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Braveheart sous acide (LSD?)

Mystouille

Neurotransmetteur
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23 Sept 2014
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Du DOx et du NBOMe étaient vendu apparemment comme du LSD, je laisse le soin au lecteur de se faire son avis sur la substance ingérée.

Je m'excuse d'avance pour la vacuité scientifique de ce TR (mon premier), je n'ai rien noté, documenté, mesuré au long du trip.
J'imagine que ça sera donc une simple histoire enrobée d'une prise de recul douteuse pour faire plus cool, mais je me lance quand même, je vais faire de mon mieux.

Edit: Je suis à mi-rédaction et je me rend compte que j'ai mis beaucoup trop de truc inutile pour un trip report. Tant pis, ca sera mon histoire, que les modos se sentent libre de bouger le topic ailleurs s'il ne convient pas ici.


Setting : Boom festival, la nuit du 9 au 10 août 2014, 24h avant la fin des festivités.
Terrain: Chaque mètre carré à été pensé avec amour, et quand il n'y a pas une oeuvre d'art caché, c'est un lit de paille qui s'offre a celui qui n'a pas envie de grimper la colline pour rejoindre sa tente. Les cris spontanés de joie sur les allées se font rares, mais la sérénité du lieu est toujours présente.
Bref, un coin de paradis. Je ne vais pas m'appesantir plus, j'aurais l'impression de juste faire de la pub.

Social: Venu avec un ami d'enfance et un groupe formé d'amis d'amis à des amis, je ne suis pas souvent seul et des points de rassemblement habituels ont été mis en place. La bienveillance parait omniprésente, car ceux qui ne sont pas dans cet état d'esprit ne sont au final que comme le vide entre les atomes, imperceptibles dans la globalité. L'ambiance du stage trance est restée excellente, entre festivité le soir et complicité au lever du jour. (La petite tchèque adorable en pleine monté de MD qui t'entraine dans une dance ridiculement frénétique, quand tu crois que tu a tout donné et que tes genoux vont lacher)

Global: Même si ce fut mon premier trip psyché et que je n'ai que lui à mon actif, je pense ne pas faire d'excès de zèle en qualifiant ce setting d'optimal.

Set :
Moral: Cela fait plus de 5 jours que je suis dans cette bulle coupée du monde et que je prend mon temps. Ma consommation de cannabis à atteint des records et même si je n'ai pas bourriné sur la MD, les doses sont plus fortes que d'habitude. Mes descentes étant toujours très posées et sans soucis, j'ai toujours le Moral au top.

Physique:
La seule tache au tableau c'est mon genou, qui me fait mal quand je marche trop. Et au Boom, on marche
beaucoup. Les soins du centre médical m'aident beaucoup à palier, et si je fait gaffe le jour, je peux me donner a fond la nuit. Physique fragile donc.

Mental:
Ce soir la, un mec vide sa bouteille de peinture bleu fluo dans sa main et me laisse des traces sur ma face et mon corps (la première fois il avait confondu et m'avait aspergé d'eau de vie). L'exta que j'ai prise est surchargée et la foule l'est aussi, c'est un moment mémorable, une communion dans un cadre magique.

Mental au top, mais tout ce qui m'attend logiquement c'est la fatigue, donc petit bémol.

Produit :
J'ai acheté un sucre de LSD dans la journée. Plus tard dans la nuit j'ai vu (accidentellement) à la lumière noire une tache blanche dans le sucre localisée uniquement sur la première moitié. Je ne m'y connais pas du tout, mais pour minimiser les risques je considère le pire des cas: Le produit ne s'est pas réparti uniformément et est localisé dans une seule moitié de sucre.

Trip :
L'échelle de temps est plus qu’approximative.
T-0 : On est au petit matin le soleil est pas encore levé, seul deux de mes potes sont encore là, à se chercher comiquement sans se trouver. Je les regarde avec amusement pendant ma descente de MD, un peu plus loin dans la foule. Je prend une moitié du demi sucre identifié comme "plein" plus tôt, avec le temps de montée théorique, je devrais avoir un bon truc quand le soleil se lève.

T+2 : Mon genou me fait mal, je me repose dans un bidon-balançoire. Certaines personnes partant se coucher me sourient, je me rappelle que je suis barbouillé de peinture. Je reste un petit bout de temps, regardant le passage des gens, observant les individu, tentant de voir plus qu'une simple foule. Peut être un effet dû aux restes de la MD. Je reprend un quart de demi-sucre. La dose maximale ingérée dans le pire des cas totalise donc 3/4 d'une goutte

T+3 : Je me dirige vers le chill-out garden pour m'y reposer, comme la montée ne viens pas. Ou pas. Je me rends compte qu'elle avait déjà commencé. J'attendais du visuel, mais ça a commencé par une chaleur au milieu du front, comme si quelque chose se réveillait sous ma peau, et un bourdonnement silencieux dans ma tête. De passage au toilettes, le mur de tord un peu bizarrement. Je sais pas pourquoi mais j'ai du aller 2 ou 3 fois aux toilettes sur le chemin, ma vessie ne tiens pas en place. La je me laisse partir, j'arrive a la scène chill, et je m’allonge sur les tapis. Jamais entendu ce genre de musique. Un fond sonore de basse enormes sous des sample d'extraits de pop-culture (musiques, pub, etc). Je respire au rythme des basses et laisse mon esprit filer. Je suis a terre mon esprit loop sur lui même et la musique psyché m'asservit. Je relève là tête, le DJ non loin de moi sourit. Une personne se tient debout pendant ce qui semble être une éternité, je me dis "what the fuuuuck".

T+4 :
Toujours dans mes délires à subir ce doux joug de la musique, je vois un personne sur la scène, un homme efféminé au foulard noué sur la tête. Il ne fait que lancer un autre foulard d'une main et le rattraper avec l'autre, en faisant de grand mouvement. Deux autres personne aussi peinturées que moi montent sur cette petite estrade et regardent la foule allongée (dormant/tripant/comatant). L'un fume une clope en expirant sa fumé avec des mouvement amples, l'autre nage dans le vide, allongé par terre, ou bien mime un marin avec sa longue vue. "What the fuuuuuck". Je SAIT que ces personne sont réelle, mais je ne peux en aucun cas l'affirmer à 100%, et ça me chamboule. Qui sont ils? Même réels, il se peut qu'ils incarnent des avatars de ma personnalité. Je les regarde avec envie, eux qui font dont de leur corps sur cette petite estrade. Je me dis "Ils doivent être entrain de triper sévère, pourquoi je ne ferais pas comme eux?".
Mais je reste spectateur, me mettant des fois à rigoler devant l'absurdité de la chose, voyant le DJ arborant un sourire malicieux quand il regarde les trois étranges personnages.

T+? : Le soleil est bien levé. Je me dis qu'il faut que je m'arrache de cette emprise de la musique. Je me lève, mais, d'un sourire béat, me rassoit à peine sortit du stage. Je m’allonge dans la poussière et pose ma tête sur mon sac. J'ai l'impression que le sac m'avale et que mes jambes sont à l'intérieur. Je reste un certain moment avec mon humilité et ma petitesse, comme faisant fi de mon égo.
Mon pote d'enfance me trouve par terre. Apres quelques non-échanges, il comprend que je suis perché et que sa présence silencieuse et un peu étrangère me gêne, comme si je me sentait obligé de m'extraire du trip pour communiquer. "Il faut que je plonge, laisse moi plonger seul et je te retrouverai plus tard. Roule moi un pet', s'il te plait". Il s'en va en me laissant un faux joint avec juste du tabac. Je le fume, beurk, je l’éteins. Quand je rouvre les yeux, il s'est rallumé, et est plus long qu'avant. What the shit. Je l’éteins. Il se rallume quelques minutes plus tard. Bah...
J'ai la terre avec moi. Je serre la poussière dans mes doigts, je suis content de la retrouver. J'enlève mes sandales et les met dans le sac.

T+?? : Enfin le me lève, pour faire un quart de tour du stage, et me rassoir encore par terre, cette fois en plein milieu du chemin de terre. Les gens passe en me contournant. Je souris. Quel impact ai-je? Aucun. Quel est mon sens? Il n'y a aucun sens à ta vie. Comment font les autres? Ils agissent, mais toi, tu ne va rien faire. C'est vrai que je suis bien perché. Oui, maintenant tu est la vacuité.
Je ferme les yeux et inspire. Je ne suis qu'une couche de vide relié par d'autre point du vide. Les gens peuvent me piétiner, je n'en prendrais pas offense, suis je peut être la pierre sur laquelle on marche, cela sera un honneur pour moi.
Je souris au gens. Je leur fais savoir: "Oui, je subit une perche loooourde, et je ne sais pas trop ce qui m'arrive". Certain me rendent le sourire.

T+ ??? : Je me décale plus vers la scène, pour ne pas gêner les gens. M'allongant dans la paille, je regarde le sol. Les herbes séchées disparates forment maintenant un treillis régulier, et je redescend un peu. Je constate que mon état mental est anormal. Mes centres de pensées ne sont pas coordonnés et ma volonté se disperse sans être canalisée.
Il faut que j'agisse, que mon existence reprenne un sens. Quitte a repartir de zéro. Je concentre ma volonté en un seul point. Je m'arrache du sol et me met à marcher. Apres quelques tentatives infructueuse de quitter la scène chill-out, je me dirige vers la bouffe. Faire la queue me demande une concentration hors du commun et je ne parle même pas de prononcer le nom du menu.
Je me rend compte que je suis au stand réservé aux organisateurs.
Après 20 min de parano a manger mon granola-yaourt comme un intouchable, je regagne le campement pour voir du monde, décidant que j'en ai assez. Je perd ma sacoche avec mon grinder et autres petites babioles de survie sur la route.

T+ too much : J'ai passé le reste de la journée à attendre que le trip s'arrête. Je suis passé par pas mal d'autres moments cool, comme le bain dans le lac, ou j'ai connu l'extase et le renouveau en me lavant de mes peintures de guerre. Mais une bonne partie du reste n’était que l'attente du sommeil qui ne venait pas. Pas de bad trip en soi, il m'est très difficile de bader pour quelque chose, mais un bon gros coté relou. Les révélations étaient finies et seul le vrombissement de ma tête subsistait.

Durée totale: un bonne vingtaine d'heure.

Le lendemain soir: Après avoir dormis quelques heures, j'ai rejoins en speed la scène transe pour profiter des 3 dernières heures du festival. Des odeurs de fumées étranges étaient là, et voyant des gens mettre le foulard au nez, j'ai fait de même. Toutes les fumées avaient cette odeur ignoble et je quitta la scène. J'ai eu cette hyper-sensibilité à l'odeur de clope pendant quelques mois, ça m'a fait un peu peur.

Depuis: Je revis encore le trip quand je m'allonge et me rappelle. Je m'y suis habitué et y prend du plaisir.


Je reste ouvert aux suggestions de formatage et de réédition pour rendre la chose plus lisible et plus utile.
 
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