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[5f AKB48] La boîte de Pandore : entre ombre et lumière

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Matrice périnatale
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17 Juin 2013
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Situation

J'étais en Angleterre près de Nothampton avec un poto Francais lorsque, par manque de ganja, on a acheté ce prod ( 5fAKB48 ) dans un smart, sans savoir réellement ce que c'était vu que c'était vendu sous forme de weed (donc coupé aux fines herbes...) sous le nom évocateur de "pandora box" . Le vendeur nous a assuré que c'était sa plus puissante . Donc on a pris ca + de la "sweet". Après avoir fumé la sweet dans l'après midi, on a pu prévoir le gros headshot que l'autre allait nous mettre. On a donc gardé la pandora pour le soir meme.
Sage décision.

La nuit tombée dans notre dortoir (attention on doit pas faire trop de bruit), impatients d'ouvrir la fameuse boite de pandore, on se roule donc un blunt (gout martini pomme).
Un autre de mes potes (un mec saage) nous surveille. Il apprécie pas trop qu'on se mette à fumer des trucs chimiques, mais bon.
Donc mon pote va a la fenetre, prend le p1 et me passe l'autre moitié après avoir entendu une chinoise chanter un air d'opéra (a ce moment la notre centre de vacs était envahi par des chinois, meme ce prod est fabriqué au Japon... Coincidence? Je ne pense pas.)
Donc, avec un peu d'appréhension (car j'ai pas trop confiance dans les trucs chimiques inconnus+ à l'époque j'avais jamais tapé dans autre chose que de la ganja) je tire sur le blunt.

Effets

Au bout de 1 min de fumette environ, je me sens de plus en plus LOURD, c'est assez désagréable, j'ai des picotements qui me parcourent le corps, ma vision et les sons se mettent à tourner autour de ma tête :smoke:...
A un moment j'ai meme envie de lacher le joint mais je me dis que c'est du gachis, donc je porte mes caillasses et je finis ce pet.
En rentrant ma tête dans le dortoir, mon pote, du fond de son lit superposé, me dit qu'il a des pensées trop profondes sur sa vie... Je comprend mal comment on peut en venir à réfléchir sur quoi que ce soit : je suis plutot sonné. Donc vu que je me sens lourd et essoufflé je fais comme lui et l'autre et je me cale dans mon lit, le cervelet posé sur une latte, la tête droite, les yeux clos.
Et la direct je commence a avoir des visions, mais crescendo: d'abord une sorte de point au centre de ma vision, puis ca se complexifie et je vois un environnement baigné d'une lueur verdâtre abritant quelques bêtes arachnéennes indéfinies, qui finissent par quadriller, envahir tout mon champ de vision: je les vois bien maintenant, ces bêtes c'est moi. Elles sont surmontées de mon visage apparaissant comme une grimace répugnante, geignante . Heureusement, je le prend pas tellement au sérieux et ça fait place à une sorte de porte, de vortex circulaire constitué de fleurs de lys s'organisant autour du centre de ma vision :rolleyes: . Mais bon, je rouvre les yeux. Je me sens beaucoup mieux, comme si ça avait été une épreuve, un cap à passer.
Effectivement, une sensation de bien être envahit mon corps : je me sens entièrement traversé par LA lumière. Je sens sa présence chaleureuse tout le long de ma colonne vertébrale. Je peut la faire monter et descendre comme bon me semble. Je suis totalement purifié, béni: j'ai l'intime conviction d'être devenu l'homme que j'aurais toujours du être. Je m'en étais jamais rendu compte, quel con, mais maintenant tout est fini, je renaît! Mon corps est rêvé, psychédélique, léger...
Tout provient de cette lumière dans ma colonne. J'atteint alors un niveau de conscience un peu perturbant et assez fascinant : l'impression d'être très (trop) relié, sanglé à tout l'environnement... Y compris aux êtres qui le composent : il n'y a plus vraiment de limite étanche, une sorte de grand aquarium. Je peux "ressentir ce que mes potes sentent, "pénetrer" leur esprits, entendre leurs pensées, qui pour moi n'ont aucun sens comme une voix accélérée très rapidement.
Mon pote me demande ce que je ressens: la seule chose que je peut lui répondre c'est "un rythme". C'est vrai, j'ai l'impression que tout se renouvelle dans un rythme régulier : TOUT est rythmé, orchestré... Les respirations, les paroles ... tout .
Je "sens" un peu trop mon pote clean dans le lit a coté, je sens qu'il rumine, qu'il s'énerve, et tout à coup je le vois bouger à toute vitesse, mais dans un mouvement de fighter de dessin animé Japonais (encore!).
C'est une sorte de pantin orchestré par on ne sait quoi, tout comme moi. Mais lui ne s'en rend pas compte... Vraiment tragique.


Vers ce moment je commence à penser que je vais disparaître totalement, je me sens pas un humain parmi d'autres humain, je suis "rien", complètement détaché de ce monde, de cette "musique" qui me soule un peu et dont j'ai l'impression d'avoir fait le tour.
Tout à coup je me rend compte que j'ai de plus en plus de mal à respirer : je me dit ça y'est c'est la fin tu vas disparaitre, tu vas mourir... Et la j'ai badé. je pouvais plus respirer donc je suis allé à la fenêtre, toujours aussi lourd.
Je prends d'énormes inspirations, je suis comme comme asphyxié. Je me dit que je vais crever comme un chien au bord de cette fenêtre et que je veux arrêter ce trip, reprendre ma vie pitoyable de pantin plein d'illusions... Mes potes ont pas vraiment l'air de capter ce qui se passe. Je tousse comme un malade et là un glaire monstrueux, que dis-je, un caillou sort de mes poumons. Satanée merde! Je peut enfin respirer...
Mais c'est pas fini pour autant : j'ai besoin de redescendre, de retrouver des attaches... J'ai l'impression d'être totalement étranger au monde. Il me faut de l'eau : mon pote clean qui est au chiottes m'ouvre sa porte. Je lui parle mais je suis persuadé qu'il ne peut pas m'entendre. A force de lui demander s'il m'entendait et si j'avais l'air normal, il a fini par me foutre de l'eau sur la gueule. Entre deux jets d'eau je vois sa grosse tête, dans ma vision qui s'écartèle encore et encore dans un mouvement de gyrophare, de sirène d'alarme (j'entendais presque wuiiit wuiiiit wuiiit wuiiit).
Je me regarde dans la glace et j'ai l'impression de voir un cinglé fini, comme si quelque chose avait pété dans ma tête. J'étais comme bloqué au stade "interloqué", un peu comme ca :retard:
Je me dit ça y'est j'ai fait le con maintenant j'suis fou j'vais jamais redescendre...
J'en peux plus, je me sens lourd, je suis au bord du malaise... Donc là je m'affale par terre. Mon autre pote, qui lui a géré, vient me voir et me raisonne calmement.

Lui je l'aime bien, je retrouve peu à peu mes esprits... Très vite en fait; au bout d'une minute ou deux je me lève et je me rend compte que j'ai juste tapé un putain de bad.
De retour dans mon lit j'me sens trop bien, je sens mon corps s'enfoncer au fin fond de la terre protectrice, à l'exact opposé du détachement que j'ai vécu.


2 soirs plus tard, de retour en France, je retape dedans aux 18 ans de mon meilleur pote: tout se passe bien, des énormes barres de rire avec mes potes, sensation de bien être, beaucoup d'énergie...

Pour conclure: une substance pouvant procurer des visions introspectives et un bien être psychédélique. Grosse montée et redescente presque instantanée. A prendre dans un environnement chaleureux, dans lequel on se sent bien attaché. A éviter de fumer au blunt si tu veut pas te retrouver à l'hosto!
 

dogrulez

Holofractale de l'hypervérité
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30 Avr 2012
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C'est dommage qu'il n'y a pas de dosage. Mais oui ça a l'air vraiment puissant ton trip par contre oui la sensation de ne plus pouvoir respirer je l'ai eu à tout mes trips, faut juste pensé à autre chose. Dommage que tu sois parti en bad pour ça .
 
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