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[AKB-48] Notes de voyage, sur des objets trouvés en chemin.

Frederis

Neurotransmetteur
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18 Déc 2012
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Bonsoir à vous. Je tacherai d'aller me présenter, mais pour le moment, je dois lâcher ce texte. J'ai fumé trois joints d'AKB-48 ce soir, et si fort et puissant a-t-il été que j'ai senti d'une part l'imminence de le coucher tel qu'il arrivait, en live. J'espère que vous me pardonnerez les nombreuses digressions. Les formulations fantaisistes aussi.


Pour le texte, il s'agit de la partie ou mon attention, jusque là dirigée sur le spectacle de quelques films, s'est recentrée sur un questionnement globale sur sur les limites de mes parois mentales et sur les horizons qui se projetaient tels des films (ou reformulations de la réalité) sur ces mêmes parois, pendant le processus transcendantal du trip. Alors c'est très en vrac, je regrette qu'il n'y ait peut-être pas plus d'images, d'exemples, ça arrive sur le texte comme ça vient dans l'esprit. Beaucoup d'hypothèses de travail parce que j'arrive pas toujours à me souvenir des états émotionnels reliés, mais tout de même a creuser.

Juste pour donner une idée et les circonstances du trip :

Produit : 5f-AKB48
Dosage : Trois joints dosés à l'extrême pointe du doigt, quantités dosées = la moyenne observée chez moi avec ce produit. Ayant déjà fait l'expérience de joints overd-osés, je connais plus précisément la valeur d'un dosage pour profiter, à mon niveau de tolérance, des effets désirés sans subir d'effets indésirés
Set & Setting : au calme chez moi, devant des films ou des images "calmes", incitant à la contemplation (ex : un Myazacki). Je privilégie toujours les endroits et les ambiances calmes avec les "CAnnABiNoides" depuis que j'en ai pris pour la 1ère fois : généralement dans un but de méditation.
Expérience passée : 2g d'AM-2201.


NOTES PRISES PENDANT LE TROISIEME JOINT (ATTENTION, TOUT CECI EST LARGEMENT THEORIQUE, DU AU FAIT QUE JE M'AMUSE A ESSAYER DE CERNER LES DIMENSIONS DU PHENOMENE MENTAL QUI SE DEVELOPPE)

Déjà un trouble que je voulais rapporter, ce mot n'est pas nécessaire à prendre comme une source de gène, dans la mesure ou sa densité de présentation est compressée de façon esthétique par rapport à sa potentialité réelle.

trouble J-9 : le fantasme de matérialisation de la projection
(j'essaie de tenir une classification des troubles subtils que j'expérimente, mettant en scène des pans de psyché)

trouble expérimenté ? à de multiples reprises au cours de la période mars-mai (sous AM-2201). Observé ce soir à 3h30, sous une forme plus lucide et plus élaborée.

Ce fantasme qui se matérialise a la même force mentale que la peste noire, la même force de contagion et de pénétration. Il me fait peur lors que je prend conscience qu'il est en train de se former dans l'esprit. Il peut faire peur aussi sous forme d'accroche visuelle. Donc effrayant à anticiper. Par contre, comme chaque "effleurement mental" ce soir, il perd de sa force en pénétrant dans la réalité une fois que ma conscience l'accepte.

ci-devant défini par moi comme :

PLAN MOYEN : moment de crise précis

PLUS LARGE : qui englobe une séquence plus large ou je dialogue carrément avec une entité externe à moi. qui me parle comme un phénomène qui est hors du monde,

CAUSE : car cet "autre" qui dit toujours "je" mais agit comme "il" ou "ça" me révèle toute une part de ma psyché en me distillant des informations, des messages, de la séduction, des images, de la chaleur émotive.

SCHEMA : En temps normal ce serait la contradiction entre deux forces opposées qui en s'appuyant sur des instincts primitifs de combat en viendraient à s’annihiler complètement ou à se repousser de façon stérile, mais qui ici par le fait que la combinaison a pris son élan et a formé de suite un équilibre vibrant, les deux forces reposent à présent en lévitation l'une en face de l'autre et tiennent mutuellement leur destin l'une dans l'autre, donc équilibre stable et instable en permanence, oscillation parfaite entre deux valeurs constantes, d'où vibration comme les ailes d'un insecte.

J'en suis venu à dialoguer avec mon "Autre", comme si l'autre était devenu une créature protéiforme, pouvant prendre plusieurs chemins pour continuer à m'atteindre tout au long du voyage mystérieux. Voyage qui m'apprend pourtant beaucoup de choses sur la vie, d'une façon ultra-détaillée et précise, qui m'éclaire sur le sens de la vie. Une véritable voix extérieure venue. Je ne saurais aller plus loin, le voyage a commencé.

PS : Oui, une maladie... au sujet de cette maladie. Ou bien je suis brutal ou bien j'édulcore ?

Cette maladie fait aussi peur que la peste noire. En tout cas pour la plupart des Européens. C'est pourquoi ou bien, il faut en parler brutalement, ou bien en transformant, ou en distordant la réalité, en lui donnant un caractère de rêve pour ne point effrayer les enfants.

Ce terme de peste noire peut paraître effrayant mais c'est plus large que ça, car au moment ou mon cerveau le représente, il s'agit d'un ressenti psychique, pas une simple évocation en 2D. Ici, ça a pris la forme d'un dessin animé mental.


[15 minutes plus tard]

LÀ J’ÉLARGIS LE CHAMPS. J'ÉLOIGNE L'OBJECTIF. LES CHOSES REVIENNENT SOUS LEUR ÉCLAIRAGE SIGNIFICATIF, RELIÉS A DES THÉORIES.

La portée phénoménale d'un concept riche : potentialité. Le potentiel à la fois actif et abstrait, oscillant entre deux valeurs constantes : l'imminence et ce que j'appelle l'inverse, et que je définis comme un ralentissement du temps qui maintient la psyché, tout au long du raisonnement qui alimente un des plus riches dialogues intérieurs qui se soit jamais tenu dans mon corps.  

En vrac :

Tous les dangers que j'ai ressenti, que j'ai côtoyé, que j'ai évoqué avec moi-même sont potentialistes. Ils représentent une force bien plus grande que le simple concept de possibilité, et plus préoccupante, plus digne de ma réflexion par le simple fait qu'elle semble vivante. Et imminente.

Bon, les dangers c'est une chose et ce n'est pas négligeable mais cela ne représente dpas le tout ; la majorité des potentialités, et c'est là tout l'extraordinaire d'un trip quand on sait le diriger dans une direction positive, se présentent souvent comme forme d'espoirs.

Voila, la première étape de chacun de mes arrêts sur image est l'imminence que prend un événement décortiqué par ma psyché où mon esprit est immergé au sens de "vie en immersion", introduit dans un cheminement, un voyage mental.

Il y a beaucoup de choses dans ce simple message. Si vous êtes perché, vous pouvez les comprendre, les saisir, il faut savoir que leurs formes fugitives n'interdisent pas d'être capturées un temps possible par la psyché. Mais j'espère vous en dire plus bientôt, dans le cadre d'un brassage et croisage de toutes les données rassemblées sur la période mars-mai. Une expérience, évidemment hors du commun.

[Là, j'ai noté les concepts qui me sont parvenus entre 2h10 et 3h50]
Le principe de réalité ? Trèèès long à développer. En raison de sa nature subtile, de la variété de ses implications sur divers plans de conscience, et de la multitude de matériaux d'expériences philosophiques qu'il peut devenir. Ce principe devrait d'abord être envisagé comme réalité matérielle, puis comme une abstraction de la réalité, puis comme absence de réalité tangible, du fait de la disparition continuelle du passé, mangé par le présent.

La force du temps ? Peut-être plus perceptible, plus immédiate à appréhender, le temps fait partie du phénomène vital. Pour me donner une idée de sa force, de l'énergie qu'il motive, je répète cette phrase : la vie n'est rien, le temps est tout.

Une phrase qui n'a pas de sens immédiat, pas de valeur imminente qui s'adresse à mon moi futur : maintenant, il faut ranimer la flamme devenue froide. Simplification des concepts, Double sens, Cheminements parallèles surtout forment une trame qui lorsqu'on se concentre avec soif, patience et humilité devient tout à coup lisible comme un immense message qui se lirait sur la planète, soudain, on serait en train de contempler la Terre en tant que boule bleue vue à quelque distance par un observateur situé dans l'espace, qui peut alors lire de A à Z le message comme s'il lui était délivré par une voix intérieure. Voila le début d'un chemin qui en laisse entrevoir aussi le bout opposé. Ce faisant, ce message n'est bien sûr qu'une illusion hypothétique.

Une chose encore, que je note pour moi, à propos de la réminiscence d'un souvenir particulièrement traumatisant dans l'histoire de mes premiers pas sur le sol humain : les ronflements hideux et bestiaux de mon grand-père aujourd'hui décédé. Essentiel à propos : relié à mes premiers pas comme je l'ai dit, revêtant une signification globale à la fois comme phénomène annonciateur (comme prophétie), comme révélation, mais aussi comme horizon à transcender, et comme masque recouvrant doublement le regard de l'homme moderne. Vérité fondamentale en ce qu'elle éclaire le triste destin à travers l'histoire de l'homme comme animal dégradé. A cause de mon regard d'enfant qui resurgit intact. C'est un souvenir privé qui a plusieurs dimensions universelles. Comme moment de souffrance, il a été archi-exploré, nettoyé jusqu'à l'os, je le crois, il me faut lui accorder cependant l'attention qu'il mérite pour en extraire la vérité qui est double, pas double dans le sens de dualité ou d'opposition, double dans le sens de complémentarité, de renforcement mutuel. Je m'en tiendrai là pour l'instant.

Encore une phrase, elle n'est pas moi, mais je l'entends avec toutes ses implications et surtout je la complète avec un autre terme, cela dans le but de montrer un exemple de potentialité. La potentialité marche dans mon cas par paire : ici, il s'agit de la phrase suivante : il n'y a urgence à rien, il y a urgence à tout. Chacune de ces phrases est philosophiquement vraie, est porteuse d'une vérité historique (on peut tracer le bilan des événements passés dont la genèse et la manifestation concrète lui sont reliés comme l'engendrement d'une réalité, à partir d'une potentialité), se justifie pleinement par l'imminence de futurs qui exploitent, dessinent et finissent par représenter rationnellement et esthétiquement dans plusieurs dimensions différentes chacune des potentialités dessinées par le dialogue mental inter-cérébral (entre le cerveau conscient du projet et le cerveau projeté du sujet).

Voila, un pas dans la description à chaud de phénomènes mentaux hautement stimulés par un processus quasi-immédiat à partir du moment ou les particules libérées par la combustion de l'AKB ont commencé à pénétrer dans le cerveau et à être traitées. Cela a déclenche une vague mentale qui s'appuie sur des concepts tout d'abord fragmentés puis de plus en plus grands, qu'elle place successivement dans le champs d'une fréquence de traitement de plus en plus rapide (d'où l'impression de digérer à grande vitesse des données représentant les pièces d'un puzzle qu'on déposerait sur la table, une fois n'est pas coutume, dans l'ordre idéal pour assembler un puzzle de plus ou moins plusieurs centaines de pièces. Le côté flippant de la chose  (ou simplement pénible une fois qu'on se blinde contre la répétition du phénomène) est quand cet assemblage ne prend que quelques secondes. La densité d'informations, non, d'impressions et d'idées, d'évocations renaissantes pour tout dire, fait alors un bon en avant et provoque vertige, confusion, et risque de fragmentation par contre coup, risque de dispersion si on ne lâche pas à cet instant la bride sans cesser de fixer le cap dans la direction qu'on veut regarder. Comme un coup de frein, un coup de semonce qui vous ôte le fusil des mains.

--------> la densité du nombre ressenti est fonction de la concentration dont on a fait preuve de façon à ne pas s'éparpiller en route. Plus on a, semble-t-il, avancé non-linéairement dans l'espace et moins on a été victime de l'inertie (pour être exact, on subit sans évasion possible la réalité de l'inertie, mais on peut en être une victime ou un canaliseur, ralentisseur, ordonnateur.


Il y a deux jours j'avais fait un trip aussi intéressant en surfant pendant une heure sur le concept de temps, je m'étais aventuré sur quelques chemins : temps psychique, temps infini, temps imminent, temps présent, temps récurrent, temps fini. Dans cet ordre je crois. Dans cet ordre, cela représentait le cheminement entre différentes "potentialités" de concepts de temps assimilés en live par le cerveau sur un mode binaire (euphorie-angoisse) de sorte que le temps n'était plus un concept mais un objet matériel qui avait différents niveaux de sens métaphysiques.
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Autant de leçons distinctes et pourtant reliées au Grand Tout. Un charlatant, une personne peu scrupuleuse de l'honnêteté ou de la rationalité des faits, pourrait aller plus loin et faire des ravages sur des esprits simples en s'aventurant à ce stade dans un phénomène qui demande la pluridisciplinarité des regards pour être appréhendé à sa juste valeur. Malheureusement il me vient en tête certaines personnes qui si elles avaient ressenti de tels concepts n'auraient pas hésité à les asservir à une cause inavouable, basée au choix sur l'appât du gain ou l'appétit de pouvoir, à moins que ce ne soit la soif de reconnaissance.

Moi j'ai atteint le stade ou le produit a décliné, ce qui était mon but, après cette retranscription. J'aimerais beaucoup développer un ou plusieurs concepts mais pour ce faire, j'ai d'abord besoin de sommeil. Je n'oublie pas ce trip qui a été particulièrement bon.  

FIN DU TRIP : 6h07

Si c'est suffisant pour un premier TR, tant mieux. Si ce n'est pas suffisant, je m'efforcerai de faire mieux la prochaine fois. Là, j'ai écrit sous influence du produit, pour essayer de retenir deux trois concepts qui me trottaient dans la tête.
 
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