Situation : Ce week end, nous étions 5, dont mon coloc, en vadrouille pour Amsterdam, premier voyage en Hollande pour moi, organisé par mon coloc pour mon anniv. Après avoir passé quelques heures dans les coffees et rues, après s'être enfilé un bon space cake vient l'idée de prendre des champis, proposée par un type qui n'en a jamais pris. Un ne veut pas en prendre, nous sommes donc 4, deux à avoir déjà essayé plusieurs fois, les autres jamais. Nous achetons donc 3 packs de philosopher stone pour 4, 11g25 environ par personne, un peu moins pour eux en fait, vous verrez.
Bref, coffee, hotel, puis vers 2h du mat', hop, on gobe dans la chambre. Rapidement, ils détestent tous le goût, moi moins mais n'en raffole pas non plus, et ils m'en donnent de leur part sans que je puisse rien dire (j'étais parti aux toilettes..).
Malheureusement, un quart d'heure plus tard, celui qui était à l'initiative du projet se met à vomir, il ne s'arrète pas pendant un bon quart d'heure, puis ensuite est pris de nausées fréquentes... Mauvais trip pour une première fois... Il me dira le lendemain qu'il a à peine eu le temps de commencer à ressentir quelque chose qu'il a eu des sueurs et a vomi.
Du coup, ça a un peu brisé l'ambiance : celui qui n'avait rien pris dormait déjà, du coup l'autre qui n'avait jamais testé s'est couché aussi (mais a tripé dans son coin), et avec coloc, on a bu un peu avant qu'on ne décide d'aller dormir aussi. Les effets commençaient à peine à se faire ressentir : presque rien niveau du corps ou de l'esprit, mais dès qu'on fermait les yeux, le voyage, quelques fractales. Un pet discret à la fenetre et dodo, enfin, trip perso sur le lit plutot.
Je suis en plein rêve éveillé en fait. J'arrive à suivre deux pensées totalement cohérentes en même temps, de la même manière : mon voyage, et ma reflexion sur ce voyage, et parfois même sur tout autre chose. Et du coup, je me mets à penser. Je me mets à imaginer un tr de ce trip. Je me mets à m'imaginer raconter ce que je vis à l'instant. Puis, mon voyage m'emporte vers amsterdam, c'est un véritable rêve, je ne peux pas lutter, mais je suis parfaitement conscient que je rêve.
Je me vois avec mon coloc à amsterdam : lui à l'habitude d'y aller, et c'est donc, dans mon rêve, mon deuxième voyage. Cette fois, nous avons tout planifié parfaitement, plus intelligemment que là, passons 3 nuits là bas, et je vois tout ce que nous faisons. Mais à côté je réfléchis. Beaucoup trop. Et j'en viens à un profond mal-être : je suis en train de penser mon rêve, de me l'expliquer, comme si ce que je vivais étais derrière un écran. Pensées : quand je suis en soirée, il m'arrive souvent de me dire « aha ce qu'il vient de se passer, quand je vais le raconter à machin.. » et de m'imaginer la scène, comme si je l'écrivais. Sentiment de malaise immense du fait de n'être qu'un simple spectateur. Je n'arrive plus à bouger dans mon lit, j'ai même du mal à ouvrir les yeux, et je sens une douleur qui m'aplatit la gorge, c'est très étrange.
L'angoisse ne s'en va pas même les yeux ouverts, et je m'imagine raconter cette angoisse, et du coup je m'en veux encore plus mais rien n'y fait, mon esprit revient constamment sur une conversation ou un écrit imaginaire, et je me sens de plus en plus mal.
J'essaie souvent de me dire « bon, et bien ce n'est pas un soucis, c'est comme un rêve éveillé alors vis le comme un rêve et endors toi ensuite », mais non, la peur revient inlassablement, à un tel point que je m'énerve contre ma propre peur.
Puis révélations : pour cela : flashback : il y a environ un mois et demi, je vais à Lille avec un ami du lycée, rejoindre d'autres amis du lycée dont son meilleur pote, qui à présent prend des drogues un peu tout le temps, chaque jour même. Je vais l'appeller Henri. Et, discussion avec mon pote : « Ce qui me dérange maintenant, c'est qu'il (Henri donc) vive dans son rêve (ils étaient amis depuis l'enfance). Parfois, il me dit « tu te rappelles ça ! » et je suis obligé de lui dire « mais non Henri, j'étais pas là » et il me regarde et ça se voit que parfois il ne sait même plus si il l'a réellement vécu ou s'il l'a complétement imaginé quand il était sous drogues, dans ses voyages. »
Bon c'est pas du tout en ces termes là qu'il me l'a dit mais c'est ce que j'ai compris, parce qu'en fait avant je n'avais pas compris, je n'avais rien compris avant de me retrouver là sur mon lit à flipper et à me retrouver dans cette situation.
Je me suis retrouvé avec l'angoisse de vivre dans ce rêve. Première angoisse (dont je me souvienne, il est possible que j'en ai eu d'autres, quelques soucis d'amnésies avec les champis..) avec les champis, un truc vraiment profond qui m'a pris aux trippes, d'habitude au contraire je me sens tout serein...
Puis celui qui n'avait rien pris s'est levé, alors nous avons discuté, et je me suis recouché, apaisé par la présence et j'ai très bien dormi.
EDIT : après une nuit de reflexion, j'ai trouvé ce qui me dérange : ce n'est pas du tout le fait d'avoir eu peur, comme je le disais, ma peur m'énervait même. Non, ce qui m'a fait peur, c'est que les champis d'habitude me rendent ultra sociable, et pour parler de façon encore plus direct : je ne suis jamais autant sociable qu'en ayant bouffé des champis (mais moi pas d'expériences avec les rc et assez peu avec les drogues dites "sociables" hein), étant d'habitude assez réservé (vous savez, le mec qui crée des blancs dans une conversation parce qu'il pense trop au lieu de parler..), et bouffer des champis me donnent socialement une peche d'enfer, qu'ont au naturel beaucoup de connaissances, et c'est justement le fait que ça m'ait fait l'effet totalement inverse qui me préoccupe, le refuge dans le rêve plutot que dans la réalité... Et au final, cette expérience me fait me demander si justement, je ne suis pas "voué" à évoluer dans une réalité fictive plutot que de vivre ma vraie vie.. je ne sais pas si je m'exprime bien mais bon..
et je me demandais aussi si la différence truffes/champis (je sais pas comment on dit pour les autres, mais plutot l'habitude de les consommer plutot que des truffes..) pouvait avoir créé cette différence de vision sur l'instant ?
Bref, coffee, hotel, puis vers 2h du mat', hop, on gobe dans la chambre. Rapidement, ils détestent tous le goût, moi moins mais n'en raffole pas non plus, et ils m'en donnent de leur part sans que je puisse rien dire (j'étais parti aux toilettes..).
Malheureusement, un quart d'heure plus tard, celui qui était à l'initiative du projet se met à vomir, il ne s'arrète pas pendant un bon quart d'heure, puis ensuite est pris de nausées fréquentes... Mauvais trip pour une première fois... Il me dira le lendemain qu'il a à peine eu le temps de commencer à ressentir quelque chose qu'il a eu des sueurs et a vomi.
Du coup, ça a un peu brisé l'ambiance : celui qui n'avait rien pris dormait déjà, du coup l'autre qui n'avait jamais testé s'est couché aussi (mais a tripé dans son coin), et avec coloc, on a bu un peu avant qu'on ne décide d'aller dormir aussi. Les effets commençaient à peine à se faire ressentir : presque rien niveau du corps ou de l'esprit, mais dès qu'on fermait les yeux, le voyage, quelques fractales. Un pet discret à la fenetre et dodo, enfin, trip perso sur le lit plutot.
Je suis en plein rêve éveillé en fait. J'arrive à suivre deux pensées totalement cohérentes en même temps, de la même manière : mon voyage, et ma reflexion sur ce voyage, et parfois même sur tout autre chose. Et du coup, je me mets à penser. Je me mets à imaginer un tr de ce trip. Je me mets à m'imaginer raconter ce que je vis à l'instant. Puis, mon voyage m'emporte vers amsterdam, c'est un véritable rêve, je ne peux pas lutter, mais je suis parfaitement conscient que je rêve.
Je me vois avec mon coloc à amsterdam : lui à l'habitude d'y aller, et c'est donc, dans mon rêve, mon deuxième voyage. Cette fois, nous avons tout planifié parfaitement, plus intelligemment que là, passons 3 nuits là bas, et je vois tout ce que nous faisons. Mais à côté je réfléchis. Beaucoup trop. Et j'en viens à un profond mal-être : je suis en train de penser mon rêve, de me l'expliquer, comme si ce que je vivais étais derrière un écran. Pensées : quand je suis en soirée, il m'arrive souvent de me dire « aha ce qu'il vient de se passer, quand je vais le raconter à machin.. » et de m'imaginer la scène, comme si je l'écrivais. Sentiment de malaise immense du fait de n'être qu'un simple spectateur. Je n'arrive plus à bouger dans mon lit, j'ai même du mal à ouvrir les yeux, et je sens une douleur qui m'aplatit la gorge, c'est très étrange.
L'angoisse ne s'en va pas même les yeux ouverts, et je m'imagine raconter cette angoisse, et du coup je m'en veux encore plus mais rien n'y fait, mon esprit revient constamment sur une conversation ou un écrit imaginaire, et je me sens de plus en plus mal.
J'essaie souvent de me dire « bon, et bien ce n'est pas un soucis, c'est comme un rêve éveillé alors vis le comme un rêve et endors toi ensuite », mais non, la peur revient inlassablement, à un tel point que je m'énerve contre ma propre peur.
Puis révélations : pour cela : flashback : il y a environ un mois et demi, je vais à Lille avec un ami du lycée, rejoindre d'autres amis du lycée dont son meilleur pote, qui à présent prend des drogues un peu tout le temps, chaque jour même. Je vais l'appeller Henri. Et, discussion avec mon pote : « Ce qui me dérange maintenant, c'est qu'il (Henri donc) vive dans son rêve (ils étaient amis depuis l'enfance). Parfois, il me dit « tu te rappelles ça ! » et je suis obligé de lui dire « mais non Henri, j'étais pas là » et il me regarde et ça se voit que parfois il ne sait même plus si il l'a réellement vécu ou s'il l'a complétement imaginé quand il était sous drogues, dans ses voyages. »
Bon c'est pas du tout en ces termes là qu'il me l'a dit mais c'est ce que j'ai compris, parce qu'en fait avant je n'avais pas compris, je n'avais rien compris avant de me retrouver là sur mon lit à flipper et à me retrouver dans cette situation.
Je me suis retrouvé avec l'angoisse de vivre dans ce rêve. Première angoisse (dont je me souvienne, il est possible que j'en ai eu d'autres, quelques soucis d'amnésies avec les champis..) avec les champis, un truc vraiment profond qui m'a pris aux trippes, d'habitude au contraire je me sens tout serein...
Puis celui qui n'avait rien pris s'est levé, alors nous avons discuté, et je me suis recouché, apaisé par la présence et j'ai très bien dormi.
EDIT : après une nuit de reflexion, j'ai trouvé ce qui me dérange : ce n'est pas du tout le fait d'avoir eu peur, comme je le disais, ma peur m'énervait même. Non, ce qui m'a fait peur, c'est que les champis d'habitude me rendent ultra sociable, et pour parler de façon encore plus direct : je ne suis jamais autant sociable qu'en ayant bouffé des champis (mais moi pas d'expériences avec les rc et assez peu avec les drogues dites "sociables" hein), étant d'habitude assez réservé (vous savez, le mec qui crée des blancs dans une conversation parce qu'il pense trop au lieu de parler..), et bouffer des champis me donnent socialement une peche d'enfer, qu'ont au naturel beaucoup de connaissances, et c'est justement le fait que ça m'ait fait l'effet totalement inverse qui me préoccupe, le refuge dans le rêve plutot que dans la réalité... Et au final, cette expérience me fait me demander si justement, je ne suis pas "voué" à évoluer dans une réalité fictive plutot que de vivre ma vraie vie.. je ne sais pas si je m'exprime bien mais bon..
et je me demandais aussi si la différence truffes/champis (je sais pas comment on dit pour les autres, mais plutot l'habitude de les consommer plutot que des truffes..) pouvait avoir créé cette différence de vision sur l'instant ?