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[3-meo-pcp/Hshit/Alcool] Limitless xp ou la traque d'un mojo psychédélique

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18 Juil 2014
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Bonjour, amis lecteurs, psychonautes ou curieux, petits et grands ... Bienvenu sur un topic de Tonton BA.

Ceci ne pourra pas être tout à fait être classé comme TR. Il s'agit davantage d'une chronique sur ma relation du week-end : une drogue. Alors que le commun des mortels tombe amoureux d'une fille, je suis tombé amoureux d'une drogue. C'est sans doute à ce stade que l'on saisi toute la notion d'être un drogué ...

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Vendredi
12h : encore passé une courte nuit. L'écriture de livre m'a encore pompé du jus et j'avais pas mal fumé de H, histoire "d'amortir". Ma mère m'avait emmené à mon rdv chez une conseillère (Pas PaulEmploi, un peu plus hype, mais je préfère ne pas citer le nom ;) ). Donc, caféine (j'ai oublié si je m'étais risqué à un tit oinj matinal ou juste une bouffée ... bref, j'ai juste oublié), dossier à organiser, clarifier les points faibles ...
Bref, recherche d'emplois du coté des cadres en RetD et technologies (je simplifie le profil).

Je profite d'un passage à la FNAC pour de nouveaux écouteurs, ma mère m'invite au resto après mon rdv. L'endroit sert également pour des soirées de jam-sessions entre muzikos. Le décor me rappelle des soirées dans des états psyk assez avancés en fait. Y compris la fois ou B et moi, on y avait trainé pour tester le pcp en soirée.

Ma mère a aussi un rdv après, à deux de chez un pote, Hugh, en études de philo. Il est 13h30, ma mère fait une sieste dans la voiture et je me balade dans le quartier. J'ai dormi 5h et je sens que les "ombres de morphée" me font de l'oeil.

Dans mon larfeuille, entre 2 cartes de réduction, j'ai un petit quelque chose : 6 mini-paras de 3-meo-pcp à 5 mg. Je connais assez bien le produit et son potentiel dans ma situation présente (comprenez le coté stimulant). 13h40 : PREMIER DROP en sublingual et direction chez le pote.

Il me trouve "stimulé", plus assuré dans mes choix. On cause de Platon et d'un schéma synthétique pour cerner ses écrits. Le prod monte, monte ... Je finis par avouer à mon pote que je suis sous prod, du moins je tire la langue, avec le para en cours de dissolution. Je repenses à l'époque où il était le bassiste de mon groupe car j'anticipe sa phrase :
-Sale drogué ...
Et on se fend la gueule.

14h30 : le para, dont le gout acide a disparu, est avalé. Tout le produit est bien passé par la muqueuse. Effet de légère disso : le champs visuel qui s'étale de manière un peu sphérique. La dose est légère et je ne cherche pas à m'en envoyer plein la gueule. C'est vendredi et le week-end arrive :D.

Ma mère a fini son rencard et on rentre. La petite perche est discrète : no one suspect a thing. Juste euphorique et peut-être plus "réveillé" que tout à l'heure. Au point de me forcer à fermer ma gueule, voyant que je fatigue la mom. On écoute une émission radio sur Inter à propos d'Alain Bompard, un explorateur en solitaire de divers océans. Le parallèle me chatouille l'esprit ...

16h : Home. J'avoue au copain de ma mère (une sorte de grand frère pour moi à cause des écarts d'age) que je suis prodé au pcp. Je crois que j'ai frimé sur le fait que personne ne pouvait sans douter. Les pupilles vont bien, j'ai une sensation de pleine maitrise (attention, piège :mrgreen:). Je passe l'après-midi entre recherche en mode RG sur des entreprises où postuler. Je m'aménage des plages de temps pour écrire, ranger la piaule, revoir la déco de ma chambre un peu monacale, je fais un peu de tapis de marche ...
Bref, je mets un (semblant ? d') ordre dans ma vie ...

Edit1 : Soirée : je fais mon "logisticien" : J'ai 3 bonbons de 2-CP de 10 mg. Je comptais tripper avec 2 autres personnes, mais ces dernières ne sont pas dans le moule (btw one of them is my mom ;D). Donc, je vais faire une redistribution de quantité. NB : jusqu'à présent, je ne carburais pas au pochon : je ne suis pas assez skilled, pas de balance, pas de pochon et ma source est loin (ce qui n'est pas plus mal).

J'emprunte le miroir à coke de la mère (oui, je suis l'unique héritier d'une famille de drogués ;) ) et je me mets à l'ouvrage. Alors que le pcp continue de me chopper (les idées nous poursuivent comme une horde de fans derrière les Stones à leur grande époque). Donc, pifomètrie, avec un prod vraiment sensible et viscelard, avec lequel la pifomètrie est un jeu très dangereux (Certains psychonaut le confirment).

Je bidouille à l'oeil, tout en regardant mon reflet dans le miroir. J'entends Thiefaine dans ma tête sur "Narcisse" (Les chiens t'attendent au bout du quai - avec des plumes et du goudron - Ils vendent des orgasmes en sachet - Mais font la gerbe en location). Oui ... j'aime le symbolisme ronflant et grandiloquent. Les symboles sont des points de repères dans les toiles d'araignées de mes pensées.

(Si ça peut rassurer les Rdr, le "candy improved" a été correctement repesé par mon très cher ami cotrippeur, bien mieux skilled que moi (même si c'est un timide de psychonaut))

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Samedi :
0h : 2EME DROP, toujours 5mg. Les effets psychédéliques prennent une plus grande ampleur. Le redrop est sensible. Flash pastels au niveau des couleurs, persistance rétiniennes exagérées, les perspectives sphériques se font ressentir. Je phase complétement sur ma déco, rock-prog dans les nouveaux écouteurs, joint de H à la main.

Sous pcp, le "TR sur carnet de voyages" prends la forme d'idées et de concepts mis sur de papier. Des schémas pour mon livre à écrire, des tautologies comme autant de lapsus de la langue française, mes recherches internet pour un "vrai" boulot, point d'entrée d'une "vraie" vie (je crois que Krishnamurti sourirait gentiment d'ironie face à moi).

Une drogue, certes ... mais (qui pourrait ?) être structurante, si le S&S est bien géré ... (mouais ... les Rdr vont finir par me crucifier un jour). Je ne veux pas abuser, mais ces parenthèses ont un potentiel, une clé, qui m'intéresse au plus haut point dans ma vie ... mais la suite de la chronique vous en dira plus ...

Les idées m'ont pourchassées jusque 4-5h du mat, j'ai fermé le volet et j'ai failli me carrer un mémo sans fin ... dans le cul. Histoire de ne pas oublier de ne pas oublier quoi faire le lendemain ...

10h : levé. Le pcp est très long à métaboliser. La perche du lendemain est bien présente ... Euphorie, euphorie ...
Edit 1 : Je me remets au tapis de marche, comme la veille (d'ailleurs au moment de l'écriture, je cours toujours ;) et je compte bien faire durer, le sport c'est bon pour le corps). Corporare Sano, meme si j'ai mes épisodes de polytoxs. J'en ai rien à foutre : j'ai connu un psychonaut qui a perdu pied avec la réalité après avoir vu "Matrix" sous trip (pas sorti de sa parano), mon père a de nombreux démons qui le bouffent ... J'estime faire mieux que ça.

Prétention ? Sans doute ... Je me sens habité d'une foi nouvelle. Pas vraiment en dieu, mais en "quelque chose" ... Je ne vais pas m'attarder.

15h : Ma mère me tiens sous la main pour une tache un peu difficile : faire le tri d'affaires au grenier. Je décide enfin de foutre en l'air les "tartines d'égo" que j'ai pu accumuler. J'en garde juste un petit échantillon. Après cela, je décide de faire du classement dans les vinyles.

2eme effet kiss-cool : la maladresse pointe le bout de son nez. Le rythme ralenti, je redescend et me rapproche d'un état stone. Je suis fébrile, partant dans trop de directions (PUTAINS DE FRACTALES). Seul mon chrono m'aide à me réaligner un peu. Il est bon d'avoir certaines contraintes.

18h : je débarque chez mon père. L'ambiance est largement plus décontractée. NB : mon père et moi avons apprécié des prods ensemble (fumé mes premiers joints un peu grâce à lui :weed:, même s'il me les avait interdits avant le BAC, ce que j'ai respecté, car je ne pensais pas dès lors que je deviendrais un drogué). Je le prépare à accueillir des idées

Sur mes 4 paras, je lui en fait gouter un, servi avec un tar ("your joint, sir !" :p). On droppe vers 18h30 (ce qui fait 3x5 mg en 30h, 5 pour lui). Je passe du Hard-Rock et du Heavy. J'ai l'impression de me transformer en Trevor Phillips, le méthamphétaminé de GTAV.

Emporté par le démon de ce 3eme drop : j'appelle "Craps" et lui fait un mini-TR live.
-Putain, mec, j'ai l'impression que je vais faire 3 mètres de haut d'ici 5 minutes (effet dissociatif qui commence vraiment à se montrer).

Il cherche à m'expliquer l'effet de la prise de dissos à faible dose (surtout le 5meopcp) : autant à haute dose, la dissociation d'égo est puissante, autant à faible dose, l'égo se retrouve dans tout son champ de vision (je ne sais pas si la notion est claire pour tous). Et à une dose intermédiaire, on a une sensation de "fusion avec le monde" et l'envie d'interagir à du monde. L'effet "brise-glace".

Je demande à mon père, lui même en train de monter, de me virer à une certaine heure, si je suis trop "posé". En effet, deux nuits à 5-6h, à carburé au teuch, ça fatigue un peu. Je lui demande franchement de "me virer à coups de pied au cul". Après 1h du troisième drop, je me sens vraiment "dissocié". Les couleurs et les perspectives ont encore changés et je continue de fumer du Hasch (mon plus gros vice en fait ...) devant quelques séries à la télé.

Bref, mon père et moi refaisons un peu le monde devant la télé. Je continue à prendre des notes. Puis, finalement, je prépare le mojo pour sortir ...

22h : Sortie perchée :

Je sors à vélo, mode air-batterie (Rdr va me tuer ...) jusqu'à mon bar habituel.

Ma posture habituelle est la suivante : je suis un timide, un peu retranché derrière mon "carnet de voyage". Quelquefois, je tombe sur des connaissances communes ou quelques habitués bien sympathiques. Mais au final, je rentre toujours seul :/.

Je rentre dans le bar, façon Humphrey Bogart, à l'affut de regards accrochés (et il y en a eu quelques furtifs). Je sors le grand jeu. Je commande une grande bouteille de "Cuvée des Trolls", attiré par le rapport quantité/prix. Le barman me prépare un sac, un doute me prend :
-C'est le prix à emporter ?
-Oui ...
Déçu de ne pas me saouler un peu au milieu de ce beau monde éthylique, j'accepte le deal "d'incitation à l'ivresse publique", contre l'addition sucrée.

Mes poches sont fractales à cette heure-ci : je me suis encore surchargé d'items inutiles et mes billets sont planqués au milieu de tout ce fatras.

MOMENT DE MINDFUCK MONUMENTAL : il me manque un billet.
-La monnaie ?
-Mais ... je te l'ai déjà rendue !
5 secondes de duel de regards. Cet instant est presque hypnotique. Je sens une parano, silencieuse mais très aïgue, monter entre nous. Je crois lire dans son regard "What the fuck", avec un début de sourire.
-Ah ok ...
Et je sors précipitamment (le billet perdu sera retrouvé un peu plus tard, ouf ...).

Foutraque à l'entracte, mojo à l'apéro ! Je réfléchis à un spot ou taper cette bouteille. Ma ville natale n'est pas vraiment du genre craignons : 50000 habitants, trop petite pour avoir une vraie délinquance, trop grande pour s'assurer de sa réputation. Bref, c'est sécure.

Le spot est un contre-fort sur de vieilles ruines de murailles, surplombant un kebab. Je fais bruyamment péter le bouchon de Cuvée, aux yeux des quelques personnes devant le kebab (J'ai pas vérifié leur regard ;)). Je connais ce spot de la "horde sauvage" avec laquelle j'ai squatté lors de mes quelques soirées que je pratique depuis quelques mois. A cette occasion, mon mojo avait été troublé par une petite allumeuse, mais qui m'a un peu arnaqué. Ce souvenir me fait marrer ...

En arrivant au spot, j'avais mis un minuteur de 15 minutes. Histoire de ne pas trop stationner sur ce spot. Après le temps écoulé, je rode, la bouteille dissimulée dans mon cuir. Je décide de me planquer derrière un buisson, au pied d'une falaise (la ville est bien verte :) ). Je regarde "Cuvée des Trolls" sur ma bouteille ...

Ne serais-je qu'un Troll des sous-bois ? Cette pensée m'offre un sourire torve. Je me balade sur un parking. Je contemple ce décor mille fois vu, mais comme dirait Héraclite, "on ne baigne jamais deux fois dans le même fleuve". Surtout sous prod ;).

Je roule une cloppe (qui me stone vraiment) et je tente de finir la bierre. Posé en tailleur sur une place du parking, à un endroit isolé. Puis, je me remets en chemin au bar et je me pose devant le bar, la bouteille à mes pieds (paie l'image). Soudain, je croise une assez vieille connaissance : le bassiste d'un groupe de crash pour lequel j'avais eu une audition. J'avais un peu clashé avec lui, longtemps avant.

Je l'interpelle (EFFET BRISE-GLACE).
-Tu te souviens de moi ?
Il a lui-même oublié, mais arrive à me recaser. Un groupe de trash pour lequel j'avais auditionné, dont les membres rodent dans les cercles de ziks locaux ... Je prends la température. Le "videur" l'interpelle à cause du verre en exté. Avant qu'il rentre, je frime un peu avec la bouteille. Puis, il se taille avec un petit sourire. Je sens que tout va bien.

Je tappe ma roulée, en jouant l'espion. Je crois même que j'ai interpellé 2/3 personnes à partir de leur dialogue. Pas très consistant, mais briser la glace et rencontrer des inconnus est un "sport social". A force d'entrainement, on peut se retrouver dans des situations inédites. Je le crois ...

Bref, je retrouve le bassiste et ses potes devant une partie de fléchettes. Mode commentateur. J'emmerde tout le monde, mais gentiment.

A l'extérieur, je continue de taper la discute avec des fumeurs. Je passe pour un Rdr au milieu des alcools (je règne en enfer :snakeman:). Sous pcp, tu deviendrais presque le sitter de tout le monde, avec ton hyper-activité. Je me trimballe avec mon carnet, alternant TR live et idées pour mon bouquin. Un quadra me prend même pour un RG :mrgreen:. "Ici, y a pas de réseaux sociaux, pas de RG, on est juste là, ici et maintenant" ...

Bref ... je suis rentré un peu avant la fermeture. Seul. Comme d'habitude. Mais je commence à comprendre la versatilité et la volatilité des dynamiques sociales (Je rappelle que je pars de loin ...) et j'espère refaire le même genre de délire sans prods (Un tar à la limite).

FIN

A VOUS LES COMMENTS
 

OctaveDoctor

Elfe Mécanique
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26 Mar 2014
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Tout d'abord merci pour le partage c'est très bien écrit et prenant (les morceaux sont parfaitement sincro c'est marrant !)!

C'est vraiment écrit comme une aventure je n'ai eu aucune difficulté à tout imager dans mon esprit !

Ta relation avec tes parents à l'air assez forte, c'est une chance de pouvoir partager ses expériences avec ses proches!

Toute l'aventure est haché par des timers, comme si tu refusais de rester au même endroit trop longtemps... pourquoi? Surtout que tous les endroits que tu quittes ont l'air d'être apaisant pour toi.

La ou je suis vraiment interpellé c'est d'ou viens cette motivation pour sortir seul etc? (je ne dis pas que c'est une mauvaise chose).
Mais tu vas jusqu’à demander à ton père de te virer à coup de pied au cul pour sortir seul. Pourquoi ne pas rester avec une personne proche ou aller taper une bière avec lui au pub?

En tout cas tu a l'air de pouvoir continuer à avoir des activités de la vie quotidienne avec ce produit, j'en ai commandé hier je te ferais un retour sur mon ressenti fasse à cette molécule!

Prend soin de toi. Peace.
 
Inscrit
18 Juil 2014
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1 092
Le principe du timer est une technique "anti burnout". Il est bon de changer de spot quelquefois ... Depuis, je gère mon temps de vie comme ça, histoire de casser les rythmes, ne pas rester dans l'inertie. Mais quelquefois, si le lieu et les conditions sont bonnes, je lache le minuteur.

Si je sors, c'est comme la pratique d'un sport. Je me trouve trop cocooné à la maison et les potes que j'ai eu là-bas se sont barrés. Donc pas de personne proche, et mon père n'est plus du genre à sortir.

Si tu en cas, tite consigne RDR :
-Gaffe au combos avec l'alcool, le pcp masque la montée éthylique.

Peace too
 
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