Keupkana
Neurotransmetteur
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- 2 Fev 2013
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Mon aventure, vous allez être surpris, se déroule en teuf. Original, hm ? Tout s'est passé courant octobre à un multison en bretagne auquel je suis allé avec plein de potes. Je teuffe depuis plus d'un an et j'ai déjà fait pas mal d'expériences avec le prod, notemment avec le lsd qui a été au début mon grand coup de coeur (Un peu moins après cette expérience.)
'Fin bref, quelques jours avant déjà mon pote m'avait dit "T'vas voir poto j'ai des cartons tu vas rien comprendre à ce qui t'arrive". Vous vous doutez que j'y suis allé la langue pendue et la queue battante, un bon carton pour attaquer trois jours de son y a rien de tel ! Vroum vroum déjà dans la voiture on attaque tous avec un demi trip histoire d'arriver au multi avec une petite montée au cul. (J'avais pas bouffé de trips depuis un mois environ). Et en effet, le temps d'arriver sur le site j'avais déjà la nuque raide et les joues intérieures acides. Ca sentait bon, ça sentait très très bon pour le reste de la soirée. Vendredi soir 20h donc on arrive au multi, et du coup je reprends un carton entier dans ma mouille en me disant "Comme ça je laisse tout à la bagnole, je suis pas de retour avant douze heures". Au fur et à mesure que la première moitié de Colombe Rouge monte (C'était le nom des cartons) je sais déjà que j'ai jamais pris de trip aussi fort, tout est agréable mais ça pousse au cul et le bodyload se fait bien bien sentir.
Ca devient rigolo quand le bodyload du carton entier supplémentaire pointe son petit minois. Je lâche les commandes, mode pilote automatique, je me trouve un gros mur de trance et je donne tout. Merveilleux, orgasmique, des patterns plein les yeux, les jeux de lumière sont splendides, les contours sont nets, quelqu'un a mis un filtre HD à travers mes yeux avec l'option "Amour universel" pour un euro de plus. Je ris à gorge déployée pour rien, je suis un papillon cosmique monté par un petit shtroumpf. Le temps passe, passe, passe et je me dis que le soleil va bientôt se lever. Ma nuit est passée comme une lettre à la poste, j'ai fait l'amour aux caissons comme une bête, pas une seconde de bad, que du bonheur. Je croise mon pote qu'est dans le même état que moi et bien que la communication soit un tant soit peu difficile on en arrive à la même conclusion : "Si il va faire jour, dame on va s'en remettre un petit dans la gueule".
J'étais en totale confiance, tout s'était tellement bien passé ! On va au camion du mec qui les faisait, mort de rire en nous voyant arriver d'ailleurs, et on lui demande de nous en remettre un, qu'on gobe immédiatement, peur de rien. Et puis bon, sur les coups de 7h du mat' ça va, le premier est descendu, on s'dit que l'autre fera pas plus mal que ça.
Mais les deux chats perchés sont stupides, il n'est pas 7h du mat, il est minuit et demi et on est perchés de chez perchés. Du coup 4h après avoir gobé 1trip et demi d'un lsd atomique, on en ravale un. (On se rendra compte du peu de temps entre nos prises le dimanche, pas avant). On attend une demi heure dans le camion puis on sort.
Au moment de sortir du camion j'ai compris qu'on était passé dans la couche supérieure du voyage sous lsd. Tout n'était que pattern. De l'hallu, de l'hallu encore de l'hallu. Je ne pouvais pas distinguer un visage, il y en avait dix à la seconde sur chaque tête. Amusant. On a voulu aller sur le son mais.. Vint minutes pour faire cent mètres au bas mot. On se marchait dessus. Tout était sujet au questionnement : "Pourquoi marcher ? " "Pour aller où ?" "Pourquoi aller là bas ?" "Pourquoi danser ?". Toute communication entre nous était strictement impossible, à l'oral du moins. Les mots perdaient leur sens. Mais au delà de ce tableau anarchique, je sentais en moi une puissance insoupçonnable, domptable et maléable. Je sentais tout le savoir du cosmos innonder mon cortex cérébral. Je voyais la vie, je voyais son sens, et encore une fois : Tout n'était que pattern. Tout n'était que réaction et déclencheur. L'univers n'était plus mystérieux, il s'ouvrait à moi. Je ne sais plus trop ce que j'ai fait physiquement le reste de la nuit, je ne me souviens pas d'un bodyload particulier, mais j'ai voyagé. Un voyage pas forcément introspectif, mais son opposé plutôt. Moi qui ne suis pas matheux pour un rond, j'ai cru être l'inventeur de la Logique. Je guidais ma pensée comme on fait naviguer un trois mâts dans une tempête millénaire. Et y avait du grain.
La nuit suit son cours jusqu'au petit matin avec quelques moments désagréables mais heureusement vite noyés dans ce raz de marée incontrôlable de pensées et de reflexions. Vers 10h le brainstorm s'est apaisé, laissant place à un état que j'ai trouvé bien plus dérangeant : une sorte de semi-conscience sans interaction possible. Je n'avais plus du tout la sensation de contrôle. J'étais aveuglé par les visuels. Les nuages se démultipliaient, quand je passais ma main devant mes yeux elles aussi se démultipliaient à outrance. Tout n'était qu'hallucination. Le lsd était vraiment très très visuel, j'avais la sensation permanente d'être dans un tableau de maître. Une aquarelle irréprochable. Je pense que j'aurais pu aisément trouver dans un pneu crevé une profondeur artistique qui dépasse l'entendement.
Le samedi n'est pas un samedi de techno. C'est un samedi de camions. On fait le tour des copains, p'tite trace de md par ci, p'tite trace de ké par là. Honnêtement je ne sens même pas l'effet des prods que je prends. A part la Kéta qui me fait remonter un peu l'espace d'une heure. Je retrouve l'usage de la parole dans la matinée et en fin d'après-midi, sous la pluie, rien ne va plus. D'un coup je me sens lourd, angoissé et en situation de danger. Au fond de moi je sais que c'est le lsd qui fait ça, mais le temps commence à être long, ça va faire 20h que je suis à bloc (Les visu n'en finissent pas ...) et je pense que mes nerfs lâchent un peu. Je sors donc mon manuel du petit teufeur, je bois de l'eau, mange un bout, et vers 20h je me dis qu'une petite sieste me fera le plus grand bien. Avant d'aller me pieuter je renseigne des potes sur l'emplacement du camion à trips en leur marmonnant "Bon courage, à la semaine prochaine). Et je m'en vais dormir.
Au bout de cinq minutes mon pote qui était aussi "mal" que moi s'endort comme un bébé. Bon, je devrais pouvoir dormir aussi alors. Une, deux, trois, cinq, quinze minutes qui passent et je commence à scotcher sur les gouttes d'eau du parebrise. Son chien est sur la banquette arrière, qui lui est réservée exclusivement (Il craint à juste titre le contact de nôtre peau sur son chien avec le prod). Merde, est-ce que le coffre est bien fermé ? Il y a mes clés et mon porte feuilles dedans et pas mal de choukins tournent et font les bagnoles pendant que les teufeurs dansent ! Ni une ni deux je sors de la voiture, il fait froid, il pleut, j'ai la boule au ventre : "Et si le coffre s'est fait visiter ?". J'ouvre le coffre et je sors frénétiquement tout ce qui s'y trouve jusqu'à trouver mes affaires, pfiou. Je le ferme puis je retourne dans la voiture. Je ferme les yeux. Je ressens une présence, j'ouvre les yeux, quelqu'un est passé près de la fenêtre. Et si c'était un mec qui venait de faire le coffre ? Je me lève, je sors et je vérifie le coffre. Et là je vois arriver un des gars qu'on a aiguillé vers le camion. Il me dit "Laisse moi ta place mec je suis trop mal il faut que je dorme".
Alors voyez, je ne suis pas une pute, en temps normal je lui aurais laissé ma place sans problème. Mais j'étais dans un tel état d'angoisse, de paranoïa et de stress que j'aurais préféré crever. Et là, pétage de plomb, on commence à se taper dessus pour avoir la place au chaud dans la caisse. Pas longtemps, dix secondes, on se fout par terre sans crier, c'est vraiment de la lutte animale. Puis il arrête de se débattre suivi immédiatement par moi. On fume une clope sans goût, sans un mot, puis il s'éloigne. Je reprends ma place. Les crises d'angoisse s'enchainent pendant une heure ou deux encore, je vérifie trois fois le coffre, j'ai envie de pleurer, ma copine va me larguer c'est sûr, c'est Logique. Puis je m'endors.
Autant vous dire qu'au réveil le dimanche matin j'en aurais pleuré tellement c'était bon d'être sorti de ce cauchemard. Ni une ni deux je me lève, je vais acheter un petit gramme de remontant et je fonce profiter du son avant de partir... J'ai dormi tout le samedi soir. Mais le voyage du vendredi en valait la peine.
VOilà ! Mon premier TR, j'espère que mon style n'est pas trop lourd :/ Petite question à vous autres expérimentés du voyage : Dans la voiture, ais-je vécu un "Bad trip" ? N'est-ce pas curieux 24h ou presque après ingestion du produit ?
Bonne journée à tous !
'Fin bref, quelques jours avant déjà mon pote m'avait dit "T'vas voir poto j'ai des cartons tu vas rien comprendre à ce qui t'arrive". Vous vous doutez que j'y suis allé la langue pendue et la queue battante, un bon carton pour attaquer trois jours de son y a rien de tel ! Vroum vroum déjà dans la voiture on attaque tous avec un demi trip histoire d'arriver au multi avec une petite montée au cul. (J'avais pas bouffé de trips depuis un mois environ). Et en effet, le temps d'arriver sur le site j'avais déjà la nuque raide et les joues intérieures acides. Ca sentait bon, ça sentait très très bon pour le reste de la soirée. Vendredi soir 20h donc on arrive au multi, et du coup je reprends un carton entier dans ma mouille en me disant "Comme ça je laisse tout à la bagnole, je suis pas de retour avant douze heures". Au fur et à mesure que la première moitié de Colombe Rouge monte (C'était le nom des cartons) je sais déjà que j'ai jamais pris de trip aussi fort, tout est agréable mais ça pousse au cul et le bodyload se fait bien bien sentir.
Ca devient rigolo quand le bodyload du carton entier supplémentaire pointe son petit minois. Je lâche les commandes, mode pilote automatique, je me trouve un gros mur de trance et je donne tout. Merveilleux, orgasmique, des patterns plein les yeux, les jeux de lumière sont splendides, les contours sont nets, quelqu'un a mis un filtre HD à travers mes yeux avec l'option "Amour universel" pour un euro de plus. Je ris à gorge déployée pour rien, je suis un papillon cosmique monté par un petit shtroumpf. Le temps passe, passe, passe et je me dis que le soleil va bientôt se lever. Ma nuit est passée comme une lettre à la poste, j'ai fait l'amour aux caissons comme une bête, pas une seconde de bad, que du bonheur. Je croise mon pote qu'est dans le même état que moi et bien que la communication soit un tant soit peu difficile on en arrive à la même conclusion : "Si il va faire jour, dame on va s'en remettre un petit dans la gueule".
J'étais en totale confiance, tout s'était tellement bien passé ! On va au camion du mec qui les faisait, mort de rire en nous voyant arriver d'ailleurs, et on lui demande de nous en remettre un, qu'on gobe immédiatement, peur de rien. Et puis bon, sur les coups de 7h du mat' ça va, le premier est descendu, on s'dit que l'autre fera pas plus mal que ça.
Mais les deux chats perchés sont stupides, il n'est pas 7h du mat, il est minuit et demi et on est perchés de chez perchés. Du coup 4h après avoir gobé 1trip et demi d'un lsd atomique, on en ravale un. (On se rendra compte du peu de temps entre nos prises le dimanche, pas avant). On attend une demi heure dans le camion puis on sort.
Au moment de sortir du camion j'ai compris qu'on était passé dans la couche supérieure du voyage sous lsd. Tout n'était que pattern. De l'hallu, de l'hallu encore de l'hallu. Je ne pouvais pas distinguer un visage, il y en avait dix à la seconde sur chaque tête. Amusant. On a voulu aller sur le son mais.. Vint minutes pour faire cent mètres au bas mot. On se marchait dessus. Tout était sujet au questionnement : "Pourquoi marcher ? " "Pour aller où ?" "Pourquoi aller là bas ?" "Pourquoi danser ?". Toute communication entre nous était strictement impossible, à l'oral du moins. Les mots perdaient leur sens. Mais au delà de ce tableau anarchique, je sentais en moi une puissance insoupçonnable, domptable et maléable. Je sentais tout le savoir du cosmos innonder mon cortex cérébral. Je voyais la vie, je voyais son sens, et encore une fois : Tout n'était que pattern. Tout n'était que réaction et déclencheur. L'univers n'était plus mystérieux, il s'ouvrait à moi. Je ne sais plus trop ce que j'ai fait physiquement le reste de la nuit, je ne me souviens pas d'un bodyload particulier, mais j'ai voyagé. Un voyage pas forcément introspectif, mais son opposé plutôt. Moi qui ne suis pas matheux pour un rond, j'ai cru être l'inventeur de la Logique. Je guidais ma pensée comme on fait naviguer un trois mâts dans une tempête millénaire. Et y avait du grain.
La nuit suit son cours jusqu'au petit matin avec quelques moments désagréables mais heureusement vite noyés dans ce raz de marée incontrôlable de pensées et de reflexions. Vers 10h le brainstorm s'est apaisé, laissant place à un état que j'ai trouvé bien plus dérangeant : une sorte de semi-conscience sans interaction possible. Je n'avais plus du tout la sensation de contrôle. J'étais aveuglé par les visuels. Les nuages se démultipliaient, quand je passais ma main devant mes yeux elles aussi se démultipliaient à outrance. Tout n'était qu'hallucination. Le lsd était vraiment très très visuel, j'avais la sensation permanente d'être dans un tableau de maître. Une aquarelle irréprochable. Je pense que j'aurais pu aisément trouver dans un pneu crevé une profondeur artistique qui dépasse l'entendement.
Le samedi n'est pas un samedi de techno. C'est un samedi de camions. On fait le tour des copains, p'tite trace de md par ci, p'tite trace de ké par là. Honnêtement je ne sens même pas l'effet des prods que je prends. A part la Kéta qui me fait remonter un peu l'espace d'une heure. Je retrouve l'usage de la parole dans la matinée et en fin d'après-midi, sous la pluie, rien ne va plus. D'un coup je me sens lourd, angoissé et en situation de danger. Au fond de moi je sais que c'est le lsd qui fait ça, mais le temps commence à être long, ça va faire 20h que je suis à bloc (Les visu n'en finissent pas ...) et je pense que mes nerfs lâchent un peu. Je sors donc mon manuel du petit teufeur, je bois de l'eau, mange un bout, et vers 20h je me dis qu'une petite sieste me fera le plus grand bien. Avant d'aller me pieuter je renseigne des potes sur l'emplacement du camion à trips en leur marmonnant "Bon courage, à la semaine prochaine). Et je m'en vais dormir.
Au bout de cinq minutes mon pote qui était aussi "mal" que moi s'endort comme un bébé. Bon, je devrais pouvoir dormir aussi alors. Une, deux, trois, cinq, quinze minutes qui passent et je commence à scotcher sur les gouttes d'eau du parebrise. Son chien est sur la banquette arrière, qui lui est réservée exclusivement (Il craint à juste titre le contact de nôtre peau sur son chien avec le prod). Merde, est-ce que le coffre est bien fermé ? Il y a mes clés et mon porte feuilles dedans et pas mal de choukins tournent et font les bagnoles pendant que les teufeurs dansent ! Ni une ni deux je sors de la voiture, il fait froid, il pleut, j'ai la boule au ventre : "Et si le coffre s'est fait visiter ?". J'ouvre le coffre et je sors frénétiquement tout ce qui s'y trouve jusqu'à trouver mes affaires, pfiou. Je le ferme puis je retourne dans la voiture. Je ferme les yeux. Je ressens une présence, j'ouvre les yeux, quelqu'un est passé près de la fenêtre. Et si c'était un mec qui venait de faire le coffre ? Je me lève, je sors et je vérifie le coffre. Et là je vois arriver un des gars qu'on a aiguillé vers le camion. Il me dit "Laisse moi ta place mec je suis trop mal il faut que je dorme".
Alors voyez, je ne suis pas une pute, en temps normal je lui aurais laissé ma place sans problème. Mais j'étais dans un tel état d'angoisse, de paranoïa et de stress que j'aurais préféré crever. Et là, pétage de plomb, on commence à se taper dessus pour avoir la place au chaud dans la caisse. Pas longtemps, dix secondes, on se fout par terre sans crier, c'est vraiment de la lutte animale. Puis il arrête de se débattre suivi immédiatement par moi. On fume une clope sans goût, sans un mot, puis il s'éloigne. Je reprends ma place. Les crises d'angoisse s'enchainent pendant une heure ou deux encore, je vérifie trois fois le coffre, j'ai envie de pleurer, ma copine va me larguer c'est sûr, c'est Logique. Puis je m'endors.
Autant vous dire qu'au réveil le dimanche matin j'en aurais pleuré tellement c'était bon d'être sorti de ce cauchemard. Ni une ni deux je me lève, je vais acheter un petit gramme de remontant et je fonce profiter du son avant de partir... J'ai dormi tout le samedi soir. Mais le voyage du vendredi en valait la peine.
VOilà ! Mon premier TR, j'espère que mon style n'est pas trop lourd :/ Petite question à vous autres expérimentés du voyage : Dans la voiture, ais-je vécu un "Bad trip" ? N'est-ce pas curieux 24h ou presque après ingestion du produit ?
Bonne journée à tous !
