce de parler avec l’inconnu. 
Il nous explique en gros qu’il a pas de soucis avec les consommateurs puis son discours dérive petit à petit sur les excès de consommations. 
Le malaise grandit. 

Slug lui coupe la parole : « Excusez-moi, pourrions-nous changer de sujet ? Je trouve le propos très glauque dans le contexte actuel et je ne me sens pas à l’aise. »

L’Inconnu s’excuse et continue de nous parler, de musique cette fois. 

Je ne l’écoute plus vraiment, j’ai vraiment du mal à être concentré et les champis tapent vraiment forts, cela couplé avec la musique qui s’était encore emballée. 
Pour ne pas arranger les choses, la nuit s’est levée assombrissant encore notre trip devenu compliqué.

Soudainement, l’Inconnu se lève et il nous dit qu’il s’en va, nous remercie pour l’échange avec un sourire un peu bizarre. 
Alors qu’il est hors de vue, je me laisse tomber par terre, ma tête va exploser et mon cœur bat à rompre. 
Slug me demande ce que j’ai. 

« Trop de stress » 

Chapitre 6 : le retour de la joie et des boucles 

Voilà un certain temps que nous sommes à nouveaux seuls. 
J’ai réussi, avec l’aide de Slug, à me calmer et à retrouver la joie. 

Il fait ,certes, totalement nuit, mais notre repas sent hyper bon. 
D’ailleurs, on a super faim. 

« Hé, JudFruits, tu fais cuire la viande ? Je rallume le feu un peu mieux moi », me dit Slug. 

« Allez hein ! » 

Ainsi, je m’avance vers les affaires pour prendre la poêle et la viande quand Slug me dit 
« GROOOOOS Y A DES GROSSES LIMACES TROP JOLIES SUR LE BANC ! »
Je pose tout et me précipite admirer une énorme et magnifique limace tigrée, ainsi que ses 216 cousins venus festoyer sur nos bancs. 
On passe un moment à les observer, à discuter de nature quand soudainement 
« Merde, j’devais faire la viande »
« Merde, j’devais faire le feu »

Je retourne donc chercher le nécessaire de cuisine mais arriver proche du stock, je vois mes clopes traîner 

Je saisis donc le paquet de cigarette, en allume une et retourne m’assoir. 
Cette fois, on parle de du ciel, car au dessus de nous se dessine une carte stellaire incroyable puisque nous sommes loin de la pollution lumineuse. 

« Merde, j’devais encore faire la viande » 

Et une fois de plus, me voilà en route vers le gros tas de bordel qui nous sert d’affaires. 

« Putain, c’est dégueulasse, attends je vais ranger » 
Je range donc le désordre. C’est millimétré, c’est beau, c’est propre. 
Slug me fait remarqué qu’il ne connaissait pas cette face de rangeur maniaque de ma personnalité. (Je suis plutôt bordélique). 

Certes, Slug, certes, mais là, j’ai de nouveaux plus d’énergie, j’vais m’assoir. 
Ainsi, nous allons nous assoir et parlons un peu. 
On redescend petit à petit, mais les effets ressortent encore un peu par moment. 

« Putain mais j’ai encore oublié la viande » 

Cette fois, s’en est trop ! On arrête la musique, on va chercher les affaires de cuisine, on allume le feu et on s’y met. 
Et on l’a fait !

Dans le même temps, alors que cuit notre délicate viande, les derniers effets s’estompent et laissent place à une faim de loup et une fatigue élevée. 


Conclusion :

On était bien préparé mais je n’ai pas du tout pensé à l’éventualité qu’un inconnu vienne au refuge. 
C’était pourtant évident hein, mais ça m’a semblé improbable sur le moment. 
Pour autant, je suis très content de ce trip. 
Bien que nous ayons beaucoup tourné en rond, j’ai beaucoup appris sur moi-même et j’ai trouvé des clés pour soigner mes maux. 


La période de stress m’a également beaucoup retournée, je n’étais pas du tout préparé à ça mais j’ai pu gardé mon sang-froid et Slug pense que j’ai bien agit. 

Nous avons quelques détails à mieux calibrer pour nos futurs voyages mais rien d’insurmontable. 

Il s’agissait ici de ma deuxième expérience avec les McKennai, ils me semblent moins visuels que d’autres, mais les ressentis mentaux et physiques sont, je trouve, très impressionnant. 

De plus, bien qu’habitué à des doses plus élevées, cette séance m’a rappelé que les champignons doivent être respecté et que même un dosage moins élevé peut entraîner un trip solide et difficile. 

J’ai écrit ce texte avec l’accord de Slug qui a pu lire l’ensemble du report avant sa publication.


Cœur sur vous, merci d’avoir lu ! 
Prenez soin de vous
 
7

7737P4R4

Invité
"Il s’agissait ici de ma deuxième expérience avec les McKennai, ils me semblent moins visuels que d’autres, mais les ressentis mentaux et physiques sont, je trouve, très impressionnant. "

C'est des conneries ça. Il n'y a pas de champignons plus visuels ou avec des effets physiques plus marqués... Seulement des concentrations en alcaloïdes légèrement différentes d'une variété à l'autre. Donc adapter le dosage permet des expériences similaires.
 

Judfruits

Matrice périnatale
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12 Août 2021
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7737P4R4 a dit:
"Il s’agissait ici de ma deuxième expérience avec les McKennai, ils me semblent moins visuels que d’autres, mais les ressentis mentaux et physiques sont, je trouve, très impressionnant. "

C'est des conneries ça. Il n'y a pas de champignons plus visuels ou avec des effets physiques plus marqués... Seulement des concentrations en alcaloïdes légèrement différentes d'une variété à l'autre. Donc adapter le dosage permet des expériences similaires.

D’accord, je l’apprends alors :) 
J’ai entendu tout et son contraire à ce sujet et c’est vrai que chacune de mes expériences étaient toutes différentes, même avec des dosages similaires et des settings similaires, j’imagine que ça a contribué à ce que j’ai cette impression

Merci pour la précision
 

AlphaCentauri

Alpiniste Kundalini
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C'est en effet le set et setting qui influe sur l'intensité des effets visuels où mentaux.

Sinon la psilocybine reste de la psilocybine. Aucune différence d'un Psilo à l'autre à part la concentration.

Sympa le TR. C'est vrai que c'est un peu relou quand un inconnu arrive. Après le type avait pas l'air méchant mais bon il était un peu con quand-même de parler des excès et des dangers de la conso alors que vous êtes en plein trip.

Ya des choses qui relèvent du bon sens......
 

Judfruits

Matrice périnatale
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12 Août 2021
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AlphaCentauri a dit:
C'est en effet le set et setting qui influe sur l'intensité des effets visuels où mentaux.

Sinon la psilocybine reste de la psilocybine. Aucune différence d'un Psilo à  l'autre  à  part la concentration.

Sympa le TR. C'est vrai que c'est un peu relou quand un inconnu arrive. Après le type avait pas l'air méchant mais bon il était un peu con quand-même de parler des excès et des dangers de la conso alors que vous êtes en plein trip.

Ya des choses qui relèvent du bon sens......

Je prends bonne note de tout ça, merci bien !

En effet, il était loin d’être méchant, c’était plutôt le « trentenaire un peu cool », mais c’était la première fois que j’étais confronté à cette situation, on est plus du genre à bien se planquer en général ahah

Merci, content que le trip-report t’aie plus, merci pour ta réponse :)
 

snap2

Psychopstick
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Très bien écrit et structuré, merci pour le retour !
 
7

7737P4R4

Invité
Je viens de faire une petite recherche sur les autres alcaloïdes présents dans les champignons.

Baeocystin :

Baeocystin is an alkaloid that has a similar chemical structure to psilocybin and is commonly found in many of the same mushroom species, though it is present in much lower concentrations (up to a third of the concentration of psilocybin). Baeocystin was discovered by Albert Leung and Ara Paul in 1968 and, like psilocybin, was named after the mushroom it was first isolated from—Psilocybe baeocystis. Since its discovery, it has been detected in a variety of species including the commonly cultivated Psilocybe cubensis, wood loving species such as Psilocybe cyanescens, and “truffle” producing species such as Psilocybe tampanensis.

Although little is known about the effects of baeocystin in isolation, Jochen Gartz, a chemist and mycologist at the Institute for Biotechnology in Germany, made anecdotal references to its psychoactivity being comparable to psilocybin in his book, “Magic Mushrooms Around the World” published in the 1997. In somewhat of a contradiction, famous mycologist Paul Stamets recently reported on The Joe Rogan podcast in 2019 that a pure baeocystin experience during a high state of anxiety didn’t cause psilocybin-like hallucinations, but did dilate his pupils and cause his anxiety to disappear.

While such anecdotes can be useful to guide research, only one study to date has focused on baeocystin’s hallucinatory activity in mice. Conducted by Alexander Sherwood and his colleagues at the Usona Institute in 2020, the study researchers measured the head twitch response (a reliable predictor of hallucinatory effect in humans) of mice exposed to different concentrations of baeocystin and found no effect. This research may support Stamets’ experience of no hallucinations from baeocystin, but more research is needed into claims of the anxiety-reducing properties of this alkaloid, and how these effects may interact with those brought on by the other compounds present in magic mushrooms.

Norbaeocystin :

Norbaeocystin was discovered simultaneously to baeocystin, by the same researchers and in the same species of mushroom. However if we know little about the effects of baeocystin, we know even less about norbaeocystin. Although scientists at the Usona Institute have found ways to synthesize this alkaloid, to date no studies have been conducted on its psychoactive effects, leaving this area of research wide open for further study.

Norpsilocin :

Norpsilocin is one of the more recently discovered alkaloids, also discovered by Claudius Lenz and colleagues in 2017. The researchers from the Leibniz Institute for Natural Product Research and Infection Biology isolated this alkaloid from Psilocybe cubensis, the most commonly cultivated species by homegrowers. Norpsilocin is currently thought to be the metabolized equivalent of baeocystin, with researchers comparing the chemical relationship of these two alkaloids to that of psilocybin and psilocin (i.e. psilocybin and baeocystin both represent the unmetabolized equivalents of psilocin and norpsilocin, respectively). However in a 2020 study, researchers at the Usona Institute found that unlike psilocin, norpsilocin may be incapable of crossing from the blood into the brain to exert a hallucinogenic effect. However when norpsilocin was used in tests that measure a compound’s effect on the 5-HT2A receptor directly, it was found to be even more potent than psilocin. Putting these pieces of research together indicates that although norpsilocin may be more potent than psilocin, it is chemically unable to pass from the blood into the brain to exert its effect. While this alkaloid may not act upon the same receptors in the brain as psilocin, it is not currently known if there are other receptors or chemical pathways in the body that norpsilocin may act on instead.

Aeruginascin :

On the timeline of mushroom alkaloid discovery, aeruginascin sits somewhere in the middle. It was first discovered by Jochen Gartz in 1989 in Inocybe aeruginascens (hopefully you’re noticing the trend of naming alkaloids after the mushrooms they’re found in by now!), though recent research in late 2020 by Klára Gotvaldová and colleagues at University of Chemistry and Technology, Czech Republic discovered the presence of this alkaloid in Psilocybe cubensis, suggesting it may be more common than was once thought.

Read: Beyond Psilocybe Cubensis: 10 Magic Mushroom Species You Should Know About

As well as being chemically similar to other mushroom alkaloids, aeruginascin also shares a similar structure to bufotenidine, a chemical found in the venom of some toads. In the same paper from 1989, Jochen Gartz analysed 23 cases of accidental ingestion of Inocybe aeruginascens and found that the effects always resulted in euphoria, however as with other alkaloids described here, little is known about the effects of pure formulations of aeruginascin.

ß-carbolines :

From a chemical point of view, the discovery of ß-carbolines in four species of Psilocybe (P. cyanescens, P. cubensis, P. semilanceata and P. mexicana) by Felix Blei and other researchers at the Leibniz Institute for Natural Product Research and Infection Biology in 2019, was quite the surprise. ß-carbolines are a general class of chemical compounds that includes the chemicals found in Psychotria viridis and Banisteriopsis caapi (two plant ingredients used in traditional ayahuasca brews) called monoamine oxidase inhibitors (MAOI). In the context of ayahuasca, monoamine oxidase is the enzyme that breaks down DMT in the gut. Through the inclusion of an MAOI, the activity of these enzymes is reduced, ultimately increasing and prolonging the effects of DMT in the brew. Due to the structural similarity of psilocybin and DMT, MAOIs could also play a role in boosting the effect of psilocybin a magic mushroom experience, raising some interesting questions as to how a clinical experience with pure psilocybin may perceptually differ from a whole-mushroom experience.

Although psilocybin is currently having its moment in the spotlight, it appears there is a lot more to learn about the interaction and potential entourage effect of the naturally occurring compounds in magic mushrooms. Whether or not the entourage effect can be applied to magic mushrooms, both historical and modern scientific studies have shown that from a chemical perspective there’s more to shrooms than just psilocybin.

Tout celà revient mettre en cause mes affirmations quant au fait qu'il n'y ai pas de différences autre que la concentration en psylocine/psylocybine.
 

Aiskhynê

Chatterrante acidulée
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Nan, y'a clairement des différences et c'est pas juste placebo.

C'est comme pour le cannabis, y'a tellement de paramètres qui influes sur l'effet. Comme les terpenes et les differents cannabinoïdes et leurs concentration.

On ne peut pas juste reduire l'effet des champignons à la psylocine/psylocybine.
 

snap2

Psychopstick
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La baeocystine et l'aeruginascine sont inactives d'un point de vue du système nerveux central (ça participe probablement à la gerbe par contre). Les amines quaternaires, ça ne rentre pas dans le cerveau.
Pour le reste, on a encore trop peu de preuves qu'il y ait une réelle efficacité ou synergie avec la psilocine. Généralement, ces produits sont retrouvés en traces et n'auraient donc pas d'influence sur le trip ressenti (un peu comme les 0.1mg/L de DMT qu'on a de le liquide cérébro-spinal).
 

xyzt_

Mlle je-fais-tout
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snap2 a dit:
La baeocystine et l'aeruginascine sont inactives d'un point de vue du système nerveux central (ça participe probablement à la gerbe par contre). Les amines quaternaires, ça ne rentre pas dans le cerveau.
Pour le reste, on a encore trop peu de preuves qu'il y ait une réelle efficacité ou synergie avec la psilocine. Généralement, ces produits sont retrouvés en traces et n'auraient donc pas d'influence sur le trip ressenti (un peu comme les 0.1mg/L de DMT qu'on a de le liquide cérébro-spinal).
La dernière fois que j'ai fait des recherches sur le sujet j'en étais plus ou moins restée là aussi.

Après il me semble avoir lu que les concentrations en psilocybine et psilocine (4 ho dmt / 4 po dmt) varient d'une variété de champi à l'autre.
À la fin de l'histoire la psilocybine perd son phosphate (ou un truc du genre) lors de la métabolisation donc ça devient de la psilocine.

Là c'est un peu spéculé mais on pourrait imaginer que la différence de métabolisation induit une différence dans la montée, typiquement un effet plus brutal est plus inattendu et peut plus être sujet aux crises de rires pour "évacuer" le côté "tout chelou d'un coup" du trip ; alors qu'une montée plus douce c'est moins euphorisant et plus une fascination progressive.

Enfin ce qui reste certain et prédominant c'est l'influence du s&s.
Perso, le meme prod à la même dose mais avec des gens / dans un cadre différents, je vis pas du tout le même trip (des crises de rire tout du long à la fascination un peu muette et ébahie)
 

Judfruits

Matrice périnatale
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snap2 a dit:
Très bien écrit et structuré, merci pour le retour !

Merci ! J’avais un peu peur que ça fasse gros pavé, je suis content qu’il plaise :) 

Avec plaisir, merci à toi pour la lecture


7737P4R4 a dit:
Je viens de faire une petite recherche sur les autres alcaloïdes présents dans les champignons.

Baeocystin :

Baeocystin is an alkaloid that has a similar chemical structure to psilocybin and is commonly found in many of the same mushroom species, though it is present in much lower concentrations (up to a third of the concentration of psilocybin). Baeocystin was discovered by Albert Leung and Ara Paul in 1968 and, like psilocybin, was named after the mushroom it was first isolated from—Psilocybe baeocystis. Since its discovery, it has been detected in a variety of species including the commonly cultivated Psilocybe cubensis, wood loving species such as Psilocybe cyanescens, and “truffle” producing species such as Psilocybe tampanensis.

Although little is known about the effects of baeocystin in isolation, Jochen Gartz, a chemist and mycologist at the Institute for Biotechnology in Germany, made anecdotal references to its psychoactivity being comparable to psilocybin in his book, “Magic Mushrooms Around the World” published in the 1997. In somewhat of a contradiction, famous mycologist Paul Stamets recently reported on The Joe Rogan podcast in 2019 that a pure baeocystin experience during a high state of anxiety didn’t cause psilocybin-like hallucinations, but did dilate his pupils and cause his anxiety to disappear.

While such anecdotes can be useful to guide research, only one study to date has focused on baeocystin’s hallucinatory activity in mice. Conducted by Alexander Sherwood and his colleagues at the Usona Institute in 2020, the study researchers measured the head twitch response (a reliable predictor of hallucinatory effect in humans) of mice exposed to different concentrations of baeocystin and found no effect. This research may support Stamets’ experience of no hallucinations from baeocystin, but more research is needed into claims of the anxiety-reducing properties of this alkaloid, and how these effects may interact with those brought on by the other compounds present in magic mushrooms.    

Norbaeocystin :

Norbaeocystin was discovered simultaneously to baeocystin, by the same researchers and in the same species of mushroom. However if we know little about the effects of baeocystin, we know even less about norbaeocystin. Although scientists at the Usona Institute have found ways to synthesize this alkaloid, to date no studies have been conducted on its psychoactive effects, leaving this area of research wide open for further study.

Norpsilocin :

Norpsilocin is one of the more recently discovered alkaloids, also discovered by Claudius Lenz and colleagues in 2017. The researchers from the Leibniz Institute for Natural Product Research and Infection Biology isolated this alkaloid from Psilocybe cubensis, the most commonly cultivated species by homegrowers. Norpsilocin is currently thought to be the metabolized equivalent of baeocystin, with researchers comparing the chemical relationship of these two alkaloids to that of psilocybin and psilocin (i.e. psilocybin and baeocystin both represent the unmetabolized equivalents of psilocin and norpsilocin, respectively). However in a 2020 study, researchers at the Usona Institute found that unlike psilocin, norpsilocin may be incapable of crossing from the blood into the brain to exert a hallucinogenic effect. However when norpsilocin was used in tests that measure a compound’s effect on the 5-HT2A receptor directly, it was found to be even more potent than psilocin. Putting these pieces of research together indicates that although norpsilocin may be more potent than psilocin, it is chemically unable to pass from the blood into the brain to exert its effect. While this alkaloid may not act upon the same receptors in the brain as psilocin, it is not currently known if there are other receptors or chemical pathways in the body that norpsilocin may act on instead.

Aeruginascin :

On the timeline of mushroom alkaloid discovery, aeruginascin sits somewhere in the middle. It was first discovered by Jochen Gartz in 1989 in Inocybe aeruginascens (hopefully you’re noticing the trend of naming alkaloids after the mushrooms they’re found in by now!), though recent research in late 2020 by Klára Gotvaldová and colleagues at University of Chemistry and Technology, Czech Republic discovered the presence of this alkaloid in Psilocybe cubensis, suggesting it may be more common than was once thought.

Read: Beyond Psilocybe Cubensis: 10 Magic Mushroom Species You Should Know About

As well as being chemically similar to other mushroom alkaloids, aeruginascin also shares a similar structure to bufotenidine, a chemical found in the venom of some toads. In the same paper from 1989, Jochen Gartz analysed 23 cases of accidental ingestion of Inocybe aeruginascens and found that the effects always resulted in euphoria, however as with other alkaloids described here, little is known about the effects of pure formulations of aeruginascin.  

ß-carbolines :

From a chemical point of view, the discovery of ß-carbolines in four species of Psilocybe (P. cyanescens, P. cubensis, P. semilanceata and P. mexicana) by Felix Blei and other researchers at the Leibniz Institute for Natural Product Research and Infection Biology in 2019, was quite the surprise. ß-carbolines are a general class of chemical compounds that includes the chemicals found in Psychotria viridis and Banisteriopsis caapi (two plant ingredients used in traditional ayahuasca brews) called monoamine oxidase inhibitors (MAOI). In the context of ayahuasca, monoamine oxidase is the enzyme that breaks down DMT in the gut. Through the inclusion of an MAOI, the activity of these enzymes is reduced, ultimately increasing and prolonging the effects of DMT in the brew. Due to the structural similarity of psilocybin and DMT, MAOIs could also play a role in boosting the effect of psilocybin a magic mushroom experience, raising some interesting questions as to how a clinical experience with pure psilocybin may perceptually differ from a whole-mushroom experience.

Although psilocybin is currently having its moment in the spotlight, it appears there is a lot more to learn about the interaction and potential entourage effect of the naturally occurring compounds in magic mushrooms. Whether or not the entourage effect can be applied to magic mushrooms, both historical and modern scientific studies have shown that from a chemical perspective there’s more to shrooms than just psilocybin.      

Tout celà revient mettre en cause mes affirmations quant au fait qu'il n'y ai pas de différences autre que la concentration en psylocine/psylocybine.


Mon niveau d’anglais étant ce qu’il est, je n’ai pas tout compris à ce pavé. 
Du coup, si je comprends bien, il semblerait que d’une part, la concentration en psylocibine/psylocine varie d’une variété à l’autre, mais ce qui influencerait principalement les genres de champignons et leur trips respectifs viendraient plutôt des autres substances présentes en eux tel que la norpsylocine ainsi que les autres alcaloïdes présents, c’est ça ?

En tout cas merci, même si je ne suis pas certain d’avoir tout saisi, c’est hyper intéressant.
C’est très dommage que les études sur les champignons soient limitées (Même si j’ai l’impression qu’il y en a de plus en plus)


snap2 a dit:
La baeocystine et l'aeruginascine sont inactives d'un point de vue du système nerveux central (ça participe probablement à la gerbe par contre). Les amines quaternaires, ça ne rentre pas dans le cerveau.
Pour le reste, on a encore trop peu de preuves qu'il y ait une réelle efficacité ou synergie avec la psilocine. Généralement, ces produits sont retrouvés en traces et n'auraient donc pas d'influence sur le trip ressenti (un peu comme les 0.1mg/L de DMT qu'on a de le liquide cérébro-spinal).

Cela dit, je me demande si il n’y a pas la possibilité que ces alcaloïdes influencent le système neural stomacal ? 
On s’entend, j’ai peu de connaissances sur le sujet, mais je me dis qu’il est possible qu’on recherche leur zone d’influence au mauvais endroit peut-être ?

En tout cas, merci à tous pour ces commentaires, c’est intéressant à souhait !
 
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