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Bad Trip traumatisant (hashich en douille)

Heisenberg~

Neurotransmetteur
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4 Nov 2013
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Bonjour tout le monde !​

Alors tout d'abord j'aimerais vous prévenir que ce TR va être relativement long, merci d'avance à ceux qui auront le courage d'aller au bout, et ensuite j'aimerais me présenter ! Je m'appelle David et j'ai 18 ans. Je viens tout juste de m'inscrire sur le site et je m'apprête et écrire ce premier TR sur "LE" bad trip que j'ai vécu avec le cannabis, bad trip qui m'a plus ou moins changé (dans le sens où il y a un avant et un après). Ça va faire un peu plus de deux ans que je fume régulièrement voire quotidiennement du cannabis, tout les jours ou non tout dépends des périodes.​
Donc déjà niveau tolérance c'était loin d'être ma première expérience, ça m'a permis de me rendre compte que quelque soit l'expérience qu'on a, on est hélas jamais à l'abris de ce genre de réjouissances...​


L'histoire se passe un samedi après-midi. Mon cousin m'avait parlé d'un très bon hasch qui tournait à ce moment là, et m'avais donné le numéro de la personne qui le vendait. Je m'étais donc déplacé pour le chercher (vers 14h), et rien qu'en voyant la tête que ce hasch avait, autant vous dire que je n'ai pas hésité longtemps : il était très très foncé, texture très pâteuse, presque aussi mou que de la pâte à modeler, et était très parfumé.​

De retour chez moi, j'appelle mon meilleur ami (qui habite près de chez moi) afin qu'il vienne goûter cette nouvelle acquisition avec moi, mais hélas il ne pouvait pas venir avant 16h (à ce moment là il était environ 14h30). Habitant encore chez mes parents et ne sachant pas à quelle heure ils étaient susceptibles de rentrer (cela pouvait être 17h comme 19h), la petite angoisse de devoir discuter avec eux en étant dans un état second dans le cas où ils rentreraient plus tôt était déjà un peu là. M'enfin bon, ce bout me donnait vraiment l'eau à la bouche, j'ai donc décidé de couler une petite douille en attendant l'arrivée de mon ami.​
Niveau dosage, j'ai fritté de quoi faire une douille correcte (avec du hasch lambda), mais vraiment rien de spécialement excessif. Je ne pourrais pas vous dire le poids exact de ce qu'il y avait mais ça n'excédait pas le demi-joint. Ceci fait, je vais sur mon balcon, allume mon bang et coule la douille en un coup. Déjà pendant l'inspiration, surprise, le goût est vraiment très fort, même assez agressif. J'expire la fumée et immédiatement je me prends la grosse balle qu'on se prends généralement après avoir coulé, mais cette fois ci en beaucoup plus puissant (heureusement que j'étais assis sinon j'aurais probablement perdu l'équilibre). Cette balle de quelques secondes étant passée, je m'active à vider l'eau du bang, puis je m'assois devant mon PC.​


[Début des réjouissances]

Et c'est à partir de ce moment que tout commença. Les effets montaient en flèche, à une puissance assez incroyable pour une simple douille. Je me rassurais intérieurement en me disant que je n'avais pas abusé sur le dosage et que je ne risquais pas grand chose (ayant déjà connu des petits bad trip en fumant seul, j'appréhendais un peu sur le coup). J'avais mis du dubstep mais la musique me rendait complètement dingue, elle me paraissait beaucoup trop agressive, je changeais donc pour du reggae et me concentrait sur la rythmique. Sur le coup, gros bien-être, la musique était parfaite, rarement aussi pure et mélodieuse.​
J'ai fermé les yeux et tout me donnait l'impression de tourner, je voyais des formes et des tâches de couleur qui virevolteraient, et c'est là que je me suis rendu compte que mon cœur battait très très rapidement. Ayant déjà vécu ça j'ai commencé à prendre peur, mais j'essayais de me dire "non ce n'est rien". Et c'est là que commença le grosse parano. Est-ce que j'ai bien nettoyé le bang ? Du coup me voilà à la salle de bain en train de le nettoyer et le re-nettoyer, toujours avec cette forte tachycardie et cette angoisse naissante.​
Psychologiquement je le sentais très mal, et c'est probablement de là que tout venait. Tout cela devenait vraiment flippant, angoissant. Tout mon environnement (ma maison) commençait à me paraître étranger, je perdais mes repères. Visuellement je ne voyais plus de manière fluide mais plutôt par accoups, une impression que j'allais tomber dans les pommes à tout moment. En me déplaçant d'une pièce à l'autre j'avais la vague impression d'être extérieur à ce qui se passait, comme si j'étais le spectateur du calvaire que je vivais et que je n'avais aucun moyen d'intervenir. J'avais des sortes d'hallucinations auditives, intérieurement j'entendais des sons qui me rappelaient mon enfance (qui faisaient réellement peur), ainsi que des flashs visuels indescriptibles mais comportant des formes familières. Ne sachant pas quoi faire pour aller mieux, j'essayais de me replacer dans des situations où quotidiennement je me sens bien.​

Premier essai : couché sur le lit : ma chambre me paraissait d'un coup totalement ridicule, et cette habitude d'être couché sur mon lit également, je ressentais du dégoût envers moi-même, comme si j'avais une vision extérieure et totalement différente de ce que je faisais. Je me demandais sans cesse ce que quelqu'un qui me voyait pourrait penser et ça ne faisait qu'empirer mon état. La tachycardie augmentant et ne sachant plus quoi faire, je décide de prendre une douche (en temps normal j'adore ça, je pourrais y passer des heures).​
Je sors de la douche en ayant encore plus chaud qu'avant, le cœur battant (ou donnant l'impression de battre) encore plus vite qu'avant. Je me couche par terre mais rien ne change, je décide donc d'aller à la cuisine pour manger.​
Cette étape a été de loin la plus traumatisante, je ne reconnaissais plus ma cuisine (même si au fond de moi je savais très bien que c'était la mienne), dans le sens où je la voyais d'un œil complètement différent de d'habitude. Elle me paraissait à nouveau ridicule de normalité et me donnait honte d'être ce que j'etais. Je peinais vraiment à avaler les tartines que j'avais également peiné à préparer, et l'impression de tomber dans les pommes devenait de plus en plus présente, je me sentais partir et je ne savais pas quand ça allait et si ça allait s'arrêter un jour. La cuisine me rendant dingue, je décide d'aller marcher un peu pour me changer d'air.​
Très mauvaise idée, le soleil tapait fort, ma vision devenait de plus en plus altérée, les hallucinations auditives revenaient, mon cœur commençait à me faire souffrir, j'avais la peur omniprésente de m'écrouler en plein milieu de cette rue qui me paraissait étrangère, flippante.​

Je suis alors rentré et me suis blotti dans mon lit, en me rendant à l'évidence que rien de rationnel ne pourrait stopper ça si ce n'est le temps. Je souffrais réellement, de la tachycardie comme de la perte totale de personnalité, je me voyais réellement mourir sur ce lit, je m'imaginais devoir parler à mes parents dans cet état pire qu'apocalyptique.​
Puis, d'un coup, mon meilleur ami apparu dans ma chambre. Je regardais l'heure, il était 16h30. Il s'était donc écoulé deux heures depuis la douille ... Une fois qu'il était là, même si j'étais très mal en point, j'essayais tant bien que mal de lui expliquer ce qui m'arrivait. Et petit à petit, le contact avec quelqu'un de familier me faisait revenir doucement à la "raison" (même si j'étais encore très loin de mon état normal). Il réussit à m'arracher quelques sourires, et tout doucement l'impression de "mourir dans les minutes qui viennent" se dissipait. Ce cauchemar s'adoucit lentement, pour finir environ vers 18h, où arriva un gros contrecoup relativement dévastateur. J'étais une grosse larve, j'avais la tête engourdie et un gros mal de crâne, et j'étais à demi-déconnecté de ce qui de passait, et ce jusqu'à 22h30, heure où je me suis endormi​

Le lendemain j'ai beaucoup réfléchi à ce qui m'était arrivé, durant toute la journée, sans oser en parler à quelqu'un d'autre que mon meilleur ami qui m'avait vu à ce moment là. Même si tout ce qui concerne le physique était parti, je me posais encore énormément de questions sur moi-même, sur de nombreuses choses dont j'avais pu me rendre compte pendant ce cauchemar, des choses auxquelles je n'avais jamais fait attention auparavant. Même si ce bad trip a été horrible à vivre, il m'a ouvert les yeux sur beaucoup de choses et m'a ouvert l'esprit dans une certaine mesure. Même s'il m'a confronté à des réalités que je n'étais pas forcément prêt à voir, il m'a permis d'être "dans le vrai", de me plus me mentir à moi-même et de découvrir beaucoup de choses que peut-être je me cachais auparavant. Tout les autres bad trips que j'avais vécu auparavant n'étaient en rien similaires à celui-ci qui m'a traumatisé. Il m'a aussi permis de me rendre compte que la quantité de produit et l'expérience du consommateur n'avait aucun impact sur la chance faire une expérience comme celle-ci, et que tout se passe dans notre cerveau avant tout.​

Le mois qui a suivi à été assez dur, à chaque fois que je fumais j'avais l'impression de revivre cette expérience, certains des symptômes revenaient et je me suis donc obligé à faire une pause. En reprenant petit à petit plusieurs semaines plus tard, les "sequelles" avaient disparu et les effets "recherchés" étaient à nouveau au rendez-vous, mais encore aujourd'hui je me méfie de cette drogue qui est finalement loin d'être aussi anodine qu'on pourrait le croire.​


Merci beaucoup d'avoir lu mon TR, c'était mon premier donc un peu d'indulgence :3 Si vous avez des remarques pour m'améliorer ou tout simplement des réactions à mon expérience j'en serais très heureux ! Merci !​
 

Pierce&Pierce

Neurotransmetteur
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27 Août 2013
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Bonjour et merci pour ce TR, très bien écrit et fluide comme on aime !

Le shit me fait ça aussi, je trouve ça plus physique et hard que l'herbe. Sans être allé jusqu'à ton expérience, le shit a tendance à me mettre "mal", simplement. Du coup je n'y touche plus du tout, ou alors dans un contexte vraiment agréable entre amis et en petites quantités. Mais seul, impossible. J'ose même pas imaginer en douille !

Mais sinon, c'est sûr qu'un bad pareil ça doit quand même relever de queqlue chose qui était déjà présent, pour moi je pense que c'était surtout parce que je culpabilisais de consommer solo.


Ah et sinon, bienvenue !
 

190BPM

Holofractale de l'hypervérité
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25 Sept 2013
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Moi tout ça me fait prendre conscience à nouveau de ma trop grande consommation de oinjs... C'est devenu aussi banal que de fumer des clopes, je ne vois plus cette substance (w ou s confondus, et j'aime beaucoup le shit en fait, -un bon shit bien résineux baaam- contrairement à beaucoup de gens je remarque) comme j'aurai pu la voir avant ou comme d'autres la voient.
Pour moi ce n'est plus qu’un joint, trop banal... d'un autre côté c'est aussi un compagnon, un vrai, celui qui m'aide quand ça va pas (genre là en ce moment ça va pas trop trop, j'ai hâte d'être chez moi fumer un pétard....), j'aime la ganja, un peu trop. Mon compte en banque lui kiff pas trop. Enfin bref je m'égare un peu quoi.

Pour revenir plus dans le sujet, j'ai aussi des fois (rarement c'est vrai mais ça arrive) où çava pas trop, un peu chaud, le coeur qui bat, mais bon, j'arrive à le gérer, je connais assez maintenant... ça dépends aussi beaucoup du set & setting au même titre que toutes les drogues même si j'ai tendance à l'oublier, maintenant que comme je le dis, je l'ai "banalisé".

Donc des ptits bads ça peut arriver au bédo, souvent ça arrive à des gens qui fument pas vraiment en général c'est vrai. Je sais que deux fois déjà la personne à qui j'avais fait tourner un ptit oinj avait 'mal fini', et dans ces moments là tu sais pas trop où te mettre ahah, c'est pas vraiment ta faute, mais en même temps c'est ton joint :p enfin bref....

D'ailleurs, quand je ne fumais pas ya quelques années, j'ai aussi vraiment tapé un sale bad suivi de vomissements multiples, sueurs et visage blanc ahah, avec un joint de rien du tout, comme quoi !


EDIT: Tu vois à force maintenant j'ai complètement fait l'impasse, mais c'est vrai que pareil, y'a quelques années, j'appréhendais à mort avant de fumer sur un joint, j'avais peur d'aller mal, vraiment. Et ça m'a suivi quand même de longs longs mois. Aujourd'hui c'est vraiment différent, mon rapport avec la weed n'est plus du tout le même, à tel point que j'en oublie quelques moments de ces dernières années (!!!).

Enfin je sais pas comment m'exprimer mais faut vraiment comprendre à quel point ma manière de penser aujourd'hui est aux antipodes de ce que je pensais (enfin mon appréhension quoi) y'a 3-4 ans (c'est pas si vieux en plus).
 

Pierce&Pierce

Neurotransmetteur
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27 Août 2013
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ShaneEDM a dit:
Pour revenir plus dans le sujet, j'ai aussi des fois (rarement c'est vrai mais ça arrive) où çava pas trop, un peu chaud, le coeur qui bat, mais bon, j'arrive à le gérer, je connais assez maintenant... ça dépends aussi beaucoup du set & setting au même titre que toutes les drogues même si j'ai tendance à l'oublier, maintenant que comme je le dis, je l'ai "banalisé".

C'est exactement de ça dont je parlais dans mon post juste avant, cette espèce de sensation désagréable sur laquelle j'ai du mal à mettre le doigt dessus. Alors justement au début je me disais que c'était le set&setting mais ça s'installait de plus en plus malgré différentes situations (sauf entre potes, évidemment). Du coup l'effet positif était noyé derrirèe le négatif, d'où l'arrêt.

Par contre l'herbe c'est différent déjà au niveau de l'effet. Et plus agréable au gout en plus. Mais y en a pas en ce moment et je ne cherche pas à en avoir plus que ça alors...
 

Heisenberg~

Neurotransmetteur
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Tout d'abord merci beaucoup P&P, ça fait plaisir ! :) Et effectivement je suis un peu comme toi, le shit me donne parfois de "mauvaises sensations", une défonce présente mais désagréable. Alors que la weed c'est bien différent, je trouve ses effets bien plus agréables, fluides et naturels. En temps normal quand j'ai du shit je fume exclusivement des joints, je préfère garder mon bang pour les fois où j'ai de la weed. (rien que pour le goût âcre et agressif du shit, one-shot une douille
de shit est parfois plus une souffrance qu'un plaisir)
Mais je n'aime pas vraiment fumer seul, je n'ai jamais la motivation de finir mon joint (en soit c'est un peu long et déprimant, sachant que je ne fume pas en intérieur) quand j'en fume un seul, c'est aussi pour ça que ce jour là j'ai décidé de plutôt couler une douille, en 10 secondes c'est réglé x) (grosse erreur lol)

ShaneEDM a dit:
Pour revenir plus dans le sujet, j'ai aussi des fois (rarement c'est vrai mais ça arrive) où çava pas trop, un peu chaud, le coeur qui bat, mais bon, j'arrive à le gérer, je connais assez maintenant... ça dépends aussi beaucoup du set & setting au même titre que toutes les drogues même si j'ai tendance à l'oublier, maintenant que comme je le dis, je l'ai "banalisé".


Effectivement, il m'arrive aussi de temps en temps d'avoir ce genre de petits "bads" (comme tout fumeur je pense, on a tous connus ces petits moments désagréables où ton corps réagit mal. C'est peut-être lié à certains shits qui sont coupés à des subtsances que notre corps a du mal à assimiler, on pourra jamais savoir). Mais ce jour là c'était réellement différent, ça dépassait les limites de ce que je pensais que le cannabis était capable de produire (et c'était pûrement psychique, je sentais vraiment que ça n'avait rien à voir avec une non-tolérance corporelle).
 

Jester12

Elfe Mécanique
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14 Fev 2013
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Bien écrit, j'ai réussi à ressentir de la peur derrière mon écran! Content en tout cas que tu ailles mieux, ça a pas dû être facile j'imagine. Pourtant tu as eu les bon réflexes pour essayer de te calmer.

Je te conseille néanmoins de lire ce thread: http://www.psychonaut.com/reductions-des-risques/39963-bad-trip-vos-trucs-pour-lutter-contre.html

Quelques conseils qui peuvent toujours aider si un jour tu refais face à ce genre de situation. Personnellement, le coup de la chanson est selon moi une bonne idée. A tester! Bon courage pour la suite. :)

EDIT: Évidemment, le topic parle de tous les badtrips, donc le conseil de fumer de la weed est pas toujours le bon hein?! :D
 

Heisenberg~

Neurotransmetteur
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4 Nov 2013
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Heureux que le TR te plaise !
Merci pour le topic, effectivement je n'y avais pas pensé mais ça peut être des méthodes qui marchent selon le contexte ^^ Après selon moi la meilleure façon de ne pas tomber dans le bad c'est de discuter avec quelqu'un, rigoler, etc ... Ce qu'hélas on a pas l'occasion de faire quand on fume solo :x
Je connais aussi des gens qui passent le leur en dormant (pas toujours faisable par contre) ou même en se masturbant, même si ça non plus c'est pas toujours faisable lol

En tout cas j'ai beaucoup appris de cette expérience, et depuis je fais attention à ce que je fais, même si ma consommation n'a pas diminué j'ai l'impression de fumer "mieux" que je ne le faisais avant ^^
 
G

Guest

Invité
J'aime bien ton TR Heisenberg.
Pour être franc je n'ai jamais connu le bad au cannabis tel que tu l'as vécu(en 20ans de fume et de production),mais avec les cannabinoides de synthèse j'ai ressenti la même chose que toi.
Vu que je suis un ENORME fumeur il m'as fallu attendre ces substances pour me faire botter le cul....

Bon ok je suis H.S,mais je voulais dire que mes bads aux noids m'ont faits relativiser ma relation avec dame Ganja,oui le thc n'est pas anodin au final^^

Bref bon TR,merci Heisenberg:weed:
 

190BPM

Holofractale de l'hypervérité
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25 Sept 2013
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Ouai... je distingue les deux substances mais je pense pas (enfin j'ai pas noté non plus ahah) que le shit me fasse plus bader (dans l'absolu) que la weed. Après je touche pas n'importe quoi non plus donc forcément, moins de risques de tomber sur des trucs mal coupés, mais voilà. J'ai vraiment l'impression d'être un cas unique quand je dis que j'aime le shit, et ça me fait plaisir quand jtombe sur des gens qui pensent pareil ahah. Seulement c'est rare :paranoid: :weed:
 

Artisan de Liberté

Elfe Mécanique
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22 Déc 2012
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Yop yop!

Je me suis retrouvé dans bien des aspects dans ce topic et j'aimerais partager ma modeste expérience du canna avec vous... Je vous préviens quand je m'y met je ne sais plus m'arrêter...
Cela fait plus de 10 ans que je consomme du canna et je peux le dire maintenant, c'est lui qui m'a ouvert les portes du psychédélisme...
J'ai moi même fait un bad du genre (bien que le contexte n'était pas le même) il y a une dizaine d'années. Pour faire bref j'avais tout juste 16 ans, cela devais être un vendredi ou un samedi soir et nous sortions en centre ville de bourges avec les potes histoire de se mettre une biture. Moi je n'étais pas trop alcool et je dois dire que ma soirée avais commencé en mode fumette (je crois me souvenir que le hash étais drôlement bon en ce temps là). On commence la soirée en petit comité, puis on finit par tous se rejoindre dans un bar. Sauf que... étant perché du canna je ne me rendais compte de rien tant que je marchais dans la rue mais une fois enfermé dans ce bar commence des montées de sueurs et de chaleurs qui commence à me déranger tranquillement. Une lente angoisse se fait soudain ressentir et qui monte doucement en intensité. Ma perception tend à s'accélérer, je regarde de tout les côtés à la fois et en même temps je n'arrive pas à croiser un seul regard sans que je me sente mal à l'aise, voire nauséeux. De la sueur coule le long de mes tempes, il y un match de rugby sur l'écran plat, tout le monde semble joyeux mais d'un autre côté ma parano semble me dire que tout le monde se moque de moi. Comme un mal de crâne commence à s'immiscer dans ma tête, mon cœur semble battre une chamade effréné et je me sens tout à coup partir de l'autre côté du miroir, le côté sombre... Les gens se décompose en carré à la manière des legos, la télé est un gros carré dans lequel les joueurs de rugby sont des petits carrés qui cours après un ballons carré sur une pelouse carrés... Enfin bref, du gros délire... Et mon Mal de Crâne qui ne cesse de monter en intensité... Je me lève lourdement parce que ce n'est plus possible, il faut que je sorte, je chope un pote à qui je dit que je part vomir et je souhaite qu'il m'accompagne tant je suis sur qu'il va m'arriver quelque chose de mal. On sort on se fout dans un rabicoin non loin du bar, je lui avoue que j'ai mal à la tête que je ne sais pas ce qui m'arrive mais que je me sens mal de chez mal. Lui semble inquiet car il ne sais pas quoi faire pour me rassurer. Et le mal de crâne monte, monte, monte encore un peu plus chaque seconde. La douleur est maintenant insoutenable, franchement je vais finir par en crever, si ça continue, mais ça continue de monter... A un moment où la peur de mourir se mélange à la panique, à la confusion, la douleur sonne maintenant comme un cri strident qui monte sans cesse dans les aigüe je pousse des râle jusqu'à tant que je me dise résigné:"Tant pis, vivement qu'on en finisse, plus vite je meurt, moins longtemps je souffre". Et là: Pouf mon mal de tête s'évanouie, mon esprit se calme, c'est la grande détente et le soulagement infini qui règne comme une éclaircie radieuse au moment où l'instant d'avant était un chaos sans nom, un orage ténébreux dont on ne perçoit aucune issue... Mon dieu que c'est bon..

Tout cela pour dire que cette expérience a changé ma vie en quelque minutes à peine et depuis je n'ai jamais refait de bad de ce genre (ou alors j'en ai fait un paquet mais qui sont comme autant d'enseignements et dont je ne peux pas dire qu'ils aient été négatif) car en débriefant ce moment les jours suivant j'ai compris beaucoup de chose sur moi et le monde. Notamment j'ai compris que le frein de ma vie consistait principalement de cette peur inconsciente de mourir, de disparaître d'un instant à l'autre que m'a renvoyé en miroir la drogue, que cette volonté de tout contrôler, de tout contenir (qui est latent et sous entendu dans nos modes de vies occidentaux) était un piège de l'esprit, alors qu'il suffisait d'accepter, de lâcher prise pour m'ouvrir d'autres horizons. Que la parano est une bien vilaine muse qui polluent les relations humaines et que l'on doit toujours la considérer avec distance sans l'ignorer ni la croire aveuglément. Finalement de comprendre que la vie c'est un phénomène bel et bien unique et magique à la fois, où le pire dans le fond c'est la mort, mais où la mort peut être vu comme un accomplissement d'une vie bien vécue, que les désirs tuent la réalité car il y a une différence entre ce que l'on souhaite et ce qui est. Plus l'on souhaite des choses farfelues et complexes plus les dispositions que l'on prend pour les accomplir déforme la réalité en question et la torde, l'altère au point de souvent ne récolter que frustrations et déceptions... Il faut être patient et souple, l'esprit ouvert à recevoir des situations dont on envisageait pas la possibilité mais qui se produisent malgré nous et dont on ne peut nier ni l'évidence, ni la portée et de les accepter pour ce qu'elles sont. Surtout ne pas avoir peur qu'elles se produisent. Car la peur est pire que l'objet de la peur. Dans ce témoignage ce n'est pas tant la souffrance que la peur de souffrir, voire de mourir qui m'a perturbé. Et cette peur est pire que la souffrance elle même (j'entends la douleur physique qui finalement se trouve vite saturé en vérité c'est la composante psychologique qui la rend redoutable, ex des membres fantômes). Bref depuis ce jour, à chaque fois que mes angoisses se pointent, je sais que c'est la drogue qui remue mes angoisses et j'y vois une bonne occasion d'apprendre à les regarder en face, à les connaître afin de les re-connaître encore et encore, de mieux en mieux, jusqu'à ce qu'elles deviennent domestiquées par ma conscience et semblables à de vieux bougons qu'ont apprend à aimer avec le temps et dont on ne peux se défaire ... Une fois cela compris et accepté, la faiblesse qu'elle constituait devient maintenant une force. Le canna a été pour moi un outil qui m'a grandement éclairé sur le plan de ma connaissance personnelle et fournit l'expérience nécessaire pour apprivoiser les autres psychédéliques que je découvre étonnement sereinement au fur et à mesure que je poursuit ce chemin. Par la suite j'ai eu une période lait de Marrakech (autrement plus corsé que tout ce qu'on pourrais fumé en une nuit) où j'ai flirté avec mes angoisses au cours de montées hallucinantes et infinies d'intensités, des fois 4 ou 5 heures durant et où je n'ai plus basculé du mauvais côté du miroir... De même lorsque je flirte comme il peut m'arriver avec l'acide, lsa et autres artefacts chimiques...

En reprenant petit à petit plusieurs semaines plus tard, les "sequelles" avaient disparu et les effets "recherchés" étaient à nouveau au rendez-vous, mais encore aujourd'hui je me méfie de cette drogue qui est finalement loin d'être aussi anodine qu'on pourrait le croire.

Je suis on ne peux plus d'accord avec le fait que le canna n'est pas anodin (peut être d'ailleurs qu'au fond rien n'est anodin). Je sort tout juste de ma période de découvertes des champignons et autres graines de LSA (ça a duré tout un hiver...). Loin d'en avoir eu une conso festive, mes trips on tous été orienté vers des questionnement d'ordre métaphysique et mystique, autant conscient qu'inconscient, plus souvent seul parfois bien accompagné (2 personnes que j'estiment beaucoup). J'ai enfoncé un certain nombre de porte, j'ai remuer un certain nombre d'angoisse (dont ma fameuse angoisse de mourir, celle là, elle à la peau dure...) mais grâce à cette expérience cannabique j'ai toujours sut garder le cap même aux instants les plus sombres et je me sens maintenant l'âme d'un homme neuf qui s'est mis en chemin... Certes je sais maintenant que ce chemin ne prendra fin qu'à l'heure de ma mort, que son potentiel demeure infini tant que la vie est là et que ma vie est autre que tout ce qu'on a put essayer de me faire croire jusqu'ici... Je travaille donc sur ma peur de mourir (ça je l'avais déjà compris) ce qui revient finalement à tenter de ne plus avoir peur de vivre et de commencer d'user pleinement de mon libre arbitre à la mesure de ce que j'éprouve. J'entends par vivre la Vie, celle qui ne se limite pas au fantasme hystérique et compulsif de notre civilisation d'humains, celle qui s'inscrit dans le Tout, où l'énergie du silence de la vérité compte plus que les beaux discours des sophistes. J'ai cette impression de n'avoir plus rien à prouver et cette certitude que tout reste à faire. Dans ce "tout" j'entends mon accomplissement personnel. Bon trêve de digression et de conclure que depuis tout ces trips lysergique et champignonesque le cannabis n'a plus la même teneur dans mon cerveau... Comment dire, avant il était devenu plutôt assommant voire abrutissant, consommer à la hâte, négligemment de la manière la plus banal qui soit. Maintenant cela réveille un état général qui ressemble au trip où tout "papillonne", "colibrizz", "ondule" et "respire", où les contrastes s'accentue, les ensembles ressemblent à des toiles impressionnistes mais dont les détails saillant s'illustrent avec merveille... Bref autant dire que je le consomme avec modération, parcimonie et tout le discernement que cette molécule requiert et c'est un vrai régal (et j'espère pouvoir continuer de profiter de ces miracles de la nature longtemps encore). Je crois comprendre que le canna à un potentiel chamanique mal-considéré. Il nous donne accès d'une manière remarquable à notre monde émotionnelle qui à mon sens est le véritable terreau de notre corps énergétique. je pense que c'est d'ailleurs pour cela que les humains utilisent ces substances depuis qu'ils les ont découvertes. Elles facilitent la connexion de notre esprit à cette réalité sous-jacente dont l'expression est purement énergétique (que l'on appelle "esprits" dans les cultes traditionnels) parcourant l'ensemble de la matière, de sa radio activité passive en passant par la vie sous toutes ses formes et qui nous donnent l'impression d'être connecté au tout ce qui n'est pas faux d'ailleurs et aboutissant à la prise de conscience d'une autre forme la réalité. Je sais que c'est un point de vue discutable mais si on l'admet ne serait-ce que 2 secondes ce que je viens de dire, on comprend que consommer ces substances peut donner lieux à des expériences traumatisantes si on est pas près à recevoir ce genre d'informations. Je pense que l'on peut consommer sans jamais se poser la moindre question et vivre cela de manière détachée et inconsciente. Mais lorsqu'on va plus loin on finit par se poser la question de la raison de notre consommation et du sens qu'on lui donne, est ce un bénéfice, un coût, qu'y cherche-t-on, qu'y trouve-ton? quelle est finalement notre place dans le monde? Quand on voit soudain distinctement quelque chose que l'instant d'avant on n'envisageait à peine l'existence, il n'est plus question l'instant d'après de faire marche arrière et de feindre de n'avoir rien vu, il devient nécessaire d'affronter la réalité... Aussi pénible soit-elle (d'ailleurs le pire: le comble de la pénibilité c'est nous même qui refusons d'accepter la vérité). Alors que dans le cadre d'une consommation récréative ou festive nous n'envisagions pas de telles issues, seulement de passer un bon moment entre amis, nous voilà plonger au cœur de l'univers, au cœur de nous même, là où la vérité se confond avec nos propres mensonges, le tout muselés par nos angoisses les plus séduisantes et les plus autoritaires... Voilà que quelque chose s'est rompu, qui ne sera plus jamais comme avant. Un Bad, quoi! Et avec une seule molécule on balaie l'infinité du monde des possibles, de la lumière la plus pure à l'obscurité la plus totale. Pourtant derrière cette mélancolie aux parfums de drame se cache la douce joie infinie d'appartenir à un équilibre qui nous dépasse et nous soutient le temps que ça dure. Il faut donc profiter de choses simples et accessibles gratuitement en abondance tant que cela dure et apprendre à savoir se satisfaire de ce qui arrive, sans refaire constamment le passé et tenter de prévoir frénétiquement l'avenir pour finalement gâcher son présent. Il ne faut pas oublier que c'est notre libre arbitre avec tout son lot de conséquence qui constitue les frontières de nos voyages... Dans le fond qu'à-t-on besoin de mieux connaître que nous même... A la condition d'être prêt à accepter la vérité avec exigence, patience et beaucoup d'humour à l'égard de soi même et de ses tissus de paradoxes... Gros programme en perspective! La fuite serait de stopper toute consommation ou alors la reporter sur d'autres substances (alcool, cigarette?) et de chercher à oublier ce qu'on à crut bel et bien entrapercevoir par le trou de la serrure...

Je terminerais sur ce petit poème confus écris à la hâtes au cœur d'un moment particulièrement obscur de mes virées champignonesque :

"Ce n'est ni plus ni moins, que la danse des angoisses, tout au creux de l'ego.

Mais il suffit qu'elle entende en écho le lâcher prise, pour que soudain elle s'arrête...

Si elle guette celui qui la fuit, elle s'efface lorsqu'on la regarde..."
 

Golden boy

Matrice périnatale
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2 Nov 2013
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Salut tout le monde!

David: :)
Ben ton bad trip me fait un peu penser au mien, sauf que chez moi, il y a vraiment eu dépassement de la dose de thc que mon corps supporter, ce qui m'a valu les conséquences physiques que j'ai rapportées dans mon tr... Bon perso j'ai complètement arreté la weed depuis. J'aurais pu continuer car cette réaction a vraiment été provoquée par une surdose, mais ça ne me dit plus tellement, et je dois avouer que de toute façon, je pense avoir une petite préférence pour les hallucinogènes. :)
 
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