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[3-MeO-PCP / 7mg] La Chute

Procyon

Glandeuse pinéale
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29 Mar 2014
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Un TR peut-être moins fourni qu'à l'accoutumée, tout simplement parce que j'ai peu de choses à raconter à propos de cette expérience. Cependant, le nombre très faible de reports sur la molécule m'incite à publier tout de même un petit texte : ça ne peut pas faire de mal.
Rappelons-le encore une fois : le 3-MeO-PCP est un RC, il n'a jamais fait l'objet de tests approfondis et on ne connaît pas les risques, en particulier à long terme, de la consommation de 3-MeO-PCP sur l'organisme. Il s'agit d'un TR, un compte-rendu d'une expérience unique, ça ne veut en aucun cas dire que :
- je vous encourage à consommer du 3-MeO-PCP (ou n'importe quoi d'autre d'ailleurs)
- toutes les expériences au 3-MeO-PCP ressembleront nécessairement à celle-ci
- la dose que j'ai prise est une dose "recommandable" de 3-MeO-PCP
Voilà pour le petit avertissement pré-TR.


Contexte

J'étais seul chez moi, un soir de veille. Au moment où j'ai droppé, j'étais dans ma chambre, et je ne me suis pas beaucoup déplacé au cours de la soirée. La dose était de 7mg (sachant que je pèse 50kg), ingérée en para : une dose moyenne d'après un tableau qui m'a l'air assez fiable (trouvé sur TripSit).
Premier contact avec le 3-MeO-PCP (et même avec un dissociatif en général) si on exclut le test allergique que j'avais réalisé plus d'une semaine avant.

T-15mn : Je suis encore en train d'aider une pote un peu plus jeune sur ses devoirs. Les maths de niveau lycée, ce n'est rien de très compliqué à expliquer mais ça prend du temps et il commence à se faire tard. Comme je ne veux pas prendre mon para trop tard et que faire des maths sous 3-MeO-PCP ne me paraît pas être l'idée du siècle, je me dépêche de conclure. Je sors alors de son pochon le para que j'avais préparé le matin même.


La montée

T+0mn : Il est 23h50, j'avale mon para avec un grand verre d'eau. Je reste sur le PC avant de ressentir les premiers effets, finissant de discuter avec quelques potes. Au niveau musical, je suis en train de terminer The Way of All Flesh de Gojira, mais réfléchis en même temps à des albums qui pourraient s'avérer plus appropriés au contexte à venir.

T+30mn : Comme souvent quand la montée met un peu de temps à démarrer, je commence à me demander si la dose était suffisante, si le produit n'était pas tout simplement mauvais, et autres joyeusetés du même genre. Puis je me rappelle que prenant la dose en para et ayant fait mon dernier repas quelques heures auparavant, il est normal que le temps d'attente avant les premiers effets s'allonge. Je prends donc mon mal en patience, m'installant confortablement sur mon lit avec deux couvertures, deux oreillers et une émission télévisée durant un peu plus de vingt minutes.
L'émission finie, je ne devrais plus avoir à attendre longtemps, et puis je me sens tellement bien avec ces couvertures... Après coup, je me dis que les effets devaient déjà avoir démarré avant l'émission (ou pendant l'émission, tout du moins) : cette sensation de confort, de calme, d'apaisement... était assez exceptionnelle, mais je n'ai pas eu la présence d'esprit de m'en apercevoir sur le moment.

T+55mn : Je me relève et lance tout de suite l'album Oxygène de Jean-Michel Jarre. Les effets ont réellement commencé cette fois ; une sensation de bien-être s'est installée, je la ressens dans tout mon corps même si ça reste assez modéré. Mais il ne s'agit pas que de bien-être et de calme comme lorsque j'étais allongé, il y a un côté plus "énergique" à cette molécule : une légère stimulation physique, la sensation d'être "plein d'énergie".

T+1h : Quelques minutes seulement après avoir lancé l'album, je suis pris d'une envie incontrôlable de parler, pas forcément oralement, mais au moins de m'exprimer, de discuter. Je me réintéresse donc au PC et commence à parler avec des potes.

T+1h20 : Bien que je n'aie lancé aucun sujet précis au départ, je me retrouve dans une conversation sur la Russie avec une amie, je lui raconte un voyage que j'y ai réalisé, et tandis que les souvenirs de ce voyage remontent dans mon esprit, une euphorie incroyable s'installe, une euphorie qui se manifeste par bouffées successives et qui me fait frissonner de plaisir et pouffer de rire, seul dans ma chambre, sans possibilité de contrôler le phénomène.

T+1h30 : Petit séjour aux toilettes. C'est la première fois depuis deux bonnes heures que je me lève "vraiment" (auparavant, je n'avais fait que me glisser de mon lit à ma chaise ou de ma chaise à mon lit, sans avoir de déplacement à réellement effectuer debout). Et là, c'est le drame ! Le contraste entre mon euphorie, ma stimulation physique, toute l'énergie que mon inhabituelle motivation me faisait croire que j'avais d'une part... et mon incapacité à tenir debout et à marcher droit d'autre part, était assez saisissant. J'étais plein d'énergie, je bouillonnais même, mais j'étais incapable de marcher cinq mètres pour aller jusqu'aux toilettes sans me tenir au mur.
La première chose que je fais en rentrant dans la salle de bains, c'est de me regarder dans un miroir. Mes pupilles ont l'air parfaitement normales, ce qui a quelque chose d'intrigant. Surtout que ma vision commence à être légèrement brouillée, rien à voir avec des visuels pourtant : c'est plutôt une sorte de voile blanc qui se superposerait à ma vision et qui me fait voir un peu plus flou, un peu moins contrasté. J'ai l'impression que mon regard tremblote, mais je ne parviens pas à observer le phénomène dans mon miroir.
Et puis, après avoir vidé ma vessie, j'ai fait le lien entre mon incapacité à tenir debout et une très mauvaise expérience au speed. Quelle mauvaise expérience ? Une chute de tension et un évanouissement alors que j'étais debout en plein milieu de ma cuisine... Plus de peur que de mal, je m'en suis tiré avec une grosse coupure bien rougeâtre dans le dos et des douleurs au bras qui n'ont persisté que quelques heures. Mais je ne sais toujours pas si c'était lié directement au speed, ou simplement à son effet coupe-faim qui faisait que je n'avais rien mangé depuis 12h alors que j'étais en état d'éveil permanent. Je n'aurai sans doute jamais la réponse, mais depuis, dans le doute, je fais attention à toujours manger sous prods "à peu près" comme je le ferais en temps normal, et surtout à toujours avoir à manger et à boire à portée de main (dans mon sac quand je suis dehors, dans la même pièce que moi quand je suis en intérieur).
Du coup, je descends dans ma cuisine, et récupère un paquet de cookies et une bouteille d'eau avant de remonter me poser sur ma chaise. Il m'est toujours assez difficile de marcher, et je m'effondre sur cette dernière comme un pachyderme ; heureusement, j'ai toujours le sourire aux lèvres et de l'énergie plein les membres.


De l'énergie pure

T+1h35 : J'ai envie de danser et l'album de Jean-Michel Jarre s'achève ; le timing est parfait, j'enchaîne avec Trancelucid d'Hilight Tribe et commence à me mouvoir dans l'espace de ma chambre. Je commence par me lever, je tente la simple station debout, et je me rends compte qu'avec un peu de concentration c'est extrêmement agréable. J'ai l'impression de flotter, et quand je ferme les yeux je me sens m'envoler. Je me crois parfois dans le vide spatial, parfois plusieurs mètres sous l'océan, ma perception de cette étrange sensation change même si cette sensation, elle, reste identique.
Je vacille par moments, j'ai l'impression de tomber, mais je me rends compte que mon corps corrige mon équilibre de manière inconsciente, sans que j'aie vraiment besoin de me concentrer dessus. Je prends confiance en moi, un peu trop sans doute puisque quelques instants plus tard je m'effondre sur mon lit. J'ai l'impression que ma tête entière est une boule d'énergie, je ressens le moindre de mes cheveux écrasé contre le matelas, une vague de chaleur se propage dans tout mon corps, j'ai l'impression de vivre une chute infinie tout en étant parfaitement conscient d'être posé comme une crêpe sur mon confortable matelas.
Le morceau se termine, je me relève et commence à "danser" dans ma chambre. Ma coordination laisse à désirer, aussi ne suis-je en fait qu'en train de vaguement balancer mes bras sur la musique, en sautant plus ou moins en rythme. Mais à chaque mouvement que je fais je ressens l'air qui glisse contre mes membres et l'énergie pure qui coule dans chacun d'eux. Mon équilibre ne s'améliore pas, et je retombe une ou deux fois sur mon matelas (coup de chance ou rééquilibrage inconscient, je ne suis jamais tombé ailleurs que sur lui au cours de cette nuit).

T+1h50 : Après quinze minutes d'un mélange de danse et de transe, je me laisse à nouveau tomber sur ma chaise. Je parcours les quelques onglets restés ouverts sur mon navigateur, lis un article scientifique (trouvé sur Psychonaut, d'ailleurs) que j'avais laissé traîner dans cette liste "pour penser à le lire", puis reçois un message d'une amie avec qui je commence à discuter.

T+2h : J'entends la porte de ma maison claquer. Comme je l'ai dit au début, il n'y avait personne dans ma maison, à part mon grand-père incapable de marcher, et dont la principale préoccupation n'est pas d'aller faire claquer la porte en pleine nuit pour le plaisir. Je commence à paniquer parce que je n'entends plus le moindre bruit en provenance du rez-de-chaussée, que je suis incapable de marcher droit et de prendre des décisions rapidement, que ma mémoire immédiate - je m'en suis rendu compte tout à l'heure - est pas mal affectée par la molécule...
L'idée d'appeler la police me traverse l'esprit une fraction de seconde, mais je décide de garder la tête froide et de vérifier par moi-même. J'allume toutes les lumières que je peux atteindre depuis l'étage, puis je descends l'escalier, marche par marche, pour allumer le vestibule... personne. Je fais le tour de la maison, en me tenant aux meubles car je n'arrive toujours pas à marcher... personne. Je vais jusqu'à la porte d'entrée... elle est fermée à clé. Mon imagination m'avait joué un sale tour, mais l'absence quasi-totale d'hallucinations visuelles et auditives depuis le début de l'expérience m'avait empêché de simplement envisager cette éventualité quand j'ai commencé à paniquer.

T+2h10 : Je reprends ma conversation comme si de rien n'était, ou presque. Malgré tous les côtés positifs et agréables de l'expérience, je ne peux m'empêcher - avec le recul - d'observer pendant presque toute la durée du trip une franche diminution de mes capacités de réflexion et de mémoire, en particulier de mémoire à court terme. Le problème, c'est qu'il est difficile de ressentir cette diminution des capacités cognitives sur le moment, ce qui peut donner lieu à des situations frustrantes... ou carrément flippantes, comme ce qui s'est passé quelques minutes auparavant. Au cours d'une conversation, ça peut passer inaperçu mais aussi être très remarquable, que ça induise des moments de gêne ou des fous rires ne dépend que de la personne à qui l'on parle.


Séjours dans l'Univers

T+2h25 : Nouveau séjour aux toilettes. Je suis simplement en train de faire mon affaire, quand mon premier visuel de la soirée me happe comme s'il emplissait l'univers entier, je suis obligé de me raccrocher au mur pour ne pas tomber. Des flashs de lumière me font apparaître des décors pendant des instants trop courts pour pouvoir les observer. La même chute que tout à l'heure se manifeste à nouveau, je tombe à l'infini dans un couloir de lumière, mon "chemin" vertical est jalonné d'images que je ne peux discerner qu'à grand-peine et dont je ne parviens pas à me rappeler à présent. Mon cerveau a recommencé à tourner à deux cents à l'heure, il me ramène à des questions existentielles auxquelles je sais ne pas pouvoir répondre, pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien, que serait l'Univers sans la lumière, le rythme des questions s'accélère en même temps que ma chute interminable...
J'ouvre une paire d'yeux que je ne me rappelais pas avoir fermés alors que ces questions résonnent encore dans ma tête. Je suis bouleversé par ces quelques minutes (ou secondes ? je ne saurais le dire), je retourne rapidement dans ma chambre et me replonge dans cette conversation en essayant d'oublier ces questions auxquelles je sais ne pas pouvoir trouver de réponses.

T+2h30 : Je n'arrive pas à les oublier, alors je les pose aux deux amis avec qui je suis en train de parler. Pas de réponse claire ni d'un côté ni de l'autre... à plus de deux heures du matin, c'est assez compréhensible, cela dit.
Je me roule et m'allume une cigarette. Rouler n'a pas été trop difficile malgré mon absence de coordination, ma clope n'a pas fière allure mais elle est fumable et c'est tout ce que je lui demande. Quand je prends des prods, j'ai très souvent du mal à "comprendre" ma respiration, je ne sais jamais si je suis en train d'expirer ou d'inspirer, par conséquent fumer une simple cigarette peut devenir aussi comique que délicat. Cette fois, l'effet est moins marqué que d'habitude, et j'arrive à la fumer presque normalement. En revanche, mon regard se bloque sur la partie en combustion, le tabac qui brûle peu à peu, le petit filament de fumée qui s'en échappe, jusqu'au moment où je tire sur la cigarette et où les rouges explosent dans un tourbillon de couleurs. Ce n'est pas un OEV, juste une interprétation excessive de la réalité, mais c'était si prenant que je n'ai presque rien fait d'autre que de l'observer, jusqu'à ce que j'aie fini de la fumer.

T+2h40 : Les premières notes de Shankara résonnent, et j'ai déjà envie de me remettre à danser, de me replonger dans la même transe que tout à l'heure, je n'ai que le temps de me lever de ma chaise que je suis déjà absorbé dans un second CEV, plus puissant encore que tout à l'heure, j'ai toujours l'impression de flotter dans la vide spatial comme au début de l'expérience mais ce n'est pas une sensation "gratuite" : je visualise vraiment le système solaire, je me vois quelque part entre l'orbite de la Terre et celle de Mars, observant de petites boules de matière tournant autour du Soleil, le tout entouré par une quantité astronomique de vide, dans lequel je flotte paisiblement.
Le visuel est assez court, mais encore une fois j'ai du mal à distinguer la barrière entre OEV et CEV : quand je me rends compte que mes yeux sont ouverts, je ne sais plus depuis quand ils le sont, ni même s'ils ont été fermés à un moment. Et ma lampe, allumée, a pris dans mon champ de vision la place exacte que le Soleil occupait quelques instants auparavant.


Du dialogue et de Wikipedia


T+2h50 : L'album se termine à son tour, les flux d'énergie se font plus discrets pour laisser leur place à une détente et un apaisement extrêmes et à une sensation de confort exagérément marquée. Je me rasseois sur ma chaise, reprenant ma conversation comme si rien ne s'était passé. Une amie me propose de la rejoindre en vocal sur Skype, et comme j'ai toujours autant envie de parler et que je l'apprécie j'accepte avec plaisir.
Je n'ai pas de souvenirs détaillés de cette conversation, nous avons vraiment parlé de tout et de rien pendant une bonne heure et demie. J'avais ma webcam ; de ce qu'elle me disait sur le moment, et de ce que je m'en souviens, j'avais souvent les yeux dans le vague, le regard qui se "bloquait" dans la contemplation d'un détail du décor qui m'entourait. J'oubliais très souvent ce que j'avais dit cinq secondes auparavant, je perdais assez souvent le fil de ses phrases... mais cela ne m'empêchait pas, dès que j'étais dans un sujet à propos duquel j'avais beaucoup de choses à dire, de partir dans de longues phrases explicatives.
Au cours de cette conversation, l'effet le plus marqué était tout de même ma faculté à couper la parole. Fruit de la surexcitation, de l'euphorie provoquée par la molécule ? Je ne le sais pas exactement, mais j'ai passé toute la conversation à interrompre mon amie presque chaque minute, pour m'excuser aussitôt après de l'avoir interrompue et la laisser continuer sa phrase. C'était assez ridicule, mais ça nous faisait plus rire qu'autre chose - là est l'essentiel.

T+3h20 : Je parle très brièvement par SMS, mais je suis toujours en Skype, et me concentrer sur les deux à la fois m'est quasi-impossible alors que j'y arrive sans problèmes en temps normal. Ce n'est qu'un détail, après tout ce qui précède, bien évidemment.

T+4h20 : La conversation se termine après un dernier fou rire, j'avais envie d'aller prendre une douche mais une flemme intense commence à se manifester et je décide de rester bien confortablement sur ma chaise. Je ne suis plus dans un état d'esprit très constructif, il m'arrive de frissonner mais ce n'est pas à cause du froid - de toute façon, le froid est totalement absent de ma chambre.

T+4h25 : Je passe donc une bonne demi-heure à traîner sur Internet, sur Futura-Sciences notamment, où je vole d'article en article jusqu'à ce que l'un d'entre eux me redirige sur Wikipedia, où je volerai là encore d'article en article. De l'histoire de la découverte de Pluton au champ de Higgs, la plupart des articles que je consulte concernent des choses que je connais déjà au moins dans les grandes lignes ; mais à cet instant je recherche moins l'acquisition de connaissances que le style d'écriture si particulier de Wikipedia, dont la neutralité et l'uniformité me placent dans un état d'esprit détendu et positif.

T+5h00 : Je finis quand même par aller me doucher, je mets un certain temps à régler la température de l'eau (toujours trop chaude ou trop froide, je ne comprends pas immédiatement que je dois laisser mon corps s'habituer à la température plutôt que de chercher à modifier la température elle-même) mais une fois habitué la sensation de l'eau chaude sur mes membres est extrêmement agréable, j'ai l'impression de flotter à nouveau dans l'espace alors même que le gros de l'expérience est derrière moi. Me sécher est agréable, me rhabiller est agréable, tout me paraît agréable, je ne sais pas si c'est ma propre propreté ou le simple fait d'exister qui me plonge dans un état d'esprit positif incroyable.

T+5h15 : Je lance un mix que je connais presque par coeur et qui m'a déjà accompagné pendant plusieurs épopées psychédéliques : le Sunday Lazy Mix de 1200 Micrograms. Une valeur sûre, disons.

T+5h40 : Après avoir profité de mon état d'esprit positif pour faire quelques trucs "pas longs, mais chiants", du style vider la poubelle ou mettre le linge sale dans la machine à laver (faut bien rentabiliser sa bonne humeur !), je remonte dans ma chambre et me promène encore un peu sur Internet. Psychonaut, puis Wikipedia toujours, pendant encore quelques temps.


La fin de l'expérience

Je resterai dans cet état d'esprit positif - mais pas très constructif - encore une bonne heure, et j'aurai la sensation de ne pas être totalement clair (légère confusion, mauvaise coordination, sensations inhabituelles au niveau du visage et de la tête...) jusqu'à environ T+7h30. Je n'ai pas ressenti la moindre fatigue jusqu'à environ 14h le lendemain (T+14h10, donc, et une bonne trentaine d'heures de réveil consécutives), puis je me suis effondré d'un coup vers 14h30 après une phase (courte, mais très emmerdante) où je ne m'endormais pas vraiment mais où ma réflexion était extrêmement ralentie et incohérente. Un bien maigre prix à payer pour une expérience de cet acabit, tout de même.
 

Chamhan

Holofractale de l'hypervérité
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11 Juil 2014
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Très bon TR et pour un mec qui n'avait pas grand chose à raconter... on a vu pire :lol:
 

Procyon

Glandeuse pinéale
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Oui, avant de tout rédiger j'avais l'impression que raconter cette expérience ne prendrait pas beaucoup de place... Sûrement parce que je trouve plus difficile de raconter une expérience essentiellement sensorielle et "sociale" qu'une explosion visuelle en son et lumière pendant des heures. Mais effectivement, le résultat final est assez long, donc je vais enlever cette petite phrase à présent un peu déplacée. Merci en tout cas :grin:
 

hatsu

Holofractale de l'hypervérité
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Le "trip" n'a duré que 5h ? C'est un peu inattendu de la part du 3-MeO-PCP qui est quand même un des dissociatifs les plus long!

Tu décris assez bien les effets que j'ai moi même ressenti à plusieurs reprises, et ça c'est cool.
 

Procyon

Glandeuse pinéale
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Oui, environ 5h, mais on peut peut-être attribuer ça à la dose assez modérée. Ou peut-être que mes pesages étaient surestimés, vu les précautions que j'ai pris c'est pas impossible !
 
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Salut cher psychonaute

J'avais adoré tes TR spécial LSA et LSD. Tu as un style bien clair, tu conceptualises super bien et tu es fan de timer ... comme moi ;) (surtout pour le timer)
Je voulais repondre à ce topic car le 3meo est mon prod préféré du moment, mais je le prends surtout
pour des "sorties perchées" (héhé).

Juste un détail : je crois qu'avalé, le prod ne marche qu'à une fraction de son potentiel. Le sublingual est plus efficace.
Bref : tu as une bonne plume et je te souhaites de bonnes explorations.

See you
Peace
 

Procyon

Glandeuse pinéale
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Hey,
Je te remercie pour ton post qui me fait très plaisir. J'aime beaucoup écrire ces TR, si en plus ils plaisent alors je suis comblé.
Ouais, j'aime bien minuter mes trips, et je me rappelle assez facilement de ce genre de détails donc ça aide ! Je trouve que connaître l'écoulement du temps est hyper important, ça permet de se situer.

J'avais en effet lu ton TR au 3-MeO-PCP, en cherchant des TR à lire avant ma prise ; ton texte m'avait beaucoup plu, d'ailleurs. J'ai tenté en oral parce que je préfère commencer par la ROA la "moins efficace" lors du premier test d'un prod, petite caution RdR que je me suis toujours accordé (bon, pas au point de gober des NBOMe, mais quand même). Pour ma prochaine rencontre avec ce 3-MeO-PCP, je repenserai à ton conseil ;)
 
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18 Juil 2014
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Personnellement, je prends plus ce prod comme un stimulant que comme un disso. Btw je l'ai testé hier en plug à 15 mg, mais c'était tellement anesthésiant que la descente fut plus appréciable que la montée. A faible dose (genre 5 mg), c'est un "surexcitateur d'égo", mais à plus grosse, c'est une autre histoire ... tout dépend de ce qu'on recherche (aussi)
 

damien67

Matrice périnatale
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Je suis encore en train d'aider une pote un peu plus jeune sur ses devoirs. Les maths de niveau lycée, ce n'est rien de très compliqué à expliquer mais ça prend du temps et il commence à se faire tard.

je crois qu'avalé, le prod ne marche qu'à une fraction de son potentiel. Le sublingual est plus efficace.
Bref : tu as une bonne plume et je te souhaites de bonnes explorations.
 

Procyon

Glandeuse pinéale
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Je n'aime pas vraiment les RoA autres que l'oral, sauf exceptions (le sublingual pour les NBOMe car l'oral ne marche pas, la fume pour quelques plantes ou pour la DMT... et c'est à peu près tout, même pour le speed, je n'ai tapé que 3 ou 4 fois des traces dans toute ma vie). Avoir un goût immonde dans la bouche ou des coulées acides dans la gorge pendant une demi-heure juste pour pouvoir utiliser quelques mg en moins, c'est moyennement mon délire ^^'
 
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